Le passage du block en spline est une étape cruciale, après avoir validé l'intention , les poses et le staging (mise en scène), il faut rendre ça réaliste ou plus précisément en ce qui nous concerne : naturel.
Avant toute chose, cela passe par l'observation, installez vous confortablement, observez (d'après vidéos ou d'après la réalité (zoo, rue, chez soit si on a un chat ou un chien...)) et analysez.
(Les remarques qui suivent concernent avant tout le personnage du chat, mais la logique peut-être appliquée sur chaque animaux.)
VARIATION : Il faut varier autant que possible le timing et le rythme, ça peut être sec puis doux juste après, n'hésitez pas également à fondre / lier les poses entre elles pour laisser durer le mouvement presque en continu. Ainsi, le corps va être très fluide et parfois même ne s'arrêtera pas de bouger, les mouvements de tête seront plus décousus / saccadés pour observer ou sentir, les pattes peuvent être hésitantes pour poser les pieds au bon endroits etc... N'hésitez pas à décaler l'action entre les différentes parties du corps pour donner un coté plus naturel. Ne faites pas partir toutes les parties du corps en même temps.
En général, il faut sortir de la structure cartoon classique (A/ antic / down / overshoot / B) qui peut être répétitive, essayez de trouver une ref, même approximative, pour vous appuyer dessus.
AUTONO-MI-MIQUES : Il faut animer certaines parties à part, notamment la queue et les oreilles qui bougent de façon autonome. Il faut traiter chaque partie de manière différente. Les oreilles font office de radar et bougent de façon sèche et saccadée (et la plupart de temps elles sont elles-mêmes dissociées). La queue évolue à sa manière, plutôt fluide, elle permet souvent d'avoir une idée de ce à quoi pense le chat (selon si elle est en l'air ou baissée, si la pointe bouge répétitivement ou si elle est plutôt mobile etc...), mais ne suit pas forcément la pose ou la direction du mouvement (c'est une "secondary action" à part entière). Les petits coups de langue sur le museau pour l'humidifier, comme lorsqu'on se lèche les lèvres si elles sont trop sèches.
Toutes ces actions constituent pour la plupart des "mimiques", qui rendent l'animation plus naturelle.
SACCADES / IMPERFECTIONS : En observant les refs, on peut remarquer parfois un aspect chaotique des mouvements. Un mouvement de tête qu'on pense simple va un moment être perturber et ne plus suivre sa trajectoire linéaire car le personnage aura repérer quelque chose. Le chat va par exemple s'y prendre à deux fois avant de poser sa patte car il hésite encore à s'arrêter ou à continuer.
Selon la situation, beaucoup d'actions vont être exécutées en 2, voir 3 temps et comporter potentiellement des allers-retours, si le personnage hésite, qu'il cherche à sauter loin, si il ne sait pas où avancer, cela s'applique également sur le facial pour des blinks.
BONUS : Ca peut éventuellement aider, récemment j'ai pensé que le dos du chat pouvait faire penser à un accordéon. Le fait qu'il se compresse et s'étend, le coté fluide, la manière bouger en fonction de l'orientation des extrémités etc..
Pour la ref, je remets ici le court-métrage de Pixar "Piper", réalisé par Alan Barillaro.
Ca résume plus ou moins les 3 aspects évoqué plus haut, Variations - Imperfections - Autonomie