Un peu d'Histoire

Un peu d'histoire

La commune du Falgoux, dont la direction est du nord au sud, fait partie de l’arrondissement de Mauriac et du canton de Salers. Elle comprend une grande partie de la vallée du Mars, et est bornée au nord par les communes de Colandre et du Vaulmier ; à l’est, par celle de Cheylade ; au sud par celle de Mandailles, et à l’Ouest par celles de St-Paul et de Fontanges. Elle est arrosée par le Mars, rivière qui, dans tous les anciens titres, est désignée sous le nom de Mars, et dont la direction est de l’est à l’ouest, et par un grand nombre de ruisseaux qui se précipitent du sommet des montagnes.

Le terrain de cette commune est très accidenté et se compose de montagnes les plus élevées du Cantal ; on y remarque parmi elles le Roc-des-Ombres, qui est le point de contact des communes de St-Paul, de Fontanges et du Falgoux ; le Puy-de-la-Tourte, et particulièrement le Puy-Mary, dont la hauteur déterminée par les officiers d’état-major attachés au département de la guerre, est de 1 786 mètres. Son sol est fertile, autant du moins que la rigueur du climat qui règne dans ces hautes régions peut le permettre ; ses terres sont de bonne qualité, mais le trop long séjour des neiges et les gelées tardives en détruisent souvent les récoltes ; ses prairies et ses pacages à vacheries sont excellents ; mais n est obligé d’abandonner ces derniers avant le 15 septembre, chassé qu’on est par le retour de l’hiver. Du reste, cette commune possède les éléments d’une grande richesse, qui ne demandent que des voies de communication praticables pour se développer dans le Bois-Mary, forêt de près de 700 hectares d’étendue, et qui est peuplée en grande partie de magnifiques sapins.

Le Falgoux, chef-lieu, est un petit bourg éloigné de 34 kilomètres de Mauriac et de 12 de Salers. Il est situé dans la vallée et sur la rivière de Mars, qui n’y est encore qu’un faible ruisseau. L’église en a été reconstruite depuis quelques années ; elle est dédiée à St-Germain, et était autrefois un prieuré bénéficiaire du monastère de Mauriac.

La terre du Falgoux était dépendante de celle du Vaulmier et appartenait à la maison d’Apchon ; On raconte qu’en 1265, un Guillaume Comptour d’Apchon, ayant sans doute quelque vengeance à exercer cotre les vicomtes de Carlat et de Murat, rassembla un certain nombre d’habitants du Falgoux et se livra avec eux au pillage de leurs terres ; mais que sur les ordres du roi, Eustache de Beaumarchais, bailli des montagnes d’Auvergne, se mit à la poursuite de cette bande de pillards, la dispersa et fit condamner son chef à une indemnité de 3000 écus d’or.