Chocs culturels

Ebauche d'argumentaire

Que vous soyez (/ayez été) « choqué » ou « choquant », que ce choc ait été produit volontairement ou involontairement, qu’il ait eu des répercussions sur (/autour de) vous, ou juste fait l’objet d’une prise de conscience de la « diversité », menant à un changement de points de vue et d’opinions ou pas, le choc est toujours l’indice d’une confrontation vécue qui remet en cause ; un moment où l’on se rend compte de la présence de l’autre, dont les comportements et habitudes relativisent l’individu, ses perspectives, interrogeant l’objectivité de ses appartenances. Procédant de la personne et de ses spécificités, ou bien de celles du groupe auquel elle appartient, le choc se manifeste par la surprise ; il détermine des relectures signifiantes, (dé)socialisantes au niveau des rapports, et aboutit à un jugement voire à une prise de position : ces relectures mobilisent les notions de catégorie et de valeur. Face à une appartenance autre ou à un manque de catégorie, qui rendrait inclassable le sujet, la subjectivité des réactions est liée à la compréhension qu’on peut en avoir, se traduisant par le refus ou par une acceptation ambiguë, lorsqu’il y a identification à la différence ou transversalité d’intérêts. Dans tous les cas, le choc oriente le regard, détermine aussi une volonté de voir ou ne pas voir ; il provoque ou invoque la connaissance de l’autre et, surtout, de soi-même. De là, l’(in)existence sociale, le conflit, l’exclusion ou, parfois, l’inclusion.