La scène d’ouverture donne le ton : une comédie musicale fantaisiste entre rêve et passion. Ce plan séquence maîtrisé annonce des chorégraphies qui raviront tous les fans de ce genre de film, devenu rare aujourd’hui. Le long métrage a fait ses preuves et a été largement récompensé : 7 golden globes, 6 oscars, 5 BAFTA…
Un film ambitieux
Dès les premières secondes, on est plongé dans un univers fantasmé qui nous laisse rêveur. Le réalisateur Damien Chazelle (Whiplash, First Man), réussit le pari de reprendre les codes des comédies musicales classiques, et de les remettre à l’ordre du jour. On trouve ainsi de nombreuses références, comme aux très connus « Chantons sous la pluie » ou « Moulin rouge !». Cependant, les plans sont beaucoup moins coupés dans La La Land que dans ces classiques, ce qui nous permet de nous sentir plus proches des danseurs.
Les costumes colorés et les titres écrits dans une typographie vintage rappellent l’âge d’or du cinéma.
La musique, composée par le talentueux Justin Hurwitz, exalte les émotions des personnages, que ce soit dans des moments joyeux ou plus mélancoliques. Elle a surtout été réalisée au piano, dans un style jazz, inspirée par d’anciennes comédies musicales (« les parapluies de Cherbourg », « les demoiselles de Rochefort »).
De plus, ce long métrage nous entraîne dans les lieux mythiques de Los Angeles (Griffith Observatory, le Lighthouse café, le château Marmont…), de quoi nous faire voyager encore un peu plus.
Du point de vue du scénario, au début du film, Mia est serveuse dans un café, et Sebastian joue des musiques de Noël dans un bar miteux. Tous deux ont plus d’ambition et rêvent de vivre pleinement de leur passion. On ne peut être qu’à leurs côtés et espérer leur réussite…
Un propos plus complexe qu’il n’y paraît
On pourrait d’abord croire que ce film ne parle que d’un Hollywood merveilleux, plein de gloire et de richesse, mais c’est tout le contraire.
Alors qu’ils sont plein d’espoir, nos protagonistes vont enchaîner les difficultés. Mia, malgré de nombreux castings, ne décroche pas de rôle, et Sebastian, qui est pour « le jazz, le vrai », est licencié. Les deux protagonistes se rencontrent au début de leur carrière.
Mais plus le temps avance, plus les deux amants vont devoir choisir entre poursuivre leurs rêves d’enfant ou avoir une vie plus stable. Ces changements vont amener leur lot d’obstacles dans leur relation, et c’est alors que l’on se rend compte que le film parle de rêve, oui, mais surtout de désillusion et de mélancolie.
Et c’est selon moi tout ce qui rend le film intéressant et complexe. On s’attache aux protagonistes dans leurs moments de réussites mais aussi de doutes, et on grandit avec eux.
Cette recommandation est déjà terminée, n’hésitez pas à nous partager vos retours sur cet article et votre avis sur le film !
L.D.
07/01/21