FUNÉRAILLES EN MER
Elle mutile l’eau pour un repos immense.
Elle oublie le berceau de la naissance intense.
Elle enferme un propos, phrase nue de l’écume,
Propos que berce l’eau d’une rive posthume.
Un volage oripeau dissimule la science,
Un corps de condamné, une pensée qui danse,
Impossible réseau d’un délire de plumes,
Impossible berceau qu’un trou dans l’eau allume.
La phrase inaperçue où passe un ange dense
Multiplie la berlue qu’un roi mage consume.
Elle passe et son chant assimile l’offense,
Chant perdu que condamne une chair d’amertume.
Elle plagie le temps et son propos assume
Un cycle révolu saturé par le sens.