Carolyne   Cannella 

poète, auteur, linguiste, traductrice, récitante, conteuse, comédienne, musicienne, concertiste, enseignante, pédagogue

L'Auteur, poète, guitariste-luthiste-concertiste, récitante, conteuse, linguiste, traductrice, professeur d'enseignement artistique.  

   ” Poésie et musique, deux arts étroitement liés depuis l'aube de l'humanité.”


Carolyne Cannella harmonise dans son art poétique, la mélodie des mots telles les notes d’une partition qui relève, selon elle, d’un travail d’élévation pour atteindre à cette qualité lyrique de la langue. 

À l’aune de sa passion, la musique — expression sensuelle de ce qu’elle considère comme un sentiment mystique —, son écriture l’amène, avec peu de mots, à voyager, immobile, dans les territoires profonds de l’être, là où les silences prennent une dimension expressive.

Dans son écriture, elle révèle cet essentiel qui lui est cher, avec des mots pleins, une langue dépouillée, dénuée de fioritures ; un art où les silences prennent une dimension expressive.


Elle s’exprime sous forme de poèmes courts (tercets, quatrains, quintils, tankas et haïkus), prose, fragments et aphorismes.


L’auteur, sociétaire et lauréate des Poètes Français  _ poète, linguiste, traductrice, récitante, guitariste-luthiste, pédagogue et concertiste_ , a donné de nombreux récitals et concerts en France et à l’étranger (Egypte, Syrie, Brésil, Grèce...). Elle s'est produite en une série de concerts, et notamment à l'Opéra de Montpellier, Théâtre de Perpignan, aux côtés du prestigieux pianiste argentin Miguel Angel Estrella, fondateur de -Musique Espérance dont la vocation est de « mettre la musique au service de la communauté humaine et de la dignité de chaque personne, et de travailler à construire la paix ». Sa fondation reçoit, avec France terre d'asile, la mention d’honneur du prix UNESCO/ Bilbao pour la promotion d’une culture des droits de l’homme.

Carolyne Cannella a donné des créations d'œuvres contemporaines et, parmi d'autres, la création d'un Concerto pour guitares et orchestre de Madame Yvonne Desportes, Premier Grand Prix de Rome (1932), éminent professeur de solfège, fugue, contrepoint et composition de 1959 à 1978 au Conservatoire de Paris.


Lauréate du Grand Prix Charles Le Quintrec 2018 dans la catégorie Haïku, les poèmes de Carolyne Cannella sont parus dans plusieurs revues et anthologies. 

Elle est aussi lauréate du Grand Prix de Fondation Mompezat 2023 pour son 7° ouvrage L'INSTANT S'ETOILE SUR L'ENVOL DU TEMPS, aux éditions Unicité. 

Son ouvrage aux éditions Jacques Flament,  FRAGMENTS et PROPOS sur l'ART MUSICAL en lien avec la MUSIQUE des MOTS,   vient de paraître.

Récitante, elle participe à plusieurs festivals et récitals poétiques. 

Elle offre ses traductions en italien, portugais ou espagnol en revues ou sites en ligne. 

Certaines se trouvent lues en bilingue sur l'une des nombreuses "playlists" de sa chaîne dont voici un lien : 

https://www.youtube.com/playlist?list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR


Dans son Anthologie des Poètes du Monde elle offre, en tant que récitante, ses lectures sur sa chaîne YouTube dont voici le lien : 

https://www.youtube.com/user/xangagata/videos                      

ainsi que des podcast poétiques sur le site Écritures & Spiritualités placé sous la présidence d’honneur de François Cheng réunissant des écrivains francophones d'aujourd'hui, inspirés par le souffle littéraire des grandes traditions religieuses et spirituelles.  

Les podcasts de poèmes bilingues proposés sont des traductions de l'auteur.


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Conviée aux « Rencontres des Poètes pour la Paix » à la Maison de l’Amérique Latine à Paris, elle rend divers hommages en langues portugaise et espagnole.


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Une conférence fut donnée au S.I.E.L de Paris, 3° édition, où

musicalité, rythme et cadence du vers libre ainsi que son origine

auront été évoqués par Carolyne Cannella,

professeur d'enseignement artistique, 

musicienne-concertiste, poète, 

auteur, comédienne,

linguiste. 


Lors de cette conférence au Salon International des Expressions Libres, elle évoquait ses thèmes de prédilection.



                                Carolyne Cannella

                                                        __Bibliographie__

 

Recueil                       Immuable surgi  éditions Librairie-Galerie Racine, collection St Germain des Prés

Recueil                   INSTANTS - Tercets - Hommage au Japon   éditions Aga-L'Harmattan (2018)

Recueil                 Parcelles d'Infini   éditions Alcyone, collection Surya (2019)

Recueil             de Passacailles en Barcarolles  Jacques Flament éditions, collection "miniatures" (2020)

Recueil          OBSCUR ECLAT  aux éditions Unicité (2022)

Recueil       Arabesques purpurines   éditions du Cygne, collection Le chant du cygne (2023)

Recueil  L'instant s'étoile sur l'envol du temps (2023) PRIX de Fondation Mompezat (2023) éd. Unicité 

Recueil  Fragments et propos sur l'art musical en lien avec la musique des mots (2024) éd.Jacques Flament



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" Carolyne Cannella porte en elle la réminiscence de la parole originelle où le poème surgit comme événement intérieur, pure résonance au Mystère du verbe. La poésie et la musique retrouvent leur pur accord nuptial originel.
L' Avènement de la Voix se révèle alors et se déploie par la grâce d'images euphoniques. Le poète retrouve sa vocation d'éternité qui est de participer à l'épopée lyrique de la langue à l'image de la voix-lyre orphique... Le génie de poésie procède du corps et ce corps trouve sa plus haute et authentique expression dans la Voix.

La vocation de Carolyne Cannella est celle d'une âme musicienne qui par son immense sensibilité sait que sur l'autel nuptial de l'image et du son, c'est de la réverbération du son, de la musique des sonorités que procède la Beauté immanentée du poème en sa chaîne d'images euphoniques, par la grâce d'un langage où se révèle le mystère de l'être.

Ainsi Carolyne Cannella sait-elle comme Victor Hugo que " Le mot est une personne". Il est déjà en tant que vibration sonore une image car "En vérité poésie et musique ne font qu'un".

Le texte comme la poésie de Carolyne nous mettent en résonance avec l'essence de la parole orphique !
Comment ne pas la remercier pour cette vision du retour nécessaire d'Orphée dont la voix-lyre endormît Charon et enchantât les furies de l'Enfer ! "  

Georges de Rivas 


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Préface de l'ouvrage : L'INSTANT S'ÉTOILE SUR L'ENVOL DU TEMPS  

éditions Unicité. PRIX de Fondation Montpezat 2023

par Michel Bénard

Lauréat de l’Académie française.

Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.




Laissons-nous emporter et franchissons le seuil de ce florilège poétique se présentant à nous en deux temps. Le simple titre de cette petite perle irisée « L’instant s’étoile sur l’envol du temps » est déjà le prélude d’une invitation à un lumineux voyage intemporel. Telle la mélodie d’un luth sur la partition du vent où le silence s’incline.

La palette poétique de Carolyne Cannella est de délicates nuances, sensible comme la plume qui la transcrit et nous enivre de ses fragrances oniriques.

L’écriture est synthétique, sobre, réfléchie, réhaussée par de solides métaphores. C’est une expression libre, même libre de ponctuation, pourtant encore attachée à la musicalité de la rime. Petits joyaux où chaque facette ciselée brille de tous ses éclats.

Nous sommes ici invités à partager la poésie comme une danse, un accouplement perpétuel drapé de «mille larmes d’or». Sous l’élan de cette chorégraphie poétique nous rejoignons les luminescences cosmiques.

En première lecture nous découvrons une poésie aérée, allant à l’essentiel tout en subtile délicatesse. Nulle surcharge, nulle abondance, l’auteure use du juste verbe, du simple vers, de la lumineuse écriture effleurant de son souffle léger notre intériorité.

En lisant Carolyne Cannella, loin des rumeurs je ressens un peu cette impression de lire une partition, avec ses séquences, ses césures, ses crescendo, ses déclinaisons, le tout drapé d’une musique voluptueuse.

Notre poète chemine sur les voies de la poésie à pas mesurés, avec la prudence de l’expérience du piège toujours possible.

Les paroles s’effacent et les cœurs s’étiolent.

La vie cependant nous apprend vite que tout n’est pas que tendresse, douceur et rêverie, elle peut aussi, c’est hélas souvent le cas, être déchirure, blessure, stigmate avec longue cautérisation.

« Mourir au passé pour vivre l’instant où tu sèmes…/… » 

se retirer avec les sages dans la montagne où vibrent les voix de l’univers, vide et éternel.

La poésie comme toutes formes de réflexion s’ouvre sur des interrogations : la naissance, la mort, la raison, pourquoi, comment et après la nuit profonde et obscure ?

Nous y croisons souvent les empreintes du temps, ruisselant, en suspension où se mêle la flamme, oscillant du désespoir à l’espoir.

Pareil au pèlerin sur son chemin notre poète se questionne sur le sens de l’existence, sur le grand réveil, elle dialogue avec sa flamme jumelle où toutes les deux progressent en bordure de l’amour.

Juste le temps d’un rêve, l’instant d’un mirage avant qu’il ne se sublime, Carolyne cherche son étoile bleue, celle qui pourrait avoir la couleur de ses yeux.

L’homme n’est-il pas dans l’attente d’un nouvel arc-en-ciel, d’un avènement flamboyant ? Notre amie Carolyne Cannella en fait de même, lorsqu’elle ressent ce sentiment de cécité, cette impression de mensonge, ce ressenti d’étouffement. Alors c’est à cet instant que la poésie devient un subterfuge salutaire permettant au cœur pétrifié de redonner naissance à un nouveau chant d’amour.

Laissons-nous emporter par cette poésie épurée dans : 

« La céruléenne nuit du silence et le mystère des larmes roses. »

Ne sommes-nous pas en droit de douter de notre véracité, de notre objectivité ? C’est exactement le questionnement de Carolyne Cannella : 

« Lorsque nous repartirons / Comme nous sommes venus / Du monde, qu’aurons-nous vu »

Souvent elle sent à ses côtés l’ombre d’une présence, une lueur furtive disparaissant en bordure de l’aube. La poésie nous plonge parfois dans les eaux baptismales, d’une transmutation alchimique ou d’une élévation métaphysique. Quelques mots, quelques notes, quelques couleurs et voici que soudain se révèle la naissance d’un poème.

Il arrive que Carolyne Cannella se fonde avec l’univers dans un souffle suprême, où le corps, l’esprit, dans le grand tout ne font plus qu’un.

Il y a toujours le sourire malicieux d’un enfant qui sommeille au fond de nous-même ce que nous rappelle notre amie : « Poète, l’enfant en moi demeure dans le mystère du temps sans âge… »

Chez elle rien de dithyrambique, tout est dans sa juste mesure, sa quintessence afin que l’aiguillon de la poésie touche sa cible au cœur

Sur notre parcours d’écriture, nous croisons des poèmes courts, intenses, qui pourtant nous révèlent tout sur les arômes éventés et les odeurs de l’absence.

Proche de l’ascèse le poète ressent ce besoin de se retirer des tumultes d’un monde étiolé, trop bruyant, trop violent et dans l’égarement, cela devient vital elle a besoin d’oublier, de faire le vide en côtoyant le mystère divin, celui entrevu dans les psalmodies d’un chant grégorien.

Prendre le temps de la réflexion, regarder autour de soi à ne vouloir que voir l’étreinte de la vie sur l’autel de la beauté.

Et tel un leitmotiv, une mélodie obsédante nous pénètre : « De miel, de levain, de couleurs et parfums » mais indéniablement : « D’amour toujours. »


Michel Bénard.


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« L’instant s’étoile sur l’envol du temps »

Note de lecture de Jean Lavoué

25 août 2023

 

Chère Carolyne,

J’ai enfin trouvé la bonne clairière pour m’approcher de votre poésie et lire d’une traite ce beau recueil que vous m’avez adressé « L’instant s’étoile sur l’envol du temps » suivi de « Immuable surgi ». 

Beaucoup de joie et d’élévation dans cette lecture même si vos textes sont aussi traversés par l’épreuve du deuil et de l’absence. Mais c’est précisément cela que votre écriture transfigure ! Cette confiance angélique qui vous fait affronter sans peur les cieux les plus obscurs. Au-delà de l’ombre se tient la lumière. Une amie me confie ce matin ces mots de Christian Bobin : « Éclaire ce que tu aimes sans toucher à son ombre ! » C’est exactement ce que vous faites. Et elle ajoute ces mots : Il faut aimer la lumière et éclairer ce que l’on aime… Il y a, au-delà de cette lumière, beaucoup de musicalité et de légèreté dans votre écriture. On y reconnaît bien là le talent de la musicienne et de la diseuse de textes que vous êtes ! Merci pour ce souffle qui fait du bien ! Merci pour le silence qui affleure partout avec la justesse de votre voix !

Que la paix et la confiance vous accompagnent, chère Carolyne, dans votre œuvre de messagère de la beauté de la Parole !

De tout cœur


Chers amis, je vous invite vivement à découvrir la chaîne YouTube de Carolyne Cannella où elle vous fera éprouver la chair du poème en compagnie des auteurs qui lui tiennent à cœur : Christian Bobin, Franz Kafka, Rimbaud, Mandelstam, Marina Tsvetaïeva, Pessoa, Rilke, Rûmi et tant d’autres…


https://youtube.com/@carolynecannella?feature=shared






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 Recueil : L'instant s'étoile sur l'envol du temps

Note critique  du  19 octobre 2023  sur le site littéraire CL

  

Au-delà des sens, l'essence ...


"L'instant s'étoile sur l'envol du temps", le vers qui donne son titre au recueil en résume la substance : alors que le temps fuit et que toute matière s'altère, l'instant se pare de l'éclat de l'éternité et ouvre à la profondeur du monde métaphysique. 

La quête toute platonicienne de Carolyne Cannella vise en effet à un détachement du monde sensible des apparences pour atteindre le coeur de l'être, là où la "racine" touche en effet à la "cime" et où "l'âme" retrouve sa véritable "demeure". 

Mais le paradoxe est que la poétesse célèbre la beauté du monde ; sa profondeur, son vertige et son mystère. Ce monde est celui où elle fait ainsi l'expérience de la rencontre mais aussi de la perte de sa "flamme jumelle" dans un pur embrasement des âmes au-delà du temps. 

Tout ce recueil est ainsi à l'image de "ce chant de la blessure" où le coeur du poète cherche à fusionner avec son "absolu" dans une pure nudité de chant et d'être. On y retrouve cette musicalité qui innerve chaque vers et qui participe du souffle et de l'élan autant lyrique que mystique de l'ensemble. Carolyne, toujours aussi visionnaire, nous offre donc une constellation de poèmes où s'exercent l'acuité de son regard et la sincérité de son cœur."  

Julien Miavril


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Carolyne Cannella, Arabesques purpurines, 

Collection Le Chant du Cygne, éditions du Cygne,  2023


Chronique sur la Revue Traversées


https://revue-traversees.com/2023/04/17/carolyne-cannella-arabesques-purpurines-collection-le-chant-du-cygne-editions-du-cygne-2023-nombre-de-pages-88-format-13x20/




D’emblée, ce nouvel ouvrage de la poète et musicienne Carolyne Cannella – Arabesques purpurines – nous transporte dans une note de beauté porteuse des couleurs du temps, symbole d’éternité aux nuances pourpres de la vie. Semblable à son inspiratrice, l’écriture est libre, indépendante, porteuse d’images en transparence et hors du temps. Tout est de subtile sensibilité, tendue comme la corde d’une guitare, c’est aussi un jaillissement de délicieuses métaphores.

Au travers de son jeu littéraire, notre poète tente de rejoindre l’homme égaré et mélancolique perdu sur la plage déserte et qui n’attend qu’un souffle. L’ambiance dévoile un univers insolite désireux de réembellir le monde des hommes, par une poésie délicate, énigmatique nous transportant dans un espace aux nuances transparentes. Carolyne Cannella est à la recherche de l’intime beauté et de la fluide lumière. Nous avançons pas à pas dans un environnement spirituel, sorte d’errance mystique informelle porteuse de ce fort besoin de retrouver de vraies valeurs, une voie nouvelle, de donner sens à l’existence. Nous nous retrouvons au cœur d’un monde d’entre deux, sorte d’univers flottant semblable à celui que nous côtoyons dans les paysages d’Extrême Orient.

Voici bien une poésie aux images foisonnantes, patchwork symbolique, mystérieux et irréel. Cette œuvre est aussi un cri silencieux, une blessure cachée, que seul peut cautériser le voyage intérieur qui conduira jusqu’au seuil de la porte de la renaissance. Carolyne Cannella, fait de sa poésie une mélodie, un songe qui tend vers une nouvelle reconstruction, un nouvel accostage, car nous ne pouvons pas danser seul éternellement. Alors la poésie reprend ses droits.

Au gré de mes lectures, je me surprends à cueillir quelques fleurs rimbaldiennes, brocardées de notes romantiques. Les images ici se font réminiscence, un voile de souvenirs plane au-dessus des textes, fruits mémoriels de clichés ne pouvant pas ou ne voulant pas s’effacer. Par l’esprit synthétique des poèmes, nous sommes  proche de l’esprit aux effets haïku . Notre amie parfois a besoin de recul, de retour sur elle-même, accepter le silence intérieur pour mieux se retrouver face à soi-même dans l’aura de l’amour. C’est aussi une possibilité de pénétrer dans l’univers, de percevoir la vie dans le miroir.

L’auteure se risque à quelques approches extrême-orientales, soulignant la pureté, l’essentiel, l’intemporalité et le vide du Tao : 

« Au début était le vide habité d’une infinitude de possibles dont nous faisions partie. »  

Le verbe nous conduit à l’essentiel, se dépouille afin de mieux trouver les sources de la beauté, la ligne mélodique à l’instar d’une partition se veut pure. Phénomène atavique sans doute, notre poète étant professeure de musique.

Il arrive d’être dérouté du sens, il y a rupture volontaire avec la signification même du poème, qu’il faut recomposer comme un puzzle. 

Carolyne Cannella ne dit-elle pas :

« L’essentiel n’est pas dans les mots, mais dans cet espace par eux créé . » 

Ainsi l’auteure parvient à extraire en quatre vers une forte densité significative, sorte de contre-point :

« J’ai croisé la beauté dans le regard du gueux / intense et clair /  dont la lumière m’enseigne et me renvoie / à ma propre lumière. »

Nous frôlons le voyage astral, juste là où l’éternité prend  naissance, alors nous pénétrons dans le domaine de tous les possibles. Poésie nomade qui nous pénètre en profondeur par ses jeux verbaux et ses métaphores. Le langage se désarticule, joue avec les inversions, se fait magique, il envoute, illumine, s’éparpille dans le vent, afin de mieux communier avec l’univers où réside l’âme aimée.

Une ligne musicale impose son rythme, sa cadence : 

« Ivraie semée / La blessure suinte / Noire orchidée / Cœur labyrinthe » 

Carolyne Cannella livre son combat jusqu’à l’effacement des ombres ténébreuses dans la perspective d’un avènement de lumière. Puis elle s’arrête pour contempler et procéder à une lente renaissance pour ne plus faire qu’un dans le grand tout : 

« Être… une présence-absence » 

Au-delà de la mort, par la musique et la poésie Carolyne Cannella tente de franchir l’autre rive où se dessine le profil  de lumière de l’homme solaire : 

« Un soir, Il apparut… ! » 


 Michel Bénard.

Lauréat de l’Académie française

Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

Poeta Honoris Causa du Cénacle Européen des Arts et des Lettres



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Note de lecture d' Isabelle Jasmin  pour ARABESQUES PURPURINES

Collection Le Chant du Cygne - éditions du Cygne - 2023 -

Nombre de pages 88 



Les poèmes de Arabesques purpurines m’évoquent des bulles irisées, porteuses d’un sibyllin message vers les mondes invisibles.


Carolyne Cannella nous emmène dans un prodigieux et mystique voyage hors de l’espace-temps, depuis la particule, miroir de tout l’univers, à la plus lointaine galaxie, du créé vers l’incréé. 

« Car en toutes choses non encore apparues / Tu déposes la frissonnante beauté du monde ». 

Elle projette l’éveil de son être intérieur sur la nature jusqu’au moindre flocon de neige. Métaphores et oxymores fleurissent sur les chemins de sa méditation. 

« J’escaladerai l’aube / vers les chutes ardentes »


De temps à autre, son vécu dans le monde matériel transparait, bien celé, sous le voile de la pudeur et par le subterfuge de l’hypallage 

« Aube lacérée / les éraflures de ta passion / rosée diamantine/ sur la peau des souvenirs enfuis » 

Ces poèmes sont gorgés de lumière 

« nuit aux éclats de citrine et de cornaline / déchirant l’horizon lapis-lazuli » ;


Ce recueil dans son ensemble m’évoque cette citation de Khalil Gibran : « Quand nous aurons atteint le cœur de la vie, nous verrons la beauté en toute chose ». Civilisations occidentale et orientale se mêlent en un bouquet chatoyant. Il se termine par un chiasme aux accents nostalgiques qui interpelle le lecteur, car la présence de l’auteure est bien toujours là, inscrite dans le miroir.


Un livre de chevet à déguster soir après soir pour illuminer nos ténèbres !


Isabelle Jasmin

Animatrice d'ateliers de poésie

Sociétaire des Poètes Français

Présidente du Cercle des Amis Poètes



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Recueil OBSCUR  ECLAT  éditions Unicité


Chronique sur le site littéraire CL  

https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/65604



"L'obscur est un chemin. La lumière est un lieu." 


Je ne vois pas plus bel aphorisme que celui de Dylan Thomas pour venir illustrer ce recueil de Carolyne Cannella, "Obscur éclat", tant il semble que de bout en bout s'y exprime le désir de traverser les ténèbres pour faire jaillir la lumière. À l'aune de toute quête poétique authentique, il y a en effet cette idée que les contraires ne s'excluent pas mais forment au contraire une unité secrète : aussi, un éclat au royaume de la poésie peut-il irradier d'obscur !

Dès le chant douze, "Mélopée", la poétesse en appelle à "l'incessant murmure des astres" pour marquer la victoire de "l'aurore" sur "les ténèbres vaincues". Et pourtant, alors que de part en part, "l'invisible frémit" au point de culminer en "abyssale lumière", il y a cette idée que la beauté, qui est l'autre nom de la vérité, ne se conquiert pas sans folie, ni silence, ni détresse au revers même de la sagesse, de la parole et de la joie.

Le recueil de Carolyne est pour ainsi dire hanté par bien des spectres et les hommages s'y multiplient : on pourrait même dire que tout le recueil est un seul et même hommage au plus vibrant des absents : cet "ange" dont la présence est "immuable" et qui scintille de par sa présence au-delà de l'apparente absence : car pour métaphysicienne qu'est Carolyne Cannella, cette dernière conçoit la mort comme un seuil et non pas comme un terme. Seuil qu'il est possible de franchir avec "un sourire dans les ténèbres" tout en se parant de son "ultime éclat".

Il y a bien de la beauté dans cette quête qui se fait "jusqu'à la brûlure" et aucune compromission : tout y est vécu et exprimé de la manière la plus authentique et nue qui soit. On y ressent de la douleur comme de la grâce et tous les vers y sont ciselés avec la plus grande musicalité possible. Cette musique est celle des profondeurs de l'être et de l'âme par où rayonne "un soupçon de rose"  "même si le chant s'absente". Une chose est sûre : le lecteur ne pourra y être insensible pour autant qu'il aura appris à se laisser totalement embraser par la lumière...

À propos de l'auteure : Carolyne Cannella

L’auteur -poète, linguiste, traductrice, récitante, guitariste-luthiste, enseignante artistique et concertiste-, a donné plusieurs récitals et concerts en France et à l’étranger.

Elle a participé à plusieurs festivals de poésie et collaboré à plusieurs revues et anthologies poétiques.

Elle s’exprime sous forme de poèmes, prose, fragments et aphorismes avec une prédilection pour les formes brèves.

À l’aune de sa passion, la musique — expression sensuelle de ce qu’elle considère comme un sentiment mystique —, son écriture l’amène, avec peu de mots, à voyager, immobile, dans les territoires profonds de l’être, là où les silences prennent une dimension expressive.

Julien Miavril



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INSTANTS _ Tercets _ Hommage au Japon -    Carolyne Cannella

Carolyne Cannella — poèmes présentés par Georges de Rivas - sur le site Recours au Poème, catégorie Essais et Chroniques



Carolyne Cannella comète apparue dans le ciel toujours imprévisible de la poésie incarne  la parole de Saint John Perse : « Poète, celui-là (Celle)  qui rompt pour nous l’accoutumance ».

Evangile de la brève lumière, bréviaire de la foudre et de l’éclair, sa poésie est don d’amour pour des temps difficiles, un viatique de lumière pour subsumer en pure beauté des heures tragiques  Elle est présence vigile et, signe de haute poésie, sismographe du tremblement de l’être, des choses et du monde. 

Concision, fulgurance et irradiance, sont trois sommets d’où émanent son sens de l’ellipse, l’éclat de sa vision, la puissance et la profondeur harmonique de son phrasé. 

Carolyne Cannella est de naissance musicienne et porte en elle réminiscence de  cette   « essence de ciel » dont son âme est imprégnée.  Sa lyre chante et se souvient des temps où musique et poésie furent unies sur l’autel de la parole originelle ; elle donne à voir le mystère des sons et rend audible la vibration de la lumière au-delà de la nuit des sens. 

Son œuvre est ainsi marquée du sceau orphique et le diamant de son verbe brille sur son versant mystique. De là son affinité avec Novalis ; elle sait que « le chemin va vers l’intérieur » et le révèle dans son poème : « le Royaume en Toi » dédié à sa « Fontaine d’élèves » ( extrait de son œuvre « Immuable Surgi » aux éditions Galerie Racine.

Son œuvre intitulée INSTANTS – : Tercets — Hommage au Japon publiée en octobre 2018 chez l’Harmattan, dit la quintessence alchimique saisie à travers la modernité de sa parole  et ces fulgurances dignes du pur esprit du haïku. Elle révèle le mystère de l’âme éternelle au cœur de l’instant et élève au dessus du néant le chant d’un lyrisme fulgurant :  Jaillir / et habiter l’éclair / au cœur de l’instant-lumière.  

En hommage aux morts de Fukushima elle écrit : 

« Le chant de l’oiseau jaillit / flamboyant / dans l’espace affranchi » — 

« La vie tressaille encore / et joue avec la mort un tournoi de lumière ».  

Carolyne Cannella est la fervente d’un Absolu réverbéré jusque dans les fibres les plus secrètes de son être … Passion du supra-sensible révélé dans ce saut dans l’inconnu  :

« Et la porte de se refermer / pour que nous puissions entrer / dans cet ailleurs. »

Notre poète désaltère sa soif d’absolu aux sources de l’altérité radicale. Sa parole jaillit des gorges nouménales où elle se meut avec l’aisance et la grâce des grands visionnaires. Au-delà des mirages du Nada, elle entrevoit la présence de naïades talismaniques qui, dans les eaux-vives de son poème, présagent le renouveau de l’immémorial chant orphique.

« Caresse veloutée / elle nous enlace et nous délie / la Grâce ».  

                                                    Carolyne Cannella l’affirme :

Reste l’empreinte de l’amour / indélébile à jamais.



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INSTANTS _ Tercets - Hommage au Japon - Carolyne Cannella

Chronique de El Gabal, le 10 janvier 2022 sur le site CL



"Que l'éclair fulgure !


« Instants » est constitué de deux parties : la première est exclusivement vouée à la mise en forme de tercets, à savoir de strophes de trois vers, qui viennent ici manifester l'essence même du verbe poétique :


Dans un premier temps, il s'agit de réaliser l'union de l'âme au monde :


Ô glisser dans le monde


comme le bois

sur le fleuve


Mais également de manifester le pouvoir universel de la nature en en révélant le tissu secret de correspondances :


A l'horizon céruléen

ourlé de lapis-lazuli

tous les sons vers la plaine s'estompent



Tout en chantant les transports que procurent son contact enivrant. Ainsi du « jasmin des poètes » :


Chant du seringa

suave quand le jour s'éteint


je tombe, enivrée



Et, s'effacer comme poétesse pour mieux reparaître sous la forme de l'aimée qui aspire à s'unir au tout car :


Reste l'empreinte de l'amour


indélébile

à jamais



Comme à l'amant, qui est en l'image, sous la forme du « sarment » qui s'élève jusqu'aux nues :


Sarment

je me ramifie et le tords


sur la vigne de ton corps



Il y a, dans tous les tercets qui composent cette première partie, l'idée que la poésie est pure jaillissement, pure déflagration, éclair qui fulgure en son paraître où l'instant à valeur d'éternité. La beauté n'en est que plus manifeste et saillante : elle irradie toute entière.


La seconde partie du recueil est un hommage au Japon et plus particulièrement aux victimes de Fukushima. Sur « l'île au temps suspendu », la poétesse nous convie à un voyage au coeur des ruines et des traces du désastre. 

Malgré l'ampleur de la catastrophe, la vie toutefois triomphe car :



Parmi les visages pétrifiés

le rire de l'enfant


comme une fusée


De même :


Au milieu du désastre

un soupçon de rose surgit


indemne



Et même si la terre s'en trouve meurtrie, il n'en reste pas moins que la beauté étincelle de mille feux qui sont ceux que la poétesse ravive par son geste poétique en chantant la profondeur silencieuse de la nuit où tout se scelle et se décèle :


Tu tombes nuit sacrée


en silence


sur le fracas du monde


Un recueil magnifique en somme qui ne saurait laisser le lecteur indifférent...




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INSTANTS - Tercets - Hommage au Japon - Carolyne Cannella

Préface :  La poésie dit la vérité - par Giovanni Dotoli




Instants : c’est un titre à la Gaston Bachelard, ou plutôt à la Saint-Augustin.

On croirait un livre de poèmes sur le temps,

instant par instant, comme notre vie.


Mais le sous-titre me conduit sur le bon chemin : Tercets,

et puis Hommage au Japon.

Je m’envole tout droit à la forme-clé japonaise.

En effet, Carolyne Cannella offre au lecteur quelque chose de nouveau.

Non seulement des haïkus, que l’on rencontre parfois çà et là dans la poésie française et européenne contemporaines, mais aussi et surtout une prise de conscience et un cri, en faveur de la nature, que l’être humain est inconsciemment – ou plutôt consciemment ? – en train de détruire.


C’est une poésie inspirée, à l’écoute du monde, des événements, des épreuves que nous traversons. Et dans cette traversée, Carolyne Cannella libère un acte d’amour. Elle assume l’angoisse, l’éprouve, la fait sienne, puis elle libère son corps par l’harmonie de la beauté du monde.


Dans Instants, on est entre l’origine et le présent, le temps de la tragédie et de la révolte et celui du rêve et de l’espoir.


Carolyne Cannella sait que la poésie dit la vérité.

Ainsi elle lui confie son message. Ses rythmes courts et foudroyants, par tercets lumineux, par formes denses de sens, par images de lumière et de peur, nous lancent dans le poème épique des choses.

Le haïku devient la forme de la modernité : le tout en quelques mots, la rupture de la syntaxe traditionnelle pour voyager vers une forme-éclair, des fleurs qui condensent l’infini.


Carolyne Cannella va tout droit à la poésie. Pas de mots de passage, pas de liens académiques, mais une limpidité immédiate, une pénétration du cœur du mot, pour figurer le combat contre le nihilisme.

Le tercet est la géométrie de la vie, avec ses respirations qui sont celles de notre cœur souffrant, et toutefois ouvert sur l’avenir :


De la libellule

j’ai touché la transparence

glissé sur le poème de ses ailes


Carolyne Cannella parle d’écriture « des signes dans le rêve ».

Ainsi, elle découvre


« l’empreinte de l’amour »,

« indélébile à jamais »,


et lui offre 


« l’aube des étoiles ».


« La vie de l’homme chancelle », 


mais qu’importe : la voix du poète est la voix et la voie du salut, et de la vie qui va.


La deuxième partie du livre nous révèle que


« le désastre est grandiose et le labyrinthe obscur », « sublime ».

« La vie tressaille encore »


« et joue avec la mort un tournoi de lumière ».


Le néant est vaincu par la poésie.

Un oiseau chante même face à la mort.


« La vie palpite encore ».


Les cendres produisent la force d’aller,


« à l’horizon de tous les vents ».



Après avoir lu ces photogrammes de lumière, l’outre-lieu est plus proche de nous. Le poème a gagné.

On peut continuer à écrire de la poésie, comme celle de Carolyne Cannella.

Pour rêver, espérer, voyager, connaître les chemins de l’avenir.

Il y a quelque chose de Charles Baudelaire, dans cette merveilleuse leçon.


Giovanni Dotoli - Université de Bari Aldo Moro

Professeur émérite de littérature française à l’Université de Bari Aldo Moro, chargé de Francophonie aux Cours de Civilisation française de la Sorbonne.

Il est Commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques,

Officier de la Légion d’Honneur et Grand Prix de l’Académie Française.




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Carolyne Cannella : Parcelles d'infini


Éditions Alcyone - Chronique de Florent Toniello



« Une médiation muette », nous annonce Carolyne Cannella en quatrième de couverture de Parcelles d'infini, paru aux éditions Alcyone dans la collection soignée « Surya » au beau papier nacré. Et qui d'autre, effectivement, que le dieu Soleil de l'hindouisme pour présider à ces quintils à forte connotation spirituelle ? 


Car la poétesse ne craint pas de s'adresser à une entité supérieure, pas nommée formellement, mais qu'elle salue par une capitale 


« avec la fleur de Ton sourire / et son parfum qui luit / de toute éternité », 


avant, presque dans le dernier poème, de lui dédier l'ouvrage en quelque sorte :


« En Toi, 

le puzzle de l'univers / la clé de tous les sons / la gamme de toutes les couleurs ».



Ce dernier quintil montre aussi la prévalence du vocabulaire musical dans le recueil. Concertiste autant qu'autrice, Carolyne Cannella accorde une importance capitale 

aux « répons », aux « cantilènes », aux notes en tous genres. 

« Immuable / se meut la mélodie secrète » de ses vers ; avec ou sans rimes, c'est selon, mais toujours avec une harmonie issue de la vibration primale. 

Pour le rythme, elle use de mots que la prosodie classique a forgés pour agencer les longueurs de ses vers (encor, jusques) et distribue dans l'espace des blancs, créant ses partitions poétiques comme elle créerait des orchestrations de miniatures musicales. Tel est le sens, on le pense, de la répétition à un vers près d'un poème aux pages 32 et 38, la disposition sur la page changeant elle radicalement, invitant à une lecture à haute voix pour apprécier la différence de scansion.


D'inspiration orientale

 « Ces libres torii, solitaires / qui ponctuent le silence », 


la poésie de Carolyne Cannella flirte avec le genre du haïku dans une version quelque peu allongée 

« Tandis que l'ombre s'estompe / dans les mille éclats du jour / sur l'âpre et haute colline s'ancrent / fraîchement écloses / les fleurs de prunier »


ou se revendique clairement du tanka, dans un hommage à Rimbaud. 

Sa spiritualité est entièrement assumée, telle une hymne sacrée à l'harmonie de l'univers qu'une chamane lancerait à la figure des lectrices et lecteurs, avec sincérité.



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Recueil - Parcelles d'Infini, de Carolyne Cannella 

 Éditions Alcyone, collection Surya


Note de lecture de Claude Luezior 



Sur cinq vers asymétriques et toujours renouvelés , Carolyne Cannella décline les parcelles d'un infiniment grand, d'un infiniment poétique, tout à la fois intime et cosmique, humble et puissant : celui de l'Amour.


De manière générale, l'absence quasi-totale de ponctuation (ni chair   ni os), les libertés orthographiques voulues par l'auteur (dans la coulée de la scève) ainsi que  des audaces (tout se fait  de se dé-faire) donnent au texte un supplément de modernité et de mystère.


De même, la typographie changeante de ces quintils, tels des vagues de mots et d'incantations :



      Sortir du chemin


la rupture est provisoire


 


à l'inéluctable


      dire oui


          et s'accomplir



D'emblée, l'on ressent à quel point la poétesse cultive les espaces, les silences, telle une musicienne à son archet, telle une orpailleuse au fil de l'onde. 

D'emblée, le rythme dicte sa présence, la respiration gagne toute sa place.


Certes, on y trouve les mots de sa passion première, la musique (luth, Bach, chant, accordé, résonance), mais également un tropisme pour le mouvement (se glisse, se balancent, nous franchissons, s'approchent, ondule) comme si la danse était un trait d'union entre l'univers sonore et une vie gestante de frémissements. Cela dit, il nous semble que Cannella est ici avant tout poète, marieuse de mots, artiste-peintre friande d'images et vouivre du sens :


 


Nous  réceptacles du vivant


nous  qui transmutons


l'aube en crépuscule


 


et nos silences féconds


en paroles de lumière


 


 Souvent sensuelle (Sur les vagues qui scintillent / aller nue  et danser / neuve à chaque instant...) elle s'adresse parfois à l'être aimé en majuscule (Toi, Ta présence) mais toujours avec délicatesse :



De caresses en murmures enchantés


tu m'effeuilles, tu m'enflammes


sous l'irrésistible maelström


de tes hauts plateaux


aux délires impeccables




Minuscule approche pour un recueil élégamment imprimé sur papier blanc nacré : comme si la place du rêve, la forme graphique des mots, leurs sons chuchotés par le lecteur avaient valeur de prière, c'est à dire de langage avec un Plus Haut.


                                                               Claude LUEZIOR



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Carolyne Cannella - de PASSACAILLES en BARCAROLLES 

Haïkus des Temps Présents

Note de lecture par Jean-Luc Werpin



Une belle découverte ...


Que faire pendant le temps d'un voyage en train ? Pour ce qui me concerne, je me suis immergé, avec délices, dans "de passacailles en barcarolles", un recueil de haïkus des temps présents signé Carolyne Cannella.


Quel bonheur de découvrir, tout au long de ces pages, les mots de cette merveilleuse haïjin.



brume sur la mare

aux nénuphars figés -

ploc ! le silence offusqué



Organisé en trois temps, comme le suggère son titre, le recueil nous propose des haïkus / senryüs dignes des meilleurs auteurs. 

Avec une rare intelligence Carolyne CANNELLA réussit le difficile pari de réunir la langue française et une démarche poétique qui lui est totalement étrangère. 

Trop souvent les poètes francophones s'essayant, ou tentant de s'essayer, au haïku confondent simplicité avec pauvreté de la langue. 

Dans ce recueil, la langue est belle et elle est riche.



au ciel scarifié

toutes ces stries scintillantes -

clairières d'étoiles



sur le lac lissé

loin dans les abysses

plongent les monts volcaniques



rose, noir et indigo

m'apparaît l'azur

oh ! chant d'une étoile




J'ai été particulièrement sensible à la dernière séquence,

sans doute parce qu'elle aborde des thèmes qui me sont chers.




ni chair ni os, rien

qu'étincelles de lumière

juste de passage



frêle, cette goutte

perle sur la feuille

- la vie de l'homme chancelle



tant de marbres gris

tant de roses blanches

et tant de larmes aussi




pétales de roses

cendres devenues -

intacts en moi, vos parfums



mourant, naissant

en cet instant fugitif

- rien qu'un instant, le monde





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              Le recueil  IMMUABLE SURGI   

                de l'auteur Carolyne Cannella fut publié aux 

               éditions Librairie-Galerie Racine, 23 rue Racine, Paris 6ème

               Epuisé, il fut réédité aux éditions Unicité



" Irradiance et concision, fulgurance et vision, beauté surgie dans son halo de mystère, 

la poésie de Carolyne Cannella est écrite sous le signe et le sceau de la Présence et révèle sa résonance intime à la transcendance.

Son premier recueil " Immuable surgi " s'inscrit dans le sillage des grands poètes qui attestent de l'immémoriale vocation spirituelle de la poésie."  Georges de Rivas


Le poème -Le Royaume en toi-  dédié à ses élèves, 

est extrait de son recueil de poèmes  Immuable surgi 



 

                Le recueil  IMMUABLE SURGI   


Musique des mots - La poésie à fleur de peau


La poésie « à fleur de peau » ouvre de multiples horizons, du cri strident à la prière éternelle.

         Carolyne Cannella est, dans son être, tout en retenue et en délicatesse. Dans le formidable levier qu’elle constitue, la poésie lui apporte la force et l’énergie qui libère l’expression de ses sentiments et de ses émotions.

         Dans son écriture, chaque mot prend son importance dans le relief de sa voix et la lumière de son regard. Et de ses phrases jaillissent l’image forte, les couleurs éclatantes et l’harmonie ciselée.

         L’auteur puise son inspiration dans les profondeurs de l’art musical qui fait partie de sa vie. Sa sensibilité lui offre l’accès au chemin de la perception des vibrations et des mystères de notre univers.

         Faisant tomber les barrières des apparences et de la conformité, son recueil « Immuable surgi » touche à l’authenticité sertie des diamants de la pensée pure et sincère.

         L’absence de préface et la présentation austère livrent au lecteur un joyau fragile à la richesse qui ne se laisse découvrir que dans l’instant magique de la plénitude intemporelle.


  Joël CONTE, Président de l'association Rencontres Européennes-Europoésie



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FRAGMENTS et PROPOS sur l'ART MUSICAL en lien avec la MUSIQUE des MOTS

mon huitième ouvrage vient de paraître aux éditions Jacques Flament


Message de l'éditeur :


CAROLYNE CANNELLA…

Nouveau texte dans LE SOUFFLE COURT (collection IDEA) de l'auteur Carolyne Cannella, membre de la maison depuis 2020 avec ses miniatures du recueil 

de  PASSACAILLES en BARCAROLLES.


Voici ce qu’elle dit de ce nouveau texte intitulé FRAGMENTS ET PROPOS SUR L’ART MUSICAL EN LIEN AVEC LA MUSIQUE DES MOTS (collection IDEA) :


« Pure présence à l'instant, la musique est une méditation. Dans cette dimension se glisse un soupçon d'éternité.

L’harmonie verbale, le rythme, la résonance d’une phrase peuvent se révéler avoir un effet magique et nous amener à un état de clairvoyance. Le vrai sentiment d'être, est là, parfait, rayonnant. Les plus grandes émotions je les dois à la musique. »


Ce recueil nous invite à découvrir les musiciens qui ont inspiré la vie et l'œuvre de Carolyne Cannella, auteur, poète, linguiste, traductrice, récitante, guitariste-luthiste-concertiste, professeur d'enseignement artistique, pédagogue, qui a donné de nombreux récitals et concerts en France et à l’étranger (Égypte, Syrie, Brésil, Grèce...).


Retrouvez ces vidéos et ses interprétations poétiques des grands auteurs (Mallarmé, Pavese, Aragon, Apollinaire, Bobin, etc.), c'est ici :


https://www.youtube.com/c/GataXangacarolynecannella/videos



Pour vous abonner au SOUFFLE COURT (178 textes disponibles sur la plate-forme), 

c’est ici :


https://www.jacquesflamenteditions.com/le-souffle-court/





                                  

      


Un article du professeur Ridha Khlil Bourkhis, docteur de l'Université de Paris-Sorbonne, Professeur es Université, professeur de Stylistique dans des textes aussi divers que ceux de Rimbaud, Perse, Proust, Ponge, Racine, Le Clézio ou Schéhadé…

Carolyne Cannella ! Une attachante faiseuse d’alchimie verbale et sonore. Je ne sais plus si je l’avais vraiment rencontrée une fois, en 2016 ou 2017, à mon heureux café « Zeyer » situé à l’angle de l’ « Avenue du Maine » et de la « Rue d’Alésia », face à la vieille église, dans Paris 14ème ! Car elle était tellement mince et légère ne prenant que fort peu d’espace pour son corps, tellement discrète que j’ai tendance aujourd’hui à penser qu’elle n’était, ce jour-là, au café, en présence de mon ami Patrick Navaï -poète et peintre franco-iranien- qu’une apparition, une silhouette filiforme et flottante qui était sortie soudain du métro pour filer, telle la « passante » de Baudelaire, derrière la vitre de ce café où j’étais déjà allé avec mon poète-fétiche Lionel Ray et où j’ai des souvenirs et des émotions ! Peu importe ! L’essentiel, c’est que j’avais vite découvert les vers de cette "Comète apparue dans le ciel toujours imprévisible de la poésie » (Georges de Rivas) ; vers fins et aériens à son image qui, doucement, choient en des cascades de pétales de fleurs et de rires d’enfants dans votre cœur. J’ai découvert aussi sa voix de cristal, presque séraphique, déclamant avec une diction sublime les paroles luminifères des meilleurs poètes du monde et qui vous pénètre et vous émeut au plus haut point : de sa voix claire et tendre, elle a presque tout déclamé : Rimbaud dont elle serait peut-être, dans une certaine mesure, l’alter ego ou le double féminin migrant d’une improbable « vie antérieure », Racine, Hafiz, Mallarmé, Jalal-Eddin Er Rümi, Pessoa, Nietzsche, Hugo, Darwich, Khalil Jibrane, Senghor, Camille Claudel, et j’en oublie (Cf. You Tube). Que faire devant sa voix si chaude, si belle et saisissante que de vous taire, comme dans un recueillement, et de vous laisser prendre par la beauté et la profondeur du verbe poétique ?


J’apprends beaucoup de bonnes choses sur Carolyne Cannella qui a plusieurs cordes à son arc : pianiste, guitariste, chanteuse, enseignante de musique, récitante et « l’une des voix les plus singulières de notre temps en matière de création poétique ( qui) porte en elle la réminiscence de la parole originelle » et qui ne cesse de publier des livres et de brandir très haut l’étendard de la Poésie, la poésie d'où qu'elle vienne, la poésie universelle. Je m’étais promis depuis déjà plusieurs années de l’interviewer sur son art pour « La Presse de Tunisie » ou pour l’un de mes prochains modestes petits ouvrages sur la poésie des grands. Mais cette interview tarde à avoir lieu. Car, pour trouver les bonnes pistes et les bonnes questions, il me faudra d’abord beaucoup lire cette poète ! Ah ! tenez ! je n'aime pas le mot "poétesse" qui "tend à devenir péjoratif" d'après Petit Robert, et je lui préfère "Poète", "poète" pour les hommes comme pour les femmes, sans discrimination aucune !

En attendant, voici ci-dessous, la photo de la 1ère de couverture de son dernier livre et l’un des meilleurs textes écrits sur elle par le poète français, non moins brillant, un grand rêveur entre les étoiles, Georges de Rivas. 

D’ailleurs qui mieux que lui, qui connaît son art sur le bout du doigt, sait parler d’elle ?

Ridha Bourkhis


"Carolyne Cannella comète apparue dans le ciel toujours imprévisible de la poésie incarne la parole de Saint John Perse : « Poète, celui-là (Celle) qui rompt pour nous l’accoutumance ».

Evangile de la brève lumière, bréviaire de la foudre et de l’éclair, sa poésie est don d’amour pour des temps difficiles, un viatique de lumière pour subsumer en pure beauté des heures tragiques Elle est présence vigile et , signe de haute poésie, sismographe du tremblement de l’être, des choses et du monde. 

Concision, fulgurance et irradiance, sont trois sommets d’où émanent son sens de l’ellipse, l’éclat de sa vision, la puissance et la profondeur harmonique de son phrasé. Carolyne Cannella est de naissance musicienne et porte en elle réminiscence de cette 

« essence de ciel « dont son âme est imprégnée. Sa lyre chante et se souvient des temps où musique et poésie furent unies sur l’autel de la parole originelle ; elle donne à voir le mystère des sons et rend audible la vibration de la lumière au-delà de la nuit des sens. Son œuvre est ainsi marquée du sceau orphique et le diamant de son verbe brille sur son versant mystique. De là son affinité avec Novalis ; elle sait que « le chemin va vers l’intérieur » et le révèle dans son poème : « le Royaume en Toi » dédiée à sa « Fontaine d’élèves » (extrait de son œuvre « Immuable Surgi » aux éditions Galerie Racine et ré-éditée chez Unicité.)


Son œuvre intitulée INSTANTS – : Tercets — Hommage au Japon publiée en octobre 2018 chez l’Harmattan, dit la quintessence alchimique saisie à travers la modernité de sa parole et ces fulgurances dignes du pur esprit du haïku. Elle révèle le mystère de l’âme éternelle au cœur de l’instant et élève au dessus du néant le chant d’un lyrisme fulgurant : Jaillir/et habiter l’éclair/au cœur de l’instant-lumière. 

En hommage aux morts de Fukushima elle écrit : « Le chant de l’oiseau jaillit/ flamboyant/dans l’espace affranchi » — « La vie tressaille encore/et joue avec la mort un tournoi de lumière ». 


Carolyne Cannella est la fervente d’un Absolu réverbéré jusque dans les fibres les plus secrètes de son être … Passion du supra-sensible révélé dans ce saut dans l’inconnu : « Et la porte de se refermer/pour que nous puissions entrer/dans cet ailleurs. »

Notre poète désaltère sa soif d’absolu aux sources de l’altérité radicale. Sa parole jaillit des gorges nouménales où elle se meut avec l’aisance et la grâce des grands visionnaires. Au-delà des mirages du Nada, elle entrevoit la présence de naïades talismaniques qui, dans les eaux-vives de son poème, présagent le renouveau de l’immémorial chant orphique".   Georges de Rivas



 



Michel Benedetto, Premier violon super-soliste de l'Orchestre National d'Île-de-France


"Quand au talent du poète s'ajoute la grâce musicale,nous sommes enclins à croire que le monde dans sa totalité est beau, soustrait à ses vicissitudes.

La langue Française serait-t-elle en panne de superlatifs pour exprimer l'admiration ?

La complétude de l'être ne saurait-t-elle se dispenser de tout ce qui touche à l'Art et à ses Beautés ? Le poète le croit,le musicien aussi mais pour autant ils restent seuls, solitude bénie des âmes en proie au ravissement !   Vivifiés par ce feu divin qui nous régénère et assure notre résurrection, nous existons avec l'intime conviction qu'en Immortelle Muse, la Beauté est notre sauvegarde ! "




Extraits de concerts, poèmes et traductions bilingues et trilingues de l'auteur 

sur cette playlist :

https://www.youtube.com/playlist?list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR



Astor Piazzolla / Tango Suite pour guitare - Carolyne Cannella LIVE 


https://www.youtube.com/watch?v=6nYdETdkVyI&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=9



J. S BACH - Partita BWV 826 - transcription pour guitare : Carolyne CANNELLA


https://www.youtube.com/watch?v=I8V-D6k9jNA&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=4


 


J. S BACH - Partita n°2 BWV 826 Rondeaux & Capriccio - Transcription guitare : Carolyne Cannella


https://www.youtube.com/watch?v=n3TKx6sd7uk&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=8


Carolyne Cannella sur Radio RGB, émission Eclectique, spéciale "Spiritualité"


https://www.youtube.com/watch?v=PAMQ6mz0ASI&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=2



Poèmes du Recueil OBSCUR ECLAT/ auteur : Carolyne Cannella                   

Composition musicale : Vitto Meirelles


https://www.youtube.com/watch?v=U94ndY8lZ5c&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=3




Chant des Brumes d'Aurore - "Micropièces" composition musicale : Vitto Meirelles 


https://youtu.be/63aMaW8NogM



12 Tankas extraits de l'œuvre "Chant des Brumes d'Aurore"  



https://www.youtube.com/watch?v=zcveQYHeVm8&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=12

 

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Poèmes  -I- de l'auteur Carolyne Cannella


https://www.youtube.com/watch?v=TDHgFg2J8S8&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=5



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Poèmes  -II-  de l'auteur Carolyne Cannella


https://www.youtube.com/watch?v=Zxu47PYM3yQ&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=6



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Carolyne Cannella, poème en Hommage à Rimbaud dit par l'auteur en Bilingue


https://www.youtube.com/watch?v=lZQhJGnih7o&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=94



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HABITER LA SOLITUDE / MORAR NA SOLIDÃO, bilingue traduit et dit par l'auteur


https://www.youtube.com/watch?v=Cwy6oXm404Q&list=PLKzvr_SXyVJRgY8Hg2Gn9B5kqWdwffPdR&index=99


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Podcasts de Carolyne Cannella sur le site Écritures & Spiritualités qui réunit des écrivains francophones d'aujourd'hui, inspirés par le souffle littéraire des grandes traditions religieuses et spirituelles. Écritures & Spiritualités est placée sous la présidence d’honneur de François Cheng. 


https://ecrituresetspiritualites.fr/portrait_auteur/carolyne-cannella/

https://ecrituresetspiritualites.fr/podcast/



" Aux personnes présentes lors de mes récitals poétiques,  à d'autres croisées aux "marchés" de la poésie et autres évènements - littéraires ou artistiques- et qui souvent me demandent où se situe mes éditeurs, je réponds enfin.

La librairie-Galerie Racine, 23 rue Racine, mon tout premier éditeur, se situe à deux pas du jardin du Luxembourg dans le mythique VI° arrondissement, au coeur de la capitale, sur la rive gauche de la Seine où se trouve le quartier de Saint-Germain-des-Prés et ce splendide jardin du Luxembourg qui abrite le Palais du Sénat. Ce lieu de l'expression du livre se trouve non loin des institutions culturelles prestigieuses telles que le Théâtre de l'Odéon, l'École des beaux-arts ou l'Institut de France, et l'on y côtoie la plupart des maisons d'éditions et de grandes librairies de renom."

                                        

"La maison d'édition l'Harmattan elle, se situe Rue des Écoles en plein coeur du Quartier Latin de Paris, à deux pas de la Sorbonne (métro Maubert-Mutualité ou Odéon).

Elle possède ses propres librairies avec dix points de vente en France et pas moins de six implantations dans le 5° arrondissement de Paris."

C. c