dispositif d'écritures collaboratives
installations polygraphiques dans l'espace public
LE POLYGRAPHE prend place dans des espaces publics extérieurs : rues ou places mais aussi dans des espaces intérieurs : festivals, bibliothèques ou salons littéraires.
Phase initiale : ALICE GUTEMBERG, écrivaine publique, y installe son bureau et son dispositif d’écriture polygraphique : claviers, écrans, imprimantes à ruban, étiqueteuses...
Le travail qui s’opère à travers le dispositif du polygraphe est celui du passage du texte oral au texte écrit. Pas d’enregistrement de la parole, déjà et instantanément, une transformation, un écrit, des signes, une trace. Le texte se fonde sans auteur unique, avec une pluralité d’auteurs. Travailler avec l’autre et simultanément travailler la langue/sur la langue de l’autre.
Phase 1 : ALICE GUTEMBERG retranscrit en temps réel les phrases et les mots, en bonne écrivaine publique, elle modifie aussi les phrases, les formules grammaticales, soumet de nouvelles tournures. Une collaboration naît ainsi en temps réel, partant du langage oral, l’écrit se construit.
Phase 1 bis : COLE PORTER transporte les phrases et les mots dans l’espace public. Il répand les textes en version imprimée, les disperse sous forme de courts extraits tels des slogans poétiques. COLE PORTER énonce, projette, ébruite, chuchote, chante, conte, crie, débite, clame, divulgue les textes. Il dirige de nouveaux narrateurs vers la table d’écriture, compose des installations éphémère.
Phase 1 ter : Lorsqu’un texte est terminé, il est imprimé sur une bande de papier, un exemplaire est remis au narrateur, un deuxième est accroché à un portant. Au fil de la journée, les textes occupent peu à peu l’espace, prennent la forme d’une installation littéraire, sont consultables par les passants.