Guy Lemieux est né Québec en 1947, il a fait ses études primaires de 1953-1959 à l’Institut Saint-Joseph-de-Saint-Vallier. À l’âge de 11 ans il commence à peindre ses premières toiles et commence à les vendre à 13 ans dans le quartier Montcalm. Il fait ses études secondaires de 1960-1965 au Collège des Jésuites et à l’École Secondaire Joseph-François-Perrault. Il gagne en 1965 le 2e prix de peinture au Concours Provincial des Écoles secondaires du Québec. Ses parents organisent une rencontre chez Jean-Paul-Lemieux pour une consultation sur la possibilité d’inscrire leur fils à l’École des Beaux Arts de Québec. Il y entrera en 1966 et obtiendra son diplôme en 1969 en tapisserie formé par Jeanne D’Arc Corriveau.
En 1969, il reçoit sa première bourse du Ministère de la culture en tapisserie et il s’inscrit à en pédagogie des arts plastiques à l’Université Laval et en parallèle il commence à enseigner à l’École Champagna à Lévis pour une période de 3 ans. Par la suite il travaillera quelques années au Centre Culturel de la Rive-Sud comme assistant directeur. Il fonde la première galerie municipale de Lévis dans le hall de la mairie. Il a un très bel atelier sur la rue Saint-Laurent face au fleuve.
Vers 1972, il donne quelques cours au Moulin des Arts à Saint-Étienne de Lauzon avec Albert Rousseau. Il se liera d’amitié avec Lucille Bayeur céramiste, Jean-Paul- Garneau sculpteur et bien d’autres élèves ou professeurs. C’est à cette époque qu’Alice Lemieux Lévesque (cousine de son père) l’invite à l’accompagner pour visiter ses amis peintres et écrivains. Il y rencontrera Gabrielle-Roy avec qui il développera une tendre amitié ainsi que René Richard, Jean Paul Lemieux, Louise Gadbois et Félix Antoine Savard, jusqu’à la mort de ceux-ci. Il illustrera Cet été qui chantait de Gabrielle Roy.
En 1974, il achète une maison à Stoneham qu’il habitera jusqu’en 1977. Il participe comme expert conseil à la table de concertation pour la formation en métiers d’art avec le Ministère de la Culture et il fonde La Maison Routhier à Sainte-Foy en 1975 pour la formation en textile. Il y travaillera jusqu’en 1980 et formera plusieurs personnes en tapisserie haute-lisse.
En 1977, il s’installe à Sillery avec Bruno Dubois qui devient son agent et fonde Le Centre de Diffusion en Arts Visuels qui opérera la Galerie du Grand Théâtre de Québec durant plusieurs années en collaboration avec Marie Morency et Forget. Guy Lemieux en est le président et invitera plusieurs de ses amis à y exposer. En 1977 et 1978 il est chargé de cours en tapisserie à l’Université du Québec à Chicoutimi et il accompagnera ses élèves dans un stage en France aux Gobelins et à Aubusson. En 1979 il participe à la première Biennale de la Nouvelle Tapisserie Québécoise au Musée d’Art Contemporain.
En 1982-1983, il réalisera quelques tapisseries pour l’intégration de l’art à l’architecture entre autre, la Sun Life du Canada et le centre Pierre-Dupré à baie Saint-Paul. De 1983 à 1985 il est chargé de cours de dessin et modelage à l’École de Sculpture de Saint-Jean-Port-Joli. À la même époque (1980-1986) il participe à l’élaboration du programme en métier d’art de niveau collégial comme expert conseil en textile.
En 1986, il fonde une école atelier associée avec Le Collège de Limoilou (Centre de Formation Textile de l’Est du Québec) qu’il dirigera jusqu’en 1999 et y enseignera la tapisserie. Il y fera de la recherche avec Annette Robitaille pour les nouvelles technologies. Il siègera au Conseil d’administration du département des métiers d’art du Collège de Limoilou comme représentant des écoles ateliers.
Il est membre du Conseil d’administration du Conseil des Arts Textiles du Québec où il siège comme vice-président de 1981-1986.Il participe comme membre de jurys pour le Ministère De la Culture et le Conseil des Arts et des lettres du Québec à plusieurs reprises. En 1982 il participe à une exposition itinérante Terre et Trame à travers le Canada subventionnée par la firme Lavalin. En 1989 il est invité à Rabat au Maroc comme juge pour le secteur des métiers d’art pour les Jeux de la Francophonie en 1989. Il participe aussi à l’exposition Prêts d’œuvres d’art du Musée du Québec.
À cette époque, il cherche à se ressourcer en s’installant à Berthier-sur-Mer où il achète et restaure une vieille maison ancestrale. Il s’intègre à la vie du village et en parallèle de ses activités à Québec, il devient responsable de la bibliothèque municipale et siège comme président de la Corporation touristique. En 1997 il propose aux membres des ca des trois écoles de textile, céramique et sculpture de devenir propriétaire de leurs lieux d’enseignement. Après plusieurs discussions avec ceux-ci et le Ministère de la Culture et des communications et la Ville de Québec, une bâtisse est achetée pour devenir la Maison des Métiers d’Art sur le Boulevard Charest.
En 1999, il expose au Palais Montcalm Passages entrecroisés une rétrospective de 25 ans de peintures et tapisseries. C’est à cette époque qu’il quitte la direction du Centre de Formation textile pour retourner à plein temps à sa production.
En 2006, il est représenté par Yvan Godbout qui lui négocie une série de tableaux sur des murs préfabriqués de Tecknion pour plusieurs compagnies au Québec. Il est aussi diffusé par Lise Leclerc qui lui vend plusieurs grandes toiles pour sa clientèle corporative ou privée.
En 2006, il déménage à La Durantaye pour se doter d’un plus grand atelier et retourne à l’enseignement de la peinture aux adultes à Saint-Augustin-de-Desmaures. Il participe à La Route des Créateurs et accepte en 2010 la présidence du Domaine Pointe-de-Saint-Vallier. Il développera un plan de développement qui permettra au public d’accéder au domaine et de participer à des activités culturelles scientifiques et historiques. Il y travaillera 5 ans. Il réalise un polyptique de 6 pieds x 25 pieds pour inaugurer son nouvel atelier.
En 2009 à 2012, il est artiste invité pour donner un atelier de formation avec Éric Philippe à l’École Internationale d’été de l’Université Laval à Percé.
Depuis 2015, il travaille occasionnellement à l’organisation des expositions à la Maison natale de Louis Fréchette à Lévis. En 2017 à 70 ans, il poursuit sa carrière en peinture et en tapisserie et est toujours engagé dans son milieu.
En 2018 et 2019 il exécute des tapisseries pour des collections privées et participe au 50 ans des diplômés de l'École des beaux arts de Québec à la galerie Maison Hamel-Bruneau.
En 2020 il participe à un collectif à la Maison natale de Louis-Fréchette organisée par le commissaire Michel bois et est artiste invité pour un solo à la galerie le Vivoir à Saint-Jean-Port-Joli.