Histoire


En Grève depuis le 23 août 2017 au McDo De Villefranche de Rouergue !

Notre grève à débuté le 23 août 2017, à peine une heure après que nous ayons pris connaissance du licenciement d'un de nos collègues, amis et surtout camarade syndiqué CGT. Un licenciement des plus abusif car il a été licencié sur la rumeur qu'il aurait insulté la directrice de notre établissement et pour quelques retards sois disant injustifiés. Nous trouvons cela inadmissible d'autant plus que quelques mois plutôt une enquête pour discrimination avait été ouverte au sein de l'entreprise, pendant laquelle un des employés a avoué et signé avoir insulté un de ses collègue homosexuel, qui se trouve également être un des syndiqués et grévistes au jour d'aujourd'hui, et que cet employé n'as reçu aucune sanction même après avoir avoué sa faute, encore mieux il a été promus quelques temps plus tard. Alors nous nous posons certaines questions. Pourquoi licencié un salarié sur une rumeur et ne pas en sanctionner un autre preuve à l'appui? Est-ce parce-que une directrice vaut mieux qu'un simple équipier polyvalent? Le rang hiérarchique joue t'il sur le respect auquel nous avons le droit? Pour nous, tous salariés et surtout tous être humains à le droit au respect quelques soit sont rang hiérarchique, son orientation sexuelle, politique, etc,  et ne vaut pas moins qu'un autre.    
C'est pour faire changer l'ordre établie que nous avons entrepris cette lutte. Nous avons donc organisé avec la CGT deux rassemblements réussis lors de deux dimanches consécutifs devant le Mcdonald's Villefranche-de-Rouergue, puis un devant la Mairie de Villefranche de Rouergue le samedi 9 septembre en la présence du Secrétaire Départemental CGT, ainsi qu’un autre rassemblement devant la Préfecture de Villefranche de Rouergue le lundi 25 septembre où une délégation de 5 personnes dont un représentant de la fédération commerces et services CGT, a été reçu par le Sous Préfet,le représentant de la fédération commerces et services CGT a également discuté avec la directrice du McDonald’s de Villefranche-de-Rouergue, ainsi que le sous-directeur de l’établissement le même jour lors de sa venue, mais il ne sont pas tombés d’accord par rapport à nos revendications, en outre le sous directeur à dit que: “ Si les grévistes revenaient travailler il poserait sa démission”. Si le sous-directeur de l'entreprise lui même tiens ce genre de propos, comment envisager notre retour au travail ?! 
Le 29 Septembre un courrier recommandé à été envoyé à la gérante demandant à nouveau l’ouverture de négociations et une issue à ce conflit. Cette lettre a été jointe à monsieur le Sous-Préfet. 
Le 6 Octobre la gérante nous a enfin répondu nous proposant un rendez-vous rapidement pour nous faire part de ses propositions “fermes et définitives”.
Nous avons rapidement répondu en indiquant que nous étions prêt à discuter mais que nous voulons être assisté d’un représentant expérimenté de l’Union Départemental du 12, ce qui nous a évidemment été refusé. 
Le 11 Octobre nous avons été reçus par la gérante. Nous y sommes allés avec une délégation de 3 salariés grévistes. Les propositions de la gérante sont seulement d’avancé les Négociations Annuelle Obligatoire de 2018 en janvier, elle ne veut discuter de la liste revendicative du conflit que dans le cadre de ces NAO et que nous reprenions le travail rapidement. Ce que nous avons refusé bien évidemment, sa proposition ne tient pas compte de notre liste revendicative et fait preuve d’un grand mépris à l'égard de nos 50 jours de grève à ce moment là. Nous avons voté de poursuivre le mouvement de grève. 
Le vendredi 13 octobre un rassemblement est organisé devant l'un des Mcdonald's de la gérante, celui de Figeac, à 18h. Plus 120 personnes se sont réunis pour l'occasion.
Le 24 octobre nous nous sommes mobilisé devant DIRECCTE 12,l’inspection du travail de l’Aveyron, où nous y sommes restés toute la journée en faisant du bruit avec un mégaphone et une sono afin d'attirer leur attention. Nous avons finalement été reçus part la directrice adjointe de la DIRECCTE 12 et le Directeur.Nous avons demandé un rendez vous avec notre gérante pour continuer nos négociations. Choses que nous avons obtenue à 18h.
Le 27 Octobre a eu lieu la négociation avec la gérante et le directeur de l’inspection du travail qui a durée  pas moins de 9h. Nous avons débattu uniquement sur les conditions de travail. 
Plus tard suite à quelques appels téléphonique avec le directeur de l’inspection du travail et la gérante , celle-ci nous à fait 2 propositions qui sont les suivantes :
1)Une seule réunion le 20 novembre, au lieu des 2 prévues les 20 et 27 novembre 2017, pour clôturer la NAO 2017 et démarrer rapidement celle de 2018.
2)Démarrage des NAO 2018 : 1ère réunion le vendredi 17 novembre, 2ème réunion le jeudi 30 novembre 2017.
Le 17 novembre à eu lieu la réunion préparatoire des NAO 2018 à laquelle la présence du délégué du personnel suppléant CGT, à été refuser, ce que nous n’avons pas accepter au vu des 86 jours de grève à ce moment là, il est hors de question que notre délégué du personnel titulaire CGT, se retrouve seul face à trois membres de la direction qui sont déjà en positions de force au vu de leur status, le directeur de la DIRECCTE 12 la confirmer comme étant notre droit. Lors de cette réunion nous les avons informés que le délégué du personnel titulaire CFDT, n'était pas habilité à signer d’accord collectif du fait qu'il ai été élue par élection partiel.
Les dates des prochaines négociations ont été fixées lors de cette réunion , elles sont les suivantes :
    • 20/11/17 remise des documents de l'employeur
    • 27/11/17 remise de la liste revendicative syndicale
    • 30/11/17 première réunion des NAO 2018
  • 07/12/17 deuxième réunion NAO 2018
Le 9 et 10 novembre à eu lieu le 32éme Congrès De l’Union Départementale Des Syndicats CGT de l’Aveyron au quel nous avons été conviés par le Secrétaire Générale de l’UD 12.
L’idée d’un filtrage du centre de distributions des produits frais et surgelés des McDonald’s , Martin Brower, à Toulouse, nous à été soumise par le Comité Régional CGT.
Nous en avons longuement discutés entre nous et avec d'autres syndiqués, notamment L’UD 31 qui à organisé l'opération de filtrage de Martin Brower en soutien à notre cause, le 28 novembre dés 6h du matin à Toulouse , qui à été une réussite car une quinzaine de McDonald’s de la région Midi Pyrénées n’ont pu être livré ce jour la. Après une opération de filtrage qui aura durée pratiquement 10h, une délégation a finalement été reçu par la direction du site Martin Brower,dont notre représentant et délégué syndicale CGT, mais qui n’as malheureusement rien donné .
Suite à cette opération la gérante à reporter la réunion qui avait au préalable été prévu le 30 novembre à une date ultérieure, car selon elle les conditions de sérénité nécessaires à la tenue des NAO n'était plus réunies, elle as donc été “contrainte” de reporter la réunion.
Le vendredi 1 décembre la gérante nous informe par appel téléphonique que la réunion reporter aurait lieu le 7 décembre, date à laquelle devait alors avoir lieu la deuxième réunion des NAO, et que la date de la deuxième réunion serait décidé lors de celle du 7 décembre .
Une réunion entre la gérante, le Secrétaire Départementale, le Préfet et le directeur de la DIRECCTE 12 à eu lieu le 4 décembre à la demande de la gérante , réunion à laquelle le DRH récemment engagé par la gérante et dont nous n'avions pas encore été informé de son existence, a été refusé par le Préfet lui même.
Lors de la réunion du 7 décembre nos délégués ont donc fait connaissance avec notre DRH, gérant de la société CARDINALE SUD SERVICES. Deux dates pour les NAO ont été décidé, la première le 14 décembre et la deuxième le 19 décembre. Notre gérante nous a fait des propositions qui sont les suivantes :
Une prime de 300 € annuel pour un contrat 35h distribuer tous les trimestres donc 75 € tous les 3 mois, sous conditions de ne jamais être absent, de ne pas avoir d'arrêt maladie, ni de retard. (Nous avons proposé de faire la même choses mais à hauteur de 200 € par trimestre pour les 35h  donc 800€ annuel et 100€ pour les temps partiels exemple 24h donc 400€ annuel ce qui est déjà loin du 13ème mois qui est le point bloquant de nos revendications. En cas de maladie ou d'absence , les premiers arrêts ou retards ne doivent pas être un motif de la suppression intégrale de la prime mais plutôt d'échelonner la perte de celle-ci.)
Une augmentation de 1.20% du taux horaire en plus de celle quelle faisait déjà chaque année pour couvrir les augmentations du SMIC et les augmentations conventionnelle.(Augmentations obligatoire, ce n'est donc pas un "cadeau" de sa part.)
Un ajout de 15€ de plus au 15€ déjà existant de chèque cadeau à l’occasion de Noël, donc 30€ par salariés.
Il a été décidé le même jour qu’une réunion se tiendrait le lendemain, le vendredi 8 décembre, avec la présence de tous les grévistes et non pas seulement de nos délégués et représentants, de la gérante et du DRH.A l’issue de cette réunion nous avons pu constater que la gérante et le DRH pensait notre retour au travail indépendant de l’issue de ces NAO, en soulignant que notre Secrétaire Départementale se serait engagé à cela à notre place lors de la réunion du 4 décembre, ce qui est complètement faux d'après lui.
Le 14 décembre a eu lieu la 2éme partie des NAO 2018, cette réunion a débuté sur la reprise des discussions du taux horaire, la gérante nous alors expliqué que l’augmentation de 1,20% du taux horaire qu’elle avait précédemment proposé ne serait mis en place qu’à la conditions que le SMIC et les NAO nationale arrive à ce montant la. Nous nous y sommes opposés en expliquant que même si il y a des augmentation du SMIC ou des NAO de branche , il devrait toujours y avoir un écart d’au moins 1,20% d’augmentation, sinon à quoi bon ces 113 jours de grèves (à ce moment là)?? 
Pour eux il est impossible de changer les modalités ou le montant de la prime , le seul axe qu’ils pourraient bouger est le taux horaire. Nous leur avons rappelé toutes les concessions que nous avons déjà fait sur notre liste revendicative et qu’il reste pour nous un point bloquant, le 13éme mois sur lequel nous acceptons également déjà des modifications comme le donner sous forme de prime par exemple.


Nous pensons que pour valorisé un salariés il faut l’écarter le plus possible du SMIC !

Malgré la prise de contact des référents auprès de la responsable des ressources humaine de McDonald's France nous sommes encore et toujours dans l'impasse. Nous sommes aujourd’hui à 122 jours de lutte, de souffrance, de doute, de peur et de mobilisations. Nous avons besoin que notre lutte soit médiatisé pour faire avancer nos revendications.
C'est pourquoi nous sollicitons votre soutien, ainsi que celui de vos camarades et collègues. Nous avons besoin d'un maximum d'aide pour faire bouger la direction de McDonald's et mettre un terme à ce conflit qui dure depuis déjà beaucoup trop longtemps. Un courrier, une médiatisation, un post sur les réseaux sociaux, ou même une visite sur le terrain nous aiderait beaucoup à faire avancer les choses.
Nous nous étions abstenus de nous mettre en piquet de grève jusque là du fait de notre nombres, nous ne pensions pas que cela nous serais favorable mais après 130 jours de lutte, durant lesquelles nous avons essayé d'obtenir gain de cause de maintes manières différentes, nous avons finalement décidé de nous mettre en piquet de grève au moins pour quelques temps, afin qu'il n'oublie pas que nous sommes toujours en lutte et aussi et surtout pour inviter les autres salariés notamment les nouveaux salariés embauché pendant la grève, qui ne savent probablement pas encore dans quoi ils se sont engagé, à nous rejoindre pour se battre pour leur droits et le partage des richesses, richesses que les salariés créent. Nous nous sommes donc mis en piquet de grève devant notre restaurant du 1 janvier 2018 au 13 janvier 2018.
Le Samedi 13 janvier 2018, nous avons organisés et fait appel à la mobilisation devant notre restaurant, mobilisation à laquelle des camarades de l'Union Départementale 31 sont venus de Toulouse pour cette journée afin de nous soutenir, ce pour quoi nous les remercions énormément nous avons distribués plus de 2500 tracts à Villefranche de Rouergue devant notre McDonald's. En même temps que cette journée de mobilisation, une opération de tractage pour nous soutenir à eu lieu à travers toute l’Occitanie organisé par l'UD 12, ce pour quoi nous remercions également toutes les personnes ayant participés afin de nous soutenir.
Durant ce piquet de grève nous avons tenter de prendre contact avec d'autres employés non-grévistes, mais cela s'avère bien plus difficile que ce que nous le pensions, en effet les employés ont peur de nous parler, car ils ont peur d'être sanctionner ou quelque-chose dans le genre, ils ne sont pas informer de qui nous sommes ou de pourquoi nous sommes en grève etc, alors que la direction était censé les tenir au courant des avancer de la lutte. Pire encore lorsque nous réussissons enfin à prendre contact avec une  toute nouvelle employé récemment engagé et encore en période d'essai voulant s'informer sur la grève, celle-ci se voit attraper le bras par une manager pour lui dire "Ne lui parle pas, il va te coller un procès" en parlant de notre délégué du personnel et délégué syndical CGT et la directrice elle même raccompagne une employé jusqu'à sa voiture sur le parking sans la quitter des yeux jusqu'à ce qu'elle partie afin qu'elle ne nous parle pas.
Nous avons demander un vote démocratique de tous les salariés à notre gérante qui l'as refusé.
Suite aux NAO qui se sont déroulées antérieurement la gérante nous envoyé par mail le protocole d'accord afin que nous le signons si il nous convenait, ceci n'étant pas le cas nous ne l'avons pas signé, c'est pour cela qu'elle nous as fait parvenir plus tard le PV de désaccord que nous avons signé.
Aujourd'hui 23 janvier 2018, 153ème jours de grève, nous avons signé le PV de désaccord et nous sommes allés à notre restaurant McDonald's pour le donner en main propre et pour récupérer nos papiers de mutuelle en même temps car ils ne nous sont pas envoyés. La gérante et la directrice n'étant pas la nous n'avons pas pu remettre le PV de désaccord. deux manager était présent, l'un d'eux ne nous as même pas dit bonjour après que nous l'ayons salué. Cela annonce un excellent climat lors de notre futur reprise. 

Pour que les grévistes puissent ainsi reprendre le travail de manière juste et sans avoir peur de se faire agresser. Car depuis que nous sommes en lutte il y a eu des agressions physiques, morales et aussi plusieurs menaces contre les salariés grévistes. Et pourtant nous sommes et resterons déterminés à ne rien lâcher car nous nous battons pour notre dignité, l'espoir d'un meilleur lendemain et de meilleures conditions de travail pour nous mais aussi et surtout pour nos collègues.

Depuis le 23 août, nous tenons financièrement grâce à une caisse de solidarité qui a été ouverte par l’UD CGT et alimentée par les syndicats, mais nous faisons aussi appel à la solidarité de chacun. La fédération commerce et services de la CGT va étendre la caisse au niveau national. Seuls 156 euros par jour suffisent à combler la perte de salaires des 5 salariés grévistes, ce qui vous laisse imaginer le faible niveau de notre rémunération.

Tous les tracts et les articles de presse concernant notre mouvement qui dure maintenant depuis plus de 4 mois sont disponibles sur la page ( Tract McDo 12 ) du site .


Les grévistes du McDonald's Villefranche-de-Rouergue.