Description

Dans les pays du Maghreb, la ville dévore ses espaces attenants et génère une véritable déstructuration, avivée par une incohérence dans la gestion des actions de développement et la crise de l’habitat. On en prend conscience, notamment parce que les effets sont pervers. Ils essoufflent le secteur agricole et vont parfois jusqu’à corroder les résidus de la vie agraire. Les taches des membres de l’équipe articuleront autour – des dynamiques d’étalement urbain et les morphologies des espaces agricoles qui en résultent ; du foncier agricole : phénomènes de marchés, effets sur le changement d’usage des sols ; la prise en compte du lien ville-agriculture dans la planification et l’action publique.

Le sol est un patrimoine précieux irremplaçable, mais fragile. La dégradation des sols dans les hauts plateaux représente un risque naturel majeur qu’il faudrait prendre en charge et protéger. L’équipe de recherche travaille sur la caractérisation des sols dans différentes régions, leurs besoins en eau d’irrigation et les interactions des couches superficielles entre elles et avec le climat ambiant. Le constat actuel permet de relever une évolution de la salinité des sols et leurs appauvrissements en matières organiques, dans le bassin des lacs par exemple, accompagné d’une dégradation de la nappe alluviale et son influence sur les couches superficielles. Cette dégradation influe directement sur les rendements céréaliers et sur les élevages.

Les ressources en eau superficielles et profondes des régions semi arides présentent une biodiversité particulière, peu connue et sur laquelle s’attèlent les membres de l’équipe de recherche. Les premières investigations ont permis de découvrir des espèces de macro-invertébrés nouvelles pour la science. Les travaux de recherches entamées ont permis d’identifier des espèces indicatrices de la qualité de l’eau, et de classer les écosystèmes en fonction du biotope et de sa richesse faunistique et floristique. L’étude de la biodiversité s’est élargie à des recherches sur la faune et particulièrement les oiseaux ainsi que la flore dans le cadre d’une recherche internationale, périméditerranéenne afin de renforcer la coopération à l’échelle régionale pour mieux valoriser ces études de conservation et de gestion des zones humides.

Les milieux naturels résultent de l’évolution dans le temps de structures géologiques spécifiques pour chaque région. Les composants actuels du milieu, en l’occurrence l’eau, le sol, la roche, le relief, le climat et même la faune et la flore, sont autant d’éléments et facteurs qui interagissent pour caractériser un milieu naturel particulier. Les différents objets sus-cités font l’objet de travaux de recherche des membres de l’équipe dans les hauts plateaux de l’est Algérien. La zone plus particulièrement concernée par les recherche des doctorants et chercheurs est la région des lacs et les espaces limitrophes, menacés par une salinisation évolutive des eaux superficielles et profondes. Dans ce cadre une recherche est lancée en collaboration avec l’équipe 2 pour développer un protocole de désalinisation et épuration biologique et l’amélioration des techniques d’irrigation. Un autre axe pratique est développé par d’autres chercheurs et concerne la fracturation naturelle et hydraulique des terrains et les remontées fluides accompagnatrices.