En juin 1938, elle a passé son premier bac. Elle apprend la sténographie et le métier de secrétariat de direction en 1939.
Puis elle décroche un petit contrat à l’imprimerie lyonnaise pour ensuite se fait embauchée par le Prisunic de la place du Pont (Gabriel-Péri) comme secrétaire de direction. En parallèle, elle s’inscrit au cours de chant du Conservatoire de Lyon.
Son prof à qui elle mendie des cours gratuits, lui offre un emploi rémunéré avec des tickets de rationnement supplémentaires pour la nourriture.
Elle tape des courriers à son domicile (4, rue Duphot), des couvertures recouvrent les fenêtres pour étouffer le bruit de la machine à écrire. Elle tape tous les jours dans son appartement, une petite pièce étouffante où elle manque d'air et ne peut pas respirer. Elle tape encore et encore des messages, des codes, des discours, des listes d'Allemands et de collaborateurs. Les courriers sont ensuite envoyés à Londres et utilisés contre les Allemands contre Vichy.
C’est ainsi qu’elle est recrutée par le réseau Gallia comme agent PI sous le pseudonyme de Marguerite pour coder du courrier à destination de Londres. Elle transportait dans sa sacoche, exposée au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon, des documents de la Résistance, au milieu des partitions de musique lui servant pour ses tours de chant.
Après avoir été témoin des atrocités de la guerre, elle se retourne contre cette dernière. Elle s'était engagée et ne peut pas démissionner, et servira encore l’armée comme assistante sociale.
Son engagement militant se poursuivra toute sa vie.
Elle reçoit plusieurs décorations et médailles militaires pour son travail pour la Résistance et pour la guerre : La croix de guerre, La médaille commémorative de la campagne d'Indochine, La croix du Combattant Volontaire de la Résistance, La médaille Coloniale, ...
Elle se mobilise contre le racisme et en faveur de l’alphabétisation des populations immigrées dans les années 60 et 70 ; elle soutient par la suite les minorités et ce jusque dans les années 90, notamment via l’association Système D (Sida agir solidairement).
Elle donnera des cours au Théâtre "Le Trancanoir" plus de 30 ans et fera deux grèves de la faim pour défendre ce lieu si atypique.
Maria Lhande restera à jamais dans l’histoire lyonnaise car depuis 2014 elle est représentée dans deux établissements lyonnais, le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation et les Archives municipales pour ses activités de résistante en tant que membre du réseau Gallia.
André Flacon
Bourvil
Dora Doll
Fernand Gilbert
Gérard Philipe
Guy Marly
Jacques Bodoin
Jacques Helian
Joëguy
Louis Jouvet
Majorel Sanguine
Pierre Dac
Pol Yan
Reda Caire
Roger Albert Champenois - Champi
Suzy NERAUD
Willy Clément
Maurice Chevalier