Projets : Parceque j'en avais besoin
Collaboration en tant que : Assistant chorégraphique
Encore en formation au Conservatoire royal de Bruxelles dont elle sort avec un premier prix d’interprétation en 1995, Françoise Gillard est engagée par Adrian Brine pour jouer dans Arcadiade Tom Stoppard qu’il monte au Rideau de Bruxelles en 1993. L’année suivante, sous la direction de Dominique Haumont, elle interprète Elsbeth dans Fantasio de Musset au Théâtre des Galeries. Elle joue ensuite dans L’École des femmes de Molière par Gérard Vivane et Roméo et Juliette de Shakespeare par Daniel Schahaise. En 1996, elle retrouve Adrian Brine qui la dirige dans Un mari idéal d’Oscar Wilde au Théâtre Antoine à Paris.
Engagée en tant que pensionnaire de la Comédie-Française en novembre 1997, Françoise Gillard devient, en janvier 2002, la 507e sociétaire de la Troupe. Elle y fait ses débuts en interprétant de nouveau Thomasina Coverly dans Arcadia de Tom Stoppard par Philippe Adrien. En 1998, elle joue le rôle d’Henriette des Femmes savantes de Molière par Simon Eine. Son interprétation d’Alarica dans Le mal court d’Audiberti par Andrzej Seweryn lui vaut le prix de la meilleure comédienne décerné par le Syndicat de la critique et le prix Suzanne Bianchetti de la SACD en 2001, ainsi que deux nominations aux Molières de la révélation théâtrale en 2001 et 2002.
Françoise Gillard interprète des rôles emblématiques du Répertoire comme Stella dans Un tramway nommé désir de Tennessee Williams par Lee Breuer, Cassandre dans Agamemnon de Sénèque par Denis Marleau, Roxane dans Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand par Denis Podalydès. Elle joue les rôle-titre dans Psyché de Molière par Véronique Vella, Esther de Racine par Alain Zaepffel et Antigone d’Anouilh par Marc Paquien, rôle pour lequel elle reçoit le double prix Beaumarchais du public et de la presse de la meilleure comédienne en 2013.
Sollicitée par des metteurs en scène de renom, elle s’illustre tout autant dans le répertoire classique que dans les pièces contemporaines. Jacques Lassalle l’imagine en Elvire dans Dom Juan ou le Festin de pierre de Molière, puis en Sacha dans Platonov ou le Fléau de l’absence de pères de Tchekhov. Jean-Michel Ribes la met en scène dans Amorphe d’Ottenburg de Jean-Claude Grumberg et Robert Wilson dans Fables de La Fontaine. En 2009, elle crée le rôle de Elle dans Pur écrit et mis en scène par Lars Norén, qu’elle retrouve en 2018 pour Poussière. En 2015, elle apprend la langue des signes pour incarner Sarah Norman dans Les Enfants du silence de Mark Medoff sous la direction d’Anne-Marie Étienne. Son interprétation lui vaut une nomination dans la catégorie meilleure comédienne aux Molières 2017. Dans le cadre des Singulis en 2017, elle crée L’Événement d’Annie Ernaux sous le regard de Denis Podalydès, repris en 2018 dans le cadre du Festival Paroles citoyennes au Théâtre Antoine. Elle interprète Gisèle Halimi dans Hors la loi de et par Pauline Bureau, la Fille dans Music-Hall de Jean-Luc Lagarce par Glysleïn Lefever et Dorimène dans Le Bourgeois gentilhomme de Molière par Valérie Lesort et Christian Hecq. Elle participe encore à la création de la Web TV La Comédie continue ! mise en place lors du premier confinement de mars 2020 et à la programmation en ligne qui a suivi.
Françoise Gillard s’intéresse également à la chanson et à la danse. En 2010, elle interprète Signature, solo inspiré par le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui et créé avec Claire Richard, qu’elle retrouve en 2015 pour L’Autre, un spectacle dansée qu’elle présente au Centquatre-Paris puis au Théâtre du Vieux-Colombier. En 2019, elle crée Parce que j’en avais besoin à la MAC de Créteil puis au Théâtre des Bernardines à Marseille, spectacle hybride mêlant danse, théâtre et musique. En 2011, elle participe au spectacle Chansons déconseillées écrit et mis en scène par Philippe Meyer et au Cabaret Boris Vian par Serge Bagdassarian en 2013.
Hors Comédie-Française, on a pu la voir au cinéma chez Alain Resnais, Emmanuel Bourdieu, Bruno Podalydès ou Jeanne Labrune. À la télévision, elle a été dirigée entre autres par Jean-Daniel Verhaeghe, Alain Tasma ou Fred Garçon. Françoise Gillard participe régulièrement aux Siestes acoustiques initiées par Bastien Lallemant.
Elle est chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres.