[Sébastien ORY]

Comédien et auteur, Sébastien ORY a été formé par Yann BONNY et Philippe LIPCHITZ, deux metteurs en scène reconnus pour la qualité de leur travail sur le territoire EURÉLIEN. Comédien pendant 10 ans pour la Cie « Entre Cour et Jardin », il travaille des textes du répertoire et des textes contemporains qui seront joués dans des lieux divers et variés, de la salle de spectacle au salon privé. Sébastien ORY s’ouvre aujourd’hui au mouvement et à l’écriture, avec la « Cie Résonances », au travers de cette forme d’expression contemporaine : le théâtre du mouvement. Il enrichit son parcours artistique auprès d’autres compagnies en jouant des spectacles comme : La piste aux espoirs, l'Abri, HANDILETTRES, Pour Ses Beaux Yeux, participation en tant que lecteur au festival de musique classique de Nogent le Rotrou …


"Alors l'apprentissage d'un texte...

C'est toujours un mélange d'émotions de se confronter à l'apprentissage d'un nouveau texte.

Beaucoup d'excitation d'aborder un nouveau projet et un véritable vertige d'être face à “une montagne” à gravir.

Personnellement j'ai besoin de lire et lire encore le texte afin de créer en moi ses fondations.

Ensuite il est possible de construire, pas à pas, la mémorisation.

Deux choses importantes pour moi, découper le texte en objectifs d'apprentissage (quantité de texte à apprendre) et utiliser le mieux possible la "partition" du texte donnée par l'auteur. Respecter la ponctuation, repérer les rythmes etc...

C'est là que la mémorisation peut commencer, d'abord de la manière la plus neutre possible, puis progressivement en trouvant un ton, un personnage.

A la table, puis en marchant dans la pièce, et toujours à voix haute pour la mise en mémoire.

En phase de mémorisation, je visualise les mots, les phrases à leur place exacte sur la page.

J'ai besoin de ce repère visuel et de la sensation physique associée lorsque le travail de mise en scène commencera pour définitivement fixer le texte".

[Julia TIEC]

Danseuse et chorégraphe, Julia TIEC est médaillée d’OR en danse classique et contemporaine du conservatoire de Rouen. Elle a été formée par des danseurs et pédagogues tels que Michel GALVANE, Valérie LACOGNATA, Claude ARIEL, Jean-Christophe PARE. De 2001 à 2013, elle développe une écriture chorégraphique très inspirée par la musique et dans un rapport précis à la partition avec la Cie « Art & Fléchir ». La « Cie Résonances » lui offre ici un nouveau mode d’expression, où le geste et la voix se rencontrent. Julia développe également des projets avec d’autres compagnies : TEMPO avec la Cie Liminal.


"Ma démarche d’écriture chorégraphique diffère en fonction de la place de la danse dans le projet de création.

Dans le cadre de la pièce « Une nuit d’été 1942 », le théâtre porte la narration. Cela permet à la danse d’exprimer ce qu’il y a entre les lignes et entre les mots: les émotions des personnages ainsi que d’autres angles de lecture des histoires racontées par Sébastien ORY.

Avant de commencer à chorégraphier, j’aime m’inspirer de courts passages du répertoire contemporain.

L’idée n’étant pas de copier ce répertoire mais de faire naître en moi des images, des ambiances, des gestuelles...

Une fois cette « matière » accumulée, j’ai besoin d’entendre la voix de Sébastien ORY et la musique d’Arthur RECOLIN afin de choisir les différents états de corps et les différentes nuances en fonction des passages (vitesses, puissances, accélérations, silences, accents, bruitages...)"

[David Chesneau]

"Certes, la fonction basique de la lumière, en spectacle, n'est qu'utilitaire : voir la danseuse et/ou le comédien évoluer sur un plateau de théâtre. Or, si elle est judicieusement bien axée, bien colorée, avec des directions pertinentes, elle pourra alors être une partenaire de jeu soutenant les mots du comédien, portant aussi la danseuse.

Lire le texte permet de laisser libre-court à mon imagination, de me faire ma propre mise en lumière, avec mes ressentis de couleurs, mes propres ambiances. Assister au 1er filage est un rendez-vous patiemment attendu : enfin voir le travail des uns et des autres sur la scène ; découvrir la scénographie, pour ne citer que cet exemple.

Rencontrer cette "matière" à éclairer. Ecouter le metteur en scène dans ses envies, ses souhaits d'éclairer SON spectacle. Lui poser des questions pour comprendre le pourquoi de tel ou tel choix (le comment viendra bien assez vite) facilitera la mise en place d'une ébauche de plan de feu. Etre à l'écoute du "capitaine", c'est aussi être son assistant technique, l'éclairant de nos connaissances et savoirs sur les effets "magiques" de la lumière afin d'accompagner, de souligner, d'accentuer les émotions et les sentiments voulus, le temps et les espaces permettant une meilleure "compréhension » de la pièce.

Dessiner un plan de feu en tenant compte du cahier des charges, des contraintes budgétaires etc. Choisir tel projecteur et trouver sa place, sa couleur... Puis le mettre à l'épreuve du terrain (du plateau plus précisément) et le soumettre à la dure loi de la réalité.

Certes, les prochaines répétitions permettront de corriger, de revoir certains effets et ou certaines couleurs, de peaufiner les réglages. Réfléchir encore.

De la lumière pour voir. Mais aussi pour dire. Il me faudra de l'humilité pour créer un plan pas trop "bavard", pas trop ostentatoire ; rester à ma place : au service du spectateur, du metteur en scène ; un partenaire de jeu dans l'ombre de JULIA et de SEBASTIEN"

David est régisseur "lumière" au centre culturel Athéna de la Ferté Bernard.