Le Projet

Erasmus + KA1 , 2018 - 2020

Projet 2018-1-FR01-KA101-047103

Mobilité de l'enseignement scolaire : Consortium entre le collège Achille Grondin, Le lycée Ambroise Vollard et le collège Joseph Hubert


Projet de 24 mois | Du 01/09/2018 au 31/08/2020

Nombre de mobilités : 80

Bénéficiaire ( Etablissement Porteur )

COLLEGE JOSEPH HUBERT

67 RUE HIPPOLYTE FOUCQUE

97480 SAINT JOSEPH


Contact bénéficiaire

Représentant légal : Jean-Luc Strintz , principal du collège Joseph Hubert


Personnes de contact au sein des établissements du consortium :

Elsa Tixier Simonet ( ERAEI du collège Joseph Hubert )

Edwige Jouvin-Guitteny ( ERAEI du collège Achille Grondin )

Virginie Pesme ( ERAEI du lycée Ambroise Vollard)


Résumé du projet

~ Un pont pour l'Europe Australe - A bridge to Southern Europe ~

Le projet part du constat de difficultés qui sont principalement inhérentes à notre île (et plus encore au sud de l'île). Dans une île où le taux de chômage avoisine les 25% en 2016 (plus de 40% dans la commune de Saint-Joseph et plus de 30% dans celle de Saint-Pierre, chiffres proches de 60% chez les jeunes), il est essentiel pour nos élèves de ne pas y être enfermés faute de qualifications, d'avoir les compétences pour potentiellement trouver du travail en dehors de l'île.

Or pour ce faire, ils ont besoin avant tout de progresser dans la maîtrise des langages et des langues.

En effet, il est à noter que si certains de nos élèves sont bilingues créole / français, beaucoup d'entre eux ont pour langue maternelle le créole, qu'ils utilisent oralement mais n'écrivent pas, et qu'ils n'étudient pas à l'école. Quant au français, il est souvent pratiqué comme une langue seconde, parfois rejetée car assimilée à la langue institutionnelle de l'école, voire à la langue qui éloignerait de ses racines culturelles et sociales.

En ce qui concerne l'enseignement des langues étrangères, la difficulté réside à la fois dans les effectifs pléthoriques des classes, qui gênent la pratique de l'oral, mais également dans les lacunes grammaticales en langue française. Les langues sont souvent trop déconnectées du quotidien et de son usage de communication, ce qui favorise les blocages.

Par ailleurs, l'île de La Réunion se situe à près de 10000km de l'Europe continentale, et il est nécessaire de réduire la distance par tous les moyens, de développer le sentiment d'appartenance à l'Europe pour s'y ouvrir, de briser l'isolement insulaire, d'augmenter les chances de réussite et l'employabilité. Or qui d'autre que l'école peut offrir cette possibilité à des élèves dont l'éloignement est renforcé par des conditions sociales globalement défavorisées.

Enfin, tous ces éléments (situation économique, éloignement, manque d'ouverture et de perspectives) contribuent au décrochage scolaire particulièrement perceptible au lycée, où l'école n'est plus obligatoire.

Mais pour accompagner cette démarche d'ouverture, il est nécessaire de former les enseignants. Nous avons constaté que plus de la moitié des demandes de formation concernaient la maîtrise d'une langue étrangère et que les personnels de toutes fonctions au sein des établissements étaient intéressés par un projet KA1.

Afin d'accompagner cette internationalisation des établissements, le développement du sentiment d'appartenance à une culture européenne, il est nécessaire que les personnels du consortium appartiennent aux fonctions les plus larges (enseignants, personnels de direction, administratifs, AED, personnel médico-social...), et suivent des formations en deux étapes :

- qu'ils soient d'abord formés à la maîtrise des langues étrangères, et en premier lieu de l'anglais, langue internationale de la communication et dans laquelle sont proposées la plupart des formations européennes.

- qu'ils puissent ensuite suivre des formations et des stages d'observation pour s'inspirer des bonnes pratiques et expérimenter de nouvelles méthodes d'enseignement, notamment pour développer le travail collaboratif et interdisciplinaire, ainsi que l'utilisation des outils technologiques adaptés à cette évolution des pratiques. Les personnels non enseignants pourront être formés en fonction de leur métier et de leurs besoins pour accompagner cette présence transversale d'une culture européenne (gestion du parc informatique, techniques de management...)

Pour être efficaces, de telles formations doivent se faire en immersion dans les pays européens.

Objectifs, résultats, impacts

Après formation des personnels en langue et à de nouveaux horizons pédagogiques, ils seraient à même d'amener leurs établissements à s'internationaliser, afin que les élèves baignent dans un environnement multilinguistique et multiculturel, et ce :

- à l'intérieur des établissements : signalisations dans toutes les langues enseignées, organisation de journées des langues, participation aux journées européennes, développement des projets eTwinning...

- dans les cours : intégration de phrases en langues étrangères dans les cours, travail sur des documents dans la langue d'origine, enseignement transversal, innovant et différent dans toutes les disciplines...

- au lycée : extension de la DNL à d'autres disciplines que les mathématiques. Création d'une véritable DNL multidisciplinaire.

- dans les relations extérieures : développement des sites internet des établissements en plusieurs langues, création à La Réunion d'un réseau d'enseignants capables d'accueillir des étrangers, élèves et adultes, volonté de faire de La Réunion un lieu de contact, de transition, voire un tremplin entre l'Europe et la zone de l'Océan indien.

Erasmus + KA1 Project in ENGLISH