Christophe Briand Ostéopathe à Chateaugiron et Piré/Chancé
Pendant certaines manipulations, un "crac" peut survenir. Pourquoi cela arrive- t-il ?
Tout d'abord, ce qui craque, ce ne sont pas les os mais les articulations.
Une articulation, entre deux os, est fermée hermétiquement par une capsule qui contient du liquide dit synovial. Celui-ci sert à lubrifier l'articulation pour favoriser le glissement d'un os par rapport à l'autre et assouplir le cartilage. Dans ce liquide est dissout du gaz.
Lorsque l'ostéopathe intervient sur une articulation en perte de mobilité, il agit sur le volume articulaire et la pression à l'intérieur de l'articulation. Le gaz du liquide synovial forme alors une bulle et la production du bruit.
Qui n'a jamais produit de tels bruits en s'étirant, dans la pratique du sport ou lors d'un simple mouvement de la vie de tous les jours?
Il s'agit donc d'un phénomène naturel, le crac n'est pas recherché spécifiquement par le thérapeute, ce qui importe réside dans le changement d'état de l'articulation qui doit retrouver de la souplesse et de l'élasticité.
Une vertèbre ne se déplace pas à la suite d'un faux mouvement, d'une simple chute ou d'un choc, ou même lors d'une manipulation.
Il est possible d'entendre parler de glissement de vertèbre, les fameux "spondylolisthésis" que l'on peut retrouver sur les comptes rendus de radiologie, ils se constituent petit à petit et très lentement à la suite de répétitions de contraintes mécaniques. Ce type de glissement est difficilement réductible même en chirurgie.
Les autres cas de déplacement de vertèbres sont consécutifs à des traumatismes importants entraînant des lésions du ressort de l'orthopédie, avec une prise en charge aux urgences.
Ce que recherche l'ostéopathe n'est donc pas de remettre les vertèbres en place, mais bien de rechercher une structure anatomique en restriction de mobilité. Il arrive, dans le cas de la colonne vertébrale qu'il s'agisse d'une articulation. Le but étant de lui redonner la souplesse et l'élasticité dont elle a besoin pour répondre aux sollicitations de la vie et ainsi éliminer les effets compensatoires de l'organisme qui peuvent devenir gênants ou douloureux.
Le principe de l’ostéopathie structurelle est de modifier la qualité de vos tissus.
Sur le moment les gestes appliqués à votre corps peuvent être désagréables, car il s'agit de chercher des zones du corps sous exploitées et de vous amener là où vous n’avez plus (pas) l’habitude d’aller. C’est pourquoi il est assez fréquent que pendant un à deux jours après une séance vous ressentiez des courbatures. Ces mêmes courbatures qui confirment les progrès sportifs réalisés à l’entrainement (on parle de décompensation post-entrainement).
Une sensation de fatigue, parfois intense, peut être ressentie pendant cette période. C’est la phase vagale (du nerf vague : le système nerveux autonome parasympathique) propre à toute récupération.
L'ostéopathe est habilité à recevoir directement le patient sans prescription médicale préalable. Il est reconnu comme praticien de première intention.
Les traitements ostéopathiques, quelque soit le praticien qui les dispense, ne sont pas remboursés par l’assurance maladie. Cependant, de très nombreuses mutuelles proposent, selon les contrats, une prise en charge (remboursement intégral, forfaits...). Il vous suffira de transmettre à votre mutuelle l'attestation de soin remise à l'issue de la séance.