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Évolution du port au 19e siècle
Après la Révolution, le port va désormais se développer sur la rive droite du Gouët, tout en prenant définitivement le nom de Port du Légué, prenant ainsi le nom du village qui le vit naître et surtout se développer. La Révolution ayant apporté des modifications profondes dans la gestion administrative des territoires, les paroisses et fabriques ayant perdu leurs attributions, la Ville de Saint-Brieuc s’agrandit de la paroisse de Cesson, c'est-à-dire entre le ruisseau de Gouédic et celui de Douvenant. Ceci permettait à Saint-Brieuc de côtoyer le rivage de la pointe de Rohannet au-delà de la Tour de Cesson. Le périmètre portuaire, occupant sensiblement les limites du domaine maritime ancien, est demeuré domaine public de l’État.
Dans la période 1821-1829, on construisit des quais le long des berges : 395 mètres côté Saint-Brieuc, 350 mètres côté Plérin, ainsi que deux grils de carénage avec cales de service. Pour la partie Saint- Brieuc, il s’agit du quai partant du port Favigo devant les surfaces remblayées sur l’ancien lit de la rivière, c'est-à-dire devant le projet Sébert de 1796. Actuellement, c’est le quai qui atteint l’Espace Rosengart, quai Armez. Sur la rive Plérin, il s’agit du quai partant du pont pour atteindre le quai d’Aiguillon au banc de la Demi Lune. C’est le Quai Chanoine Guinard actuel.
La largeur du port était portée à 40 mètres.
À partir de cette période, tous les travaux qui seront exécutés, se feront dans l’esprit de gagner en profondeur d’eau pour les navires et aussi pour disposer de surfaces à quai afin d'y déposer les marchandises et effectuer toutes les activités portuaires, tout ceci dans cet estuaire étroit de l’embouchure du Gouët.
Au centre de cette vue, la partie de quais dont il est question ci-dessus. La carte postale elle-même est plus jeune d’environ 70 ans mais les quais n’avaient pas changé.
Après 1831:
Prolongation des quais
Dès 1837 un projet fut établi pour aménager de nouveaux quais sur les rives du Gouët canalisé, ceux-ci à l’aval des quais déjà réalisés.
Sur la rive gauche : Un quai de 100 mètres avec retour de 50 mètres à l’aval de la cale de construction a été terminé en 1840.
En prolongement de celui-ci on construisit une nouvelle tranche de 200 mètres achevée en 1844 .
L’ ensemble de ce nouveau quai de 300 mètres reçut le nom de quai de Nemours.
Sur la rive droite : À l’aval du quai terminé en 1829, on laissa libre un espace d’une centaine de mètres et on réalisa, en prolongement, une portion de quai de 100 mètres, ce sera le quai de Rohanet, terminé en 1846.
Les deux rives canalisées du Gouët se trouvaient ainsi bordées de quais à l’exception des cales de carénages et de construction de bateaux et de la petite portion signalée ci-dessus.
Extrait de la carte postale ci-dessus, voici la situation entre 1906 et 1914.
À gauche, le Quai d’Aiguillon, à droite, le Quai de Nemours avec en retour la partie de quai limitant le plan incliné de l’ancienne grève utilisée en cale de construction de bateau.
La cale de carénage n’est déjà plus utilisable en raison du passage de la voie de chemin de fer départementale.
On aperçoit, en arrière plan, la cheminée des fours à chaux du Merdrain
Sur cet extrait de photo d’environ 1865, un bateau au quai d’Aiguillon, un autre en cale de carénage, deux sur la cale de construction, et plusieurs accostés quai de Nemours. On remarque également le chemin de halage rive droite.
Paul OLLIVIER