Né en 1993 à Castres, petite ville du sud-ouest de la France, Ludovic Cieslarczyk incarne un parcours atypique, construit sur la passion de la transmission, la rigueur technique, et une curiosité insatiable pour les technologies de demain.

Jusqu’au collège, son parcours scolaire est classique. Timide, réservé, profondément innocent face aux réalités du monde, Ludovic grandit sans véritable éducation aux enjeux essentiels comme la santé, la finance ou l’orientation professionnelle. Tout bascule au lycée : entre les blocus contre la réforme des retraites sous Sarkozy, les premières grandes amitiés, les amours, les désillusions et les tumultes émotionnels de l’adolescence, il commence à perdre ses repères.

Après une seconde générale, il tente une première S... sans grande motivation. C’est l’école buissonnière plus que le tableau noir qui rythme son année, jusqu’à un redoublement inévitable. Finalement, il s’oriente vers une filière STI2D qu’il termine brillamment avec une mention Bien au bac. Une victoire ? Oui… mais de courte durée.

Poussé par ses premiers rêves numériques, il s’inscrit en IUT Informatique. Là, il réalise avec stupeur que l’informatique académique ne ressemble en rien à ce qu’il avait imaginé. Le discours ambiant sur une carrière « partout où il y a des systèmes communicants » ne le séduit guère. Il prend alors une année sabbatique, découvre l’indépendance dans un petit studio, mais doit bien, un jour, faire un choix.

Retour à Castres. Retour chez les parents. Il entame un BTS Maintenance qu’il obtient sans grande difficulté, puis poursuit avec une licence professionnelle en énergies renouvelables en alternance, dans une entreprise qui lui offre ses premières vraies responsabilités.

Malgré cette stabilité nouvelle, il ressent le besoin de revenir à ses racines. Il enchaîne alors chômage, petits boulots, manutention, maintenance… et même un poste d’assistant chef de projet dans une entreprise qui lui fait découvrir les travers du monde professionnel. Le doute s’installe, mais le hasard s’en mêle.

Un jour, en consultant les annonces de France Travail, il tombe sur une offre d’enseignement dans un lycée privé. Il postule, rencontre un chef d’établissement inspirant, des collègues bienveillants, et surtout, ses premières classes. Une révélation.

Après plusieurs années de passion, d’essais, d’erreurs et de remises en question, il réussit en 2024 le concours du CAPLP et obtient son poste de professeur certifié en lycée professionnel. Il enseigne aujourd’hui au Lycée professionnel Les Potiers à Toulouse.

Son approche, alliant pratiques concrètes, technologie de pointe, et esprit critique, fait de lui un enseignant hybride, aussi à l’aise avec un fer à souder qu’avec un environnement virtualisé en Proxmox.

Aujourd’hui, il construit, partage et inspire. Demain ? Il ne prétend pas le savoir, mais il sait qu’il avancera avec passion, rigueur et une volonté farouche de rester libre dans ses choix et ses projets.