Une passion formatrice
Mon amour pour la langue française m’est venu progressivement avec la maturité. Au secondaire, j’adorais lire des romans de science-fiction, d’intrigues policières et de fantastique. J’enchaînais les lectures une à la suite des autres pour me plonger dans des récits palpitants. Je chérissais la fierté d’avoir complété la lecture d’un nouveau roman et, à la manière d’un collectionneur, j’agrémentais ma bibliothèque d’une nouvelle pièce toutes les semaines. Cette passion pour la lecture à jouer un grand rôle dans mon choix de programme au collégial, puisque je me suis inscrite en Arts, lettres et communication dans l’option littérature. Tout mon entourage me mettait en garde sur les lectures qui sont régulièrement étudiées dans ces programmes, c’est-à-dire les grands classiques français et les essais philosophiques pour en nommer quelques-uns. Pourtant, je nourrissais une curiosité pour des livres qui me sortaient de ma zone de confort. C’est donc au cégep que j’ai découvert un plaisir de la langue parce que les romans, qu’on nous proposait, renfermaient toujours un mystère qu’il fallait décortiquer. À travers ces œuvres littéraires, j’ai saisi une science des mots que j’ai pu expérimenter dans l’écriture d’un collectif à la fin du programme collégial. Ma nouvelle « Fatalité », dans le recueil Gélivure, présente une de mes plus grandes fiertés à ce jour, puisque j’y ai mis beaucoup d’efforts et de temps. Ces années au cégep m’ont permis de comprendre que je voulais continuer dans ce champ d’études. Alors, j’ai complété l’année dernière ma formation en études littéraires et je suis devenue une bachelière en arts!
Mon identité professionnelle
Grâce à ces expériences enrichissantes, j’ai pu comprendre ce qui me passionnait réellement dans la vie. Bien que j’adore la littérature, le monde littéraire présente beaucoup de compétition en ce qui concerne la recherche de reconnaissance. Pour percer dans ce milieu, il faut participer à plusieurs projets en même temps, détenir beaucoup de contacts intéressants et constamment se renouveler en tant que créateur ou chercheur. Cette perspective axée sur le développement de mon image d’autrice n’était pas ce qui m’enchantait le plus dans ma future carrière. Pour tenter quelque chose de différent, je me suis lancée dans la suppléance en milieu scolaire. C’est avec plaisir que j’ai goûté aux échanges stimulants entre les élèves, mais également avec mes collègues de travail. Dans ce métier, j’y ai vu un intérêt fondamental pour le soutien de l’autre. C’est cette forme d’altruisme qui m’a immédiatement connectée à l’enseignement. Se dépasser soi-même dans le but de faire ressortir le potentiel de chacun. Je crois avoir les qualités nécessaires pour devenir une enseignante attentionnée et à l’écoute des besoins d’autrui. Je crois que la meilleure preuve de ces acquis réside dans les cadeaux qui m’ont été offerts par certains élèves, c’est-à-dire des dessins qui présentent nos intérêts communs. À ce jour, je garde encore précieusement ces marques de reconnaissance et d’affection dans le but de me rappeler que mon rôle est important. Ce sont ces dessins qui me poussent à continuer mes études pour me perfectionner dans les sciences de l’éducation et, ainsi, offrir à mes futurs élèves une pédagogie qui valorise la curiosité et le dépassement de soi. Je souhaite enseigner le français pour prouver son importance dans notre quotidien et pour montrer les multiples facettes de cette matière. En effet, le français ne constitue pas seulement la grammaire et les exercices répétitifs, mais également notre culture par les médias et la littérature.
Merci à Isaac Brissette pour ce dessin!
Mon avenir dans l'enseignement
Je n’ai pas commencé mes stages, mais, comme j’ai déjà mentionné, je sais pertinemment que le métier d’enseignement me passionne grâce aux suppléances que j’ai réalisées. Mes expériences ne comportent donc pas des traces concrètes à l’extérieur des relations que j’ai forgées dans le milieu scolaire. Je crois tout de même qu’il me sera possible de récolter ces traces qui me permettront de valider ma motivation et mon engagement dans l’enseignement. Après ma maîtrise, je souhaite avoir les ressources nécessaires qui m’aideront à faire de ma future classe un environnement motivant et chaleureux pour tous. J’espère trouver des moyens pour intéresser les élèves au français et offrir à tous une chance de réussir.