« Rendez droits les sentiers du Seigneur » (Mc 1, 1-8)

Evangéliaire de Géronde, Deuxième dimanche de l'Avent, année B

© Monastère de Géronde, Chemin des Bernardines 53, CH 3960 Sierre
L’évangéliaire de Géronde, réalisé par une moniale, traduit en images les paroles de l'Évangile proclamées dans la liturgie des dimanches et fêtes.https://www.monastere-geronde.ch/evangeliaire/

ÉVANGILE SELON SAINT MARC


Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.

Il est écrit dans Isaïe, le prophète :

Voici que j’envoie mon messager en avant de toi,

pour ouvrir ton chemin.

Voix de celui qui crie dans le désert :

Préparez le chemin du Seigneur,

rendez droits ses sentiers.

Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert.

Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.

Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui,

et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.

Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ;

il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.

Il proclamait :

« Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ;

je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.

Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Comment vivre ce temps de Lectio Divina et de partage ?

Après lectures et introduction à cet Évangile pour tous les participants, commence le temps en petit groupe :


  • Un temps de méditation personnelle et silencieuse (8’)

Qu’est-ce qui retient mon attention ? Que me dit ce texte, notamment sur Dieu et sur moi ? Comment me rejoint-il ?


  • Un temps de partage (10’) : chacun exprime, à tour de rôle, ce qu’il souhaite partager aux autres ; les autres écoutent en silence, sans intervenir, commenter ou répondre.

Qu’ai-je reçu ou compris ? Qu’est-ce qui me console, m’oriente ou me bouscule ? Qu’est-ce que le Seigneur me dit aujourd’hui ?


  • Un temps pour de prière, s’il reste du temps, à voix haute ou dans le silence de son cœur.

Que vais-je répondre à Dieu ? « Merci… » ; « Pardon… » ; « Éclaire-moi… » ; « Aide-moi… »


Pour aller plus loin, à la lumière de l'Eglise...

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre | Dimanche 10 décembre 2017 (Année B)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dimanche dernier, nous avons commencé l’Avent par l’invitation à veiller ; aujourd’hui, deuxième dimanche de ce temps de préparation à Noël, la liturgie nous indique des contenus spécifiques : c’est un temps pour reconnaître les vides à combler dans notre vie, pour aplanir les aspérités de l’orgueil et faire de la place à Jésus qui vient.

Le prophète Isaïe s’adresse au peuple en annonçant la fin de l’exil à Babylone et le retour à Jérusalem. Il prophétise : « Une voix crie : “Dans le désert, frayez le chemin de Yahvé ; [...]. Que toute vallée soit comblée » (40, 3). Les vallées à combler représentent tous les vides de nos comportements devant Dieu, tous nos péchés d’omission. Un vide dans notre vie peut être le fait que nous ne prions pas ou que nous prions peu. L’Avent est alors le moment favorable pour prier avec plus d’intensité, pour réserver à la vie spirituelle la place importante qui lui revient. Un autre vide pourrait être le manque de charité envers le prochain, surtout envers les personnes qui ont le plus besoin d’aide, non seulement matérielle, mais aussi spirituelle. Nous sommes appelés à être plus attentifs aux besoins des autres, plus proches. Comme Jean-Baptiste, de cette façon, nous pouvons ouvrir des routes d’espérance dans le désert des cœurs arides de tant de personnes.

Que « toute montagne et toute colline soient abaissées » (cf. v. 4), exhorte encore Isaïe. Les montagnes et les collines qui doivent être abaissées sont l’orgueil, l’arrogance, la domination. Là où il y a l’orgueil, là où il y a la domination, là où il y a l’arrogance, le Seigneur ne peut pas entrer parce que ce cœur est plein d’orgueil, de domination, d’arrogance. C’est pourquoi nous devons abaisser cet orgueil. Nous devons adopter des attitudes de douceur et d’humilité, sans réprimander, écouter, parler avec douceur, et ainsi préparer la venue de notre Sauveur, qui est doux et humble de cœur (cf. Mt 11, 29). Il nous est ensuite demandé d’éliminer tous les obstacles que nous mettons à notre union au Seigneur : « Que les lieux accidentés se changent en plaine et les escarpements en large vallée ; alors la gloire de Yahvé se révélera — dit Isaïe — et toute chair, d’un coup, la verra » (Is 40, 4-5). Mais ces actions doivent être accomplies avec joie, parce qu’elles visent la préparation à l’arrivée de Jésus. Quand nous attendons à la maison la visite d’une personne chère, nous préparons tout avec soin et avec bonheur. De la même façon, nous voulons nous préparer à la venue du Seigneur : l’attendre chaque jour avec sollicitude, pour être comblés de sa grâce quand il viendra.

Le Sauveur que nous attendons est capable de transformer notre vie par sa grâce, par la force de l’Esprit Saint, par la force de l’amour. En effet, l’Esprit Saint répand dans nos cœurs l’amour de Dieu, source inépuisable de purification, de vie nouvelle et de liberté. La Vierge Marie a vécu cette réalité en plénitude en se laissant « baptiser » par l’Esprit Saint qui l’a inondée de sa puissance. Qu’Elle, qui a préparé la venue du Christ par son existence tout entière, nous aide à suivre son exemple et qu’elle guide nos pas à la rencontre du Seigneur qui vient.

Pour approfondir l’Évangile et le temps liturgique

A l'école de saint Jean-Baptiste et de saint Joseph



Conférence de l'Avent (2ème dimanche de l'Avent)donnée par Mgr Patrick Chauvet, recteur-archiprêtre de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
Direct à Notre-Dame de Paris du 04/12/2016.