Charte de soutien mutuel
des médecins du 33
des médecins du 33
Contexte
Depuis 30 ans, les réformes de santé ont conduit à l'épuisement de la médecine de ville.
La volonté des politiques de limiter les dépenses de santé en régulant le nombre de professionnels formés et en limitant le tarif de la consultation, a conduit aujourd'hui à une perte drastique d'attractivité de la profession médicale libérale, conduisant aux situations de déserts médicaux sur l'ensemble du territoire français, rural comme urbain.
En 2023, le constat est clair : 45 000 médecins formés en 10 ans et seulement 5 000 installés en libéral, soit 57 % sur les 102 000 généralistes formés de France.
La médecine libérale est pourtant la seule capable de répondre aux besoins de santé quotidiens des français et ainsi désengorger l'hôpital qui s'effondre. Lui redonner son attractivité est une urgence absolue.
Cette volonté de détruire le modèle d'exercice libéral de la médecine de premier recours est à l’origine d’une contestation d’ampleur historique des médecins français depuis fin 2022.
Objectifs
Après l’union syndicale nationale historique de mars 2023 contre le projet de nouvelle convention et contre la Loi RIST et VALLETOUX, un regroupement de médecins au niveau départemental est nécessaire pour défendre la profession, promouvoir des soins de qualité et influer localement sur les décisions nationales.
Engagements
Les signataires s'engagent :
à résister à la politique de santé actuelle,
à refuser la destruction de la médecine de ville et hospitalière,
à défendre l'indépendance de la profession,
à promouvoir l’attractivité de la profession, seule à même à répondre aux problèmes d’accès au soin, à la désertification médicale et à la fuite des soignants,
à soutenir et défendre les membres qui viendraient à être visés par des procédures suite à leur action au sein du collectif : tant sur le plan physique, moral et financier.
Ils s'opposent :
à la disparition de la médecine libérale, seule à même de répondre aux défis quantitatifs et qualitatifs posés par la démographie,
à un système de santé à deux vitesses,
à la financiarisation du soin ambulatoire par la création de structures privées financées sur fonds publics affranchies des contraintes qui sont celles rencontrées par les praticiens libéraux de terrain actuellement,
à la délégation des tâches sans contrôle mais sous la responsabilité du médecin traitant,
à la forfaitisation des rémunérations,
à la mise sous tutelle administrative des médecins libéraux par les autorités sanitaires.
Actions
L'action de chaque signataire au sein du collectif est libre, individuelle et responsable. La signature de la charte n'engage aucunement la participation aux actions collectives. Elle apporte un soutien de principe et un soutien de fait en cas de menace grave de l'intégrité de notre profession et de ses défenseurs.
L'action principale du collectif est l'augmentation en force du tarif de la consultation.
Les signataires s'engagent à soutenir leurs confrères/consoeurs qui seraient inquiétés et/ou pénalisés par la CPAM, et ce de différentes manières (soutien moral, présentiel ou financier).