Présentation du recueil

« La parole du poète n’est pas une exaltation mélodique du parler courant. C’est bien plutôt celui-ci qui n’est plus qu’un poème oublié, dévasté par l’usage, et d’où à peine encore se laisse entendre un appel. L’appel n’existe que parce qu’il est indication d’un espoir. La parole poétique est un apparaître qui se sert du langage dans ce qu’il a de plus habituel, de plus commun, de plus prosaïque. 

L’instantané indique une action de l’instant, cet instant indéterminable conceptuellement, qui échappe aux cadrans des montres. Le mouvement ne peut-il se saisir que par recours à l’immobilité ? Comme un sonnet, une pièce musicale révèle son unité dans l’anticipation et dans la rétroaction. L’instantané apparaît dans cette rupture. La métamorphose de l’instantané cherche ce secret en souhaitant ne jamais le trouver. Il n’y a pas de recette, pas de méthode qui permette à volonté une production poétique. 

Mais tout poète ne désire que cela, une nouveauté sans cesse recommencée. Le mot « indescriptible » indique qu’il y a désir de décrire et conscience d’une impossibilité. Le lien s’échappe et se révèle simultanément. Acheminement vers la parole. »

• Publication avril 2025 

• 55 pages

• 13€ + port

• Format 13,97 / 21,59 cm  

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Présentation du recueil

L’individu est le centre de réseaux de causalité, en nombre presque infini, contradictoires, à l’origine de ce qu’il faut appeler « pulsions poétiques ». Il y a une illusion de la volonté. Le poète ne veut pas écrire alors même qu’il a le stylo à la main et qu’il écrit. C’est un ensemble de forces qui écrivent par son intermédiaire. Il ne sait pas où l’écriture le mène. « Pour-quoi des poètes ? » Pour correspondre avec un « en deçà » de l’écriture. Avant que le langage ne soit inauthentique par sa finalité technicienne et pratique. Avec l’avancée historique du scientisme, il y avait gros à parier que ce scientisme envahirait tout et étoufferait tout ce qui n’était pas lui. 

Sans doute un poème a un début et une fin, formellement. Et le titre désigne quelque chose qui se trouve présent dans le poème. Mais cette fin n’est jamais une régulation  de terminaison, une fermeture qui donne la satisfaction d’avoir tout dit. « Discontinu ». Parce qu’il y a toujours un inachevé, un élan, vers le continu qui ne fait qu’être appréhendé, et ne se présente jamais.

• Publication septembre 2022 

• 68 pages

• 12€ + port

• Format 13,97 / 21,59 cm  

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