Critique 1
Le court métrage Les Petites Mains de Rémi Allier est un documentaire qui met en scène Bruno, ouvrier en pleine contestation syndicale, qui enlève Léo, fils du patron de l’entreprise, voulant faire entendre ses revendications. Ce métrage présente l’évolution des émotions de Léo.
Tout d’abord, Allier montre l’indifférence de Léo. En effet, le métrage commence par un plan rapproché sur l’œil de Léo pour l’image et sur sa respiration pour le son, centrant d’entrée le métrage sur lui. De plus, les travailleurs ne sont présents que par un bruit hors-champ et le cadrage exclut leurs visages, montrant ainsi le peu d'intérêt de Léo. Seuls les visages familiers de ses parents sont clairement représentés.
Ensuite, Allier montre la confusion et la colère de Léo lorsqu’il est enlevé. Ici aussi, le visage de Bruno est exclu et Léo est le centre du cadre. Puis, Bruno s’enfuit en forêt et la scène est carrément tournée en caméra subjective, à travers les yeux de Léo. Il reste centré sur lui-même et ne voit que la méchanceté de Bruno. Enfin, la lumière tantôt aveuglante, tantôt sombre et l’arrière-plan flou retranscrivent sa confusion.
Finalement, Bruno tombe et hésite à laisser Léo, mais revient le chercher. Les procédés filmiques changent alors et montrent que Léo considère le côté humain de Bruno. En effet, la caméra se stabilise pour montrer le calme de Léo et on abandonne le point de vue subjectif pour inclure les deux personnages dans le cadre, preuve de la confiance qui se crée. Lorsque Bruno ramène Leo, on entend le seul son non-diégetique du métrage: une musique onirique; la caméra reste stable et l’arrière-plan est flou, représentant le calme et la confiance de Léo. Le métrage se termine par des bruits sourds montrant la confusion de Léo qui quitte Bruno et rejoint ses parents.
Critique 2
Le court métrage Les Petites Mains de Rémi Allier est un documentaire qui met en scène Bruno, un ouvrier en pleine contestation syndicale, qui enlève Léo, le fils du directeur de l’entreprise, espérant ainsi faire entendre ses revendications. Ce métrage utilisé plusieurs procédés cinématographiques différents pour décrire les émotions de l’enfant de même que son évolution.
Tout d’abord, Allier utilise le point de vue de la caméra et le centre des plans. On commence avec un plan rapproché sur Léo, en particulier sur son œil, pour montrer qu’il est alors centré sur lui-même. De plus, les visages des salariés révoltés sont volontairement exclus alors que ceux de ses parents sont présents. Ensuite, le point de vue subjectif utilisé lors de l’enlève laisse peu à peu place à un point de vue externe et des plans partagés entre Bruno et Léo, signe du lien de confiance qui se crée.
Ensuite, Allier utilise les sons pour transmettre des émotions. En effet, les sons sourds des travailleurs en colère montrent l’indifférence de l’enfant et plus tard lors de l’enlèvement, ils témoignent de son incompréhension et de sa peur. Lors du chemin du retour, il introduit le premier son non-diégétique du métrage: une musique onirique qui symbolise la confiance et le calme de Léo qui se laisse aller entre rêve et réalité.
Enfin, Allier utilise le hors-champ pour représenter ce que comprend l’enfant. Le fait que les salariés soient en hors-champ, signifie que l’enfant ne les comprend pas. En effet comme nous l’avons évoqué, seuls les visages de ses parents sont eux clairement représentés. Puis, les pleurs de Bruno sont aussi en hors-champ pour montrer l’incompréhension de l’enfant. Enfin, lors du retour, l’arrière-plan est flou pour represente un état entre rêve et réalité, entre connu et inconnu.