Mon premier grand voyage en 1949
Découverte de la ville de Manchester
dans l'état du New-Hamshire (USA)
5 ou 6 heures de Montréal
Grosses montagnes, un bungalow et la première télévision
En 1949, j'avais 7 ans et mes parents avait décidé d'aller visiter la parenté Paquin dans l'état du New Hampshire (ville de Manchester). Plusieurs parents Paquin des États-Unis parlaient encore le français. Mes grands-parents avaient habité à Manchester pendant plusieurs années. Mon grand-père Arthur travaillait comme mécanicien dans une entreprise de fabrication de vêtements.
Or, lors d'un décès au Québec dans la famille Paquin, mon grand-père avait hérité d'une terre près du village de Sainte-Cécile-de-Lévrard.
Il y avait au moins 5 heures de route soit 440 KM du Québec à Manchester... avec de grosses montagnes à monter et à descendre!
Mon oncle et trois de mes tantes Paquin étaient nés aux États-Unis. Ils ont dû quitter les États-Unis pour revenir au Québec.
Mon grand-père Arthur Paquin et ma grand-mère Joséphine nous accompagnaient pour ce voyage. Il y avait beaucoup de montagnes pour s’y rendre et les routes grimpaient et descendaient sans relâche!
Notez qu’il n’y avait pas d’autoroute à ce moment-là.
Mon grand-père avait des problèmes à respirer et souvent mon père devait arrêter l'automobile pour laisser une chance au grand-père de reprendre son souffle et de se préparer pour la prochaine grosse montagne.
Le radiateur de l’automobile surchauffait et il fallait aussi arrêter pour le laisser refroidir!
Heureusement, on avait apporté un gallon d’eau!
Au décès du Grand-père Arthur, on a demandé à ma cousine Thérèse et à moi de réciter une prière devant le cercueil.
Malheur! On a mêlé tous les mots des prières...
Pauvre grand-papa!
Arrivé là-bas, j'ai découvert pour la première fois ce qu’était un bungalow. Une cousine éloignée habitait dans ce bungalow soit une résidence entourée d'un grand terrain où on on faisait pousser du gazon. Il y avait même un stationnement pour deux automobiles.
Ma première télévision
Or dans cette résidence à Manchester aux États-Unis, il y avait une télévision. C’était la première télévision que je voyais de ma vie, soit un petit écran qui avait peut-être 12 à 14 pouces de largeur, en noir et blanc bien entendu. J'étais rivé à la télé... même si je ne comprenais pas l'anglais à ce moment-là !
Les vedettes parlaient toujours en direct parce qu'il n’y avait pas de magnétoscope pour enregistrer les émissions!
Au Canada, la télévision est arrivée dans les années 1951 et 1952. Il y avait seulement 2 postes, un en français et l'autre en anglais! Je me rappelle que la première émission canadienne que j’ai vue, c'était chez mes grands-parents Polydor Beauchamp qui habitaient à Saint-Vincent-de-Paul. C'était un gros appareil avec un écran en noir et blanc.
Une des premières émissions pour les jeunes, «Les aventures de Pépinot et Capucine», a été diffusée du 7 septembre 1952 au 19 juin 1955 à la télévision de Radio-Canada, tous les dimanches. Heureusement, on allait souvent visiter les grands-parents ce jour-là.
À 17 heures 30 jusqu’ à 18 h, mes cousins et moi étions très silencieux car on assistait à la présentation de «Pépinot et Capucine» des marionnettes.
Voici Capucine et Pépinot , le méchant Panpan, troisième à partir de la gauche, toujours vêtu d'un habit de prisonnier rayé.
À sa droite Monsieur Potiron, l’astrologue Monsieur Blanc, l’Ours et Madame Poinson.
Que de beaux moments!
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