Les effets de l'activité humaine sur l'environnement

Réchauffement climatique et océans

L'acidification des océans

Puit de Carbone ou pompe à carbone

Pompe biologique :

Le phytoplancton (algues microscopiques) et les cyanobactéries des eaux superficielles absorbent le CO2 pour se développer, grâce à la photosynthèse.

Ce processus permet l'oxygénation des océans et contribue à plus de la moitié de la production de dioxygène dans l'atmosphère. De plus, ces organismes vivants sont la base de l'alimentation des animaux marins.

En mourant, ces organismes vivants se transforment en sédiments (carbonate de calcium = calcaire) qui constituent les fonds marins.


Pompe physico-chimique :

Le CO2 atmosphérique se dissout naturellement dans l'eau.

Plus l'eau est froide, plus la dissolution est importante.

Ainsi, dans les fonds marins où l'eau est la plus froide, on trouve une concentration en CO2 dissous plus importante (stock de carbone)

https://fr.oceancampus.eu/cours/rlF/ocean-puits-de-carbone

Acidification de l'eau :


Quand la quantité de CO2 augmente dans l’atmosphère, les quantités dissoutes dans les océans augmentent également, entraînant la baisse du pH des eaux de surface de l’océan.

Aujourd’hui proche de 8, le pH diminuerait de 0,14 unités si les émissions de CO2 anthropogénique demeuraient faibles, sinon de 0,40 unités si elles se maintenaient au rythme actuel.

Remarquons que l’océan s’acidifie, mais que son pH ne descendra pas en dessous de 7 : l’océan n’est pas et ne deviendra pas acide.

Aujourd’hui, il est estimé que seul un retour au niveau des émissions de CO2 d’avant 1950 permettrait de ralentir l’acidification des océans.

En même temps qu’elle acidifie l’océan, l’augmentation des émissions de CO2 diminue la concentration des eaux marines en carbonate de calcium, matériau abondamment utilisé par de nombreux organismes marins pour la construction de la coquille des mollusques (huîtres, moules etc), l’édification des récifs coralliens, la fabrication de petites pièces calcaires par le « plancton calcifié », etc.

Il est estimé que les réponses varieront selon les organismes, car elles seront fonction de leurs capacités d’adaptation (aujourd’hui mal connues) au déficit de carbonate qui se combine avec les effets du réchauffement et de la désoxygénation.

https://wwz.ifremer.fr/L-ocean-pour-tous/Nos-ressources-pedagogiques/Comprendre-les-oceans/Ocean-et-climat/Desoxygenation-et-acidification-des-oceans-comment-ca-marche

La montée des eaux

Elévation du niveau de la mer

Le réchauffement des eaux de l’océan, la fonte des glaces continentales provoquent l’élévation du niveau marin : depuis 1900, le niveau moyen de la mer s’est ainsi élevé d’environ 19 cm.

Le niveau de la mer augmente pour deux raisons :

  • La dilatation thermique (également appelée effet stérique) : en raison de l’augmentation de la température, l’eau se dilate ce qui signifie que son volume augmente,

  • L’apport d’eau douce issu de la fonte des glaces et des calottes polaires.

Relativement stable depuis 6 000 ans, le niveau des océans pourrait s’élever de 26 cm à 1 mètre par rapport au niveau actuel d’ici 2100. Ces différences varient en fonction des différents scénarios envisagés de rejet de CO2 dans l’atmosphère et d’augmentation de température de l’atmosphère. Pour le climat actuel par exemple, le taux d’élévation du niveau des mers a été estimé à 0,27 mm/an en moyenne et 70% des zones côtières de la planète seraient concernées par la montée des eaux (qui ne sera pas identique sur toutes les mers et océan du globe).

https://wwz.ifremer.fr/L-ocean-pour-tous/Nos-ressources-pedagogiques/Comprendre-les-oceans/Ocean-et-climat/Surchauffe-des-oceans.-quelles-consequences-sur-le-niveau-des-mers