Dynamiser et coordonner au mieux l’action conjointe des structures travaillant dans le domaine de l’intégration économique des personnes migrantes
1 . La coordination des institutions publiques chargées d’assurer l’accompagnement est renforcée et dynamisée et les personnes migrantes sont référencées entre les différents services
Renforcer le Comité national chargé du suivi de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile en matière de FP et emploi (CP3) en tant qu’espace de coordination et de source de propositions
Renforcer les capacités des membres du Comité afin d’améliorer la performance de cette instance
Réalisation d’un mapping des offres de services des institutions publiques membres du CP3 à la disposition de la population migrante
2 . Suivi de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile en matière de FP et emploi amélioré et axé sur les résultats afin d’aider à la prise de décisions
Renforcer la collecte de données et le reporting du Comité national, mettant l’accent plus sur les résultats et moins sur les activités
Créer des outils de suivi à travers d’indicateurs de résultats
Élaborer un bulletin d’information semestriel permettant une large diffusion des données
3 . Territorialisation de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile en matière de formation professionnelle et emploi au niveau régional
Décliner les efforts du Comité national (CP3) à travers la création de Comités régionaux pour l’opérationnalisation de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile en matière de FP et emploi au niveau local, au niveau de Rabat et Casablanca
Résultats atteints à ce jour
Activités
26 Août 2022 Side-event de la revue régionale du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières pour l'Afrique
Le Pacte mondial pour les migrations met en exergue l’importance d’impliquer le secteur privé dans les interventions visant l’intégration économique des personnes migrantes et d’assurer que ces actions répondent aux besoins du marché du travail. Cette table ronde visera à analyser tant le rôle des entreprises, que des institutions et de la société civile pour assurer l’engagement effectif du secteur privé sur cette question.
Des représentants du service public de l’emploi, des organisations de la société civile et des entreprises elles-mêmes ont débattu sur la mobilisation et l’engagement du secteur privé, ainsi que sur les défis et les facteurs de réussite pour contribuer à l’intégration économique des personnes migrantes au Maroc. Les intervenants ont mis l’accent sur les facteurs clé pour la réussite de ces interventions, ainsi que sur les défis majeurs, tout en les illustrant à travers des expériences concrètes. Les interventions se sont focalisées sur des expériences menées au Maroc afin d’appuyer la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA) dans le cadre du projet « Amuddu : appui à la mise en œuvre de la SNIA », notamment des actions pilotes liées à la responsabilité sociale des entreprises et au mentorat, conçues et mises en place comme expériences innovantes de mobilisation du secteur privé.
La rencontre visait, ainsi, à faciliter un dialogue et un échange de pratiques entre le secteur privé, le secteur public et la société civile et a été l’occasion également de connaitre de première main l’avis de quelques personnes migrantes ayant participé à ces initiatives.
Consultez le rapport de synthèse pour en savoir plus 👉
17 mars 2022 Atelier d'échange régional portant sur "L'employabilité des personnes migrantes au Maroc: Approches et outils développés dans le cadre du projet Amuddu"
L’intégration se base sur un « processus bidirectionnel d’adaptation mutuelle entre les personnes migrantes et la société d’accueil, par lequel les personnes migrantes sont impliquées dans la vie sociale, économique, culturelle et politique. Il suppose un ensemble de responsabilités communes pour les personnes migrantes et les communautés d’accueil, et englobe d’autres aspects connexes tels que l’inclusion sociale et la cohésion sociale »1.
Par ailleurs, en raison de la nouvelle situation migratoire, en tant que pays d’accueil, le Maroc a souverainement choisi d’entreprendre, depuis 2013, une nouvelle politique d’immigration et d’asile basée sur une approche cohérente, globale, humaniste et responsable. A ce titre, deux opérations de régularisation de la situation administrative des migrants en séjour irrégulier au Maroc ont été menées respectivement en 2014 et fin 2016-2017; une mise à niveau du cadre réglementaire qui a permis l’adoption d’une nouvelle loi sur la traite des êtres humains en 2016 et l’élaboration de deux projets de lois sur la migration et l’asile ; et enfin l’ouverture de l’accès des personnes migrantes et des réfugiées aux services publics, notamment la santé, l’éducation, la justice, l’assistance sociale, la formation professionnelle et l’emploi.
L’insertion économique des personnes migrantes est l’une des priorités de la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA), adoptée en 2014 et dont les objectifs sont en harmonie avec ceux du Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté en 2018 à Marrakech (Objectifs #6 et #18)2. En effet, elle est unanimement reconnue comme un élément clé dans le processus d’intégration locale des personnes migrantes et réfugiées puisqu’elle leur permet de vivre dans des conditions dignes et décentes, d’acquérir une autonomie économique et financière et d’interagir avec la société d’accueil comme acteurs de la vie économique et sociale. Néanmoins les objectifs assignés à l’intégration économique des personnes migrantes ne peuvent être atteints que si ces derniers sont déclinés au niveau local, répondant aux besoins réels et spécifiques des populations migrantes et permettant une meilleure collaboration et synergie entre les différents acteurs territoriaux concernés.
Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre des activités visant la capitalisation des principaux résultats du projet Amuddu, a pour objectif de :
Présenter les approches et pratiques développées dans le cadre du projet Amuddu afin de faciliter leur appropriation auprès des acteurs territoriaux concernés ;
Echanger autour des mesures visant à renforcer les acquis pour assurer une durabilité des actions réalisées par le projet, ainsi que les opportunités de réplication au niveau régional.
👈 Consultez le rapport de synthèse pour en savoir plus
[1] Glossaire de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : https://www.iom.int/fr/termes-cles-de-la-migration.
[2]OBJECTIF #6 : Favoriser des pratiques de recrutement justes et éthiques et assurer les conditions d’un travail décent. Et OBJECTIF #18 : Investir dans le perfectionnement des compétences et faciliter la reconnaissance mutuelle des aptitudes, qualifications et compétences
Guide de bonnes pratiques en matière d'intégration économique des personnes migrantes
Ce guide a été réalisé suite à l’étude benchmarking des bonnes pratiques concernant l’intégration économique des migrant(e)s, notamment par rapport à la formation professionnelle et l’accès à l’emploi et l’auto emploi, menée dans le cadre du projet AMUDDU mis en œuvre par ENABEL, en partenariat avec le Ministère délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, chargé des Marocains Résidant à l’Etranger (MDCMRE).
Le guide s’adresse aux acteurs concernés par l’intégration économique des migrants, et plus particulièrement les organisations de la société civile, et ce en vue d’améliorer leur employabilité.
L’intégration est définie par l’OIM comme étant un « processus bidirectionnel d’adaptation mutuelle entre les personnes migrantes et la société d’accueil, par lequel les personnes migrantes sont impliquées dans la vie sociale, économique, culturelle et politique. Il suppose un ensemble de responsabilités communes pour les personnes migrantes et les communautés d’accueil , et englobe d’autres aspects connexes tels que l’inclusion sociale et la cohésion sociale »[1].
La définition de programmes à destination des personnes migrantes, et notamment celles visant
à promouvoir, renforcer ou permettre leur intégration économique, nécessite de comprendre et
d’analyser leurs facteurs d’employabilité, concept que l’on peut définir comme « l’aptitude de chacun à trouver et conserver un emploi, à progresser au travail et à s’adapter au changement tout au long de la vie professionnelle »[2]. Ces facteurs peuvent être internes ou externes. Ils sont qualifiés d’internes lorsqu’ils sont propres à la personne, et touchent à ses compétences individuelles. Ils sont qualifiés d’externes, lorsqu’ils touchent au contraire à la communauté d’origine, à la société d’accueil, c’est-à-dire à l’environnement social dans lequel vit la personne. Ces facteurs varient bien entendu d’une personne à l’autre.
Les facteurs d’employabilité d’un collectif ou d’une personne déterminent les programmes et actions à élaborer ou à mettre en œuvre pour accompagner et favoriser son intégration économique. La mise en place d’un projet d’intégration des personnes migrantes demande ainsi d’identifier préalablement les facteurs constituant des barrières à l’emploi puisque d’une certaine manière l’objectif de l’action cherchera à les atténuer pour favoriser l’employabilité des bénéficiaires.
[1] Glossaire de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : https://www.iom.int/fr/termes-cles-de-la-migration.
[2] Définition de l’Organisation internationale du travail (OIT), Rapport de la Commission de mise en valeur des ressources humaines, Genève, 2000.
Renforcement de l’accès à l’information sur l’offre de services des opérateurs publics de la formation professionnelle en vue de faciliter l’accès des personnes migrantes.
Le travail d’appui assuré par le projet au CP3, en tant qu’émanation directe de la SNIA, a été bénéfique pour tout le programme de manière transversale et, en particulier, pour le référencement des personnes migrantes. Cet appui a permis de rendre le Comité véritablement opérationnel.
Pendant l’exécution du projet, le nombre d’institutions participant au CP3 a augmenté et s’est élargi à des nouveaux départements (par ex. le Département de l'Artisanat) mais aussi aux OSC, qui, à des étapes ponctuelles, ont participé aux réunions convoquées par la DAM.
Parmi les avancées plus remarquables, il faut signaler l’innovation dans la communication institutionnelle par rapport à l’offre des services via la diffusion de dépliants, guides et brochures regroupant les différents services à l’emploi et à l’auto- emploi dans les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra ;
Consultez-les ci-dessous!