Alors que j'étais entrain de lire un article Disney sur metis-acie.fr, l'inspiration m'est venue.

Des yeux sombres et profonds. Des doigts longs et osseux tapant rythmiquement sur un bureau en merisier. Un rire maniaque, un sourire malicieux, une propension à la destruction. Ce sont les marques de fabrique des méchants. Les méchants. Les antagonistes. Nous les détestons, nous les aimons, et parfois même nous les plaignons.

Les méchants peuvent être parmi les personnages les plus difficiles à écrire et ils peuvent faire la différence entre une histoire stagnante et une histoire puissante.

Avant d'aller plus loin, il est important de comprendre pourquoi les méchants - les bons, au moins - sont si importants et à quoi ils servent dans le récit.

Le méchant est le catalyseur d'un conflit extérieur, l'obstacle qui se dresse entre votre héros et son but ultime. Il est l'opposition de l'idéal positif de votre héros, ou la nature motrice - la personnification de votre idéal négatif - et il est également responsable de l'augmentation des enjeux et de la création d'un sentiment de peur, de danger et de suspense. Sans un méchant fort, beaucoup d'histoires ne tiennent pas la route ou paraissent creuses, car il n'y a pas assez de conflit ou de poids pour que l'histoire reste convaincante.

Mais qu'est-ce qui fait qu'un méchant est un bon gars ?

Tout d'abord, un bon méchant est humain. Cela ne veut pas dire qu'il doit être un humain - il y a beaucoup de grands méchants qui appartiennent à une autre race ou espèce. Cependant, tout personnage qui n'a aucune qualité humaine a tendance à se sentir incroyable et ennuyeux. Lorsqu'un méchant est humain, il est ancré dans la réalité. Il devient une personne réelle - quelqu'un qui a des ambitions, des désirs, des craintes, des espoirs et des rêves. Il devient puissant. Il y a peu de choses aussi troublantes que d'affronter les atrocités dont notre propre race est capable. Nous sommes tellement imbriqués et liés les uns aux autres que nous voulons nous percevoir comme des gens généralement bons. Mais lorsque cette idée est remise en question, elle nous attire vers la vérité que nous avons tous des ténèbres en nous. Et cela est intimidant.

Un bon méchant est aussi une menace. Il fait monter les enjeux, aggrave le risque de destruction en cas d'échec du héros. Lorsque cela est bien fait, il donne du poids à la décision du héros d'assumer le but de l'histoire et d'accepter son destin, quel qu'en soit le coût. Il doit y avoir quelque chose à craindre, à redouter et à sacrifier pour donner ce pouvoir de choix. Un méchant intimidant crée un danger et donne à votre héros quelque chose à surmonter.

Alors comment faire pour développer ce méchant parfait et multidimensionnel ?

1. Apprenez qui il est et d'où il vient. Mettez-le en forme comme vous le feriez pour votre héros. Il n'est pas moins important. Trouvez ce qui le fait avancer, plongez dans son passé et découvrez son histoire. Qu'est-ce qui le rend heureux, triste, fâché ou vivant ? Demandez-vous ce qu'il désire par-dessus tout et pourquoi. Est-ce le pouvoir ? De la reconnaissance ? Même l'amour ou l'acceptation ? Son désir est-il fondé sur quelque chose dont il a souffert dans son passé ? Jusqu'où ira-t-il pour atteindre son but ?

2. Assurez-vous que votre méchant a une faiblesse. En plus de renforcer son humanité, lui donner au moins une faiblesse visible crée l'instabilité et la menace imminente d'un chaos potentiel, s'il venait à s'effondrer. Pourquoi ? Un méchant qui n'a pas de faiblesse est stable, il est entier. Lorsque vos lecteurs se rendront compte que certaines choses peuvent pousser votre méchant à bout, ils réaliseront également qu'il y a de fortes chances qu'il craque. Il réagira de manière excessive. Il s'énervera. Votre lecteur s'inquiète alors de ce qu'il fera lorsqu'il sera poussé à bout et de qui sera dans son sillage le moment venu.

Gardez également à l'esprit que, tout comme votre héros, votre méchant fait face à des enjeux élevés. Son propre but est menacé par le héros tout comme le but du héros est menacé par lui. Comment fait-il face à cette menace ? Est-il intimidé, amusé, prudent ou confiant ? Jusqu'où va-t-il aller pour se tenir, lui et son objectif, hors de portée du héros ?

3. Donnez-lui de bonnes et de mauvaises qualités. Nous avons tous en nous une certaine lumière et une certaine obscurité. La nature fondatrice de votre méchant est qu'il a laissé l'obscurité en lui piétiner et dépasser le bien. Il est également bon de se rappeler que les méchants ne se considèrent pas toujours comme cruels ou mauvais. Tout comme votre héros, il se bat pour quelque chose qui, à ses propres yeux, est parfaitement justifiable.

4. Basez votre méchant sur vous-même. Prenez un de vos "défauts fatals" - que ce soit la colère, la jalousie, l'amertume ou même la peur - et donnez-le à votre méchant... puis montez le volume. Cette idée est souvent perçue comme étrange ou intimidante ; nous n'aimons pas souvent nous associer personnellement avec nos antagonistes. Mais en vous mettant dans la peau de votre méchant, il devient encore plus terrifiant parce que ce qui le rend méchant est quelque chose de réel, quelque chose qui existe chez l'auteur, le lecteur et probablement même chez votre héros. Lorsque vous pouvez vous identifier à votre méchant à un niveau personnel, vous développez une compréhension plus profonde de votre méchant et vous construisez une meilleure base pour le conflit.

5. Examinez vos propres méchants préférés - qu'est-ce qui les rend si géniaux ? Qu'est-ce qui les motive, les inspire ? Qu'est-ce qui les rend effrayants, dérangeants ou intimidants ? Pouvez-vous vous identifier à eux ? Faites une liste de leurs atouts, de leurs échecs et de leurs ambitions, puis intégrez ces qualités à votre propre méchant.

Votre antagoniste est une partie importante de ce qui fait avancer votre histoire. Dans votre méchant, vous créez un piédestal sur lequel vous affichez les qualités positives de votre héros. Apprendre à écrire des méchants géniaux et maléfiques est un processus, mais qui vaut la peine que vous y consacriez du temps car cela donnera à votre histoire une plus grande profondeur, un sens plus clair et la rendra d'autant plus puissante.

Les fans de Disney ont utilisé leur temps de distanciation sociale pour élaborer une théorie de fan sauvage selon laquelle "Raiponce" aurait prédit le coronavirus.

Cette théorie est très étrange et certainement fausse. Mais de nos jours, les divertissements sont rares.

Ce que dit la théorie

D'ACCORD. Voici la théorie, selon les membres des médias sociaux.

En 2010, Disney a publié "Raiponce", une nouvelle version du classique Raiponce.

Dans l'histoire, elle a des cheveux magiques qui l'empêchent de vieillir et elle est enfermée dans une tour pour qu'elle puisse toujours paraître jeune.

Raiponceest tenue à l'écart de son village, qui s'appelle Corona. Elle est enfermée en quarantaine.

Vous voyez où cela mène ?