Les intervenants

 

 

 Titres et résumés des communications en français

 Títulos y resúmenes de las ponencias en castellano

Table n°1 - Joan Brugués 

 Joan Barra ou les limites de l'anticorruption. L'expérience municipales d'Ignasi Iglésias à Barcelone (1909-1910)

Le nom d'Ignasi Iglésias est étroitement associé au théâtre catalan du début du siècle. Dramaturge immensément populaire, avec des pièces comme Fructidor et Les garses qui confrontaient le public aux grands dilemmes moraux générés par les injustices sociales, son engagement social ne se limita pas à sa plume. En témoigne son statut méconnu d'homme public. Républicain et nationaliste catalan, Iglésias a été conseiller municipal de Barcelone entre 1909 et 1911, où il fut témoin du grand scandale municipal, connu sous le nom de scandale de la chaux, du plâtre et du ciment, dans lequel les conseillers radicaux, qui formaient la majorité du conseil, ont détourné les impôts locaux. Une affaire de corruption qui a causé un énorme revers à Alejandro Lerroux et à son Parti Radical, dont l'image de régénération et de bonne administration en fut gravement compromise.

Quelques années plus tard et à partir de sa courte expérience à la municipalité, Iglésias écrivit Joan Barra (1921), l'histoire d'un conseiller municipal pris dans une spirale de corruption et avec laquelle l'auteur a voulu montrer comment les pressions et les ambitions personnelles peuvent pervertir même les plus idéalistes. Le drame reflète les difficultés de la lutte contre la corruption dans l'Espagne de la Restauration (1875-1931). La pièce, qui dénonçait la perversion des idéaux républicains au sein d'un conseil municipal qui avait été la cible d'innombrables caciques, n'a jamais été jouée par crainte de provoquer des remous. En fait, elle ne fut publiée qu'en 1937 dans la Fira del Llibre, dans le volume XVII de ses œuvres complètes.

Ainsi, l'objectif de notre proposition est de réfléchir aux difficultés de la lutte contre la corruption au sein de la municipalité de Barcelone au tournant du siècle. En prenant le cas des vicissitudes autour de Joan Barra, nous mettrons en évidence, en mettant en lien politique et littérature, les obstacles médiatiques et partisans auxquels la dénonciation anti-corruption a dû faire face. Des obstacles qui amenèrent Iglésias à ne plus jamais brigué de mandat électif.

 Joan Barra o los límites de la anticorrupción. La experiencia municipal de Ignasi Iglésias en Barcelona (1909-1910)

El nombre de Ignasi Iglésias está estrechamente asociado a la dramaturgia catalana de principios del cambio de siglo. Autor teatral de inmensa popularidad, con obras como Fructidor o Les garses que ponían a la audiencia frente a los grandes dilemas morales que generan las injusticias sociales, su compromiso social no se limitó a la pluma. Prueba de ello es su poco conocida condición de hombre público. Republicano y catalanista, Iglésias desempeñó el cargo de regidor en el Ayuntamiento de Barcelona entre 1909 y 1911, donde fue testigo del gran escándalo municipal, conocido como el de la cal, yeso y cemento, en el que los concejales radicales, que formaban la mayoría consistorial, se apropiaron indebidamente de impuestos locales. Un caso de corrupción que causó un enorme revés a Alejandro Lerroux y a su Partido Radical, cuya imagen de regeneración y buena administración quedó severamente en entredicho. 

De su corta experiencia en el ayuntamiento, Iglésias redactó años después Joan Barra (1921): la historia de un edil que se ve engullido en una espiral de corrupción y con la que el autor quería reflejar que las presiones y ambiciones personales pueden pervertir a los más idealistas. El drama trasluce las dificultades que tenía la lucha contra la corrupción en la España restauracionista. La obra, que denunciaba la perversión de los ideales republicanos en un consistorio que había sido foco de incontables mangoneos caciquiles, no fue nunca estrenada por miedo del autor a causar revuelo. De hecho, no se publicó hasta la Fira del Llibre de 1937, en el volumen XVII de sus obras completas. 

De este modo, el objetivo de nuestra propuesta es reflexionar sobre las dificultades de la lucha contra la corrupción en el ayuntamiento de Barcelona a finales de siglo. Tomando el caso de las vicisitudes en torno a Joan Barra, se pondrá de manifiesto, relacionando política y literatura, los obstáculos mediáticos y partidistas con los que la denuncia anticorrupción tenía que lidiar. Unas trabas que provocaron que Iglésias nunca más se presentara como cargo electo.

 

Table n°1 - Elisa Reato

 En politique, dupes ou criminels ? Une relecture du théâtre de Sartre

Nous proposons ici une relecture du théâtre de Sartre afin de pointer la corruption comme phénomène permanent et menace à la démocratie. D’abord nous étudierons le sentiment d’impunité de la classe politique mis à jour dans La Putain respectueuse. Ensuite nous illustrerons la corruption de la presse, la servilité à l’égard du pouvoir, le mépris de la vérité dépeints dans Nekrassov. Enfin, nous montrerons comment Sartre dénonce la monétisation généralisée des sentiments humains et la mécanisation de l’existence dans Les Séquestrés d’Altona. Scandales financiers, pratiques de construction illégales, corruption politique et crise économique qui enrichissent quelques-uns et appauvrissent les masses : le théâtre sartrien illustre le XXe siècle d’une France qui est la nôtre. Mais la critique de Sartre esquisse aussi comment inventer une issue...

 ¿En política, engañados o criminales? dupes ou criminels ? Una nueva lectura del teatro de Sartre

Proponemos aquí una nueva lectura del teatro de Sartre a fin de evidenciar la corrupción como fenómeno permanente y amenaza a la democracia. estudiaremos primero el sentimiento de impunidad de la clase política evidenciada en La Putain respectueuse.  Luego, ilustraremos la corrupción de la prensa, la servilidad acerca del poder, el desprecio por la verdad representados en Nakrassov.  finalemente, mostraremos cómo Sartre denuncia la monetización generalizada de los sentimientos humanos y la mecanización de la existencia en Les séquestrés d'Altona. Escándalos financieros, prácticas ilegales, corrupción política y crisis económica que enriquecen a algunos y empobrecen a las masas : el teatro sartriano representa nuestro siglo XX francés. Pero, la crítica de Sartre también esboza cómo inventar una salida... 

Table n°1 - Lirios Mayans

« Le bruit des vainqueurs », figures et culture de la corruption pendant le premier franquisme dans En la larga marcha et La caída de Madrid, de Rafael Chirbes 

En examinant les dynamiques qui ont façonné la société espagnole, depuis les lendemains de la Guerre Civile jusqu’à la crise de 2008, l’œuvre narrative de Rafael Chirbes met en lumière l’une des pierres angulaires de sa structure sociale. Dans la période de l’après-guerre, et dans un pays décimé, la corruption se propage dans toutes les strates de l’économie et de la société, ainsi que sur toute l’aire géographique de l’Espagne. Elle apparaît comme le rouage qui va permettre à l’économie du pays de se remettre en mouvement, en y déposant, cependant, un paradigme et des rapports de force qui vont s’avérer délétères pour l’organisation et l’avenir du pays. Le vol, le saccage, l’extorsion, l’appropriation illicite, le commerce illégal, la manipulation et l’abus se généralisent et se banalisent, puis finissent par échafauder tout un système axiologique qui s’enracine au fil des décennies, et qui s’incruste durablement dans la conscience et les mœurs de la société espagnole. Cette communication veut donc s’intéresser à ces mécanismes, tels qu’ils se dévoilent dans deux romans de Rafael Chirbes, La larga marcha et La caída de Madrid

 “El ruido de los vencedores”, figuras y cultura de la corrupción durante el primer franquismo en La larga marcha y La caída de Madrid de Rafael Chirbes 

Al examinar las dinámicas que han configurado la sociedad española desde la posguerra hasta la crisis de 2008, la obra narrativa de Rafael Chirbes arroja luz sobre una de las piedras angulares de la estructura social. En la posguerra, y en un país diezmado, la corrupción se extiende por todos los estamentos de la economía y de la sociedad, así como por toda la geografía española. Aparece, así, como el engranaje que permitirá que la economía del país se ponga de nuevo en marcha, al tiempo que introduce un paradigma y unas relaciones de poder que resultarán deletéreas, tanto para la organización como para el futuro del país. El robo, el expolio, la extorsión, la apropiación ilícita, el comercio ilegal, la manipulación y el abuso se generalizan y se banalizan, y acaban dando lugar a la implementación de un sistema axiológico que arraiga con el paso de las décadas y se afianza firmemente en la conciencia y las costumbres de la sociedad española. Esta comunicación quiere, por tanto, examinar estos mecanismos, tal y como se revelan en dos novelas de Rafael Chirbes, La larga marcha y La caída de Madrid

Table n°2 - Raúl Cuenca

 Alejandro Lerroux, profiteur de guerre ? Les affaires transpyrénaïques secrets pendant la Grande Guerre et le scandale dans la presse mauriste (1914-1918)

Peu avant le déclenchement de la Grande Guerre (1914-1918), le député radical Alejandro Lerroux (1864-1949) exprimait publiquement son soutien à une hypothétique intervention militaire de l'armée espagnole en faveur des Alliés. Face à la position de stricte neutralité adoptée par le cabinet espagnol présidé par le conservateur Eduardo Dato, une telle attitude s'inscrivait dans la tradition national-belliciste de la culture politique républicaine progressiste, mais aussi à un alignement raisonnable des groupes politiques de gauche en faveur des démocraties libérales et contre les empires autocratiques. Dans le cas du Parti Républicain Radical - fondé par Lerroux en 1908 sur le modèle du Parti Radical français - son attitude pro-française était encore plus évidente. Cependant, en raison des critiques germanophiles et d'une grande partie des classes populaires, Lerroux atténua discours sans renoncer à la propagande alliée, car elle constituait un moyen efficace de pression sur la monarchie alfonsine (Martínez Fiol, 1990). Cependant, beaucoup voulurent y voir d'"obscurs intérêts personnels", car des rumeurs apparurent concernant de prétendus accords entre le leader radical et certaines personnalités de l'orbite radicale-socialiste française, liés au financement de sa fragile entreprise journalistique - des fonds pour soutenir les journaux El Radical (Madrid) et El Progreso (Barcelone) - en plus d'autres transactions commerciales substantielles impliquant l'exportation de bétail et de produits agricoles vers le pays belligérant tout au long du conflit (Álvarez Junco, 1990 ; Culla, 1986).

Une première réflexion historiographique sur l'argent considéré comme "immoral" en temps de guerre a été abordée dans l'ouvrage collectif L'argent immoral et les profiteurs de guerre à l'époque contemporaine (1870-1945) (Ed. Peter Lang, 2020), dirigé par Olivier Dard, Jens Ivo Engels et Frédéric Monier. Cet ouvrage pionnier soulève des questions encourageantes sur les différentes perceptions sociales et culturelles de l'argent illégitime en temps de guerre, marquées par un certain relâchement de la morale publique. Il semble nécessaire d'enquêter sur les scandales médiatiques liés à la spéculation des entreprises et des particuliers, qui ont émergé sous le regard d'un citoyen accablé par les conséquences négatives de la guerre, y compris dans les pays neutres. Certains chapitres révèlent l'importance des rumeurs, ainsi que des représentations iconographiques du "profiteur de guerre", révélatrices des imaginaires de l'argent, de la corruption et des injustices sociales (Monier ; Rubí, 2020).

Motivée par ce travail, cette communication a pour but d'étudier, dans une première partie, les affaires transpyrénéennes secrètes de Lerroux pendant les années de guerre. Pour ce faire, nous analyserons une série de sources diplomatiques, aussi bien espagnoles que françaises, ainsi qu'un fond de correspondances qui révèle les pratiques de prévarication et de trafic d'influence du député radical pour mener à bien ces entreprises. Il s'agira également de replacer ces pratiques et leurs perceptions (croisées) dans le contexte de l'Espagne de la Restauration (1875-1923).

La seconde partie s'intéressera à la virulente campagne journalistique orchestrée par la presse mauriste - et germanophile - contre Lerroux. Les jeunes mauristes - surnommés par un diplomate français "les Camelots du Roi de l'Espagne" - reprochent au député son affairisme immoral, systématiquement caricaturé comme vénal, "antipatriotique" et enrichi jusqu'à la satiété par l'exportation vers le pays voisin de biens dont la population gravement touchée par la hausse des prix et l'inflation a cruellement besoin. Il ne fait aucun doute que ces campagnes non seulement affectaient la réputation personnelle du tribun républicain, mais alimentaient également le discours délégitimant d'un système parlementaire en crise, en accord avec le déploiement d'une démagogie très proche de l'antilibéralisme.

 Alejandro Lerroux, ¿profiteur de guerre?: Los negocios transpirenaicos secretos de un aliadófilo durante la Gran Guerra y el escándalo en la prensa maurista (1914-1918)

Poco antes del estallido de la Gran Guerra (1914-1918), el diputado radical Alejandro Lerroux (1864-1949) mostraba en público su postura favorable a una hipotética intervención militar del ejército español de parte de los aliados. Frente a la estricta posición neutral adoptada por el gabinete español presidido por el conservador Eduardo Dato, tal actitud respondía a la tradición nacional-belicista de la cultura política republicana progresista, pero también a un razonable alineamiento de las formaciones políticas de izquierdas en favor de las democracias liberales y en contra de los imperios autocráticos. En el caso del Partido Republicano Radical —fundado por Lerroux en 1908 siguiendo el modelo del Parti Radical galo—, su actitud pro-francesa se hacía todavía más patente. Con todo, debido a las críticas germanófilas y de buena parte de las clases populares, Lerroux matizó su criterio sin renunciar a la propaganda aliadófila, pues servía de manera eficaz para presionar a la monarquía alfonsina (Martínez Fiol, 1990). Sin embargo, muchos quisieron ver en ello “oscuros intereses personales”, puesto que se levantaron rumores sobre unos supuestos acuerdos del líder radical con algunas personalidades de la órbita radical-socialista francesa, vinculados a sufragar su frágil empresa periodística —fondos para sustentar los diarios El Radical (Madrid) y El Progreso (Barcelona)—, amén de otros sustanciosos negocios de exportación de ganado y productos agrícolas hacia el país beligerante a lo largo del conflicto (Álvarez Junco, 1990; Culla, 1986). 

Una primera reflexión historiográfica acerca del dinero considerado “inmoral” en tiempos de conflicto bélico ha sido abordada en el libro colectivo L’argent immoral et les profiteurs de guerre à l’époque contemporaine (1870-1945) (Ed. Peter Lang, 2020), dirigido por Olivier Dard, Jens Ivo Engels y Frédéric Monier. En esta obra pionera se plantean cuestiones alentadoras acerca de las distintas percepciones sociales y culturales del dinero ilegítimo en coyuntura de guerra, marcadas por una cierta relajación de la moral pública. Parece necesario indagar en los escándalos mediáticos relacionados con la especulación de empresas y particulares, que emergían baja la atenta mirada de una ciudadanía lastrada por las consecuencias negativas de la guerra, también en los países neutrales. Algunos capítulos revelan la importancia de los rumores, así como de las representaciones iconográficas del “profiteur de guerre”, reveladoras de los imaginarios del dinero, la corrupción y las injusticias sociales (Monier; Rubí, 2020)

Estimulada por esta obra, esta comunicación pretende indagar, en un primer bloque, en los negocios transpirenaicos secretos de Lerroux durante los años de la contienda. Para ello, se analizarán una serie de fuentes diplomáticas, tanto españolas como francesas, así como un fondo de correspondencia que revela las prácticas de prevaricación y tráfico de influencias del diputado radical para llevar a cabo dichas empresas. Asimismo, se intentará ubicar tales prácticas y sus percepciones (cruzadas) en el contexto de la España de la Restauración (1875-1923).

En un segundo bloque, se explorará la virulenta campaña periodística orquestada por la prensa maurista —y germanófila— contra Lerroux. Los miembros más jóvenes del maurismo —tildados por un diplomático francés como “les Camelots du Roi de l’Espagne”— reprochaban el lucro inmoral del diputado, quien aparecía caricaturizado de manera sistemática como venal, “antipatriota” y enriquecido hasta la saciedad con la exportación al país vecino de unos bienes que hacían mucha falta a una población seriamente afectada por la carestía y la inflación. No cabe duda de que tales campañas no sólo afectaban a la reputación personal del tribuno republicano, sino también alimentaban el discurso deslegitimador de un sistema parlamentario en crisis, en consonancia con el despliegue de una demagogia muy próxima al antiliberalismo.

Table n°2 - Oscar Anchorena morales

 Moraliser l'adminsitration. La dénonciation de la corruption et la démocratisation de la société, le cas du républicanisme à Madrid : 1891-1923

Le républicanisme historique espagnol contemporain incluait dans sa culture politique une idée centrale de vertu civique, qui se reflétait dans la conception des institutions publiques comme l'incarnation de la rationalité, de l'égalité et de la justice. À cela s'ajoutait le récit dichotomique selon lequel la monarchie était présentée comme l'antithèse, c'est-à-dire avec sa propre institutionnalité fondée sur l'intérêt personnel, l'inégalité, le gaspillage et la mauvaise gestion des biens communs. Dans le discours républicain de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, la corruption était consubstantielle et inséparable de la monarchie et atteignait toutes ses dimensions.

D'autre part, la fraude électorale permanente et le clientélisme, éléments politiques déterminants du régime de la Restauration (1874-1923) en Espagne, sont bien connus. À cela s'ajoutent la faiblesse et la soumission à des intérêts particuliers de nombreuses institutions, y compris l'administration de la justice. Ainsi, la dénonciation de la corruption a constitué, en quelque sorte, le récit d'une évidence indéniable pour les citoyens appartenant aux forces d'opposition à la dynastie des Bourbons. C'est pourquoi elle a traversé toute la période du discours public républicain.

Cependant, cette assimilation de la monarchie à la corruption a adopté des formes et des langages différents au fil des ans, en fonction du contexte politique. La croissance du soutien social, d'abord, et l'accès aux fonctions publiques municipales représentatives, ensuite, ont modifié les discours anti-corruption et généré certaines pratiques de la part du républicanisme historique de l'Espagne. Le cas de Madrid est peut-être particulièrement intéressant parce qu'il s'agit du centre de pouvoir de l'État centralisé, où les niveaux politiques national et municipal sont imbriqués et où l'opposition bénéficie d'un soutien populaire que les autorités ne peuvent pas laisser dépasser certains seuils. Cet article se concentrera sur l'étude de la politisation populaire, de l'accès aux institutions et de la relation entre les discours anti-corruption et ces deux questions.

Moralizar la administración. La denuncia de la corrupción y la democratización de la sociedad, el caso del republicanismo en Madrid: 1891 – 1923

El republicanismo histórico español contemporáneo incluía entre su cultura política una idea central de virtud cívica, que tenía reflejo en la concepción de las instituciones públicas como encarnación de la racionalidad, la igualdad y la justicia. A esto se unía el relato dicotómico por el cual presentaban a la monarquía como antítesis, es decir, con una institucionalidad propia construida sobre el interés particular, la desigualdad, el despilfarro y la mala gestión de lo común. En el discurso republicano de finales del siglo XIX y comienzos del siglo XX, la corrupción resultaba consustancial e inseparable de la Monarquía y alcanzaba a todas sus dimensiones. 

Por otra parte, son de sobra conocidos el fraude electoral permanente y el clientelismo como elementos políticos definitorios del régimen de la Restauración (1874-1923) en España. A ellos se debe unir la debilidad y el sometimiento a intereses concretos de numerosas instituciones, entre ellas, de la administración de justicia. Así, la denuncia de la corrupción constituía para la ciudadanía encuadrada en las fuerzas de oposición a la dinastía de Borbón, en cierto sentido, el relato de una evidencia innegable. De ahí que atraviese durante todo el periodo los discursos públicos republicanos. 

Si bien, dicha asimilación de la Monarquía con la corrupción adoptó diversas formas y lenguajes a lo largo de los años, en relación al contexto político determinado. El crecimiento del apoyo social, primero, y el acceso a cargos públicos municipales de representatividad, después, modificaron los discursos anticorrupción y generaron determinadas prácticas por parte del republicanismo histórico español. El caso de Madrid reviste quizá un interés especial por tratarse del centro del poder del Estado centralizado, donde se imbricaron el nivel político nacional y el municipal y donde las oposiciones tuvieron un respaldo popular que las autoridades no podían permitir superar ciertos umbrales. Al estudio de la politización popular, del acceso institucional y de la relación de los discursos anticorrupción con ambas cuestiones se dedicará la presente comunicación.

Table n°2 - Joan Torrents-juncà

 Les affaires de "Tra los montes". La Seconde République espagnole face aux scandales français de corruption des années 1930

 Les scandales de corruption ont été des facteurs non négligeables dans l'évolution historique de la Seconde République espagnole (1931-1939) et de la Troisième République française (1870-1940). En ce sens, l'impact des affaires Strauss et Taya sur la tension et la radicalisation du climat politique du biennium radical-cédiste est largement connu (Townson, 2000). De même, au-delà des Pyrénées, l'éclatement de plusieurs affaires, comme celle d'Alexandre Stavisky en 1934, représente également un véritable défi pour les postulats démocratiques et parlementaires du régime français (Jankowski, 2002). Ces parallèles ne sont pas le fruit du hasard. Comme son homologue français (Monier, 2019), la Seconde République espagnole est née comme un régime de moralisation politique où le scandale et la dénonciation de la corruption agissaient comme une arme à double tranchant : d'une part, ils étaient utiles pour légitimer une République vertueuse, honnête et austère, en l'opposant aux immoralités de la Restauration des Bourbons ; mais, d'autre part, ils servaient d'aiguillon à des luttes politiques grossières face à toute inadéquation entre le discours et la pratique.

Bien qu'il existe plusieurs études axées sur les scandales des deux républiques dans une perspective nationale (Garrigues, 2019 ou Jiménez, 1995), l'historiographie n'a pas accordé suffisamment d'attention à l'élément transnational de ces phénomènes. C'est-à-dire qu'au-delà de quelques travaux (Bösch, 2018), les contacts transfrontaliers qui incitent aux pratiques scandaleuses de faveurs et d'intérêts, et la circulation des idées et des débats qui en découle, n'ont pas été explorés en profondeur. Afin d'explorer ce créneau de recherche, cet article vise à examiner comment certains des principaux scandales de corruption survenus dans la Troisième République française (tels que les affaires Hanau, Bloch, Oustric ou Stavisky) ont été reçus et traités dans la Seconde République espagnole. Un tel exercice n'est pas vain, surtout si l'on tient compte de l'importance des échanges franco-espagnols et de leurs relations politiques, économiques et socioculturelles tout au long de la période contemporaine, mais surtout au cours des années 1930.

Ainsi, la communication sera construite à travers la presse espagnole et la littérature partisane, ainsi que les rapports des ambassadeurs et consuls espagnols en France. Premièrement, l'objectif est d'analyser les interprétations des différents acteurs espagnols concernant les affaires politico-financières françaises et la manière dont elles ont influencé la perception, par les différentes cultures politiques espagnoles, de la République voisine, la République des affaires. Deuxièmement, l'objectif est de réfléchir à la mesure dans laquelle les scandales français ont été médiatisés dans l'opinion publique espagnole et si, d'une certaine manière, ils ont pénétré et influencé les luttes politiques de la démocratie républicaine récemment établie.

 Los affaires de "Tra los montes". La Segunda República Española ante los escándalos franceses de corrupción de la década de 1930 

Los escándalos de corrupción fueron unos factores nada desdeñables en el devenir histórico de la Segunda República Española (1931-1939) y de la Tercera República Francesa (1870-1940). En este sentido, es ampliamente conocido el impacto que tuvieron los asuntos Strauss y Tayá en la tensión y radicalización del clima político del bienio radical-cedista (Townson, 2000). Asimismo, más allá de los Pirineos, el estallido de varios affaires, como el protagonizado por Alexandre Stavisky en 1934, también supusieron un auténtico desafío a los postulados democráticos y parlamentarios del régimen galo (Jankowski, 2002). Tales paralelismos no fueron casuales. Y es que, igual que su homóloga francesa (Monier, 2019), la Segunda República Española nació como un régimen moralizador de la política en el que el escándalo y la denuncia de la corrupción actuaba como un arma de doble filo: por un lado, era útil para legitimar una República virtuosa, honrada y austera, contraponiéndola con las inmoralidades de la Restauración Borbónica; pero, por otro lado, actuaba como acicate para las crudas pugnas políticas ante cualquier desajuste entre el discurso y la práctica.

Si bien existen varios estudios centrados en los escándalos de las dos repúblicas en clave nacional (Garrigues, 2019 o Jiménez, 1995), la historiografía no ha prestado suficiente atención al elemento transnacional de dichos fenómenos. Es decir, más allá de algunos trabajos (Bösch, 2018), no se ahondado en los contactos transfronterizos que incitan las prácticas escandalosas de favores e intereses, ni en la consecuente circulación de ideas y debates. Con tal de profundizar en este nicho de investigación, la presente comunicación pretende examinar como algunos de los principales escándalos de corrupción acaecidos en la Tercera República Francesa (como los asuntos Hanau, Bloch, Oustric o Stavisky) fueron recibidos y tratados en la Segunda República Española. Tal ejercicio no es fútil, sobre todo si se tiene en cuenta la importancia de los intercambios hispano-franceses y sus relaciones políticas, económicas y socioculturales a lo largo de la época contemporánea, pero especialmente durante la década de 1930.

Así, la comunicación se construirá a través de la prensa y literatura partidista española, así como de los informes de embajadores y cónsules españoles en Francia. En primer lugar, el objetivo es analizar las interpretaciones de varios actores españoles en torno a los asuntos político-financieros franceses y cómo estos influyeron en la percepción, por parte de varias culturas políticas españolas, de la República vecina, de la République des affaires. En segundo lugar, se aspira a ponderar hasta qué punto los escándalos franceses se mediatizaron entre la opinión pública española y si, de algún modo, se adentraron e influyeron en las luchas políticas de la recién instaurada democracia republicana.

Table n°3 - Cristina Teresa morales ; Diego José Feria-Lorenzo ; Cristina Ramos-Cobano

L'attention aux malades et aux pauvres au XIXe siècle, de la charité chrétienne à la "beneficiencia" étatique, avec de la marge pour la corruption 

L'objectif de cette étude était d'identifier toute allégation de corruption, d'abus ou de fraude concernant les différentes organisations caritatives dans la presse écrite au cours de l'année précédant la promulgation de la loi sur les organisations caritatives de 1822. Le centre de recherche a été la Bibliothèque numérique des journaux de la Bibliothèque nationale espagnole, qui a inspecté les 23 journaux en série nationaux et régionaux de la province de Madrid. Dans ces journaux, 358 références ont été détectées, dont 70 étaient liées à notre objectif. L'analyse de ces documents a permis d'identifier et de classer diverses allégations de corruption qui nous permettent d'élucider la conception de la pauvreté et de la maladie, ainsi que le fait que l'état des centres préoccupait les médias, qui soulignaient également le manque de fonds pour les entretenir. Malgré cela, des détournements de fonds, des impayés et des pertes ont été constatés tant au niveau de l'État que des institutions locales. Il semble que les abus du système puissent venir du haut comme du bas de la pyramide administrative, ainsi que des bénéficiaires eux-mêmes. On peut également voir dans les nouvelles, à travers les références aux débats des Cortes, que les députés ont eu l'intention de corriger ces déviations en mettant en œuvre des mesures de contrôle, dans la loi, qui limiteraient les différentes perversions du système.

 Atención a enfermos y pobres en el s. XIX, de la caridad cristiana a la beneficencia estatal, con espacio para la corrupción 

El objetivo de este estudio fue identificar cualquier tipo de denuncia de corrupción, abuso o fraude, relativa a los diversos centros de beneficencia, presentes en la prensa escrita durante el año previo a la promulgación de la Ley de Beneficencia de 1822. Se tomó como centro de investigación la Hemeroteca Digital de la Biblioteca Nacional Española, inspeccionando los 23 periódicos seriales nacionales y regionales adscritos a la provincia de Madrid. En los que se detectaron 358 referencias, de las que 70 se relacionaban con nuestro objetivo. El análisis de estos documentos ha generado la identificación y clasificación de diversas denuncias de corrupción que nos permiten dilucidar la concepción de la pobreza y la enfermedad, así como que el estado de los centros era una preocupación para los medios que también destacan la falta de fondos destinados mantenerlos. A pesar de lo cual, su malversación, los impagos y las pérdidas ocurría desde las instituciones estatales y también desde las locales. Pareciendo que los abusos al sistema podían provenir desde el primer hasta el último escalón de la pirámide administrativa, así como de sus propios beneficiaros. También se aprecia en las noticias, a través de las referencias a los debates en las Cortes, que los diputados pretendían corregir estas desviaciones implementando medidas de control, en la ley, que limitasen las diferentes perversiones del sistema.

Table n°3 - Diego José Feria-Lorenzo ; Cristina Ramos Cobano

 La beneficencia pública en la obra de un clérigo afrancesado

Le clergé francisé soutient la nouvelle monarchie bonapartiste, espérant des changements dans les structures rigides de l'Ancien Régime en Espagne. Le réformisme des Lumières est l'espoir placé dans la nouvelle monarchie joséphine, en particulier dans l'ordre économique, social et politique du pays. Une grande partie du clergé espagnol soutient la nouvelle monarchie française et l'objectif des changements à venir. La situation des établissements de bienfaisance et, en particulier, celle des enfants, exigeait des changements urgents, ce dont les ecclésiastiques étaient conscients, la plupart de ces institutions étant gérées en Espagne par l'Église. Le recensement de Godoy fait état de 15 à 16 000 centres d'accueil d'enfants, y compris les orphelins et les enfants trouvés. Les dénonciations de la corruption qui apparaissent dans les débats parlementaires du triennat libéral et dans la presse de la même époque concernant les établissements publics de charité nous permettent d'apprécier le contexte dans lequel s'inscrit l'ouvrage de cet ecclésiastique francisé, Memoria sobre los expósitos, dans lequel il examine en profondeur la situation de ces institutions en 1821. Manuel José Centeno, prieur de la cathédrale de Grenade, reflète, dans cette publication que nous nous proposons d'analyser, la situation des soi-disant maisons d'enfants trouvés en Espagne, d'où sa déclaration sur "les vices dont souffrent nos établissements publics". L'auteur déplore et affirme que, "tant qu'ils ne seront pas gouvernés intérieurement d'une manière différente et aidés avec plus de soin, il est impossible que les malheureuses créatures qui vont dans ces dépôts cessent de connaître une mort inévitable". Notre objectif sera donc de décortiquer tous les aspects de la description détaillée de ce livre, qui fait référence à la recherche de rentes, au gaspillage des employés, au gaspillage des fonds et à la mauvaise économie, entre autres.

 La beneficencia pública en la obra de un clérigo afrancesado

El clero afrancesado apostaba por la nueva monarquía Bonaparte esperando cambios en las rígidas estructuras del Antiguo Régimen en España. El reformismo de la Ilustración era la esperanza depositada en la nueva monarquía josefina, sobre todo, en el orden económico, social y político del país. Gran parte del clero español apostó por esta nueva monarquía francesa y, el objetivo que significaban los cambios que estaban por llegar. La situación de los establecimientos de beneficencia y, concretamente en el caso de la infancia, fue algo que clamaba cambios urgentes y del que estaban al tanto los eclesiásticos, la mayoría de estas instituciones estaban gestionadas en España por la Iglesia. El censo de Godoy nos habla de entre 15 y 16 mil centros de ingreso de niños entre huérfanos y expósitos. En las denuncias de corrupción que aparecen en los debates parlamentarios del Trienio Liberal, y en la prensa de esta misma época sobre los establecimientos de beneficencia pública podemos apreciar el contexto en el que aparece la obra este clérigo afrancesado, Memoria sobre los expósitos, en la que profundiza en la situación de estas instituciones en 1821. Manuel José Centeno, prior de la catedral de Granada refleja, en esta publicación que pretendemos analizar, la situación de las llamadas casas de expósitos en España, de ahí su afirmación de “los vicios que padecen nuestros establecimientos públicos”. Se lamenta el autor y afirma que, “mientras no sean interiormente gobernados de otra manera, y socorridos con mayor esmero, es imponible que dejen de encontrar una muerte inevitable las infelices criaturas que van a estos depósitos”. Nuestro objetivo, por tanto, será desmenuzar todos los aspectos de la descripción pormenorizada que aparece en este libro que hace referencia a la administración de rentas, empleados inútiles, depredación de fondos y poca economía entre otros.

Table n°3 - José manuel ferrary

Les trois faces de l'Affaire Matesa (1969-1971) : fraude entrepreunariale, faiblesse institutionnelle et manoeuvre politique

Au cours de l'été 1969, les Espagnols sont stupéfaits par un spectacle sans précédent pour beaucoup : la couverture par la presse d'une affaire qui semble impliquer certains responsables de la politique économique du régime et du gouvernement. Ils apprennent qu'une entreprise de fabrication et de commercialisation de métiers à tisser industriels, Matesa, a utilisé frauduleusement les banques officielles pour financer des exportations fictives. Les montants fraudés étaient fabuleux et il semblait qu'une partie du problème résidait dans l'incompétence des ministres de l'économie et l'existence d'une connivence entre eux et les propriétaires de l'entreprise. En réalité, le scandale est en grande partie le résultat d'une lutte entre différentes personnalités du gouvernement (le duo Carrero-López Rodó contre Solís-Fraga), ainsi que du désir de vengeance de divers secteurs du régime pour obtenir un avantage politique sur le "puissant groupe de l'Opus Dei", tant décrié mais imaginé. Après une campagne de presse qui a duré des semaines, alimentant de multiples spéculations sur l'affaire, l'affaire Matesa a pratiquement disparu des médias (mais pas des commentaires "de la rue" à son sujet) et a été confinée derrière les murs des tribunaux et des Cortes franquistes, où une commission d'enquête a été organisée pour la première fois de son histoire.

L'objectif de cet article est de se concentrer sur l'impact de l'affaire Matesa au-delà de la tempête médiatique qui a éclaté au cours de l'été 1969 (un sujet qui est généralement au centre des quelques études qui existent sur le sujet). En d'autres termes, il s'agit de dépasser ce cadre pour explorer d'autres facteurs qui sont entrés en jeu dans la formation de l'affaire Matesa (comme l'opportunité que beaucoup ont trouvée dans cette affaire de se promouvoir politiquement "en coulisses", d'exiger des réformes des institutions du régime ou simplement de saper son pouvoir à partir de positions d'opposition). Elle donne également un aperçu de l'évolution des processus judiciaires et politiques après la crise ministérielle d'octobre 1969, qui comportait une forte composante d'"opération de renversement". L'explication de l'issue de l'affaire Matesa permet également de montrer, à travers un cas spécifique, certaines des caractéristiques de la dictature franquiste, telles que son caractère de système d'élites fermées, l'absence de séparation des pouvoirs, la politisation de ses institutions, le développement insuffisant de ses instruments de promotion des exportations dans un cadre autoritaire, et le fait que Franco soit le sommet absolu et incontesté de l'État et du cadre juridique.

Pour mener à bien ce travail, il a été possible de consulter des archives intéressantes pour l'étude du cas, telles que les collections personnelles de Laureano López Rodó, Mariano Navarro Rubio, Juan José Espinosa San Martín, Alejandro Rodríguez Valcárcel, Fernando Herrero Tejedor... ou des institutions telles que le Congrès des députés ou la Fondation nationale Francisco Franco.

Las tres caras del Caso Matesa (1969-1971) : fraude empresarial, debilidad institucional y maniobra política

En el verano de 1969 los españoles asistieron atónitos a un espectáculo sin precedente para muchos: la cobertura por parte de la prensa de un affaire que parecía implicar a algunos responsables de la política económica del Régimen y del Gobierno. Según fueron conociendo, una empresa de fabricación y comercialización de telares industriales llamada Matesa había recurrido de un modo fraudulento a la banca oficial para sufragar exportaciones ficticias. Las cifras defraudadas eran fabulosas, y parecía que parte del problema se encontraba en la incompetencia de los ministros económicos y en la existencia de concomitancias entre ellos y los dueños de esa empresa. En realidad, el escándalo era en gran medida consecuencia de una pugna entre diferentes personalidades del Gobierno (el binomio Carrero-López Rodó frente a Solís-Fraga), así como de las ansias de revancha de diversos sectores del Régimen por ganar réditos políticos frente a un tan denostado como imaginado “poderoso grupo del Opus Dei”. Tras una campaña de prensa que duró semanas, alimentando múltiples especulaciones en torno al affaire, el Caso Matesa prácticamente desaparecería de los medios de comunicación (no así los comentarios “a pie de calle” en torno a él) para confinarse tras los muros de los juzgados y de las Cortes franquistas, en las que se organizó una comisión de investigación por primera vez en su historia. 

El objetivo de esta ponencia sería centrarse en el impacto del affaire Matesa más allá de la tormenta mediática que se desató en el verano de 1969 (asunto en el que se centran habitualmente los escasos estudios que existen sobre el tema). Es decir, trascender ese marco para explorar también otros factores que entraron en juego en la conformación del Caso Matesa (como la oportunidad que en él encontraron muchos para promocionarse políticamente “entre bambalinas”, exigir reformas de las instituciones del Régimen, o, simplemente, con la finalidad de socavar su poder desde posiciones opositoras). También para profundizar en el desarrollo de los procesos judicial y político posteriores a la crisis ministerial de octubre de 1969, que tuvieron un alto componente de “operación de derribo”. La explicación del desenlace del Caso Matesa sirve también para mostrar, a través de un caso concreto, algunas características de la dictadura franquista, como su condición de sistema de élites cerradas, la nula separación de poderes, la politización de sus instituciones, el deficiente desarrollo de sus instrumentos de promoción de la exportación en un marco autoritario, o la condición de Franco de vértice absoluto e indiscutido del entramado estatal y legal. 

Para la realización de este trabajo, se han podido consultar algunos archivos de interés para el estudio del caso, como los fondos personales de Laureano López Rodó, Mariano Navarro Rubio, Juan José Espinosa San Martín, Alejandro Rodríguez Valcárcel, Fernando Herrero Tejedor… o de instituciones como el Congreso de los Diputados o la Fundación Nacional Francisco Franco.

Table n°3 - Jules Rodrigues

Corruption et détournements de fonds dans l'armée espagnole. Le cas Defex.

En 2012, le Luxembourg informait l’Espagne qu’une enquête en cours pour corruption touchait l’entreprise semi-publique Defex, dédiée exclusivement à l’exportation d’armement et détenue à 51% par l’État espagnol. L’enquête, entamée au Luxembourg et poursuivie en Espagne, a permis la mise en cause de huit responsables de l’entreprise et le dévoilement d’un réseau de corruption internationale et de commissions illégales, à travers des contrats de vente d’armement principalement à l’Arabie Saoudite, en Angola, au Cameroun, à l’Egypte et au Brésil. Les pratiques développées sur plus de 20 ans illustrent l’impunité dont jouissent ces responsables, notamment quand sont en jeu des intérêts militaires et économiques.

Si ce scandale, qui a entraîné la faillite de l’entreprise Defex, ne touche pas directement l’armée, celle-ci s’est vue propulsée à la une des journaux lorsque le lieutenant Luis Gonzalo Segura s’est vu renvoyé de l’armée après avoir dénoncé des pratiques de corruption et de détournements de fonds au sein de l’armée. Héritage de la dictature, comme il l’affirme lui-même, ou pratiques opportunistes dans une organisation où l’obéissance et les rapports hiérarchiques favorisent le secret et le silence, malgré les transformations subies par la corporation militaire, se pourrait-il que l’armée espagnole ait ici atteint les limites de sa démocratisation ?

Cette communication se propose donc, à travers l’affaire Defex et l’exclusion du lieutenant Gonzalo Segura, de mettre en évidence les procédés frauduleux qui entourent l’armée ainsi que la vente d’armes et l’industrie de défense en Espagne au XXIe siècle.

Corrupción y malversación en el Ejército español. El caso Defex.

En 2012, Luxemburgo informó a España de que se estaba llevando a cabo una investigación por corrupción en la empresa semipública Defex, participada en un 51% por el Estado español y dedicada exclusivamente a la exportación de armamento y armas de doble uso. La investigación, que comenzó en Luxemburgo y continuó en España, condujo a la imputación de ocho directivos de la empresa y al destape de una red de corrupción internacional y comisiones ilegales a través de contratos de venta de armas, principalmente a Arabia Saudí, Angola, Camerún, Egipto y Brasil. Las prácticas desarrolladas durante más de 20 años ilustran la impunidad de que gozan estos funcionarios, sobre todo cuando están en juego intereses militares y económicos.

Aunque este escándalo, que llevó a la quiebra de la empresa Defex, no afecta directamente al ejército, saltó a los titulares cuando el teniente Luis Gonzalo Segura fue destituido del ejército tras denunciar corrupción y malversación en su seno. ¿Será una herencia de la dictadura, como él mismo dijo, o prácticas oportunistas en una organización donde la obediencia y las relaciones jerárquicas favorecen el secretismo y el silencio, a pesar de los cambios experimentados por el gremio militar? ¿Será que el ejército español ha llegado al límite de su democratización?

A través del caso Defex y la exclusión del teniente Gonzalo Segura, este trabajo pretende poner de manifiesto los procesos fraudulentos en torno al ejército, la venta de armas y la industria de defensa en la España del siglo XXI.

Table n°4 - Oriol luján feliu

Publicité et reddition de comptes dans les institutions parlementaires du XIXe siècle : une comparaison entre l'Espagne et la France

Au cours des dernières décennies, de nouvelles recherches et de nouveaux débats universitaires sur les pratiques de corruption et la notion même de corruption ont renouvelé la compréhension scientifique de la corruption politique dans une perspective historique. La nouvelle histoire de la corruption a contribué à comprendre le phénomène au-delà des événements les plus récents et a ouvert de nouvelles perspectives de recherche. S'il est vrai que les formes de contrôle du pouvoir politique, ainsi que les notions de publicité, de transparence et de responsabilité, n'ont pas été négligées, elles n'ont pas été le principal sujet de débat. Cette proposition de communication vise toutefois à attirer l'attention sur ces questions en comparant les cas espagnol et français au milieu du dix-neuvième siècle. Plus précisément, l'objectif est d'analyser les instruments de contrôle parlementaire que les monarchies espagnoles du règne d'Isabelle II (1833-68) et la monarchie française de la Monarchie de Juillet (1830-1848) ont mis en place pour superviser les actions des gouvernements et des institutions parlementaires, telles que les questions parlementaires au gouvernement. À cette fin, les constitutions respectives et les principales lois et réglementations parlementaires seront analysées, ainsi que certains des principaux débats parlementaires qui ont abordé des questions connexes.

Publicidad y rendición de cuentas en las instituciones parlamentarias del siglo XIX: Una comparación entre España y Francia

En las últimas décadas, nuevas investigaciones y debates académicos acerca de las prácticas corruptas y de la misma noción de corrupción han renovado el conocimiento científico de la corrupción política desde una perspectiva histórica. La nueva historia de la corrupción ha contribuido a entender el fenómeno más allá de los hechos más recientes y ha abierto nuevas perspectivas de investigación. Si bien es cierto que las formas de control del poder político, junto con las nociones de publicidad, transparencia y rendición de cuentas, no han sido desconsideradas, no han sido el principal tema de debate. Esta propuesta de comunicación, sin embargo, quiere prestar atención a estas cuestiones desde una comparación entre los casos español y francés de mediados del siglo XIX. En concreto, se quieren analizar los instrumentos de control parlamentario que las monarquías española del reinado de Isabel II (1833-68) y francesa de la Monarquía de Julio (1830-1848) introdujeron para supervisar la acción de gobiernos e instituciones parlamentarias, como las preguntas parlamentarias al gobierno. Con esta finalidad, se analizarán las constituciones respectivas y las principales leyes y reglamentaciones parlamentarias, así como algunos de los principales debates parlamentarios que abordaron cuestiones relacionadas.

Table n°4 - María ángeles Abellán López ; Gonzalo Pardo Beneyto

Instruments de reddition de compte des gouvernements de France et d'Espagne

Selon Transparency International, la plupart des pays de l'Union européenne ont une société préoccupée par la corruption, car elle est perçue comme l'un des problèmes de perte de légitimité des institutions (Villoria et Izquierdo, 2015 ; Rosanvallon, 2015). Face à l'impact social considérable de la corruption, les stratégies de prévention ont pris le devant de la scène, soulignant le rôle essentiel de l'intégrité et de l'éthique publique dans les politiques publiques des gouvernements (OCDE, 1997). Il suffit de rappeler l'existence de cas dans lesquels le relâchement des contrôles bureaucratiques de base et l'octroi d'une large marge d'autonomie aux gestionnaires et aux fonctionnaires ont conduit à des malversations, à un pseudo-leadership et à des comportements contraires à l'éthique (Abellán-López et Pardo-Benetyo, 2021). En conséquence, la méfiance du public et le sentiment d'un manque de transparence dans les institutions publiques persistent, ce qui finit par éroder la légitimité des systèmes démocratiques.

Dans un contexte de plus en plus persuadé de l'importance de la prévention, du contrôle et de la sauvegarde du bien commun, les instruments préventifs et coercitifs ont été combinés (Aldeguer et al., 2020). L'un de ces instruments préventifs est l'obligation de rendre des comptes, un concept qui renvoie à tout mécanisme qui rend les institutions responsables devant les citoyens (Mulgan, 2003) ou à des rapports réguliers (Hertzog, 2016). C'est pourquoi plusieurs gouvernements européens ont mis en œuvre des actions axées sur la responsabilité envers les citoyens dans le cadre d'une vaste stratégie de responsabilité politique, de transparence et de lutte contre la corruption.

L'objectif de cet article est d'analyser la manière dont les gouvernements français et espagnol abordent l'exercice de l'accountability à l'aide d'une méthodologie qualitative et comparative. En examinant les instruments mis en œuvre par leurs gouvernements respectifs, le Baromètre des résultats de l'action publique pour la France et Cumpliendo pour l'Espagne, ils sont étudiés dans une perspective empirique. Cet exercice de reddition de comptes s'inscrit dans la tendance actuelle qui consiste à anticiper volontairement et de manière proactive pour fournir des informations sans attendre d'être interrogé.

Les résultats nous permettent d'affirmer qu'ils partagent une approche en termes de bonne gouvernance ainsi que l'objectif d'assurer la transparence et la légitimité de la performance des autorités publiques. Cependant, il existe des différences notables qui sont au cœur de ce document et dont les résultats feront l'objet d'une discussion.

Instrumentos de rendición de cuentas de los Gobiernos de Francia y España

Según Transparencia Internacional, la mayoría de países de la Unión Europea cuentan con una sociedad preocupada por la corrupción, ya que es percibida como uno de los problemas de pérdida de legitimidad en las instituciones (Villoria e Izquierdo, 2015 ; Rosanvallon, 2015). Ante el gran impacto social de la corrupción, las estrategias preventivas han adquirido protagonismo destacando el papel esencial de la integridad y la ética pública en las políticas públicas de los gobiernos (OCDE, 1997). Basta recordar la existencia de casos en los que el relajamiento de los controles burocráticos básicos y la concesión de un amplio margen de autonomía a los directivos y cargos públicos condujeron a la mala praxis, a los pseudoliderazgos y conductas poco éticas (Abellán-López y Pardo-Benetyo, 2021). Por ello, sigue persistiendo la desconfianza ciudadana y una sensación de falta de transparencia en las instituciones públicas que acaba por erosionar la legitimidad de los sistemas democráticos. 

En un contexto cada vez más persuadido de la importancia de la prevención, del control y de la salvaguardia del bien común, se han ido combinando instrumentos preventivos y coercitivos (Aldeguer et al., 2020). Uno de tales instrumentos preventivos es la rendición de cuentas, concepto que designa a cualquier mecanismo que haga que las instituciones respondan ante la ciudadanía (Mulgan, 2003) o que presenten de manera periódica informes (Hertzog, 2016). Por esta razón, diferentes gobiernos europeos han implementado actuaciones enfocadas en la rendición de cuentas ante la ciudadanía, como parte de una estrategia amplia de responsabilidad política, transparencia y lucha contra la corrupción.

El propósito de este trabajo es analizar cómo se enfoca el ejercicio de la rendición de cuentas de los gobiernos de Francia y España utilizando una metodología cualitativa y comparada. A través del examen de los instrumentos implementados por sus respectivos gobiernos, Baromètre des résultats de l'action publique para Francia y Cumpliendo para España, se estudian desde una perspectiva empírica. Este ejercicio de rendición de cuentas sigue la tendencia actual de anticiparse de manera voluntaria y proactiva para suministrar información sin esperar a ser interpelado.

Los hallazgos nos permiten afirmar que comparten un enfoque en términos de buen gobierno así como el propósito de ofrecer transparencia y legitimidad en la actuación de los poderes públicos. Sin embargo, existen notables diferencias que constituyen el corazón de este trabajo y cuyos resultados serán el objeto de debate.

Table n°4 -Alexandre lucidarme

La corruption politique en Espagne : considérations de politique criminelle

Tant d’un point de vue juridique que politique, la lutte contre la corruption politique constitue, à n’en pas douter, un des enjeux majeurs du XXIème siècle. Étudier sous le prisme du droit pénal, ce défi posé aux États appelle une réflexion portant sur la corruption et les dispositifs qui sont mis en œuvre pour lutter contre cette infraction emblématique de la délinquance des élites. 

Si cette étude peut avoir pour ambition d’apporter une meilleure compréhension des caractéristiques et enjeux propres à un phénomène complexe, il n’en reste pas moins qu’elle part de deux constats simples : la corruption est un phénomène aussi ancien que la fonction publique au sens large, et les Etats ont toujours éprouvé des difficultés pour combattre efficacement ce dernier.

Illustrée par une présentation de l’état de la corruption politique en Espagne, cette contribution aurait pour ambition d’expliquer à l’appui de considérations de politique criminelle, la faiblesse de la réaction sociale institutionnelle en la matière. Pour y parvenir, j’envisage d’esquisser d’abord un bilan critique de la répression de cette délinquance, puis de mener au regard de ce dernier une réflexion visant à l’amélioration de la lutte contre ce fléau social.

La corrupción política en España : consideraciones de política criminal

Tanto desde el punto de vista jurídico como político, la lucha contra la corrupción política es sin duda uno de los grandes retos del siglo XXI. Examinar este desafío para los gobiernos a través del prisma del derecho penal exige una reflexión sobre la corrupción y las medidas aplicadas para combatir este delito emblemático de la delincuencia de élite. 

Si bien este estudio puede tener por objeto comprender mejor las características y los problemas que rodean a un fenómeno complejo, se basa, no obstante, en dos constataciones simples: la corrupción es un fenómeno tan antiguo como la función pública en sentido amplio, y los Estados siempre han tenido dificultades para combatirla eficazmente.

Ilustrada con una presentación del estado de la corrupción política en España, el objetivo de esta contribución es utilizar consideraciones de política criminal para explicar la debilidad de la respuesta social institucional en este ámbito. Para ello, pretendo, en primer lugar, esbozar una valoración crítica de la represión de esta delincuencia y, a continuación, reflexionar sobre cómo mejorar la lucha contra esta lacra social.

Table n°5 - Yann sambuis

L'accusation de corruption comme moyen d'affaiblir un adversaire politique : la triple enquête sur les "trafics" d'Edouard Herriot (1918-1919)

Entre septembre 1918 et le printemps 1919, Edouard Herriot, maire de Lyon et sénateur du Rhône, est visé par des procédures portant sur des soupçons de corruption et d’enrichissement personnel dans le cadre de la politique de ravitaillement de sa ville pendant la guerre. Alors que les succès obtenus dans ce domaine avaient valu au jeune édile une renommée nationale et une première expérience ministérielle, il doit se soumettre à trois enquêtes, et est visé par les attaques d’un préfet qui l’accuse dans la presse de « trafiquer » avec des profiteurs de guerre.

L’affaire a en fait été montée de toutes pièces par trois rivaux d’Herriot : Georges Clemenceau, le Président du Conseil, et deux adversaires locaux, Victor Augagneur, ancien maire de Lyon, et son ancien adjoint Pierre Colliard, ministre du Travail de Clemenceau.

Si la campagne est un échec, les trois enquêtes étant finalement abandonnés et les magistrats limogés pour étouffer le scandale, elle est l’occasion d’un double affrontement entre Herriot et ses accusateurs : par voie de presse, avec une presse nationale de droite qui relaie les accusation, et une presse de gauche qui, comme la presse locale, défend Herriot, et dans les assemblées politiques nationales (Chambre et Sénat) et locale (Conseil municipal).

En étudiant l’écho local et national rencontré par ces accusations pourtant infondées et peu étayées, je me propose d’explorer dans ma communication l’usage politique qui peut être fait du soupçon de corruption pour affaiblir un adversaire, en étudiant les objectifs poursuivis, les moyens mis en œuvre – enquêtes de différents services, campagne de presse, etc. – et les effets politiques à court, moyen et long terme de ces procédés pour les différents protagonistes.

La acusación de corrupción como instrumento para debilitar a un adversario político : la triple investigación sobre los "tráficos" de Edouard Herriot (1918-1919)

Entre septiembre de 1918 y la primavera de 1919, Edouard Herriot, alcalde de Lyon y senador por el Ródano, fue objeto de procedimientos por corrupción y enriquecimiento personal en relación con la política de abastecimiento de su ciudad durante la guerra. Sus éxitos en este ámbito le habían valido al joven alcalde una reputación nacional y una primera experiencia de cargo ministerial, pero tuvo que someterse a tres investigaciones y fue atacado por un prefecto que le acusó en la prensa de "tratar" con especuladores de guerra.

En realidad, el asunto fue inventado por tres rivales de Herriot: Georges Clemenceau, Presidente del Consejo, y dos adversarios locales, Victor Augagneur, antiguo alcalde de Lyon, y su antiguo adjunto Pierre Colliard, Ministro de Trabajo de Clemenceau.

Aunque la campaña fue un fracaso, ya que finalmente se archivaron las tres investigaciones y se destituyó a los magistrados para silenciar el escándalo, fue la ocasión de un doble enfrentamiento entre Herriot y sus acusadores: en la prensa, con una prensa nacional de derechas que transmitió las acusaciones y una prensa de izquierdas que, al igual que la prensa local, defendió a Herriot, y en las asambleas políticas nacionales (Cámara y Senado) y locales (Ayuntamiento).

Mediante el estudio de la respuesta local y nacional a estas acusaciones infundadas y sin fundamento, me propongo explorar en mi trabajo el uso político que puede hacerse de las sospechas de corrupción para debilitar a un adversario, estudiando los objetivos perseguidos, los medios empleados -investigaciones de diversos departamentos, campaña de prensa, etc.- y los efectos políticos a corto, medio y largo plazo de estos procedimientos para los diversos protagonistas. - y los efectos políticos a corto, medio y largo plazo de estos procedimientos para los distintos protagonistas.

Table n°5 - Francisco Contreras

Más allá del “escándalo” y el “fraude electoral”: propuesta para una historia de la corrupción (y la anticorrupción) desde las fuentes judiciales ordinarias.

Actuellement, Transparency International, dans son "Baromètre mondial de la corruption 2021", souligne que 86 % des Espagnols perçoivent la corruption comme un problème grave, partageant cette perception avec un peu plus de deux tiers des citoyens européens dans leur ensemble. À cet égard, il est paradoxal que, malgré cette perception d'une corruption endémique, seuls 7 % des Européens admettent avoir dû payer un pot-de-vin pour avoir accès à des services publics, un chiffre qui tombe à 2 % dans le cas de l'Espagne.

En 1890, une décennie avant que Joaquín Costa ne lance sa croisade régénératrice, son compatriote Lucas Mallada déplorait déjà que les journaux diffusent des cas de "fraudes et d'abus" et d'"immoralité publique" partout en Espagne, et il reconnaissait avec frustration qu'ils ne débouchaient sur rien de fondé. Dans cette atmosphère d'accusations et de rumeurs non fondées, il semblerait que les métastases de ce mal profond s'étendent à tous les secteurs de l'administration du pays, de la Couronne à l'administration locale, et surtout à cette dernière. Cependant, au début de la deuxième décennie du siècle suivant, au plus fort de la "phase la plus critique" sur la voie de la modernisation politique en Espagne et en Europe, une moyenne annuelle de plus de 1 000 affaires était déposée dans tous les tribunaux de première instance et les cours d'appel d'Espagne (aujourd'hui, la moyenne annuelle est de 299,4 défendeurs). La dénonciation de la corruption est passée du statut de rumeur ou d'arme politique des élites libérales du XIXe siècle dans le discours parlementaire ou journalistique à celui d'arme de la nouvelle politique de masse du XXe siècle. Ces actes d'accusation ouverts dans toute la géographie judiciaire espagnole constituent la base de l'étude que nous proposons. Au-delà de leur avenir procédural après cette première phase d'enquête, ils nous permettent d'approcher cette facette de la corruption publique la plus silencieuse, les autorités administratives et locales, à un moment d'inflexion pour la politique de masse émergente, menée par les classes moyennes urbaines mobilisées par le nouveau message régénérationniste du salut national. Ce serait un luxe d'ignorer ces sources sur un sujet aussi insaisissable que les pratiques de corruption aux niveaux publics locaux, qui forment la perception de cette supposée culture de la corruption. Non sans prudence, nous comprenons que les séries judiciaires offrent à l'historien l'opportunité de mettre à jour les liens entre l'histoire culturelle et l'histoire politique avec les méthodes et les approches de l'histoire sociale.

Más allá del “escándalo” y el “fraude electoral”: propuesta para una historia de la corrupción (y la anticorrupción) desde las fuentes judiciales ordinarias.

En la actualidad, Transparency Internacional en su “Barómetro Global de la Corrupción 2021” pone de relieve que el 86% de los españoles perciben la corrupción como un grave problema, compartiendo esta percepción con algo más de dos tercios del conjunto de ciudadanos europeos. A este respecto resulta paradójico que, pese a aquella percepción de una corrupción rampante, sólo el 7% de los europeos admite haber tenido que pagar un soborno para acceder a los servicios públicos, dato que desciende al 2% en el caso de España. 

En 1890, una década antes de que Joaquín Costa iniciara su cruzada regeneracionista, su paisano Lucas Mallada, ya venía lamentándose que los diarios aireaban casos de “fraudes y abusos” y de “inmoralidad pública” por doquier en España, reconociendo frustrado que éstos no llevan a sustanciarse en nada. Por esta atmósfera de acusaciones y rumores no concretados, parecería que la metástasis de este mal profundo se generalizaba a todos los espacios del gobierno del país, desde la Corona a la administración local, sobre todo ésta. Ahora bien, al entrar la segunda década del siguiente siglo, en plena “fase más crítica” en la senda de la modernización política de España y Europa, se alcanzaba una media anual de más de 1000 causas incoadas tras denuncias por delitos de corrupción en todos los juzgados de primera instancia y audiencias de toda España (hoy, la media anual es 299,4 acusados). La denuncia por corrupción había pasado de ser rumor o arma política de las élites liberales del XIX en el discurso parlamentario o el periodístico, para convertirse en arma de la nueva política de masas del siglo XX. Esos sumarios incoados por toda la geografía judicial española constituyen la base de la propuesta de estudio que hacemos. Más allá del futuro procesal de los mismos tras esta primera fase de instrucción, permiten acercarnos a esa faceta de la corrupción pública más silenciosa, la administrativa y de los entes locales, en un momento de inflexión para de la emergente política de masas, encabezada por las clases medias urbanas movilizadas por el nuevo mensaje regeneracionista y de salvación nacional. Sería un lujo de obviar estas fuentes sobre un tema tan elusivo de rastreo como son las prácticas corruptas en los niveles públicos locales, preformativo de la percepción de esa supuesta cultura de la corrupción. No sin la precaución, entendemos que las series judiciales brindan la oportunidad al historiador de actualizar vínculos entre la historia cultural y historia política con los métodos y enfoques de la historia social.

Table n°5 - Virginie Tisserant

Politisation des discours anti-corruption en France et en Espagne au XXIe

Cette proposition d'article entend mettre en évidence comment l'augmentation de la perception de la corruption en France et en Espagne au XXIe a contribué à l'émergence, la structuration et la politisation de discours contestataires (Tous Pourris !, Basta ya !) qui lient la notion de corruption à la crise systémique issue de la crise de 2008. Dans les deux pays, sous couvert de discours anti-crise, de nouveaux partis politiques sont nés et entretiennent des relations entre eux : Podemos et La France Insoumise, Ciudadanos et La République en Marche. Au-delà du diagnostic partagé de la crise de la démocratie et de la défiance envers les institutions que nous entendons mettre en évidence à travers l'analyse de leurs discours respectifs, ils partagent un même rejet de la corruption, se posant comme ceux qui mettront fin à cette pratique. Leur promesse de renouveau dans la manière de faire de la politique nous permettra également d'interroger leur institutionnalisation respective. Enfin, cette proposition d'article interroge ce qui a été mis en place en France et en Espagne pour revigorer le projet démocratique avec plus de transparence, dépasser la crise dont nous interrogerons la notion, lutter contre la corruption et de mieux comprendre l'évolution de la perception de la corruption dans les deux sociétés.

Politización de los discursos anticorrupción en Francia y en España en el siglo XXI

El objetivo de este artículo propuesto es mostrar cómo el aumento de la percepción de la corrupción en Francia y España en el siglo XXI ha contribuido a la aparición, estructuración y politización de discursos de protesta (¡Tous Pourris!, ¡Basta ya!) que vinculan la noción de corrupción a la crisis sistémica surgida de la crisis de 2008. En ambos países, bajo la apariencia de una retórica anticrisis, han surgido nuevos partidos políticos que mantienen relaciones entre sí: Podemos y La France Insoumise, Ciudadanos y La République en Marche. Además de su diagnóstico compartido sobre la crisis de la democracia y su desconfianza en las instituciones, que pretendemos poner de relieve a través del análisis de sus respectivos discursos, comparten el mismo rechazo a la corrupción, presentándose como los que acabarán con esta práctica. Su promesa de una nueva forma de hacer política también nos permitirá cuestionar su respectiva institucionalización. Por último, este artículo propuesto examina lo que se ha puesto en marcha en Francia y en España para revitalizar el proyecto democrático con una mayor transparencia, para superar la crisis, cuya noción examinaremos, para luchar contra la corrupción y para comprender mejor la evolución de la percepción de la corrupción en las dos sociedades.

Table n°6 - María Asunción Díaz Zamorano ; Francisco Contreras

Cadre normatif et traces urbaines de la corruption en Espagne et en France à la moitié du XXe siècle. Une approche en perspective comparée

Dans le cadre du projet de recherche d'excellence "Pratiques, scénarios et représentations de la corruption publique en Espagne et en Amérique latine. Siglos XIX y XX" (PID2020-119433RB-I00), cette communication se propose d'examiner les traces de la corruption urbaine en Espagne et en France en termes comparatifs, dans le contexte européen initialement défini par les nouvelles lois foncières promulguées au milieu du siècle dernier et la manière dont elles ont contribué à créer un écosystème dans lequel les pratiques corruptrices du modèle développementiste et spéculatif ont eu leur place. Cela nous amènera à nous interroger sur la validité et le caractère déterminant de ces mesures dans les problèmes urbains actuels. A partir de la loi française d'urbanisme de 1943 et de la loi foncière espagnole de 1956, une approche comparative sera faite des politiques de transformation de l'usage et de l'occupation des sols, ainsi que du logement social dans les deux pays, des acteurs du processus (propriétaires, promoteurs, gestionnaires...), des pratiques et de leurs représentations. En utilisant la méthodologie de l'histoire culturelle, la perspective comparative et l'analyse des sources de la culture visuelle, nous méditerons également sur le rôle joué par la corruption urbaine dans la configuration du modèle de planification urbaine des deux pays et les processus de construction de nos villes, en essayant d'éclairer la compréhension actuelle d'un phénomène qui trouve ses origines dans ces moments cruciaux.

Marco normativo y huellas urbanas de la corrupción en España y Francia a mediados del siglo XX. Una aproximación en clave comparada.

En el marco del Proyecto de Investigación de Excelencia “Prácticas, escenarios y representaciones de la corrupción pública en España y América Latina. Siglos XIX y XX” (PID2020-119433RB-I00), la presente propone abordar las huellas de la corrupción urbanística en España y Francia en clave comparada, dentro del aquel contexto europeo que quedaría inicialmente definido por las nuevas leyes de suelo promulgadas a mediados del pasado siglo y el modo en que contribuyeron a crear  un ecosistema donde tuvieron cabida las prácticas corruptas del modelo desarrollista y especulativo. Ello nos llevará preguntarnos sobre la vigencia y el carácter determinante de aquellas medidas en las problemáticas urbanas del presente. A partir de la ley de Urbanismo francesa de 1943 y la ley de Suelo española de 1956, se realizará un acercamiento comparado a las políticas de transformación de uso y ocupación del suelo, así como de vivienda social en ambos países, los actores del proceso (propietarios, promotores, gestores…), las prácticas y sus representaciones. Con una metodología propia de la Historia cultural, la perspectiva comparada y el análisis de fuentes de la cultura visual, se meditará además sobre el papel que ha desempeñado la corrupción urbanística en la configuración del modelo urbanístico de ambos países y los procesos de construcción de nuestras ciudades, intentando arrojar alguna luz a la comprensión actual de un fenómeno que tiene sus orígenes en estos cruciales momentos. 

Table n°6 - Rémi Baudoui ; Alba Mata Belkhayat ; Sébastien Van Even

Corruption et urbanisme : traces urbaines et formes bâties de la « corrupcion urbana » dans le boom immobilier balnéaire espagnol de la côte méditérranéenne, 2000-2009.

Le secteur de l’aménagement, de la construction et des travaux publics est considéré comme un secteur hautement corruptible. Par la complexité de ses opérations en termes d’appels d’offre, de concours, de gestion des interfaces entre privé et public, clientélisme et conflits d’intérêts émaillent le processus de production de la ville. « Ces petits arrangements avec  la probité » qui selon Pierre Lascoumes se jouent de la zone grise de la démocratie dans laquelle prospèrent les « illégalismes », se fondent d’abord sur la volonté de ses acteurs de les invisibiliser (Lascoumes, 2010). L’absence de notes écrites, les « renvois d’ascenceur», la double comptabilité, les pots de vins et commissions occultes, le contournement des règles d’urbanisme et la fraude sur les matériaux, rendent difficiles l’évaluation de la corruption et des délits d’initiés. L’association de lutte contre la corruption ANTICOR a produit pour ses militants une fiche devant permettre de s’assurer de la légalité des opérations immobilières (ANTICOR, 2019). 

Au-delà des crises environnementales, la corruption en urbanisme et dans la construction est difficilement saisissable. Les sciences sociales se sont peu aventurées dans l’analyse de la corruption en termes de matérialité. A partir des travaux sur la cartographie réticulaire de la corruption urbaine espagnole au début du XXIème siècle (Nacima Baron Yellès, 2014), et de l’analyse des scandales et procès, nous interrogeons la réalité matérielle de la « corrupcion urbana » produite dans le cadre du «ladrillo » immobilier balnéaire méditerranéen. Nous montrerons en quoi la loi nationale 6/98 du 13 avril sur les régimes de valeur du sol a ouvert la voie à une urbanisation galopante conduisant à des illégalismes de fait. Seront ainsi décrites les formes invisibles de la corruption révélées au public par les enquêtes administratives et judiciaires. Il en sera de même pour les formes visibles décrites par les habitants et la presse de l’époque. Il sera dès lors possible d’interroger la pertinence d’une typologie analytique des formes de ce cycle de corruption éprouvé de l’histoire immédiate de l’Espagne d’aujourd’hui.

Corrupción y urbanismo : huellas urbanas y formas construidas de la corrupción urbana en el "boom" inmobiliario balneario español de la costa mediterránea, 2000-2008

El sector de la planificación, la construcción y las obras públicas se considera altamente corruptible. La complejidad de sus operaciones en materia de licitaciones, concursos y gestión de las interfaces entre el sector privado y el público hace que el clientelismo y los conflictos de intereses salpiquen el proceso de construcción de las ciudades. Estos "pequeños arreglos con probidad", que, según Pierre Lascoumes, juegan en la zona gris de la democracia en la que prosperan los "ilegalismos", se basan ante todo en la voluntad de los implicados de hacerlos invisibles (Lascoumes, 2010). La ausencia de registros escritos, las "transferencias de ascensor", la doble contabilidad, los sobornos y comisiones ilegales, la elusión de la normativa urbanística y el fraude material dificultan la evaluación de la corrupción y las operaciones con información privilegiada. La asociación anticorrupción ANTICOR ha elaborado una ficha para sus activistas con el fin de ayudarles a comprobar la legalidad de las transacciones inmobiliarias (ANTICOR, 2019).

Más allá de las crisis medioambientales, la corrupción en el urbanismo y la construcción es difícil de comprender. Las ciencias sociales han hecho poco por analizar la corrupción en términos de materialidad. Basándonos en los trabajos sobre la cartografía reticular de la corrupción urbanística española a principios del siglo XXI (Nacima Barón Yellès, 2014), y en el análisis de escándalos y juicios, examinaremos la realidad material de la "corrupción urbana" producida en el contexto del "ladrillo" inmobiliario de la costa mediterránea. Mostraremos cómo la ley nacional 6/98 de 13 de abril sobre los regímenes del valor del suelo allanó el camino para una urbanización desenfrenada que condujo a la ilegalidad de facto. Se describirán las formas invisibles de corrupción reveladas al público por las investigaciones administrativas y judiciales. Lo mismo ocurrirá con las formas visibles descritas por los vecinos y la prensa de la época. Será posible entonces cuestionar la pertinencia de una tipología analítica de las formas de este ciclo de corrupción vivido en la historia inmediata de la España actual.

Table n°6 - jacobo Llamas Martínez

Uñas y dentelladas en La sombra del cielo (2003) d'Alfons Cervera: la corruption du paysage dans l'Espagne intérieure 

La sombra del cielo tourne autour de deux questions : l'identité d'un Argentin mort à Los Yesares, Walter Reyes Bazán, dont il ne reste aucune trace, et la lutte des habitants de la localité et de ses environs (la Serranía valencienne) contre, comme l'explique Georges Tyras, Memoria y resistencia, El maquis literario de Alfons Cervera, Barcelona, Barcelona, 2007, p. 63, "les ravages causés dans [leurs montagnes] par l'exploitation du kaolin et de la pierre de sarrasin". La ruine écologique et la dévastation éthique et morale causées par ce conflit seront au cœur de la conférence, qui tentera de démontrer le symbolisme ou la relation qu'Alfons Cervera établit entre la destruction du paysage de la Serranía dans le présent et le passé dictatorial espagnol. L'intervention vise également à souligner comment les abus et les pratiques spéculatives et frauduleuses affectent à la fois les terres urbaines et rurales, l'intérieur et la côte de l'Espagne.

Uñas y dentelladas en La sombra del cielo (2003) de Alfons Cervera: la corrupción del paisaje en la España interior

La sombra del cielo se articula en torno a dos asuntos: la identidad de un argentino fallecido en Los Yesares, Walter Reyes Bazán, nombre del que no quedan registros, y la lucha de los habitantes de la localidad y de su entorno (la Serranía valenciana) contra, como explica Georges Tyras, Memoria y resistencia, El maquis literario de Alfons Cervera, Barcelona, Barcelona, 2007, p. 63, «los estragos que provoca en [sus montes] la explotación de caolín y zahorra». La ruina ecológica y la devastación ética y moral que supone este conflicto centrarán la ¿ponencia? en la que se tratará de demostrar el simbolismo o la relación que Alfons Cervera establece entre la destrucción del paisaje de la Serranía en el presente y el pasado dictatorial español. La intervención aspira a destacar también cómo los abusos y prácticas especulativas y fraudulentas afectan por igual a terrenos urbanos como rurales y al interior como al litoral de España. 

Table n°7 - Darío Varela Fernández

Corruption active et passive. Traitement médiatique et conséquences des scandales de corruption de Nicolas Sarkozy et de Mariano Rajoy

L'un occupant constamment l'espace médiatique, l'autre préférant apparaître sur un écran plasma, l'un ostentatoire, l'autre associé à l'austérité ? Les présidents Nicolas Sarkozy et Mariano Rajoy sont à première vue très différents, mais ils ont néanmoins des points communs, à savoir qu'au-delà de leur appartenance à la même famille politique conservatrice, ils ont tous deux été entachés par des affaires de corruption médiatisées et encore présentes dans l'imaginaire collectif. L'objectif de cette proposition est donc d'étudier comparativement le traitement de ces affaires et les conséquences qu'elles ont eues, et continuent d'avoir, pour les deux anciens présidents.

Dans l'intervention, nous commencerons par une brève présentation des acteurs, de leur parcours et surtout de la chronologie et des réseaux impliqués dans les différentes affaires de corruption. Nous nous concentrerons ensuite sur le traitement médiatique lui-même, c'est-à-dire la position de la presse et des autres médias lorsqu'il s'agit de publier, de minimiser ou d'esquiver les nouvelles liées à ces événements. De même, un point central serait d'analyser comment les présidents, leurs partis et les médias associés gèrent le flux d'informations et les fuites face à la colère du grand public. Enfin, nous aimerions savoir si la corruption a eu un prix politique réel élevé pour les personnes concernées au-delà de leurs fonctions présidentielles, ou si Sarkozy et Rajoy jouissent malgré tout d'une bonne image, grâce ou malgré les médias, auprès de ce qui était autrefois leur électorat.

Corrupción por activa y por pasiva. Tratamiento mediático y consecuencias políticas de los escándalos de corrupción de Nicolas Sarkozy y Mariano Rajoy

Uno, constantemente ocupando el espacio mediático, el otro, prefiriendo la comparecencia a través de un plasma, uno ostentoso, el otro asociado a la austeridad... Los presidentes Nicolas Sarkozy y Mariano Rajoy, son a simple vista de carácter muy opuesto, pero no obstante, tienen puntos en común, y es que más allá de su pertenencia a la misma familia política conservadora, los dos han sido salpicados por sendos casos de corrupción mediatizados y presentes todavía en el imaginario público colectivo. La proposición de intervención tiene pues por objeto el estudiar comparativamente cómo han sido tratados estos casos y las consecuencias que acarrearon, y acarrean, a los dos antiguos presidentes.

En la intervención, comenzaríamos por una presentación breve de los actores, de su recorrido, y sobre todo, de la cronología y de las redes implicadas en los diversos casos de corrupción. Acto seguido, nos interesaríamos al tratamiento mediático en sí, es decir, el posicionamiento de la prensa y resto de medios a la hora de publicar, minimizar o esquivar las noticias relativas a los hechos. Igualmente, un punto central sería el analizar cómo los presidentes, sus partidos y medios afines gestionan el caudal de informaciones y filtraciones frente a la cólera del gran público. Y, para finalizar, nos gustaría ahondar en si la corrupción ha tenido un alto precio político real sobre los interesados más allá de sus funciones presidenciales o si bien, tanto Sarkozy como Rajoy gozan a pesar de todo, gracias o a pesar de los medios, de una buena imagen en el que otrora fuera su electorado.

Table n°7 - Oscar Anchorena Morales

Le lointain écho des districts. Médias et expériences de lutte contre la corruption à la mairie de madrid. 

Cette analyse se base sur le travail de l'activité politique institutionnelle de contrôle de l'action gouvernementale dans les districts de Salamanca et Retiro de la ville de Madrid au cours de la législature 2019-2023, avec la mairie aux mains d'une alliance entre le Partido Popular et le parti Ciudadanos. Les différents groupes politiques d'opposition pourraient tenter d'exercer un certain contrôle politique sur le gouvernement et, en particulier, sur la gestion économique et les marchés publics, tant au niveau des districts (21 unités administratives en lesquelles la ville est divisée) que des autres organes et agences du gouvernement.

Au cours des quatre années étudiées, de multiples analyses partielles et fragmentaires ont été réalisées sur les marchés publics gérés par l'administration municipale, dans certaines desquelles des manquements éthico-politiques, de mauvaises pratiques gouvernementales et même de possibles irrégularités ont été détectés. Toutes ces analyses ont été dénoncées publiquement : certaines lors des sessions ouvertes des séances plénières de district et d'autres au sein des commissions de travail institutionnelles de la mairie de Madrid. De même, certains des cas les plus importants ont tenté de se retrouver entre les mains des médias et d'autres instances de contrôle des institutions publiques.

Ces expériences nous permettent d'essayer de développer une analyse à très petite échelle de certaines questions très actuelles dans les démocraties européennes d'aujourd'hui. Nous réfléchirons à la conception et au fonctionnement des mécanismes de contrôle institutionnel interne et à l'exercice du contrôle par les représentants des citoyens dans l'opposition. En outre, l'objectif est de relier cette activité politico-institutionnelle à sa dimension médiatique, aux possibilités de pression sociale par le biais de la dénonciation publique, ainsi qu'aux particularités des médias à Madrid et à leur conditionnement du contrôle de l'action gouvernementale dans les districts et à la mairie de Madrid. Tout cela dans le but de mettre en évidence la permanence de pratiques publiques qui pourraient être améliorées, la capacité insuffisante de l'opposition politico-institutionnelle à contrôler, et l'écho médiatique de ce contrôle, ainsi que ses conséquences pour la démocratie contemporaine.

El eco lejano de los distritos. Medios de comunicación y experiencias de lucha contra la corrupción en el Ayuntamiento de Madrid.

El presente análisis parte del trabajo de actividad política institucional de control de la acción de gobierno en los distritos de Salamanca y de Retiro de la ciudad de Madrid en la legislatura 2019-2023, con la Alcaldía en manos de una alianza entre el Partido Popular y el partido Ciudadanos. Desde los diferentes grupos políticos de oposición se podía tratar de ejercer cierta fiscalización política del gobierno y, en concreto, de la gestión económica y de la contratación pública tanto a nivel de los distritos (21 unidades administrativas en que se dividía la ciudad) como de otros organismos y dependencias del gobierno. 

Durante los cuatro años estudiados se llevaron a cabo múltiples análisis parciales y fragmentarios de la contratación pública gestionada desde la administración municipal, en algunos de los cuales se detectaron incumplimientos ético-políticos, malas prácticas gubernativas e incluso posibles irregularidades. Todas ellas serían denunciadas en público: algunas en las sesiones abiertas de los Plenos de los distritos y otras en las comisiones de trabajo institucional del Ayuntamiento de Madrid. Del mismo modo, algunos de los casos de mayor trascendencia trataron de ponerse en manos de los medios de comunicación y de otras instancias de control de las instituciones públicas.

Tales experiencias permiten intentar desarrollar un análisis a muy pequeña escala de algunas cuestiones de gran actualidad en las democracias europeas de hoy en día. Se reflexionará sobre el diseño y funcionamiento de los mecanismos de control institucional interno y sobre el ejercicio de la acción de fiscalización de los representantes ciudadanos en la oposición. Además, se pretende relacionar dicha actividad político-institucional con su dimensión mediática, con las posibilidades de presión social mediante la denuncia pública, así como con las particularidades de los medios de comunicación en Madrid y su condicionamiento al control de la acción de gobierno en los distritos y el Ayuntamiento de Madrid. Todo ello con el objetivo de señalar la permanencia de prácticas públicas mejorables, la insuficiente capacidad fiscalizadora por parte de las oposiciones político-institucionales, y el eco mediático de dicho control, así como sus consecuencias sobre la democracia contemporánea.