Les débats sur la laïcité ne datent pas d'aujourd'hui. Ils n'ont jamais été aussi forts qu'aux lendemains de la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905.
La loi demande aux paroisses représentées par des organismes nommés « la Fabrique » de se constituer en associations cultuelles. La plupart d'entre elles refusent. Et en 1906, l'Etat envoie ses fonctionnaires réaliser des inventaires des biens des églises (calices, crucifix, statues, etc...). Les fidèles s'enflamment craignant d'être spoliés des biens chèrement acquis par leurs deniers. Des rassemblements de plusieurs centaines de personnes eurent lieu dans presque toutes les paroisses notamment en Bretagne et dans le Morbihan (dont à Férel) pour empêcher ces inventaires.
La crise pris fin avec une inflexion de la loi sous l'influence du vendéen Georges Clémenceau. L'entretien et la conservation des édifices incombèrent désormais aux départements ou aux communes. Et il faudra attendre 1924, pour que le Pape Pie XI autorise les associations cultuelles à condition qu'elles soient diocésaines.