Ecouter Poétiquement incorrect

Quelques Extraits

Tous les textes peuvent être écoutés ici

Aimer

A ne plus rien comprendre

Devoir tout réapprendre

Ne pas avoir vécu

Aimer

Recouvrer l’innocence

Des impressions d’enfance

Que l’on croyait perdues

Aimer

A ne plus rien se dire

A ne plus rien s’écrire

Etre au-delà des mots

Aimer

N’être plus que tendresse

N’être plus que caresses

Qu’un voile sur la peau

Aimer

Aimer de toute urgence

Etre dans l’impatience

En vivre l’imprudence

Mais aimer

Ne serait-ce qu’un instant

Aimer

Entremêler ses rêves

Au matin qui se lève

La regarder dormir

Aimer

Souffrir de son absence

Sentir dans ses silences

Ce qu’elle ne peut pas dire

Aimer

Ses bras qui vous entourent

Faire l’amour par amour

Se nourrir de plaisir

Aimer

Se fondre dans un être

Disparaitre et renaitre

Jusqu’au prochain désir

Aimer

A se sentir partir

Jusqu'à s’en étourdir

Et puis pouvoir mourir

Mais avant

Pouvoir juste te dire

Je t’ai aimé

Quand ce train partira Ils sont là tout les deux sur le quai de la gareDans le tumulte sourd qui s’agite autour d’euxReste-t-il un moment avant qu’ils se séparentPréserver juste encore quelques instants précieuxIls se tiennent debout sur le quai de la gareÇa tourbillonne autour mais je ne vois plus qu’euxEt j’observe de loin ce prélude au départCette fissure du temps, ce vertige amoureux Est-ce un amour qui nait, est-ce un amour qui meurt Ces deux souffles mêlés en suspens sur le quai Qu’en sera-t-il demain, de l’épreuve du cœur Quand ce train partira, que va-t-il emporter Ils échangent des yeux tout ce que leurs cœurs pensentEt puis ils se détournent et le regard s’éteintQuand les mots sont trop forts on les dit en silenceIls ont tant à se dire qu’ils ne se disent rienLeurs mains trahissent aussi tout ce que leurs corps pensentDes souvenirs d’hier entre les draps froissésAux enchevêtrements de sensations intensesQue révèlent encore leurs doigts entrelacés Est-ce un amour qui nait, est-ce un amour qui meurt Ces deux souffles mêlés en suspens sur le quai Qu’en sera-t-il demain, de l’épreuve du cœur Quand ce train partira, que va-t-il emporter Ils vivent ces instants comme on vit un martyreIl embrasse la pluie qui coule sur ses jouesPourtant de ces sanglots naitront des souvenirsQu’ils se rappelleront comme étant les plus douxAlors je suis parti sans regarder la finQu’un voile de pudeur recouvre leur chagrinJe ne saurai jamais qui monta dans le trainEt qui, de l’un à l’autre, fit un signe de la main Est-ce un amour qui nait, est-ce un amour qui meurt Ces deux souffles mêlés qui se séparent déjà Qu’en sera-t-il demain, de l’épreuve du cœur Pour cette ombre montée, dans ce train qui s’en va

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