Les conflits sont l’expression neutre d’une divergence de vue ou d’intérêt. C’est la façon de les affronter, pour les résoudre ou non, qui fera paix ou déchirures.
Des non-violents ont choisi de n’opposer « que » la parole ou la présence muette, la manifestation pacifique aux horreurs de la guerre et de l’injustice. C’est une philosophie de l’action, celle choisie par Ghandi et Martin Luther King et bien d’autres.
D‘autres agissent en amont: par l’éducation à la communication non-violente, ils apprennent à échanger, dans les conflits nécessaires, de façon à s’écouter les uns les autres, à éviter de blesser dans l’expression de ses opinions, tout en maintenant son point de vue, jusqu’à obtenir une médiation ou un consensus.
« [...] Je voudrais vous dire de nouveau : l'avenir de l'humanité n'est pas uniquement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances et des élites. Il est fondamentalement entre les mains des peuples ; dans leur capacité à s’organiser et aussi entre vos mains qui arrosent avec humilité et conviction ce processus de changement. Je vous accompagne. Et que chacun d’entre nous répète de tout cœur : aucune famille sans logement, aucun paysan sans terre, aucun travailleur sans droits, aucun peuple sans souveraineté, aucune personne sans dignité, aucun enfant sans enfance, aucun jeune sans possibilités, aucun vieillard sans une vieillesse vénérable. » Pape François, Bolivie, 9 Juillet 2015
Pas besoin de réfléchir longtemps avant de trouver des figures importantes de la paix dans l'histoire de notre civilisation. On peut citer Martin Luther King Jr, Mère Teresa ou Nelson Mandela, par exemple. Ces personnes ont fait preuve d'un certain courage et d'une vraie ténacité. Elles savaient que le changement serait moins douloureux que le statut quo. Elles ont amené la paix en faisant une différence. Ces personnes ont ouvert la voie et tracé des chemins que nous devrions suivre.
Citant l'un des derniers messages pour la paix offerts par le Pape François - celui prononcé le 23 février dernier, en marge de l'audience générale - le P. García Morcuende et Sr Borja rappellent que Dieu « est le Dieu de la paix et non de la guerre ; qu'il est le Père de tous, pas seulement quelques-uns ; qu’il nous veut frères et non ennemis. »
Pour cette raison, rester les bras croisés n'est pas une option. « Nous ne pouvons pas être indifférents ou penser que nous ne pouvons rien faire ou même que la situation ne nous affecte pas. En réalité, tout est lié...
Si tu y réfléchis, la paix et l'amour ont été définis de plein de façons différentes au travers des siècles. Nous avons donc une opportunité incroyable, aujourd'hui, de pouvoir faire connaître le véritable sens de la paix, au travers de nos mots et de nos actions.
Tout ce que Jésus a fait était en lien avec la paix. En réalité, la raison même de sa venue sur Terre était d'apporter la paix. Dans Jean 8:1-11, nous voyons que lorsque les responsables religieux se sont rassemblés pour lapider cette femme qui avait désobéi à la loi, Jésus lui a offert la paix, le pardon et une nouvelle manière de vivre.
« HEUREUX LES ARTISANS DE PAIX, CAR ILS SERONT APPELÉS FILS DE DIEU ! » MT 5.9, NBS
Par des actes d’amour, Jésus a abattu des barrières et bâti des ponts. Il a lavé les pieds de ceux qui allaient le trahir et le renier. Il a mangé à la table d’un collecteur d’impôts méprisé par tous. Il a donné de l’espoir à une femme condamnée par la société. La Bible dit : « Le fruit de la justice est semé dans la paix par les artisans de paix » (Ja 3.18). Les paroles de paix sont comme des graines. Elles ne produisent pas de fruit en un jour, mais elles germent lentement, sans faire de bruit, et changent les cœurs, les pensées et les comportements.
Robert Oppenheimer a créé la première bombe atomique. Une commission parlementaire lui a demandé un jour s’il existait un moyen de s’en protéger. Calmement, il a répondu : « Oui, la paix ! » Si la paix est capable de désamorcer une bombe nucléaire, pensez à tout ce qu’elle peut faire dans les vies de ceux que vous rencontrez ! Jésus a dit : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! »
Chaque jour, vous croisez des gens angoissés, désespérés, seuls, en colère, des gens qui ont besoin d’une parole de paix. En avez-vous une ? Salomon nous donne trois clés pour calmer les querelles, détendre une situation et mieux réussir : 1) la patience. « Un homme coléreux provoque des disputes, un homme patient les apaise » (Pr 15.18, BFC). 2) la maîtrise de soi. « Mieux vaut un homme patient qu’un guerrier ; mieux vaut celui qui se domine que celui qui prend une ville » (Pr 16.32, NBS). 3) la sagesse. « Un homme sensé maîtrise sa colère, il met son point d’honneur à oublier les torts subis » (Pr 19.11, BFC)