Les actualités dans l'art

Les archéologues ont mis au jour un monastère chrétien sur l'île de Siniyah, dans l'émirat d'Omm al Quaïwaïn (Émirats arabes unis). Le site daterait d'avant l'apparition de l'islam.

De nombreux vestiges du passé se cachent sous le sable. En novembre dernier, le ministère de la Culture des Émirats arabes unis a partagé une découverte exceptionnelle faite au nord-est de l’île de Siniyah, dans l’émirat d’Omm al Quaïwaïn. Les archéologues ont trouvé un ancien monastère chrétien. Il s’agit du deuxième monastère de ce type mis au jour aux Émirats arabes unis. Le premier a été découvert au début des années 1990 sur la petite île de Sir Bani Yas. D’après l’analyse au carbone 14 des échantillons prélevés sur le site, la fondation du monastère aurait eu lieu entre 534 et 656, juste avant (ou au même moment que) la naissance de l’islam.

Le 1er mars prochain, Sotheby's mettra aux enchères un chef-d’œuvre d'Edvard Munch qui n'a pas été montré au public depuis 1939. Estimé entre 15 et 25 millions de dollars, Danse sur la plage sera exposé à Londres à partir du 22 février prochain.

« Son apparition sur le marché pour la première fois en près de 90 ans marque une rare opportunité pour les collectionneurs d’acquérir l’une des œuvres les plus légendaires que Munch ait jamais peintes. », annonce Simon Shaw, vice-président de Sotheby’s, dans un communiqué. Le 1er mars prochain à Londres, Sotheby’s met aux enchères Danse sur la plage (1906) d’Edvard Munch (1863-1944) dans sa vente du soir dédiée à l’art moderne et contemporain. Estimée entre 15 et 25 millions de dollars, l’œuvre de 4 m de long fait partie de la célèbre frise Reinhardt, réalisée à l’origine pour le Deutsches Theater à Berlin. Aujourd’hui, il s’agit du seul fragment de la frise découpée resté en mains privées. Les 12 autres tableaux sont conservés dans des musées allemands. L’œuvre d’art ayant été spoliée pendant la Seconde Guerre mondiale, la vente est le fruit d’un accord entre les héritiers et les actuels propriétaires.

Les noms des quatre artistes en lice pour le Prix Marcel Duchamp 2023 ont été dévoilés le jeudi 12 janvier. Une exposition au Centre Pompidou à Paris leur sera consacrée à l’automne prochain.

L’Association pour la Diffusion internationale de l’Art français (Adiaf) décerne chaque année le Prix Marcel Duchamp, créé en 2000 pour récompenser les artistes français les plus influents. Claude Bonnin, Président de l’association, a dévoilé ce jeudi 12 janvier 2023 les noms des quatre artistes en lice pour la 23e édition du Prix. Les quatre finalistes sont Bertille Bak, Bouchra Khalili, Tarik Kiswanson et Massinssa Selmani. Ils seront invités au Centre Pompidou à Paris pour une exposition de trois mois dont le vernissage aura lieu le 2 octobre 2023. Le nom du gagnant sera annoncé le 16 septembre par le jury international.  

Artiste femme, noire et homosexuelle, Mickalene Thomas célèbre la beauté, le désir et le pouvoir des femmes afro-américaines. Ses oeuvres, créées spécialement pour le musée de l’Orangerie à Paris, dialoguent avec celles de Monet.

Au musée de l’Orangerie, le visiteur en marche vers les Nymphéas de Monet est interpellé par trois créatures le défiant du regard : Le Déjeuner sur l’herbe : les trois femmes noires avec Monet de l’Afro-américaine Mickalene Thomas. Assises au milieu d’une accumulation de fleurs, parées de coiffures afros, à demi vêtues d’imprimés colorés rappelant les années 1970, elles sont triomphantes. Dans ce collage, elles prennent la pose du scandaleux Déjeuner sur l’herbe de Manet, occupant fièrement la place de la femme blanche nue et des deux hommes habillés et figurent devant le jardin d’eau de Monet à Giverny. « Le collage est un langage, un mode de construction, il permet de juxtaposer des images de sources diverses pour raconter une histoire » confie l’artiste.