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Le prénom Vincent vient d’un mot latin qui signifie « victorieux ». Il est fêté le 27 septembre.
C’est le patron de Madagascar, des hôpitaux, des œuvres charitables et des prisonniers.
Il est invoqué pour retrouver des objets égarés et pour obtenir un réconfort spirituel.
Prénoms apparentés : Vicente (espagnol), Vicenzo (italien), Vintsent (yiddish), Vinzenz (allemand).
1581-1660
Saint Vincent de Paul a profondément marqué de son empreinte la France du XVIIème siècle. Sa vie est toute donnée au service de la charité et du salut des âmes des pauvres. Et son oeuvre ne cesse de s’étendre aujourd’hui encore.
Le grand saint Vincent de Paul naît dans une famille de paysans des Landes. C’est le 24 avril 1581 qu’il voit le jour, dans le village de Pouy, près de Dax. Ses parents sont pauvres sans être misérables. Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Il est berger avant de faire ses études. L’enfant est intelligent : son père le pousse à faire des études et l'envoie au collège de Dax. Puis Vincent est orienté vers la prêtrise. A cette époque, être clerc c’est avoir une situation qui le met, lui et ses proches, à l'abri du besoin. A quinze ans, il part donc pour Toulouse étudier la théologie. Il est ordonné prêtre à dix-neuf ans, à Château-l’Évêque, le 23 septembre 1600. Vincent est curé du village de Clichy avant d'être le précepteur des enfants d'un général de galère.
Commence alors pour Vincent une longue période de flottement et de maturation qui le portera à la prise de conscience sur la pauvreté humaine.
Prêtre, âgé d'à peine vingt ans, au cours d'un voyage, il est enlevé par des pirates turcs et réduit en esclavage à Tunis pendant deux ans.
Il monte à Paris en 1608 et devient ami avec le secrétaire de l'ancienne reine, Marguerite de Valois. Celle-ci le nomme aumônier, chargé de distribuer ses dons. Il visite alors les pauvres malades de l'hôpital de la Charité et parcourt les salles où s'entassent les malheureux.
En 1617, curé dans les Dombes (Ain), un jour, il lance un appel au secours pour une famille qui meurt de faim: les villageois sont si généreux que toute la nourriture arrive en même temps. Vincent voit qu'il faut organiser la charité pour ne pas gaspiller. Il organise "les charités" qui très vite se multiplient dans tout le royaume.
En 1619 il est aumônier des galères du roi. Le traitement que subissent les galériens le révolte; il réclame qu'on les traite comme des hommes aimés de Dieu. Il donne l'exemple en visitant lui-même les galériens.
A partir de 1624 il fonde une congrégation spécialisée dans l'apostolat des prêtres en milieu rural : ce sera la Compagnie des Prêtres de la Mission qu'on appellera vite les Lazaristes.
Une veuve, Louise de Marillac, aide Vincent à servir les pauvres. Avec elle, il fonde "Les filles de la charité" dont "la rue sera le cloître". Cette institution, connue sous le nom de Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, sera à l'origine de l'hôpital des enfants trouvés de Paris. Ces sœurs veulent servir Jésus dans la personne de tous les pauvres qu'elles rencontreront.
Rapidement la France entière se couvrira d'un vaste réseau de "Charité", depuis la cour de Saint-Germain jusqu'aux villages de la France profonde. Quel que soit le lieu où il s'exerce, le service est encore aujourd'hui défini comme corporel et spirituel: il s'adresse à tous, malades de tous âges, handicapés physiques; les enfants abandonnés ou défavorisés sont accueillis ou pris en charge; les démunis, les prisonniers sont secourus.
Il décède à Paris en 1660. Canonisé en 1737 il est déclaré patron de tous les instituts de charité. Sa longue vie de près de quatre-vingts ans aura traversé les règnes de trois grands rois de France : Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. Il est un des personnages centraux de ce qu’on appellera «le Grand Siècle ». On dira de Vincent Depaul : « le Grand saint du Grand Siècle ».
Il fut, tout au long de sa vie, un homme de prière et de contemplation. Il n’a jamais cessé de s’en remettre à la divine Providence et d’inviter chacun à en faire autant. « Faire la volonté de Dieu » était devenu le but de sa vie, « son nectar et son ambroisie » dira-t-il.
Dans la société de l'époque, en majeure partie chrétienne, il a contribué à mettre les riches au service des pauvres. Il a éveillé les consciences et secoué les bonnes volontés. Il s’est situé au-dessus des catégories mondaines pour considérer chacun dans sa dignité d’enfant de Dieu, et aider les uns et les autres à grandir en ce sens, sans autre violence que celle de l’amour.
Son héritage est impressionnant, nous pouvons découvrir de mille façons les œuvres multiples qu’il a mises sur pied pour soulager les misères les plus criantes tant spirituelles que matérielles à son époque et aujourd’hui.
"Aimer quelqu'un, à proprement parler, c'est lui vouloir du bien."
"Il faut servir les pauvres avec joie, courage, constance, amour."
"Dieu aime les pauvres et par conséquent, il aime ceux qui aiment les pauvres."
"Dieu vous demande particulièrement d'avoir grand soin de servir les pauvres qui sont nos Seigneurs(...). Ce sont nos maîtres. C'est pourquoi vous devez les traiter avec douceur et cordialité."
"C'est aller à Dieu que de servir les pauvres."
"Quoi, être chrétien et voir son frère affligé sans pleurer avec lui, sans être malade avec lui! C'est être sans charité; c'est être chrétien en peinture."
- "La vérité et l'humilité s'accordent bien ensemble."
- " Nous observons le silence, depuis le soir après la prière jusqu'au lendemain après le dîner, nous avons une heure de récréation ; et depuis la récréation jusqu'au soir après souper, auquel temps nous avons encore une heure de récréation, laquelle achevée nous rentrons en silence."
- "Voilà dix-huit ans, que je ne me couche jamais sans me mettre en état de paraître devant Dieu avant le lever du jour."
- « Aimons Dieu, mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages... il y en a plusieurs qui, pour avoir l'extérieur bien composé et l'intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s'arrêtent à cela ; et quand ce vient au fait, et qu'ils se trouvent dans les occasions d'agir, ils demeurent courts. Ils se flattent de leur imagination échauffée... L'Eglise est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent. »
- " Toute notre vie n'est qu'un moment qui s'envole et disparaît aussitôt. Hélas ! Les 76 ans que j'ai passé ne me paraissent à présent qu'un songe et qu'un moment. Il ne m'en reste rien ; sinon le regret d'avoir si mal employé ce temps."
- " La perfection consiste à unir tellement notre volonté à celle de Dieu que la sienne et la nôtre ne soient à proprement parler qu'un même vouloir et non vouloir ; celui qui plus excellera en ce point, plus il sera parfait."
Il est représenté dans les vêtements d'un clerc du XVII° siècle occupé à une œuvre de charité portant un enfant ou entouré des Filles de la Charité.