DU 13 SEPTEMBRE au 1er OCTOBRE

Suzanne MAI VIAROUGE

TRACES

On fait naître une trace en l’interprétant

Je ne me pose jamais la question : que peindre ?

Je peins des œuvres abstraites à l’encre, mon médium de prédilection, singulières, séduisantes, mystiques.

Pas trop de  technique,

Transposer les perceptions,

Écouter ses émotions,

S’accorder une grande liberté,

Se réinventer sans cesse,

Accueillir l’imprévu,

Pousser la recherche,

S’aventurer…

Partir d’empreintes, de traces laissées dans la matière, défaire, refaire, sélectionner, épurer, nourrir l’image et……décider d’une fin.

Pas besoin de raconter une histoire

L’image nous ouvre une porte sur l’imaginaire

Chacun choisit sa partition, son souffle, son rythme .

Ces traces peuvent évoquer, l’espace, le vertige, l’impalpable, la flottaison…..

L’image existe si elle est vue et interprétée par d’autres.

Cette dernière exposition de la saison montre bien que l'art est un moyen d'expression et un média qui peut prendre des formes totalement différentes et plaire ou pas au public.

Dans la première salle, nous avons accroché 14 tableaux de Marcel Boudou, représentatifs de son œuvre et de la collection municipale: des portraits de famille, des paysages de Ste Eulalie, sa période parisienne avec son atelier, le moulin rouge, un nu, une marine, des natures mortes, et un paysage de l'Allier, la période de sa retraite. Cette première partie avec ses tableaux très figuratifs nous transportent dans un autre temps, au XXe siècle, c'est un rappel historique, un petit côté nostalgique d'une période qui n'est pas sans rappeler des souvenirs, surtout aux anciens...

Quand on passe dans la deuxième salle, on ressent bien le contraste, on arrive dans un autre monde… Celui de Suzanne Mai Viraouge, une belle personne, modeste et pleine de sensibilité, qui laisse des traces sur le papier et dans notre imaginaire. Sa démarche artistique est très intéressante, elle dit qu'elle peint pour son plaisir en essayant de garder ce regard naïf des enfants qui peignent sans contrainte et sans complexe. Ancienne institutrice, elle se rappelle volontiers de ces moments d’échanges avec ses élèves. Sa technique peut paraître simple, mais elle demande certainement beaucoup de pratique et d’expériences. Elle est toujours à la recherche de nouveaux supports, papier recyclé, cartons, cagettes, pinceaux, fil de laine trempé dans l’encre, la peinture, la gouache, la lie de vin pour tracer sur le papier des arabesques, des courbes, des volutes, qui pour certains vont les transporter dans un ailleurs mystérieux et imaginaire ou pour d’autres les laisseront indifférents et bien ancrer sur terre… C’est tout le mystère de l’art !

Et dans la troisième salle, toujours l’exposition de Gite iEMFRé, qui traite d’un sujet d’actualité d’une façon originale et très contemporaine. Cette installation visuelle et sonore de 6 tableaux met chacun devant la réalité du monde, elle ne se veut surtout pas « moralisatrice ». La plus part des visiteurs en ressortent émues et bouleversées…

Ici, l’art permet de traiter d’un sujet difficile à aborder, à travers uniquement l’émotion…

XC