Le programme

Une fédération à votre image!

Le programme de la liste de Nicolas Hénard vous est proposé sous forme de “blocs” thématiques, publiés tout au long de cette campagne.

Le 1er thème aborde l'ardente nécessité de revenir à une Fédération au service et à l'écoute des clubs.

Le 2ème thème décrit les propositions de refonte de l'organisation et la gouvernance.

Le 3ème thème aborde la question de la place et des relations de la FFVoile dans et avec son environnement.

Le 4ème thème détaille comment nous proposons d'accueillir le Kite au sein de la FF Voile, puisque notre fédération a reçu, début janvier, la délégation pour l'organisation de la pratique compétitive.


NB: Nous avons extrait pour certains blocs des éléments de réponses au questionnaire auquel vous avez répondu il y a quelques semaines. Vous les trouverez sous la forme d'un "verbatim" à la fin du texte qui nourrissent chaque élément de programme.

1: Réjouissons-nous de voir des voiles sur l'eau !

Positionnons la Fédération Française de Voile comme un acteur national majeur au niveau économique et social et comme un leader international en termes de résultats sportifs.

Fixons-nous comme objectif de compter sur un réseau de mille clubs en bonne santé, d'un million de pratiquants par an dans nos structures, de 500 000 licenciés à travers des prestations et titres repensés.


Quelles sont les idées que nous vous proposons de développer ensemble autour de cet objectif ?

Voici le premier volet de ce programme.


32 millions de français se disent « intéressés » par la Voile.

3,3 millions la pratiquent.

Nous réjouir de voir des voiles sur l’eau, c’est la vocation de chacun d’entre-nous : voile légère, voile habitable, voile classique, planche à voile, kite, voile radiocommandée, voile qui vole, etc…

Nous devons également nous réjouir de voir tous types de pratiquants sur l’eau : jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, personnes en situation de handicap et valides, de toutes classes sociales...

Il s’agit de tout faire pour relancer, accompagner le développement des différentes pratiques.

Il convient de tout faire pour que ces pratiques se réalisent dans nos structures.

La chute du nombre de licenciés et les problèmes rencontrés sur le Passeport Voile sont là pour nous le rappeler, le dogme de la licence unique qui s'applique à tous n'est plus... La formule « Une licence pour tous, tous pour une licence » ne fonctionne plus au 21ème siècle.

La FF Voile ne doit pas se résigner à (re)devenir exclusivement une fédération de sport olympique. Nous sommes bien plus qu'une fédération de licenciés.

Pour développer notre fédération, il faut repenser la façon de « s’associer » en réfléchissant aux contenus de licences ou titres multiples. Il faut également refonder nos relations avec l'excellent réseau des Écoles Françaises de Voile.


  • Apporter du service aux Clubs / Le Club au cœur de nos préoccupations

Rompre l’isolement et organiser des synergies.

Organiser un maillage d’un niveau Communauté de Communes (bassin?) qui facilitera la mise en commun de moyens et de compétences.

Encourager les coopérations intercommunales (EPCI ?) pour accompagner et accélérer l’adaptation des clubs aux problématiques locales et territoriales.

Imaginer une segmentation pertinente des différentes typologies de Clubs.

Mettre en place les meilleures façons de les accompagner dans leurs progrès.

Mobiliser des ressources en encadrement, “remettre de l’humain” (abondement de la FFV sur des projets et des postes partagés).


  • Dynamiser l’offre pour attirer les pratiquants vers les structures. La diversité des sites « intérieurs » ou « côtiers » ainsi que le maillage territorial sont un capital inestimable.

Repenser les formats de pratique (durées, contenus, organisation,...).

Choisir les supports (la variété des supports est infinie, c’est une chance même si elle complexifie la compréhension de notre sport).

Jouer, s’amuser, partager, glisser…. Alléger les contraintes.

Encourager, faciliter le passage d'un support à l'autre, varier les plaisirs.

Consolider l’approche pédagogique (Coopération avec l’ENVSN).

Valider les modes de distribution.

Organiser des campagnes de promotion nationale aux dates clefs pour encourager les publics à pousser la porte de nos établissements.


  • Renforcer les liens qui nous rassemblent

Recenser et regrouper les différentes familles de pratique.

Repenser une prestation de services qui correspond aux attentes.

Mettre en place plusieurs types de « Licence ou Titres »...

… et des tarifs adaptés qui prennent en compte les efforts de distribution, de prescription ou de recommandation.

Éviter de mettre en place des usines à gaz, écouter, informer, former.

Défendre, conserver, développer nos valeurs de solidarité, de simplicité et de convivialité. Nos structures sont des lieux de vie...


  • Aider au partage des bonnes pratiques

Recenser les bonnes pratiques pour les faire partager au plus grand nombre.

Créer une plate-forme de partage, de réponses aux questions accompagnées d’envois ciblés des bonnes idées.

Diffuser les informations clefs.

Permettre, développer la transversalité au niveau des classes et des commissions techniques.


2. Structuration et organisation


  • Relancer la vertueuse notion de « Fédération de Clubs » : redonner la parole aux clubs, écouter, s’appuyer sur le terrain. Organiser une Fédération « au service ». Une fédération où l’on se sent bien.

Accompagner la montée en puissance politique et économique des structures locales.

Réadapter le modèle aux contraintes budgétaires et aux changements de société....

...mais permettre l’adaptation, à l’échelon local, d’une stratégie nationale partagée.

Pérenniser le dialogue direct à travers les moyens modernes engagés pour la campagne.

Mise en place d’une plateforme digitale et téléphonique pour répondre aux questions et diffuser les bonnes pratiques.

Développement du concept de Maison Fédérale, au siège de la Fédération et lors des différentes manifestations.


  • Améliorer les processus électoraux : les recentrer sur les Clubs, rythmer les différentes phases de consultation, encourager et faciliter le débat d’idées, organiser la rotation des gouvernances, améliorer la représentativité des différentes forces et parties prenantes.

Montée en charge du vote direct des Clubs dès 2021.

Mise en place d’une consultation directe des licenciés de plein droit sur les orientations majeures de la FFV.

Limitation du nombre de mandats présidentiels (ni trop, ni trop peu : 2 mandats maximum).

Parité comme une décision logique et normale. Autant de femmes que d’hommes.


  • Modifier la gouvernance pour permettre la respiration, déconcentrer les pouvoirs, responsabiliser les élus. Un fonctionnement fondé sur les notions de projet collectif et de transparence sera mis en place dès le début du mandat.

Un projet fédéral sur 4 ans construit par les élus.

Un Président dont les principales responsabilités sont de veiller à la cohérence, de représenter le collectif, d’organiser et de garantir les engagements.

Un Conseil d’Administration qui devient une structure de production de contenu, de contacts permanents avec les clubs et de suivi des engagements.

Un Bureau Exécutif en réalisation et en interface avec les équipes permanentes.

Des Ligues, des CDV et la Fédération qui contractualisent des objectifs partagés.

Pour gérer la complexité, le travail collectif et interconnecté sera la règle.


  • Optimiser le management et de l’organisation pour plus de mobilité et de communication interne.

Mise en place de 3 grandes polarités en forte interaction :

Economique, Social et Environnemental,

Compétition-Performance,

Services Supports Fédéraux.

Développer une vision globale et transversale.

Arrêter la logique de compartiments en infructueuse « compétition interne ».

Confirmer les contours et les responsabilités des nécessaires Commissions.

Des cadres supervisés par des élus.

Transparence des décisions. Responsabilité politique des choix.



  • Le fonctionnement de la gouvernance de la fédération sera fondé sur :


  • des notions de responsabilités et de représentativité (Conseil d'Administration),
  • un lien et une concertation permanente avec les structures locales (Conseil d'Administration),
  • la production et la déclinaison des grands axes du mandat (Conseil d'Administration),
  • la transparence et la large diffusion des décisions (Conseil d'Administration),
  • un lien opérationnel tourné vers l'action et la mise en place des décisions (Bureau Exécutif),
  • un reporting de l'avancement vers le Conseil d'Administration et les administrés (Bureau Exécutif),
  • des salariés tournés vers le déploiement du projet collectif et de ses différentes déclinaisons, l'écoute des structures fédérales, l'efficacité et la recherche de solutions.

3. La FFVoile et son environnement

Vision : Positionner la Fédération Française de Voile comme un acteur national majeur au niveau économique et social et comme un leader international en termes de résultats sportifs.

Objectifs sur 8 ans :

Passer de 1 000 clubs à 1 000 clubs en bonne santé. (1)

Passer de 500 000 à 1 million de pratiquants dans nos structures.

Inverser la tendance baissière pour passer de 290 000 en 2016 à 500 000 licenciés en 2024. (2)

La marée qui descend rend le marin intelligent ! Dans un contexte de raréfaction des ressources, toutes les démarches doivent être entreprises si elles permettent de développer ou de mieux utiliser les moyens à un endroit ou à un autre de la Fédération.

L’équipe dirigeante devra être tournée vers cette ambition. Tous les projets qui viendront prendre une part des objectifs nationaux seront encouragés et aidés à travers des conventions pluripartites. Le Président se déplacera en soutien. (3)

Défendre tous les budgets publics et privés en accompagnant les structures Régionales, Départementales et Locales. Aider à la production de dossiers argumentés, accompagner les élus. Mettre en place des contrats d'objectifs pluripartites. (4)

Développer les budgets à travers les partenariats nationaux et internationaux. Lever des fonds en valorisant notre sport et tout ce que nous pouvons apporter en matière de partenariats. (5)

• Consolider et rendre opérationnelle une Confédération des Sports Nautiques (Aviron, Canoé-Kayak, Surf, Kite, Char à voile, Motonautisme, Paddle, etc…). Il convient de nous coordonner et de peser plus lourd sur l’appareil administratif. Simplifier la vie de clubs qui sont déjà entrés dans la pluri-activité. Décupler les ambitions. (6)

• Mettre en place et faire vivre un Ecosystème Maritime. FFV, FIN, Marine Nationale, SHOM, Ports de Plaisance, grands constructeurs, etc… Nous devons profiter des victoires de chacun d’entre nous. Nous devons même coordonner et permettre les progrès des uns et des autres. Quand l’un gagne, les autres gagnent. (7)

Coordonner les objectifs avec les autres Fédérations Françaises (au sein du CNOSF et en lien avec les gouvernances qui partagent nos valeurs). Une mise en commun de moyens, par exemple, pour accompagner les investissements informatiques ou bien encore pour faire évoluer les approches concernant la licence. (8)

Une représentation organisée et coordonnée au niveau international (CIO et World Sailing). Il sera nécessaire que les différents représentants français soient collectivement en phase les uns avec les autres, et contribuent à renforcer la place de la France au sein de World Sailing en tissant un réseau avec d’autres nations. Un contact direct entre le « board » de World Sailing et la FFVoile est d'ores et déjà possible.


(1) « FFV = fédération de clubs ! »

«Mais il y a les petits clubs qui eux, ne sont pas bien placés. Ils participent aussi au projet fédéral mais les propositions de la FFV sur le développement ne correspondent pas à leurs problématiques. Il y a là, un véritable travail de recherche à faire pour les aider »

« La fédération me semble déconnectée des problématiques rencontré sur le terrain par les petites structures qui sont pourtant très nombreuse »

(2) « La FFV doit retrouver la confiance de ses licenciés. »

« Les Clubs sont les meilleurs fabricants de licenciés. Sans licenciés, pas de fédération forte ou significative au plan des pouvoirs publics. Ils (les clubs) doivent donc être incités, notamment financièrement, à pourvoir la FFV en licenciés »

« Ce sont surtout les petits clubs qui sont pénalisés. Un petit club ne peut pas toujours avoir le label EFV »

« Le licencié n'est pas informé de la vie fédérale ! Ni des projets. Il est juste bon à payer sa licence! »

(3) « Il faut plus de soutien aux clubs qui ont un projet sportif pour les jeunes ».

« La FFV doit promouvoir les actions entreprises par les clubs pour dynamiser la pratique de la voile et ne pas les « casser » systématiquement comme c'est encore souvent le cas ! »

(4) « Faire connaître les enjeux du développement du nautisme auprès des élus et collectivités territoriales »

« L'intégration des politiques nautiques aux projets de territoire des collectivités type EPCI, Département, Région »

«Il faut promouvoir la pratique mais pas les structures. »

« Il faut par contre développer une image de la pratique du nautisme léger qui vienne concurrencer les autres sports de plage (kite, sup, kayak, surf...) . C'est un bureau R&D dont nous avons besoin pour que notre sport n'est plus l'image d'une pratique engoncée aux manutentions lourdes avec des temps de préparation et de rangement qui mangent 30% du temps de pratique »

(5) « dans un contexte de baisse des soutiens publics, l'offre partenariale doit être étudiée avec plus d’attention »

« Nous constatons aujourd'hui un désengagement progressif des dotations de l'état à travers les communes (aides aux activités des scolaires), communautés de communes, région, département. Le modèle associatif s'essouffle, et comme vous le soulignez nous devenons des micro-entreprises avec des objectifs à atteindre. Quel sera l'impact sur nos pratiquants (annuels, estivaux), si nous sommes obligés d'appliquer une augmentation des tarifs (du fait de la baisse des subventions) afin de maintenir nos objectifs, à savoir conserver nos emplois, dégager des bénéfices pour renouveler notre matériel ??? »


(6) « Si à terme la fédération de voile souhaite conserver les établissements elle doit avoir une réflexion avec les autres fédérations »

« La transversalité avec les autres disciplines et une réflexion globale sur la filière nautique dans son ensemble »


(7) « Des accords, des ponts appelez cela comme vous voudrez entre les instances portuaires, la Marine Marchande, accompagnez vos sportifs ou laissez ceux de la Course au Large créer une autre Fédération. Rapprochez vous de la Fédération des Industries Nautiques et de ses professionnels, ils ont suffisamment d'études pour vous donner les attentes des pratiquants. En somme, inspirez vous de l'Espagne qui a su prendre à l'UE l'argent qu'il fallait pour évoluer. »


(8) « les outils techno actuels doivent permettre une expression non seulement des présidents de club, de classe, de ... mais aussi de tous sur les sujets importants. ».

« FFV est une des rares fédérations à se calquer sur l'année calendaire. C'est essentiellement la pratique sous forme de stage qui est valorisée en été. »

« La prise de licence en fin d'été (licence de septembre à août) comme les autres fédérations pour une pratique familiale me semble plus logique. »

4. Et le Kite dans tout ça?

Synthèse du programme d'accueil du Kite au sein de la FFVoile

Nb : Restons simples..., nous utiliserons indifféremment les terme "Kite", "Kitesurf" ou Kiteboard".

Bienvenue chez vous !

Le 11 janvier dernier, le Ministère des Sports a attribué à la Fédération Française de Voile la délégation du Kitesurf pour l’organisation de l’ensemble de la pratique compétitive, en France (très précisément « de toutes les pratiques de glisse nautique aérotractée »). Cette délégation avait été confiée jusqu'alors à la Fédération Française de Vol Libre.

Il s’agit d’un changement majeur pour les pratiquants du Kite et notre ardent devoir est de mettre dès à présent tout en œuvre pour accueillir dignement cette nouvelle pratique de la voile en France et faire en sorte qu’elle se sente chez elle dans la maison FF Voile.

Comme dans toute transition majeure, l'objectif est de bâtir une vision collective pour préparer l’évolution d’ensemble, tout en assurant au mieux une période de transition remplie d'enthousiasme, d'incertitudes, de belles rencontres, de craintes, et de questions auxquelles il faut apporter des réponses concrètes.

  • A court terme, il s’agit de faire en sorte que les épreuves de l’année 2017, dont la préparation est souvent fortement engagée, se déroulent dans de bonnes conditions. Il convient d'apporter rapidement des solutions satisfaisantes - parfois de compromis - aux questions immédiates (organisateur, licences, arbitres, assurances..).
  • A moyen et long terme, il s’agit de préparer, accompagner et piloter l’accueil du monde Kite dans la maison fédérale, en trouvant le juste équilibre entre une nécessaire « intégration » (qui n’est pas une assimilation), et la préservation de son ADN.

Après une longue période de tensions et de désaccord entre les 2 fédérations (FFV et FFVL) au sujet de la délégation du Kitesurf, la liste de Nicolas Hénard souhaite ouvrir une nouvelle ère sur ce point et s’ouvrir aux acteurs du monde du Kite pour initier un travail en coopération, dans le respect des valeurs essentielles des uns et des autres.

Nous partageons la même passion de la glisse à l'interface de l'air et de l'eau... Mais acceptons que chaque discipline préserve son style !

Quelles sont les missions confiées à la FF Voile par ce texte de janvier ?

  • Promouvoir, organiser et mener toutes actions propres à développer la pratique du Kitesurf nautique en relation avec le CNOSF.
  • Mettre en place les textes officiels régissant la délégation du Kitesurf nautique au sein de la Fédération.
  • Assurer la formation et le perfectionnement de nos cadres et des officiels.
  • Définir les règles d’organisation, de contrôle et de la surveillance médicale à respecter.
  • Maintenir et améliorer les normes de sécurité dans un environnement très « spécifique » (on entend par « environnement spécifique » l’ensemble des règles et des procédures élaborées et mises en œuvre pour assurer une pratique sécurisée du Kitesurf dans l’environnement nautique).


Notre vision

Nous nous réjouissons de l’opportunité que nous confère la délégation du « Kite nautique » de pouvoir bénéficier au sein de la FF Voile de l’excellence de l’innovation nautique Française.

Toute l’expérience acquise par les acteurs du milieu Kite, lors du développement de cette invention Française, doit pouvoir éclairer notre avenir. En moins de 20 ans, les professionnels - enseignants, constructeurs, magasins, organisateurs et les clubs également - ont su mettre en place un système socio-économique en parfaite adéquation avec les attentes des pratiquants actuels.

Bien au delà des effets de mode, le Kite nautique séduit par sa faculté à répondre aux désirs du plus grand nombre d’aller sur l’eau... simplement. Il faut noter que, contrairement à la voile, les 35/55 ans forment le plus gros des pratiquants.

Cette fidélisation doit guider nos clubs vers de nouveaux projets plus attractifs, comme par exemple le kiteboat qui unit kite et voile. La navigation moderne fait déjà voler les coques, mais fera aussi à coup sûr voler les gréements…

La FF Voile doit maintenir ce leadership de l’innovation Française, en développant au niveau international ces nouvelles pratiques aérotractées et en établissant des passerelles entre les pratiquants « Voile » et les pratiquants « Kite ».

La Fédération doit être au service des clubs, des organisateurs, des comités départementaux et des ligues pour qu’ils disposent des textes, procédures, outils leur permettant d’accompagner la pratique du Kitesurf sur l’ensemble du territoire.

Délégation et libertés d’actions doivent être préservées pour s’adapter aux spécificités des territoires. Le développement doit être pensé de manière participative, sur un principe d’horizontalité où chacun peut apporter sa pierre à l’édifice en partageant son expérience ou ses difficultés.

Au niveau international, il convient de veiller à la bonne représentation du Kite Français au sein de World Sailing à travers différents axes de travail :

  • Proposer un représentant français spécialiste du Kite dans les instances internationales (IKA/WS).
  • Participer aux différents colloques de IKA et World Sailing.
  • Candidater à des événements internationaux (compétitions, colloques, meetings...).
  • Militer, pour la présence aux JO du Kiteboard nautique, comme discipline de démonstration en 2020 puis comme discipline à part entière en 2024.
  • Améliorer l’harmonisation des Classes de pratique Kiteboard avec World Sailing et IKA (deux classes seulement sont enregistrées à WS : le Twin-Tip et le Formula Kite)
  • Accompagner la demande de remise à plat des statuts de IKA et permettre la convergence vers le cahier des charges du CIO.

L’accès à la santé et au bien-être par le sport, la recherche de l’épanouissement de chacun, la quête de l’excellence parce qu’elle porte le développement du sport seront les fils conducteurs de notre politique selon 6 axes majeurs :

  1. Le développement du « Kitesurf pour tous ».
  2. La formation de son encadrement.
  3. Pas de spot, pas de Kite !
  4. Le rayonnement du « Kitesurf France ».
  5. Le développement d'un circuit d’épreuves fédérales labellisées.
  6. Le haut niveau avec une Équipe de France performante, renouvelée et dynamique.


1. Le Kitesurf pour tous

L’activité sportive occupe une place croissante dans la vie de toutes et de tous. Elle accompagne au quotidien, enrichit des projets de vacances, des moments de détente, entre amis ou en famille. La pratique du Kitesurf nautique s’inscrit parfaitement dans cette évolution de la société. Favorisant la proximité avec la nature, elle invite naturellement au respect de l’environnement.

Le sport de compétition comme de loisir, c’est avant tout un lien entre les hommes et les femmes, un moment de partage, de compréhension, d’échanges autour des valeurs communes qui fondent une société. Le Kitesurf se place idéalement pour poursuivre, au sein de la FF Voile, le développement et la dynamique impulsés par la FFVL, basés sur les valeurs qu’il porte : la santé, le bien-être, la liberté, le sport loisir, l’aventure, la nature et bien sûr la performance.

Dans l’offre de pratique sportive, le Kitesurf dispose d’atouts considérables pour séduire tous les publics et permettre que plus d’enfants, plus d’adultes, plus de seniors, plus de féminines, valides ou non, accèdent au plaisir du sport, chacun à son niveau.

Sensibles à un développement équitable et la mise en œuvre d’une philosophie au service du « sport pour tous », nous souhaitons contribuer, à travers notre programme Fédéral 2017 -2021, à une ouverture la plus large possible à toutes les formes de pratique sportive en favorisant la mixité, l’équité entre hommes et femmes, l’accessibilité et le respect des spécificités de chacun. Il en va ainsi pour les personnes en situation de handicap qui souhaitent s’épanouir dans la pratique du Kitesurf par le biais du Handikite nautique mais aussi pour les enfants avec un accès à la pratique possible dès l’enfance. En effet, cette discipline est un outil éducatif formidable, qui permet d’accéder à de multiples apprentissages, au travers des activités ludiques telles que le cerf-volant, et ce dès le plus jeune âge.


2. La formation et son encadrement

Notre Programme FF Voile 2017- 2021 s’engage, par un soutien constant à la formation et la professionnalisation de l’encadrement, sur tous les territoires, et au niveau de toutes les strates de la vie fédérale et sportive du Kitesurf.

La formation est un enjeu majeur de notre programme pour pérenniser et développer la pratique du Kitesurf. Que la pratique soit libre ou compétitive, la montée en compétence de tous les acteurs du Kite sera une des clefs de la performance et de l’unité de cette belle communauté.

La France, grâce à son réseau d’écoles structurées et qualifiées, à ses clubs motivés et ses TEAM de compétition, a une avance considérable sur tous les autres pays. Il convient de préserver cet avantage en répondant à la forte demande de formation des clubs.

Notre vision n’est pas d’opposer les Écoles aux Clubs, mais de favoriser leurs interactions. En gardant à l'esprit qu'il convient d'optimiser les coûts de formation des stagiaires, nous mettrons rapidement en place des formations fédérales adaptées aux réels besoins des Clubs de Kite en s’appuyant sur 5 Centres de Formation Régionalisés disposant de formateurs de cadres (PACA, Occitanie, Bretagne, Hauts de France, Nouvelle Aquitaine). Nous souhaitons augmenter l’offre de formations d’État pour les professionnels dans 2 CREPS, toujours pour maîtriser les coûts de formation.

3. Pas de spot, pas de Kite !

Comme la majorité des supports de glisse nautique, le kite est exigeant en terme d’espaces de pratique. Ses spécificités réclament des aires de décollages et d’atterrissages bien plus contraignantes que les mises à l’eau habituelles.

Ces dernières années, le développement du kite a été accompagné par un gros travail de référencement de l'ensemble des spots nationaux propices à la pratique, Beaucoup de clubs y sont nés pour en organiser l’accès, participer à la préservation du milieu naturel et y sécuriser la pratique.

Ces spots sont essentiellement une conjugaison d’éléments naturels associés à une facilité d’accès et de mise en oeuvre, c’est rarement l’homme qui décide de l'emplacement d'un spot. Par contre il peut en interdire facilement l’accès...

En cela le travail de conventionnement de ces sites par la FFVL a été remarquable et a souvent conduit à une labellisation de ces sites à travers les Plans Départementaux des Espaces, Sites et Itinéraires (PDESI) des Conseils Départementaux. Cette préoccupation majeure des kiteurs concerne tous les pratiquants de glisses nautique, funboarders, surfeurs et tous ceux que nous ne connaissons pas encore….

La FF Voile préservera et développera ce travail de reconnaissance et de labellisation des spots sur l'ensemble du territoire national. Cela est indispensable à la bonne interaction des utilisateurs de ces sites, cela est impératif pour la survie des clubs


4. Le Rayonnement du « Kitesurf France »

Il est nécessaire :

  • D’accroître notre notoriété et d’affirmer l’identité « Kitesurf France » comme une véritable marque d’un sport propre, porteur de valeurs et de savoirs faire.
  • D’améliorer la présence du Kitesurf nautique dans les médias.
  • De promouvoir nos événements nationaux, créer et soutenir des événements à fort potentiel médiatique.
  • De développer des outils de promotion et de marketing.

La promotion et le marketing sont essentiels dans le monde du 21ème siècle. Au service du Kitesurf, il peuvent devenir des outils majeurs de développement de la pratique, en facilitant le « faire savoir » auprès des pratiquants, en mettant à disposition des instances (clubs, CDV, Ligues) des « kits » facilitant la recherche de sponsors publics ou privés et valorisant les valeurs et l’intérêt sociétal de la pratique de la voile sous toutes ses formes.


5. Le développement d'un circuit d’épreuves fédérales labellisées

Notre programme FF Voile 2017- 2021 prévoit l’organisation annuelle et pour chaque discipline, des compétitions sur le territoire national, telles que :

  • Les compétitions fédérales labellisées : Compétitions départementales, régionales et nationales (Championnat de ligues, Coupes de France, Championnats de France, GP FF Voile/Kitesurf). Le développement d'un circuit d’épreuves fédérales labellisées assure la mise en œuvre d’une prestation de qualité aux compétiteurs et organisateurs.
  • Les compétitions internationales : Championnat d'Europe, Championnat du Monde et des compétitions dites d’exhibition organisées par des sociétés privées. Pour 2017, 5 épreuves internationales en France sont attendues.

L’objectif pour la FF Voile est de créer un contexte favorable à la réussite des meilleurs sportifs nationaux. Le dossard tricolore revêt un caractère important pour un Kitesurfer français. L’organisation des épreuves doit conduire à remettre de la proximité entre l’élite, les bons kitesurfers nationaux et les meilleurs régionaux.


6. Le haut niveau avec une Équipe de France performante, renouvelée et dynamique

Notre Programme FF Voile 2017- 2021 comporte quatre volets ayant pour objectif de :

  • Clarifier la filière d’accès au Haut niveau et préparer aux grandes échéances internationales

Nous ferons en sorte d’optimiser Le Parcours de l’Excellence Sportive (PES), avec l’ambition d’alimenter des collectifs seniors compétitifs. Un programme « Performance Jeunes » permettra d’identifier et d’insérer les jeunes kitesurfers à potentiel dans une démarche d’accès au haut niveau.

Ce cadre clair permettra à chaque sportive, à chaque sportif, valide ou non, reconnu (e) HN (Haut Niveau) de trouver sa place dans un parcours d’excellence lui permettant d’exprimer ses potentialités de développement personnel et d’avoir une vision claire de l’accompagnement fédéral afférent.

  • Classer la France parmi les trois meilleures nations mondiales aux championnats du Monde et aux Jeux Olympiques

Nous accompagnerons les athlètes de haut niveau sur le chemin de l’excellence, afin d’aborder les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Buenos Aires 2018 et, bien évidemment, les Jeux Olympiques de 2024 avec sérénité, en rêvant à la plus prestigieuse des médailles.

  • Former des champions qui trouvent une place dans la société (formation scolaire, universitaire, professionnelle, reconversion post carrière sportive)

La formation individuelle scolaire et universitaire du kitesurfer inscrit en Pôle et l’insertion professionnelle des sportifs de haut niveau sont des priorités de notre programme FF Voile 2017 – 2021.

  • Faire en sorte que le kitesurfer atteigne son plus haut niveau technique et sportif ce qui lui permettra de prendre des responsabilités dans le Kitesurf nautique français (professeur, arbitre, commissaire sportif, dirigeant...)

Cet objectif est important pour l’avenir du Kitesurf Français. L’idée est de former nos Jeunes sportifs dans des domaines tels que l’arbitrage, la préparation des régates, la culture Kite, la formation au secourisme et à la sécurité afin de les inciter après leur carrière sportive à rester actifs dans l’encadrement du Kitesurf français et d’accroître leurs possibilités d’insertion professionnelle et sociétale.


Réjouissons-nous de voir des voiles sur l'eau !

(même s'il faut lever la tête pour les voir....;-) )


Réjouissons-nous de voir des voiles sur l’eau…

Oui…

Mais il faut en faciliter l’accès à tous !


Cet été 2016, la voile paralympique française a encore brillé à Rio. Force est de reconnaître que depuis plusieurs années elle rayonne au niveau international en termes de résultats sportifs.

Au moment où cette branche de la voile rejoint la FFV, nous souhaitons l’accompagner au mieux pour lui permettre de poursuivre son développement. La grande majorité des personnes considérées comme ayant un handicap souhaite et mérite de naviguer sans prise en compte de ce handicap, simplement parce que la voile, c'est d'abord du plaisir.

Il est à la fois souhaitable et légitime de considérer le handicap concerné. C'est l'objet d'un travail déjà ancien conduit au niveau international sur lequel la France doit se montrer en pointe en ce qui concerne:

  • la formation des intervenants,
  • les règles d'accès aux différents types d’épreuves,
  • le choix des supports de régate.

Au sujet de la pratique sportive, Il est important de donner leur chance aux champions de demain. Il est nécessaire de créer le vivier de la voile paralympique des prochaines années, tout en œuvrant activement à sa réintégration au programme paralympique, dès 2024, à Marseille comme nous le souhaitons tous. A ce titre, rapprocher les équipes de France valides et non valides est une piste à explorer, tout en conservant à la voile paralympique une vraie autonomie de fonctionnement. Des synergies peuvent exister et être bénéfiques à l’ensemble de la pratique sportive.

Pour cela, les principaux axes de travail que nous proposons sont les suivants :

    • Prendre en considération TOUS les handicaps (métaboliques, physiques…).

    • Encourager et aider les clubs à développer des pratiques mixtes « handi/valide ». Cela va de l’accueil dans les clubs-houses à la pratique (découverte, entraînement, compétitions) en prenant en compte les supports proposés. A ce propos, il ne faut pas se tromper : si certains handicaps nécessitent des supports spécifiques, la majorité des personnes en situation de handicap peuvent et souhaitent naviguer sur le même support que les autres marins, valides ou non. C’est encore plus vrai chez les jeunes qui veulent naviguer comme et avec leurs copains ! La plupart des adaptations nécessaires sont réalisables sur les bateaux que l'on trouve dans nos clubs. En prendre conscience aidera grandement à développer la mixité dans nos clubs.

Aujourd'hui les jeunes handicapés que nous avons du mal à intéresser rêvent de pratiquer de la voile « fun » (cata, dériveur, planche, Kite). Ils n'ont pas envie de se retrouver dans un Miniji ou dans un Hansa !!! C’est pourtant la seule voie qui est mise en avant aujourd’hui. Il faudra revoir cela en profondeur : parler d'un public Handi n’empêche pas l’intégration, l’ambition et l’innovation !

Il faudra inviter les jeunes souffrant d’un handicap dit « léger » aux stages de détection, pourquoi ne pas imaginer que leurs résultats sportifs puissent s’aligner sur ceux de leurs compétiteurs valides ?

    • Être actif auprès de World Sailing pour donner le maximum de chances au Para-Voile de réintégrer le programme des Jeux Paralympiques de 2024. Pour cela, il va falloir proposer de nouveaux supports (dans la mouvance progressiste) et sortir de la vision rétrograde qui domine actuellement. Il est surtout important d'écouter et de suivre les préconisations des athlètes et de leurs accompagnants, particulièrement pour choisir des supports adaptés modernes et performants et en faire la promotion auprès des instances internationales. La France a les moyens d’être leader sur ce sujet. Elle peut et elle doit contribuer à ce que le paravoile retrouve un dynamisme international. L’objectif est de dépasser 15 nations sur les mondiaux. C’est une des conditions à remplir avant d’imaginer le retour de la voile paralympique aux programmes des Jeux.

    • La commission médicale doit réfléchir activement pour proposer des recommandations de bonnes pratiques. L’objectif doit être d'ouvrir les pratiques nautiques à des personnes qui en sont aujourd’hui, hélas, trop facilement exclues. C'est d'abord vrai pour la pratique de loisir : en effet, tout individu doit pouvoir bénéficier du bonheur qu'engendre la pratique nautique, et aussi accéder à une pratique enrichissante physiquement et psychiquement.

Bien sûr il faudra favoriser l'accès des Personnes à Mobilité Réduite (PMR) dans les clubs, les vestiaires et organiser les mises à l'eau. Au-delà de la mise en conformité avec les obligations légales déjà en cours, c'est la création d'un grand mouvement d'ouverture des pratiques nautiques que nous devons engendrer en accompagnant et écoutant les clubs concernés. Il faut aussi et surtout former les accompagnants, faciliter l'accès aux professionnels (ergothérapeutes, kinésithérapeutes, infirmiers …) et former les moniteurs qui le souhaitent.

L'accès à la pratique de la voile pour tout individu doit devenir une évidence. Nous y arriverons en tenant compte des spécificités de chaque situation. La nomination de représentants, la formation des professionnels motivés, et la mise en place de partenariats industriels seraient un signal fort de l'ambition de la fédération pour promouvoir l'accès à tous.

Vous pouvez compter sur nous pour engager et finaliser la réflexion sur ces sujets en concertation avec les clubs et les coureurs. Comptez sur nous également pour passer à l’action !