Sociologie du mouvement

Il y a une vingtaine d’années je devais, tous les six mois, consulter un thérapeute car le bas de mon dos se bloquait. Il me faisait craquer quelques articulations et deux ou trois jours plus tard il n’en n’était (presque) plus rien. Mais six mois plus tard je devais refaire un coup de « crac-crac ! ». Face à cette douleur chronique, j’ai décidé, sur les conseils de ma compagne, de suivre les cours collectifs de Feldenkrais de Mara Vinadia. Depuis cette expérience je n’ai plus eu affaire avec le Dr «crac-crac».

J’ai juste appris d’autres chemins pour me tourner dans mon lit, pour me lever ou m’assoir sur une chaise, pour sortir de ma voiture ou de ma baignoire, etc. Et, depuis, je ne me bloque plus le dos; j’ai cessé de me faire du mal.

J’ai appris que tous nos mouvements sont le fruit d’habitudes gestuelles apprises à travers notre histoire, notre culture, nos origines sociales et notre vécu personnel et que, souvent, certaines de ces habitudes sont « toxiques ». La « prise de conscience par le mouvement » proposée par Moshé Feldenkrais, par le geste ou par la parole, est un voyage sans fin aux origines de notre mobilité. Cette pratique nous invite à découvrir ce carcan d’habitudes en nous et à en sortir pour élargir notre liberté de mouvement.

Passionné par cette méthode je me consacre à son étude et à ma post-formation.