Ce site a été créé afin de mettre en commun des ressources pédagogiques concernant l'enseignement des méthodes quantitatives en sciences sociales à l'université.
Le collectif POF (Paris-Ouest-France) est un collectif d’enseignant·es-chercheur·se en sociologie menant chaque année des enquêtes avec et sur les étudiant·es de plusieurs universités partenaires.
Le collectif est né en 2012 de l'idée de mettre en commun la préparation de nos cours de statistiques appliquées aux sciences sociales. L'objectif de ces cours est de construire, exploiter et valoriser avec les étudiant·es des enquêtes par questionnaire robustes.
Depuis 2012, une grande enquête par questionnaire est donc réalisée par les étudiant·es de Nanterre et de Saint-Denis. Cette enquête annuelle, portant initialement sur les étudiant·es de ces deux universités, a pris une dimension encore plus importante ces dernières années avec la participation des étudiant·es de Brest (depuis 2016), du Havre (depuis 2017), de Nantes (depuis 2018), de Tours (depuis 2020), de Grenoble (2020-2023), de Caen (depuis 2021), de Saint-Étienne (2022-2025), ainsi que de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de l'ENS Paris-Saclay (à la rentrée 2023). Cette année dix établissements sont engagés dans le dispositif.
Chaque année, les membres du collectif partagent des supports, idées et savoir-faire autour d’un thème déterminé à l’avance. Un questionnaire commun est élaboré à partir des propositions des étudiant·es ainsi qu'un protocole d’enquête solide. Si le dispositif pédagogique impose de respecter un calendrier précis, il s’adapte aux contraintes de chaque établissement (format des cours, logiciel accessible, etc.). Dans la collecte des matériaux aussi, les membres du collectif s'attachent à concilier enquête d'envergure et approche localisée en documentant le déroulement de la passation dans chaque campus.
Au fil des années, les étudiantes et étudiants du collectif ont valorisé les résultats produits à travers des publications et des présentations lors de colloques ou de journées scientifiques.
Les étudiant·es : L2 du département de Sociologie de l'Université Paris-Nanterre (UPN), L2 du département de Sociologie et d'Anthropologie de l'Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, L2 des départements d'Administration Économique et Sociale et de Sociologie de l'Université de Bretagne Occidentale à Brest (UBO), L3 du département de Sociologie de l'Université Le Havre Normandie, L2 des départements de Sociologie et de Sciences de l'Éducation de l'Université de Nantes, L2 du département de Sociologie de l'Université de Grenoble (UGA), L2 du département de sociologie de Tours, L2 du département de Sociologie de l'Université de Caen Normandie, L2 du département de Sociologie de Saint-Étienne, L2 du département de Sociologie de l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), L3 de l'École Normale Supérieure Paris-Saclay (ENS-Paris-Saclay).
Les enseignant·es-chercheur·se : Fanny Bugeja-Bloch, Yann Bruna, Laure Crepin, Aurélien Djakouane, Serkan Narmanli, Melvil Boschel et Alan Le Quellec à Nanterre, Marie-Paule Couto, Jean-Marc Etienne, Léontine Latteux-Hartman, Enrico Maria La Forgia, Tania Moutai, Yuce Iffet Piraye, Lucas Tranchant et Benjamin Zarnitsky à Saint-Denis, Ludivine Le Gros, Pierre-Edouard Weill, Pierre Guillaume Prigent et Melaine Robert à Brest, Nicolas Larchet au Havre, Manuella Roupnel, Anton Perdoncin, Margaux Nève et Tristan Poullaouec à Nantes, Alex Alber, Aden Gaide, Laurent Gautier, Claire Lefrançois, Anton Olive-Alvarez, Agnès Ramo, Sarah Retif, Martin Sarzier et Alain Yehouessi à Tours, Lou Broos, Julie Costa, Jérémie Damamme et Daniel Veron à Caen, Mélanie Guillaume, Lara Mahi et Jean-Marie Pillon à Saint-Étienne, Mathieu Ferry, Emilie Grisez et Stéphane Lavoipierre à l'UVSQ, Baptiste Coulmont, Leïla Fardeau et Marion Michel à l'ENS-Paris-Saclay.
Ont également contribué au dispositif pédagogique : Audrey Amougou, Mathilde Apelle, Sofia Aouani, Faustin Barbe, Kathia Barbier, Françoise De Barros, Bical Ulysse, Federico Bietti, Milan Bouchet-Valat, Louise Caron, Corinne Davault, Margot Delon, Christelle Dormoy-Rajramanan, Timothée Erad, Sylvain Ferard, Noé Fouilland, Sibylle Gollac, Déborah Guy, Marine Haddad, Samir Hadj Belgacem, Christine Hamelin, Holly Hargis, Matthieu Hély, Lucas Joubert, Claudette Lafaye, Frédérique Leblanc, Victor Lefranc, Julia Legrand, Pierre Le Queau, Antoine Machut, Anastasia Magat, Pierre Mercklé, Hélène Oehmichen, Axelle Peltier, Camille Peugny, Myrtille Picaud, Manon Plégat, Jonathan Réveillé, Rémi Rouméas, Gaspard Sénéchal, Yasmine Siblot, Jacques Siracusa, Livia Velpry, Olivier Zerbib.
Thème : L’enquête POF 2024-2025 explore les formes de participation politique des étudiantes et étudiants, en s’intéressant au rôle des réseaux sociaux dans leurs pratiques informationnelles et comme vecteur d’engagement. Menée dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur en France (Brest, Caen, Saclay, Le Havre, Nantes, Saint-Denis, Nanterre, Saint-Étienne, Tours, Saint-Quentin-en-Yvelines), elle permet d’analyser la diversité des modes de politisation et d’engagement, en tenant compte des caractéristiques sociales des répondant·es ainsi que de leur ancrage territorial.
Méthodologie : L’enquête sur les modes de politisation étudiants repose sur un protocole mixte. Á Nantes, l’ensemble des inscrit·es ont été contacté·es par mail et ont été invité·es à répondre à un questionnaire en ligne. Dans les autres universités, des questionnaires ont été administrés sous format papier ou à l'aide d'un QR code dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des présent·es sur les différents campus. 13 218 questionnaires ont ainsi été collectés en novembre-décembre 2023 par les étudiant·es-enquêteur·rices. Afin d'améliorer la représentativité de l'échantillon, les données brutes ont été pondérées en fonction du poids respectif de chaque établissement partenaire.
Documentation, dictionnaire des codes (21 fév.)
Les étudiant·es et la politique, premiers résultats ETUPOL, Journée d’étude ENS Paris-Saclay, 29 avril 2025: programme complet.
Contexte: Face aux scores de l’extrême droite aux élections européennes, le chef de l’État annonçait, le 9 juin 2024, la dissolution surprise de l’Assemblée nationale et la tenue de nouvelles élections législatives au début de l’été. S’ouvrait alors une campagne éclair, menée notamment sur les réseaux sociaux. Les partis politiques, au premier rang desquels le Rassemblement national, ont déployé des stratégies numériques visant à toucher un électorat jeune, d'ordinaire caractérisé par un vote à gauche, mais surtout par l’abstention. Si cette dernière progresse en France, les formes de participation citoyenne se sont en parallèle diversifiées avec l’essor d’Internet et des réseaux sociaux : appels à manifester, boycott, pétitions, plateformes participatives, etc. Par ailleurs, la jeunesse – et en son sein la population étudiante – demeure plurielle, marquée par de fortes disparités sociales et territoriales. Près de dix ans après la mobilisation contre la loi Travail et l’enquête POF qui en a découlé sur le rapport des étudiant·es à la politique et au militantisme, ce nouveau questionnaire permet d'approfondir ces thématiques. Il vise à analyser les différentes dimensions de l’engagement étudiant et à comprendre comment leurs usages informationnels influencent leurs représentations, leurs opinions et leurs pratiques politiques.
Quelques lectures utiles sur le thème :
- Albanga V., « La socialisation au féminisme des étudiant·es par les médias après #MeToo », Politiques de communication, Vol. 2, n°17, p. 53-78, 2021 - Charruault A., Millot C., Nedjar Calvet S., « Comment les jeunes s’informent sur les actualités en 2024 », INJEP Analyses & Synthèses, n°79, 2024 - Durovic A., Duvoux N., Jeunesses françaises contemporaines, Cnrs Editions, 2024 - Lardeux L., Tiberj V., « Le vote et l’abstention des jeunes au prisme de leurs valeurs et de leur situation sociale », Injep Analyses & synthèses, n°62, 2022 - Michon Sébastien, « Les effets des contextes d’études sur la politisation », Revue française de pédagogie, n°163, p. 63-75, 2008 - Muxel A., « La politisation par l’intime : parler politique avec ses proches », Revue française de science politique, vol. 65, n°4, p. 541-562, 2015 - Stuppia P., Haute T., « La “démocratie de l’abstention” à l’université. Constante historique ou nouvelle défiance envers la représentation étudiante ? », Agora débats/jeunesses, vol. 88, n°2, p. 7-25, 2021 .
Thème : L'enquête POF 2023-2024 porte sur les pratiques budgétaires des étudiant·es dans dix établissements partenaires: Paris-Nanterre, Vincennes-Saint-Denis, Brest, Le Havre, Nantes, Tours, Caen, Saint-Étienne, Saint-Quentin-en-Yvelines et l'École Normale Supérieure de Paris-Saclay. Elle considère les ressources et dépenses des étudiant·es ainsi que les manières de les organiser. À travers l'ensemble des pratiques qui permettent de "joindre les deux bouts", elle permet aussi d'identifier des styles de vie contrastés.
Méthodologie : L’enquête sur les pratiques budgétaires des étudiant·es repose sur un protocole mixte. Á Brest et Nantes, l’ensemble des inscrit·es ont été contacté·es par mail et ont été invité·es à répondre à un questionnaire en ligne. Dans les autres universités, des questionnaires ont été administrés par les étudiant·es-enquêteur·rices dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des présent·es sur les différents campus. 12 233 questionnaires ont ainsi été complétés en novembre-décembre 2023. Afin d'améliorer la représentativité de l'échantillon, les données brutes ont été pondérées en fonction du poids respectif de chaque université partenaire.
Contexte: La rentrée universitaire 2023-2024 a été marquée par de nombreux débats autour de la précarité étudiante. L'inflation et la réforme structurelle des bourses sur critères sociaux ont placé au centre de l'actualité la situation financière et matérielle des étudiant·es. Le 19 septembre dernier, 14 présidents d'universités appelaient ainsi à la mise en place d’une allocation d’études pour tous afin de garantir l'autonomie financière des étudiant·es alors que le modèle actuel suppose une dépendance à l'égard de la famille. Dans un même temps, les enquêtes quantitatives peinent à saisir finement les pratiques budgétaires des étudiant·es dans la mesure où certaines échappent aux normes comptables appliquées par les institutions aux salariés stables. Cette enquête permet donc de renouveler les manières d'examiner les pratiques budgétaires des étudiant·es alors que la question de leurs ressources est à l'agenda des politiques publiques. La question de recherche qui a guidé la construction du questionnaire est la suivante: « alors que les étudiant·es disposent de différents types de ressources (aides familiales, sociales, revenus du travail, etc.), comment se fait-il que certain·es connaissent des situations de précarité et comment s'organisent-ils pour gérer leurs budgets, établir des priorités (se nourrir, se loger, se divertir, épargner) et se maintenir dans leurs études ? »
Quelques lectures utiles sur le thème :
- Le Pape, M., Portela, M., Tenret, É. (2018), « Ça n’a pas de sens de compter comme ça ». Difficultés et limites d’une approche comptable des aides financières et matérielles apportées aux jeunes adultes dans la famille. Sociologie, 9, 417-436. - Perrin-Heredia, A. (2011), Faire les comptes : normes comptables, normes sociales. Genèses, 84, 69-92. - Pinto, V., Poullaouec, T., Trémeau, C. (2019), Les étudiants et leurs parents face à l’exercice d’activités rémunérées en cours d’études : quatre portraits de familles. Revue française des affaires sociales, 97-118. - Pierrel, A. (2015), Réussite scolaire, barrière économique. Des boursiers et leur famille face aux frais de scolarité des grandes écoles de commerce. Sociologie, 6, 225-240.
Un podcast sur le thème:
« L’argent de poche conditionne-t-il les enfants ? » (avec Marion Clerc), Slate, 2023.
Thème : L'enquête POF 2022-2023 porte sur les liens et les lieux de sociabilité des étudiantes et étudiants de neuf universités partenaires (Paris-Nanterre, Vincennes-Saint-Denis, Brest, Le Havre, Nantes, Grenoble, Tours, Caen et Saint-Étienne). Elle permet de saisir les différentes manières qu’ont les étudiant·es de créer et d’entretenir des relations et d'identifier dans quels lieux ces relations se déploient. En lien avec la problématique de l’isolement, cette nouvelle édition de l'enquête POF questionne aussi les obstacles (économiques, sociaux, spatiaux, etc.) qui empêchent les étudiant·es de tisser des liens.
Méthodologie: L’enquête sur les liens et lieux de sociabilité repose sur un protocole mixte. Á Grenoble et à Nantes, l’ensemble des inscrit·es ont été contacté·es par mail et ont été invité·es à répondre à un questionnaire en ligne. Dans les autres universités, des questionnaires papier ont été administrés par les étudiant·es-enquêteur·rices dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiant·es présent·es sur les différents campus. 14 949 questionnaires ont ainsi été complétés en novembre-décembre 2022. Pour améliorer la représentativité de l’échantillon, les données brutes ont été pondérées à l’aide des données administratives des universités partenaires.
Contexte: Les confinements successifs ont mis en lumière l'isolement social des étudiant·es. Deux ans après le début de la pandémie, de nombreux·ses acteur·rices de l’enseignement supérieur (observatoires locaux ou nationaux, mutuelles , professionnel·les de santé, enseignant·es et associations) alertent encore sur l’ampleur du phénomène et les conséquences psychologiques associées. En détaillant, à la fois, les manières selon lesquelles les étudiant·es tissent des liens, les lieux où ils se rencontrent et les obstacles à leurs relations, la nouvelle édition de l’enquête POF propose de mieux saisir ce phénomène et d'en identifier les déterminants économiques, sociaux, spatiaux, etc. L'enquête 2022-2023 a été construite autour de la problématique suivante : « Alors que l'on imagine les étudiant·es pris·es dans des jeux de sociabilités intenses avec les autres étudiant·es de leur université (soirées étudiantes, associations, boîtes de nuit, bars...), quels sont les facteurs (économiques, sociaux, spatiaux, familiaux, scolaires, de santé...) qui expliquent l'isolement vécu par certain·es ? »
Brochures et supports de cours (un exemple) :
Semestre 1: Livret 1 - Enseignement & Livret 2 - Thématique
Un podcast:
« Étudiant·es isolé·es, sociabilité confinée », ZEP, le podcast, 01/07/2021.
Thème : L'enquête POF 2021-2022 sur les pratiques alimentaires des étudiant·es a été menée dans huit universités partenaires (Paris-Nanterre, Vincennes-Saint-Denis, Brest, Le Havre, Nantes, Grenoble, Tours et Caen). Elle permet de décrire les habitudes alimentaires des étudiant·es en les interrogeant sur le contenu, le rythme et le cadre de leurs repas. Elle vise à saisir l’évolution de ces habitudes depuis l’enfance. En lien avec la problématique de la précarité étudiante, elle questionne aussi les ressources à disposition des étudiant·es pour préparer leurs repas et le recours aux aides alimentaires.
Méthodologie : L’enquête sur les pratiques alimentaires repose sur un protocole mixte. À Grenoble, l’ensemble des inscrit·es ont été contacté·es par mail et ont été invité·es à répondre à un questionnaire en ligne. Dans les autres universités, des questionnaires papier ont été administrés par les étudiant·es-enquêteur·rices dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiant·es présent·es sur les différents campus. 13 278 questionnaires ont ainsi été complétés en novembre-décembre 2021. Pour améliorer la représentativité de l’échantillon, les données brutes ont été pondérées à l’aide des données administratives des universités partenaires.
Contexte : La question de la précarité étudiante - et notamment celle de la précarité alimentaire - est devenue centrale dans débat public à l’occasion de la crise sanitaire. Depuis la rentrée universitaire, plusieurs rapports (comme celui de la Cour des comptes) pointent l’aggravation du phénomène pour certaines catégories d’étudiant·es. L’enquête POF 2021-2022 a été réalisée dans ce contexte et permet d’approcher l’incidence des contraintes budgétaires sur l’alimentation des étudiant·es. D’autres déterminants sont susceptibles de structurer le contenu et la forme des repas comme les dispositions acquises durant l’enfance (induisant des régimes alimentaires sexués et socialement marqués). Cette enquête permet donc de considérer les habitudes alimentaires adoptées à l’adolescence et interroge leurs transformations lors du passage à la vie étudiante.
Brochures et supports de cours 2021-2022 (des exemples) :
Semestre 1: Vol. 1 - Plan de cours et Fiches méthodologiques & Vol. 2 - Textes sur le thème de l'enquête & Séances de la phase exploratoire à la saisie.
Semestre 2: Vol. 1 - Plan de cours et Fiches méthodologiques & Vol. 2 - Textes sur le thème de l'enquête & Séances sur l'exploitation et l'analyse des données.
Le collectif remercie Marie Plessz (Chargée de recherche INRAE et co-autrice du manuel Sociologie de l'alimentation) pour son intervention dans le cadre d'une conférence commune aux huit universités partenaires.
Thème : L'enquête POF 2020-2021 vise à interroger les usages sociaux du numérique par les étudiant·es de sept universités: Paris-Nanterre, Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Nantes, Brest, Le Havre, Grenoble et Tours. Malgré la démocratisation de l'accès à internet ces dernières décennies, les outils numériques à disposition des étudiant·es et leur appropriation varient selon différents facteurs. Cette enquête permet d'interroger les usages différenciés du numérique en considérant à la fois les équipements accessibles aux étudiant·es et leur familiarisation aux outils numériques depuis l'enfance.
Méthodologie : L'enquête sur les usages sociaux du numérique se décline en deux volets. L'un porte sur les étudiant·es inscrit·es l'année passée (2019-2020) dans les universités de Nantes, Tours, Nanterre et de Saint-Denis, l'autre porte sur les inscrit·es de l'année (2020-2021) au Havre, à Brest et à Grenoble.
Contexte : Les établissements de l'enseignement supérieur ont massivement recours aux Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) pour assurer la continuité pédagogique dans un contexte pandémique. Cette nouvelle édition de l'enquête POF marque donc l'entrée du collectif dans l'ère du numérique comme objet d'étude, mais aussi comme mode d'administration du questionnaire avec pour la première fois une enquête en ligne. L'enseignement à distance a contraint les membres du collectif à réaménager la méthodologie de l'enquête en composant avec les supports techniques et juridiques à disposition dans nos établissements. Une attention particulière a été accordée aux biais affectant les enquêtes en ligne en sciences sociales, à la manière de les identifier, de les analyser et de les réduire. La problématique qui a guidé la construction des deux volets de l'enquête est la suivante: « alors que les étudiant·es appartiennent à la "génération connectée", comment se fait-il que l'on observe encore des différences importantes dans leur appropriation des outils numériques et dans quelle mesure cela impacte, voir renforce, les inégalités de réussite universitaire ? » Cette problématique – en lien direct avec les adaptations imposées aux universités et aux étudiant·es depuis le début de la crise sanitaire (en mars 2020) – a été choisie à l'issue d'un vote au sein des sept établissements partenaires (521 votant·es).
Cadre juridique (un exemple) : Notice d'information aux enquêté·es.
Brochures 2020-2021 du collectif POF (des exemples) : Vol. 1 - Plan de cours, Fiches méthodologiques et exemples (S1), Vol. 2 - Textes (S1), Exploiter l’enquête (S2).
Thème : L'enquête POF 2019-2020 vise à interroger les usages sociaux du temps par les étudiant·es des universités Paris-Nanterre, Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Le Havre Normandie et Nantes. Elle a pour objectif de saisir la manière selon laquelle les étudiant·es conjuguent rythmes familiaux, universitaires et professionnels et le rôle joué par leurs proches dans l’intériorisation d'une discipline temporelle depuis l’enfance.
Méthodologie: L'enquête repose sur un tirage aléatoire des salles de cours de cinq campus dont deux en Île-de-France (Nanterre et Saint-Denis) et trois dans l'ouest de la France (Brest, Le Havre et Nantes). Les questionnaires ont été administrés au premier semestre dans des salles de cours tirées au sort.
Contexte : En raison des mouvements sociaux contre la réforme des retraites et la LPPR seuls 4 308 questionnaires ont été saisis. L'exploitation de cette enquête a également été réalisée dans un contexte singulier, celui de la crise sanitaire. Ce contexte et les conditions de vie ont rendu difficile le travail universitaire pour une part élevée de nos étudiant·es. La continuité pédagogique (à travers des enseignements à distance) n’étant pas accessible à toutes et tous, elle a introduit une rupture d'équité entre les étudiant·es et a précarisé une partie d'entre elles et eux. Plusieurs documents de travail (au Havre, à Nanterre, à Saint-Denis, etc.) ont souligné les difficultés matérielles, mais aussi les contraintes familiales et professionnelles expérimentées par certain·es étudiant·es durant le confinement. Ces contraintes font écho au thème de l'enquête sur les usages sociaux du temps. Son analyse (accessible sur ce site: les travaux des étudiant·es) montre comment les étudiant·es conjuguent déjà habituellement différentes charges et pointe donc les rythmes sociaux qui s'imposent à eux.
Quelques lectures utiles sur le thème : Beaud S. (1997), « Un temps élastique : Etudiants des « cités » et examens universitaires », Terrain, 1 septembre, 29, p. 43 58. - Darmon M. (2015), « Chapitre 3. Apprendre le temps », Classes préparatoires, La découverte, p. 135-186. - Garcia S., « Chapitre 2 – La répartition des ressources culturelles et temporelles au sein de la famille », Le goût de l'effort. La construction familiale des dispositions scolaires , PUF, 2018, Henri-Panabiere G., Court M., Bertrand J., Bois G. et Vanhee O. (2019), « La montre et le martinet. Structuration temporelle de la vie familiale et inégalités scolaires », Actes de la recherche en sciences sociales, 226-227 (1), p. 16-30. Primon J.-L., Frickey A., « Les manières sexuées d’étudier en première année d’Université », Sociétés contemporaines, 48, 2002, p. 63-85.
Thème : L'enquête 2018-2019 interroge le rapport des étudiant·es et de leur famille à l'école. Réalisée au premier semestre de l'année universitaire, elle permet de décrire finement les trajectoires scolaires des étudiant·es depuis l'école élémentaire jusqu'à l'université ainsi que l'encadrement des scolarités, de l'orientation et des loisirs par les familles.
Méthodologie : L'enquête repose sur un tirage aléatoire des salles de cours de cinq campus dont deux en Île-de-France (Nanterre et Saint-Denis) et trois dans l'ouest de la France (Brest, Le Havre et Nantes). 7051 questionnaires ont été administrés dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiant·es présents sur les différents campus.
Contexte : L'enquête sur le rapport des étudiant·es et de leur famille à l'école prolonge l'étude de l'année précédente sur le choix des études supérieures. Elle aborde les parcours des étudiant·es avant l'entrée à l'université en considérant à la fois les verdicts scolaires dont elles et ils ont été l'objet et leur socialisation familiale. L'enjeu de l'enquête - revenir sur la production des inégalités scolaires - est d'autant plus important qu'elle s'inscrit dans un contexte politique particulier : elle a en effet été réalisée et exploitée au cours de l'année universitaire 2018-2019, pendant que le gouvernement poursuivait sa transformation du système éducatif français. Par le biais de la réforme du lycée et du projet de loi « pour une école de la confiance », il s'agissait de personnaliser encore davantage les parcours (en multipliant les choix de spécialités notamment). Pourtant, un rapport récent du Conseil National d'Évaluation du Système Scolaire (CNESCO) pointe des inégalités de réussite importantes résultant, non pas d'un déficit d'individualisation, mais des variations de ressources allouées aux établissements et la composition sociale des différents territoires. Dans le prolongement direct de ces enjeux, l'enquête offre des matériaux empiriques pour poursuivre les analyses sociologiques portant sur les décalages entre dispositions familiales et forme scolaire.
Quelques lectures utiles sur le thème : - Cayouette-Remblière J. (2016), L'école qui classe, PUF, 296 p. - Henri-Panabière G. (2018), « Socialisations familiales et réussite scolaire. Des inégalités entre catégories sociales aux inégalités au sein de la fratrie », Idées économiques et sociales, 1 (191), p. 22-31. - Lahire B. (1995), Tableaux de famille. Heurs et malheurs scolaires en milieux populaires, Seuil, 297 p.
Thème : L'enquête sur le choix des études supérieures permet d'analyser la manière dont les orientations des étudiant·es inscrit·es à l'université sont construites. Elle vise à décrire la diversité des trajectoires étudiantes et tente de saisir comment les étudiant·es réalisent leurs orientations post-bac. Elle a été administrée au premier semestre de l'année universitaire 2017-2018.
Méthodologie : L'enquête repose sur un tirage aléatoire des salles de cours de quatre campus deux en Île-de-France (Nanterre et Saint-Denis) et deux dans l'ouest de la France (Brest et Le Havre). 4666 questionnaires ont été administrés dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiant·es présent·es sur les différents campus.
Contexte : Après une première explosion scolaire dans les années 1960 puis une seconde dans les années 1980, le boom des naissances amorcé au début des années 2000 pose la question de l’accès à l’enseignement supérieur de ces nouvelles générations. Parmi elles, la part de bachelier·es puis celle d’étudiant·es n’ont eu cessent de croître en raison de la diffusion de la norme des études longues à tous les milieux sociaux. Annoncé en juillet 2017, la loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) constitue l’une des réponses des autorités à la massification scolaire et au contexte de saturation croissante des capacités d’accueil de certaines formations. Elle instaure le tri des candidat·es à l'enseignement supérieur à l'aide d'un nouveau système d'affectation : Parcoursup. L'objectif officiel de la réforme est de réduire l'échec en licence en améliorant l'orientation des bachelier·es qui se dirigeraient de manière inconsidérée vers l'université. En rappelant la force des déterminismes sociaux dans les orientations scolaires, cette enquête permet de déconstruire l’image du bachelier·e « désorienté·e ».
Quelques lectures utiles sur le thème : - Bodin R., Millet M. (2011), « L'université, un espace de régulation. L'"abandon" dans les 1ers cycles à l'aune de la socialisation universitaire », Sociologie, 2 (3), p. 225-242. - Frouillou L. (2014), « Les écarts sociaux de recrutement des universités d'Île-de-France. Un processus de ségrégation ? », Espaces et sociétés, 4 (159), p. 111-126. - « Orange S. (2009), « Un "petit supérieur": pratiques d'orientation en section de technicien supérieur », Revue française de pédagogie, 2 (167), p. 37-45.
Thème : Cette enquête vise à mieux comprendre les déterminants socio-démographiques de l’intérêt (ou l’absence d’intérêt) pour la politique et de saisir sous quelles formes de participation, de mobilisation et/ou de militantisme ce rapport au politique s’exprime chez les étudiant·es. Elle permet de décrire la diversité des engagements étudiants et les biais par lesquels les étudiant·es accèdent au champ politique ou militant. Elle a été réalisée au premier semestre de l'année universitaire 2016-2017.
Méthodologie : L'enquête repose sur un tirage aléatoire des salles de cours de trois campus deux en Île-de-France (Nanterre et Saint-Denis) et un dans l'ouest de la France (Brest). 3176 questionnaires ont été administrés dans des salles de cours tirées au sort afin de construire un échantillon représentatif des étudiant·es présent·es sur les différents campus.
Contexte : Le 17 février 2016, le gouvernement Valls, par le biais de sa ministre du Travail, Myriam El Khomri, dévoile à la presse un avant-projet de loi chargé de porter un ensemble de réformes sur le travail en France. La ministre justifie cette future loi par la volonté du gouvernement de lutter contre le chômage de masse en favorisant l’emploi et en améliorant la compétitivité des entreprises. La réaction des organisations syndicales et des militant·es de gauche est immédiate : ce texte est accusé de « casser » un ensemble de droits sociaux. Au sein des universités, la réaction est aussi très rapide. La toute première assemblée générale (AG) se tiendra le 8 mars à Paris 8 et rassemblera près de 700 étudiant·es. Elle marque le début d’une mobilisation intense, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’université, où tout un ensemble d’initiatives rythmera la vie étudiante durant les mois suivants. Menée à la rentrée suivante, cette enquête interroge la participation ou l'absence de participation des étudiant·es à cette mobilisation et plus généralement leurs rapports au politique et au militantisme. Si l’exploitation des matériaux réaffirme l’importance de la famille comme lieu de socialisation politique, elle nous a réservé quelques surprises concernant d’autres formes de socialisation politique à l’université.
Quelques lectures utiles sur le thème : - Geay B. dir. (2009), La protestation étudiante. Le mouvement du printempts 2006, Raisons d'agir, 274 p. - Michon S. (2011), « La lutte dans la lutte. L'espace de la mobilisation étudiante contre le contrat première embauche (CPE) », Sociétés contemporaines, 3 (83), p. 83-106. - Palheta U. (2008), « Luttes des classes, classes en lutte. Stratification scolaire et mobilisation anti-CPE dans un lycée polyvalent », Politix, 2 (82), p. 169-192.
Thème : Cette enquête vise à décrire les loisirs et les pratiques culturelles des étudiant·es de leur enfance à aujourd'hui. Quels étaient les loisirs des étudiant·es et de leur entourage durant l'enfance ? Avec qui pratiquaient-elles et ils leurs activités ? Aujourd'hui, quelles sont-elles ? Dans quelles conditions réalisent-elles et ils leurs activités culturelles et sportives ? Cette enquête a été réalisée au premier semestre de l'année universitaire 2015-2016.
Méthodologie : 3728 questionnaires ont été administrés sur le campus de l'Université Paris-Nanterre et celui de l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Des étudiant·es de tous niveaux et formations ont été interrogé·es.
Thème : Cette enquête vise à saisir la diversité des conditions de logement et des modes d'habitat des étudiant·es de troisième année des Universités Paris-Nanterre et Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Dans quelles conditions vivent les étudiant·es ? Quels usages font-elles et ils de leur logement ? Pourquoi certain·es étudiant·es quittent-elles et ils le domicile parental et d’autres pas ? Comment les étudiant·es financent-elles et ils leur logement ? Ce thème a été abordé deux années consécutives en 2012-2013 et 2013-2014.
Méthodologie : 1453 étudiant·es de troisième année toutes filières confondues ont été interrogé·es en 2012-2013 et 1706 en 2013-2014 sur le campus de l'Université Paris-Nanterre et celui de l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Descriptif : Ce cours revient sur les différentes étapes de la fabrication d’une enquête et propose une analyse sociologique de chacune d’entre elles. Pour y parvenir, l’enseignement repose sur la réalisation concrète d’une enquête par questionnaire. Après des lectures et un terrain exploratoire, les étudiant·es élaborent collectivement un questionnaire sur un thème imposé et en assurent la passation. Le cours se poursuit par la saisie en ligne des matériaux recueillis et s’attarde sur les problèmes spécifiques qu’elle soulève. Il s’agit d’adopter une expertise et un regard réflexif sur la construction des données.
Objectif du cours : Réaliser collectivement une enquête par questionnaire, se familiariser avec les différentes étapes d’une enquête par questionnaire, en comprendre l’intérêt et les limites.
Évaluation : Synthèse d’un entretien exploratoire (travail individuel), questionnaire V1 (un questionnaire par binôme), compte-rendu critique de passation (travail individuel), participation aux différentes étapes de l’enquête.
Remarques générales : Cet enseignement est élaboré autour d’un projet collectif : la conception d’une enquête par questionnaire sur un thème imposé dont la problématique reste à définir collectivement après un travail exploratoire. Cette enquête est construite dans le cadre d'un partenariat entre plusieurs universités. L’évaluation des étudiant·es repose sur leurs capacités à faire progresser l’enquête collective. Elle s’appuie sur une synthèse d’un entretien et/ou de lectures exploratoires, l’élaboration d’un questionnaire version 1 (par binôme). À partir des questionnaires élaborés par les étudiant·es, un questionnaire commun aux universités partenaires est construit par les enseignant·es (V2). Les étudiant·es doivent en assurer la passation selon un protocole d’enquête précis et procéder à un compte-rendu critique de cette expérience de terrain. Elles et ils saisissent en ligne les données recueillies. L’évaluation prend en compte la participation des étudiant·es à chacune de ces étapes.
Descriptif : Après avoir réalisé une enquête collective au premier semestre, cet enseignement est dédié à l’analyse statistique et sociologique des données collectées. Par groupe, les étudiant·es participent aux différentes étapes de l’analyse des données (statistiques descriptives et inférentielles) pour répondre à une problématique précise. Le traitement des données (à l’aide du logiciel Excel, R ou Tri2.cloud) a pour objectif de rédiger un document synthétique et rigoureux (« 4 pages ») dont les résultats seront publiés sur différents supports.
Objectif du cours : Analyser les données collectées dans le cadre d’une enquête par questionnaire, se familiariser avec les différentes étapes du traitement des données, en comprendre les intérêts et les limites, produire une analyse sociologique et descriptive synthétique.
Évaluation : Protocole de recherche, résultats de recherche, « 4 pages ».
Remarques générales : L'évaluation du cours repose sur plusieurs travaux visant tous à accompagner les étudiant·es dans la réalisation d'un document au format INSEE Première ou Population et sociétés (Ined), autrement nommé un « 4 pages ». Le « 4 pages » doit se concentrer sur un sujet précis entrant dans la thématique globale de l'enquête. Un « 4 pages » est par définition synthétique et accessible au grand public. Il décrit, résume et illustre les principales caractéristiques d’un fait social en mobilisant, le plus souvent, la statistique. En proposant des encadrés méthodologiques et/ou définitions, il est scientifique et pédagogique. Il est efficace dans la mesure où il présente seulement des points essentiels. Il doit être rédigé à l’intention de personnes ne connaissant rien au sujet et à l’enquête.
Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (L2 sociologie, 13 × 3 h) :
Le Havre-Normandie (L3 sociologie, 12 × 1h30) :
Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (L2 sociologie, 13 × 3 h) :
Paris-Nanterre (L2 sociologie, 12 × 2h) :
Durant la pandémie de Covid-19, les confinements successifs ont mis en lumière l'isolement social des étudiant·es. En détaillant, à la fois, les manières selon lesquelles les étudiant·es tissent des liens, les lieux où elles et ils se rencontrent et les obstacles à leurs relations, l’enquête POF 2022-2023 propose de mieux saisir ce phénomène et d’en identifier les déterminants économiques, sociaux, spatiaux. Des résultats produits par les étudiant·es de L2 à partir de cette enquête ont été présentés le 10 et 11 mai 2023 sous le forme de posters scientifiques. N'hésitez pas à découvrir l'exposition: posters scientifiques.
La vie étudiante : synonyme de liberté, mais à quel prix ?
En s’appuyant sur l’enquête POF 2023-2024, Jules Guyot et Charlie Trevi examinent comment l’origine sociale influence les conditions de vie étudiantes, notamment en termes de logement, d’emploi, d’aide familiale et de santé mentale. L’étude met en évidence que la liberté associée à la vie étudiante est relative et inégalement répartie, dépendant fortement du soutien financier familial et des obligations professionnelles. Contrairement au stéréotype d’une jeunesse insouciante, l’entrée dans l’âge adulte est marquée par des contraintes différenciées selon le milieu social.
Précarité étudiante: frais de logement et sources de difficultés économiques
Atlas Chapiron et Emerick Pierrepont montrent, à partir de l’enquête POF 2023-2024, que les frais de logement sont une source majeure de précarité pour les étudiant·es, particulièrement chez les décohabitant·es, les étudiant·es étranger·ères et les boursier·es. L'aide publique reste insuffisante face aux inégalités sociales et territoriales qui influencent fortement les conditions de vie étudiantes.
L'influence du genre sur la décision de décliner une invitation ou une sortie
Luna Aubine, Mathilde Bourrel et Gaëtane Vitis s'intéressent aux raisons pour lesquelles les étudiant·es décident de décliner une sortie ou une invitation selon leur genre, mais aussi selon leur âge et les contraintes temporelles (liées à l'exercice d'une activité rémunérée) qui pèsent sur eux. Ces propriétés déterminent des rapports au temps et à l'argent socialement contrastés. Elles influencent aussi le sentiment d'insécurité dans l'espace public.
Les étudiant.es non-binaires, entre isolement et nouvelles sociabilités
Nolwenn Espaze-Le Martelot et Prunelle Dugué dressent le portrait d'une population dont les modes de sociabilité sont mal connus, celle des étudiant.es non-binaires. Elles cherchent à comprendre comment l’identification de genre influence les relations entretenues entre isolement et nouvelles sociabilités.
Dans ce rapport de L2 Hanne Goetschalckx et Chloé Hamard s'intéressent à l'émancipation affective et matérielle des étudiant·es dans un contexte d'injonction à l'autonomie. Elles considèrent la fréquence des visites familiales, celles des conversations et confidences ainsi que le temps de loisir partagé avec les parents. Elles montrent ainsi la différenciation des parcours d'autonomisation selon les propriétés socio-démographiques des étudiant·es.
L’influence des conditions de logement et du marché immobilier français sur la vie étudiante
Dans ce mémoire de M2, Rémy Blans procède à une exploitation secondaire de l'enquête POF sur les liens et lieux de sociabilité. Son travail examine dans quelle mesure les conditions de logement déterminent les sociabilités et les déplacements quotidiens des étudiant·es.
L’impact du genre, combiné à l’origine sociale des étudiant.e.s sur les pratiques diététiques
Le rapport à l’alimentation diffère en fonction du genre mais aussi de l’origine sociale. Alexia Renard étudie, grâce à l’enquête POF, un aspect précis de l’alimentation : les pratiques diététiques. Elle montre comment cette dimension à première vue féminine, ne l’est pas seulement. Alors qu’il est courant de penser que les régimes minceur sont pratiqués majoritairement, voire exclusivement par des femmes, quelle est la réalité de ces pratiques parmi la population étudiante ?
Interaction entre les types de (non)consommation de viande et les pratiques alimentaires familiales
Maxime Ogier et Garance Gibourg s'intéressent au vaste sujet de la (non)consommation de viande : il s’agit à la fois d’étudier les différents types de consommation de viande des étudiant.es et les raisons qui mènent à ces choix. Selon sa classe sociale, on ne renonce pas à manger de la viande pour les mêmes raisons. Les pratiques familiales des étudiant.es ont également une influence importante sur leurs choix. En quoi les types de consommation de viande des étudiant·es dépendent-ils des pratiques de leur enfance ?
Bien que le rythme alimentaire de la population française soit très structuré, le petit-déjeuner reste le moins normalisé des trois repas. Harmonie Legendre et Paloma Perier-Dulhoste observent ainsi de fortes disparités dans les pratiques des différentes classes sociales. Dans un contexte de précarité étudiante décuplée par la crise sanitaire, les budgets restreints et les activités professionnelles en parallèle de la scolarité impactent particulièrement le premier repas de la journée. De même, la socialisation primaire joue un rôle majeur dans les habitudes alimentaires matinales des étudiant·es.
Manon Dumesny et Thomas Ly proposent une analyse des effets de la crise sanitaire et du premier confinement sur les résultats universitaires et les identités étudiantes. Elle et Il montrent combien les situations de logement et le passage au tout numérique lié à l'enseignement en distanciel transforment les socialisations étudiantes et ont des effets socialement différenciés selon le genre et l'origine nationale des étudiant·es notamment.
D'après les enquêtes de l'Observatoire National de la Vie Étudiante (OVE), la fatigue des étudiant·es est en augmentation ces dernières années. Mélanie Flageau, Robin Roullier, Lucas Ondicolberry et Cyril Knecht établissent ici un lien entre la fatigue et la moindre réussite universitaire. Elle et ils articulent des indicateurs "subjectifs" (sur la fatigue ressentie) et "objectifs" (sur l'endormissement en cours) pour appréhender ce phénomène et montrent en quoi la fatigue est socialement située: elle touche davantage les femmes (en relation avec les charges domestiques qu'elles assument) ou encore les étudiant·es étrangers (probablement en raison de leurs conditions matérielles d'existence).
Si l’appartenance sociale et le genre sont reconnus comme les déterminants majeurs de la réussite scolaire, leurs interactions sont encore peu étudiées. En analysant les résultats d’une enquête universitaire sur le rapport des étudiant·es et de leur famille à l’école, Livia Casalonga, Edouard Chatellard et Idris Weber proposent une mise en exergue des pratiques socialisatrices qui sous-tendent ces réussites différenciées.
Zoom sur un graphique:
Lola Lusteau analyse le profil et le parcours à l’université des étudiant·es ayant fait le choix d’apprendre une langue ancienne au collège (latin ou grec ancien). Elle rappelle le rôle distinctif de ces options facultatives pour les familles de classes supérieures et insiste sur le sens du placement scolaire de ces familles. Elle montre que les étudiant·es concerné·es optent à l’université pour des formations plus prestigieuses que littéraires.
Le corps protestataire : une quantification de l’engagement corporel dans la mobilisation
Dans le sillage d’une sociologie des mobilisations qui s’intéresse aux facteurs influençant l’engagement politique, c’est la pertinence d’interroger la place et le rôle du corps, notamment dans ses représentations, qui est ici évaluée par Servann Charbonneau. Parce que la multiplicité des formes d’actions politiques engage plus ou moins physiquement les individus, parce que les rapports à ces formes de mobilisation varient en fonction des groupes sociaux, l’enjeu est de poser une base de réflexion sur la construction du rapport au corps dans l’espace politique comme facteur d’influence de sa politisation .
En raison de la mobilisation contre la loi Travail, il n'y a pas eu de « 4 pages » à partir de cette enquête.
Les étudiant·es : quel logement pour quelle sociabilité ?
Pour la première édition de l'enquête collective, Lorna Kalle et Félicité Batamio s'intéressent aux conditions de logement des étudiant·es. Elles cherchent à déterminer dans quelle mesure les conditions objectives d'existence des étudiant·es pèsent sur leurs modes de sociabilité.
Synthèse d'un entretien exploratoire
Sondage aléatoire des salles de cours par créneau horaire
Campagne d'affichage et lettre avis
Consignes de passation et grille d'observation
Présentation du dispositif 2017-2018
CR réunion de juillet 2018 (Calendrier synchronisé et répartition des tâches)
Vidéo comment fait-on de la sociologie ? avec un enseignant et des étudiantes du collectif POF:
Première étape vers le "4 pages", le protocole de recherche: Fiche et Exemple
Deuxième étape vers le "4 pages", les résultats de recherche : Fiche et Exemple
Le « 4 pages »: Fiche et Exemple
Utiliser Trideux.cloud, logiciel en ligne d'analyse de bases de données (développé par un sociologue pour les apprentis sociologue) : http://www.trideux.cloud/
Manuel Trideux.cloud (évolutif selon les améliorations apportées au logiciel).
Tutoriel Calc
Tutoriel Excel
The R Graph Gallery, Bad charts, Pie Chart
R : Script
Spurious correlations: correlation is not causation
Le prénom n'est pas magique: Projet mentions (Coulmont)
Beaud S., Weber F. (1998), « Préparer l’enquête », in Guide de l’enquête de terrain, La découverte, p. 59-92.
Bessière C., Houseaux F. (1997), « Suivre des enquêteurs », Genèses, 29, p. 100-114.
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Pendant toute l’année universitaire 2024‐2025, des étudiant·es – de niveau L3 à l’École normale supérieure Paris‐Saclay, de niveau L2 à l’Université Versailles Saint‐Quentin – ont réalisé une enquête sur l’engagement et la politique des étudiant·es. Particularité de cette enquête, de nombreuses questions ont été posées sur l’usage des réseaux sociaux. Les premiers résultats de cette enquête, qui a aussi mobilisé huit autres universités françaises, ont été présentés le mardi 29 avril 2025 à l’École normale supérieure Paris‐Saclay. Consultez le programme complet: programme.
Tranchant L. (enseignant-chercheur Paris 8), « Enquêtes par questionnaire avec et sur les étudiant·es: le collectif POF », Journée d’étude pédagogique de l'ASES, Paris, site Pouchet, 23 juin 2023.
Véron D., Larchet N. (enseignants-chercheurs Caen et Le Havre), « Mettre en place des enquêtes par questionnaire avec et sur les étudiant·es: Le collectif POF », MRSH de Caen , 7 décembre 2022.
Poullouec T. (enseignant-chercheur Nantes), « Le dispositif POF : intérêts pédagogique et scientifique d’une enquête sociologique multi-site…», Nanterre, 8 décembre 2022.
Dumesny M., Gagé L., Ly T. Rabi N. (étudiant·es L2, UPN et Paris 8) « Logement, confinement, études : exploitation de l'enquête POF 2020-2021 par les étudiant·es des universités partenaires », Session 2 : Les étudiant·es face à la crise sanitaire. Conditions de logement, travail universitaire et rapport à l’avenir d’une jeunesse fragilisée, Campus Condorcet, Paris-Aubervilliers, 10 juin, 2021.
Consulter la présentation des étudiant·es: Impacts ressentis du confinement sur la réussite universitaire
Aouani S., Machut A., Zerbib O. (Enseignant·es-chercheur·ses UGA), « Etudier les usages étudiants du numérique en temps de COVID : apport et limites d'une enquête à distance », Université Grenoble Alpes, 29 avril 2021.
Bugeja-Bloch F. et Couto M.-P. (Maîtresses de conférences UPN et Paris 8), « Le collectif POF : enquête sur et avec les étudiant·es », Semaine Data SHS, Traiter et analyser des données en sciences humaines et sociales , Université Paris Nanterre, 9 décembre 2020.
Casalonga L., Chatellard E. et Weber I. (Étudiant·es L3, Paris 8) « Enquête sur le rapport des étudiant·es et de leur famille à l'école. Influences croisées du genre et de l'ancienneté du capital culturel sur la réussite scolaire », Semaine Data SHS, Traiter et analyser des données en sciences humaines et sociales , Université Paris Nanterre, 9 décembre 2020.
Consulter la présentation des étudiant·es: HAL Archives ouvertes
Brisson F., Casalonga L., Castine L., Chatellard E., Chevallier P., Ellinger Q., Huc J., Kamalandran A., Mansouri L., Metayer M., Nottelet G., Sampo F. et Weber I. (Étudiant·es L2, UPN et Paris 8), « Le rapport des étudiant·es et de leur famille à l'école», Colloque de l'Anthropologie pour tous, Lycée Le Corbusier, Aubervilliers, 18 mai 2019.
Consulter la présentation des étudiant·es: Le rapport des étudiant·es et de leur famille à l'école.
Khaddour W., Lusteau L., et Pochat M. (Étudiant·es L2, Paris 8 et UPN), « 60% d’échec en licence… mais encore ? », Colloque de l'Anthropologie pour tous, Lycée Le Corbusier, Aubervilliers, 26 mai 2018.
La presse en parle : Le Parisien, 27 mai 2018.
Bazin A., Benmeziane A., Chevallier M., Lefrançois L. et Mestre M. (Étudiant·es L2, Paris 8), « S'engager à Paris 8 », Colloque de l'Anthropologie pour tous, Lycée Le Corbusier, Aubervilliers, 20 mai 2017.
Consulter la présentation des étudiant·es : S'engager à Paris 8.
Aouani S, Bugeja-Bloch F., Couto M.-P., Machut A., Mercklé P., Tranchant L. et Zerbib O. (Enseignant·es-chercheur·ses UGA, UPN, Paris 8), « Enquêter sur le numérique pendant la pandémie de Covid-19 », Les Carnets de l’Anthropologie pour tous, n°9, 2021, p. 83-85.
Zacharie Déforêt (Étudiant L2, UPN), « Socialisation au numérique et réussite scolaire », Les Carnets de l’Anthropologie pour tous, n°9, 2021, p. 86-92.
Chatagnat L., Dorne M. et Dumas L. (Étudiant·es L2, UGA), « Milieu social d'appartenance, usages extra-universitaires des outils numériques et réussite universitaire », Les Carnets de l’Anthropologie pour tous, n°9, 2021, p. 93-100.
Amilhat l., Damiani M. et Labonde M. (Étudiantes L2, UGA), « Entraide numérique et réussite universitaire », Les Carnets de l’Anthropologie pour tous, n°9, 2021, p. 101-107.
Ait Lamara L., Cissé S., Pochat M., Giner L., Khaddour W. et Lusteau L. (Étudiant·es L2, UPN et Paris 8), Bugeja-Bloch F., Couto M.-P. et Davault C. (Maîtresses de conférences UPN et Paris 8), « 60% d’échec en licence… mais encore ? », Les Carnets de l’Anthropologie pour tous, 6, 2018.
Bazin A., Benmeziane A., Berger H., Berrabah Y., Chevallier M., Lefrançois L., Mestre M., Rahhou S. et Sow S. (Étudiant·es L2, Paris 8), Couto M.-P. et Davault C., (Maîtresses de conférences, Paris 8), «S’engager à Paris 8 », Les Carnets de l’Anthropologie pour tous, 3, 2017, p. 48-59.
Coulmont B., Fardeau L., Michel M., « Des normaliens et normaliennes très engagés hors ligne, plus silencieux en ligne », Documents études recherches SHS, École Normale Supérieure Paris-Saclay, Juin 2025, n°3.
Coulmont B., Michel M., « L’argent n’est pas un problème. Par rapport aux étudiant·es d’autres universités, les normalien·nes ont des sources de revenus différentes et sont moins souvent conduit·es à s’inquiéter pour leurs études et à les abandonner », Documents études recherches SHS, École Normale Supérieure Paris-Saclay, Juin 2024, n°2.
Michaut C., Poullaouec T., «Les effets de la crise sanitaire sur les conditions d'étude et de réussite des étudiants de Licence », in Être étudiant avant et pendant la crise sanitaire. Enquête Conditions de vie 2020, Observatoire national de la vie étudiante, La Documentation française, 2023, p. 87-98.
Hugrée C., Poullaouec T., "Introduction", in L'université qui vient. Un nouveau régime de sélection scolaire, Raisons d'agir, 2022, p. 5-13 (voir aussi: Politique de l’enseignement supérieur et de la recherche (I): Intervention de Cedric Hugrée)
Bugeja-bloch F., Couto M.-P., Les méthodes quantitatives, PUF, [2015], 2021, 128 p.
Nantes
Saint-Denis
Extraits du tchat : "On essaye, oui ", "ouiii", "Moi, ça marche pas", "ça fonctionne pas"
Nanterre
Extraits du tchat: "Bonjour Madame, j'ai actuellement des personnes qui interviennent dans mon appartement", "Je veux bien, je me suis levé en retard, je vais activer ma caméra après"
N'hésitez pas à nous faire part de vos retours ou d'éventuelles idées pour les prochains thèmes de nos enquêtes !
Dernière actualisation: 11/06/2025