Articles / L'évolution du port / Chemin de halage-rive droite
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Chemin de halage du port du Légué, rive droite du Gouët.
On a vu précédemment qu’un chemin de halage avait été aménagé sur la rive gauche pour atteindre la courbe du chenal devant le Pré au Doré. La commune de Plérin pour une raison de commodité locale l’avait prolongé jusqu’à la Pointe à l’Aigle. Mais le chemin ne faisait que 3 mètres de large et n’était que peu praticable pour les charrettes. Ce chemin côtier fut amélioré en 1832 puis 1844 « bien que ce chemin n’ai jamais eu pour but d’en faire une voie de circulation publique pour les véhicules ». Il demeurait donc du domaine portuaire. En 1831, sur la rive droite un chemin de halage fut entrepris en trois parties successives. Ce chemin de halage se composait d’une levée d’une largeur de 6 mètres en couronne avec un perré à pierre sèche côté rivière. D’une longueur de 714 mètres, établi sur les bancs d’alluvions, il finissait après la dernière corderie de Cesson. La seconde partie, sur un projet de 1832, devait être le prolongement du premier et atteindre la pointe de Cesson. Mais à peine débuté on réalisa que le tracé était trop éloigné du chenal et l’on scinda le projet en deux, la première partie étant effective en 1834 elle rejoignait ce qui est à peu près la sortie de l ’écluse. À l’intérieur de la zone ainsi formée par le chemin de halage se trouvait enclavé une sorte de marais. C’est ce secteur qui donnera naissance à la presqu’ile des Ponts et Chaussées. Sur un projet de 1837 la troisième partie du chemin de halage arrivant à la pointe de Cesson était achevée en 1841.
Ce plan daté de 1836 nous montre l’emplacement du chemin de halage le long du Gouët réalisé lors des deux premières tranches de ces travaux, avec au milieu, en rouge, le pont de charpente permettant l’écoulement du Gouédic à l’aval de la retenue de l’étang St Nicolas et du Moulin Robert. À noter que la vente de terrains domaniaux de huit hectares trente ares de marais compris entre ce chemin de halage et les collines de St Brieuc Rohannet et Cesson n’eut pas lieu, car très rapidement dans cette période germa l’idée de création du bassin à flot, justement dans cette zone maritime d’alluvions.
Cette carte postale nous montre le halage sur la troisième et dernière partie de ce chemin terminé en 1841. Le navire qui fait l’objet de cette traction, n’apparaît pas sur cette vue, il se trouve dans le sillage du voilier.
Paul OLLIVIER