VERDUN
DES FLAMMES A LA LUMIERE
26 et 27 juillet 2025
par Chantal & Christian
montage : André
26 et 27 juillet 2025
par Chantal & Christian
montage : André
Amicales des Retraités LCL et UASGCDN Alsace Moselle
Les retraités ont tout le temps, mais ce temps leur est compté.
24 retraités du LCL et de la SG toujours actifs et curieux ont décidé d’utiliser une partie de leur précieux temps pour partir en week-end, le 26 et 27 juillet 2025, à la découverte de Verdun et de ses environs.
De but en blanc, l’évocation d’un tel voyage, c’est du lourd, du sérieux, du mémoriel.
Nous aurions pu choisir la facilité en passant un week-end en Bourgogne ou dans le Beaujolais, grimper sur la roche de Solutré sur les pas de François Mitterrand, bronzer sur les plages de l’étang de Hanau, nous amuser follement au parc d’attraction « Didiland » de Morsbronn, ou faire du sport dans un club échangiste de Lingolsheim.
Nous avons opté pour la difficulté. Dans l’imaginaire collectif, Verdun n’évoque rien de joyeux. Nous sommes immédiatement versés dans la première guerre mondiale 1914-1918, la Grande Guerre, dont la bataille de Verdun fut un marqueur important, voire décisif.
La ville de Verdun est peuplée d’un peu plus de 18 000 verdunoises et verdunois, soit une taille comparable à celle de Sélestat en densité de population.
Elle a toujours été une place forte et une ville de garnison par le passé. A l’approche des guerres de 1870 et 1914, il y avait plus de militaires que de civils dans cette ville.
Elle est un chef-lieu d’arrondissement du département de la Meuse, traversée par le fleuve du même nom qui termine sa course dans la mer du nord.
Si certains d’entre nous avaient su que nous visitons exclusivement un bout de Lorraine durant tout ce périple, ils ne seraient pas venus, d’autant plus que cette sortie est payante. Mais cette information ne fut pas ébruitée.
Beaucoup de dames de notre groupe confessent ne pas être spécialement attirées par cette offre festive, et cela peut se comprendre.
Faites l’expérience de proposer une petite sortie d’agrément à votre compagne ou compagnon, pour fêter un quelconque anniversaire, ou pour concrétiser une première rencontre amoureuse.
Avec un programme du type : journée à Verdun, puis visite des champs de bataille et cimetières alentours, avant de continuer vers Sedan, et, cerise sur le gâteau, vivre une torride nuit d’amour à Charleville-Mézières…...Il ne faudra pas vous attendre en retour à un cri de joie, un élan d’enthousiasme, ou un regard langoureux lancé par des yeux étincelants de gratitude.
Verdun en simple touriste, vous vous arrêtez une demi-journée à tout casser, le temps de se désaltérer sur une terrasse en centre-ville, de faire le tour des quelques boutiques désuètes qui y survivent, de flâner un peu le long de la Meuse qui traverse la ville avant de visiter la citadelle.
Les dames dotées d’un sixième sens avaient bien compris que le samedi était consacré aux visites des environs de Verdun, les fameux champs de bataille, où il n’y a aucun commerce accessible, même pas un seul vendeur de babioles à la sauvette, ou un seul food-truck proposant une petite restauration, boissons, glaces,crêpes et barbe à papa.
Par ailleurs, le dimanche à Verdun tout est fermé à part la citadelle et quelques bars-restaurants. Aucun moyen non plus de faire chauffer la carte bancaire.
Ce week-end, elles se sont mises en mode accompagnement pour faire plaisir à leurs compagnons. Elles n’auront pas à cuisiner durant 2 jours, c’est toujours ça de gagné.
Les hommes de ce petit groupe, sous prétexte de patriotisme, de soif d’histoire de France, de passion pour la Grande Guerre, d’une attirance pour la bravoure et le sacrifice, adhèrent plus facilement à ce pèlerinage historique et guerrier.
Une femme n’apprécie pas la guerre et les champs de morts qu’elle engendre. Elle est outillée pour donner la vie, ce qui la rend infiniment plus utile et nécessaire à la survie de l’humanité, en comparaison à cet homme qui n’a cessé de guerroyer à travers les siècles.
Samedi 25 juillet
Les champs de bataille
Départ vers 8 H de Strasbourg, un élégant bus Mercedes conduit par son charmant chauffeur Armand nous amène à Verdun pour midi, après une pause sanitaire à mi-parcours.
Le repas est convivial et notre cinéphile restaurateur nous commente les différents et nombreux portraits de stars qui ornent sa salle de restauration.
Il est visiblement passionné par ces multiples femmes représentées dans les plus beaux atours de leur jeunesse triomphante.
C’est aussi un humoriste en devenir. A une commande d’eau gazeuse émanant de notre tablée, il se risque à une brillante réplique : « A Verdun, on ne sert pas ce liquide, car l’eau bue (comprendre OBUS pour les plus lents) éclate ».
La quiche Lorraine, servie en entrée, nous fait comprendre que nous n’avons pas réussi à traverser entièrement la région du même nom. C’est un choc.
Nous signalerons à la « SPHND », la récente « Société Protectrice des Hommes Non Déconstruits », qu’il n’y a pas un seul éphèbe sur ces portraits, même pas Georges Clooney, Brad Pitt ou Gilles Frantzen, le beau gosse et sexy boy de Lorraine.
Il est enfin incompréhensible que les associations féministes ne réagissent pas vigoureusement à cette galerie de trophées consacrée à la femme sous son aspect le plus frivole d’objet de luxe ou de désir.
Le matin au réveil, décoiffée, pas rasée ni maquillée, l’enchantement peut disparaitre comme par magie.
Après cet intermède alimentaire, notre bus se dirige vers l’Office de Tourisme de Verdun pour y récupérer notre guide local.
Ce garçon bien sous tous rapports va s’avérer être un brillant guide conférencier, exerçant son métier depuis une dizaine d’années avec joie et passion, tel un jeune prêtre répandant la foi autour de lui.
Meusien et Verdunois, il a visiblement passé une partie de sa jeune vie à étudier l’histoire de la ville de Verdun et de ses environs, ainsi que l’impact de la Grande Guerre 14-18 sur ce coin de France.
Se promenant toujours avec son cartable, il en sortira régulièrement de vieilles photos d’époque, agrandies en feuillet A4, de personnages civils ou militaires, de bâtiments, de villages, de ruines….
Nous quittons Verdun pour nous arrêter au panneau « FLEURY » après avoir traversé une petite forêt dont le sol apparait bien cabossé.
Des villages et des terres agricoles égayaient cet endroit avant la grande guerre.
Après-guerre, toute cette zone est dévastée, ravagée par les impacts d’obus, des villages ont été entièrement rasés, transformés en amas de pierres.
Les sols furent contaminés par les éclats d’acier, de shrapnels,de gaz toxiques, de munitions pour certaines non éclatées, et par des restes de corps humains déchiquetés, éparpillés façon puzzle sous la terre retournée.
L’état classa cette partie du pays en zone rouge, inconstructible et inexploitable en terres agricoles.
Au fil du temps, la nature reprenant toujours le dessus, la végétation recouvrit ces terres labourées et cabossées par une pluie d’obus, d’un linceul vert auquel furent rajoutés quelques arbustes.
Au fil du temps...la végétation recouvrit ces terres labourées et cabossées par une pluie d’obus, d’un linceul vert auquel furent rajoutés quelques arbustes.
Ce manteau verdoyant est ainsi un grand cimetière à ciel ouvert qui héberge encore aujourd’hui les fragments de quelques 70 000 « disparus » qui ont littéralement sentis le ciel leur tomber sur la tête.
Nous nous recueillons sur l’ancien emplacement de ce village fantôme de « FLEURY », totalement rasé par les combats dans cette zone rouge, et jamais reconstruit.
Il aurait été pris et repris à 18 reprises par les français et par les allemands, ou inversement.
En France, 9 villages figurants sur la ligne de front ne furent jamais reconstruits, mais leurs noms restent inscrits sur la liste des communes du pays.
« Fleury » est matérialisé par un panneau indicateur, des plots plantés dans la verdure indiquant l’emplacement de commerces, d’édifices municipaux. Le seul bâtiment en dur est une petite chapelle du souvenir érigée en lieu et place de l’ancienne église.
Le préfet nomme un maire qui aura la charge de cette commune fantôme à titre bénévole, et aura à gérer un petit budget attribué à l’entretien des lieux.
Les populations civiles avaient été évacuées à temps et n’eurent pas à subir les combats.
Partir sur les chemins tortueux d’un exode forcé et revenir pour ne retrouver que quelques pierres entassées sans possibilité de reconstruire est également une souffrance.
Le seul bâtiment en dur est une petite chapelle du souvenir.
Le fort de Douaumont
L’arrêt suivant nous amène au fort de Douaumont dont nous visitons les entrailles humides avant de nous dorer au soleil sur son chapeau de béton, d’acier et de verdure.
Verdun est entourée de forts. Celui-ci avait une contenance maximum de 500 militaires mais n’était défendu que par une soixantaine d’entre eux quand il tomba aux mains des allemands.
Nous associons volontiers la Grande Guerre à l’image de poilus croupissant dans des tranchées boueuses et insalubres, entourés de rats avec lesquels ils cohabitaient dans des conditions ubuesques.
Les tranchées n’apparaissent pas particulièrement dans les récits liés à la Bataille de Verdun qui se déroule du 21 février 1916 au 19 décembre 1916.
Elle est déclenchée par une attaque massive de l’armée allemande menée par le Kronprinz en vue de percer les lignes françaises sur un front qui s’était figé depuis quelques mois.
Cette bataille dure 300 jours et autant de nuits. Les tirs d’artillerie sont incessants, le vacarme est permanent, les combats sont acharnés autour de villages et de fortifications à conquérir. Les tranchées servent plutôt de boyaux de déplacement entre les scènes de carnage.
L’ossuaire de Douaumont
L’ossuaire de Douaumont est l’objet de notre halte suivante.
Vaste et Imposante nécropole trônant en surplomb d’un cimetière, c’est le plus important des monuments français érigés en souvenir de la guerre 14-18.
Il a été édifié pour recueillir les restes non identifiés d’environ 130 000 combattants français et allemands tombés au cours de la bataille. Leurs corps étaient tellement explosés qu’il a été impossible de les identifier.
Les ossements entremêlés de ces allemands et français morts pour leurs patries respectives sont encore visibles dans les soubassements de l’édifice.
Quelques décennies plus tard, François Mitterrand et Helmut Kohl ont choisi ce lieu, porteur de symboles forts, pour y honorer la réconciliation du peuple français et du peuple allemand.
La poignée de main échangée à cette occasion fut immortalisée par une célèbre photo diffusée dans le monde entier et exposée dans les allées de cet ossuaire.
Dans ce bâtiment consacré à la mémoire d’une guerre ravageuse source de tant de morts non identifiables , il est interdit de prendre des photos, le silence et le recueillement sont fortement conseillés.
Le dernier arrêt de l’après-midi est consacré à la tranchée des baïonnettes.
Le 10 juin 1916, 27 hommes, majoritairement bretons et vendéens, furent, dit-on, ensevelis dans cette tranchée à la suite d’un bombardement d’une violence inouïe. Leurs baïonnettes émergeant du sol furent le seul témoignage de leur présence.
Sept de ces corps reposent encore sous le monument recouvrant la tranchée.
D’après notre guide, il y aurait une part de mythe dans cette histoire, même si les morts sont bien réels.
Nous dinons dans le restaurant de notre hôtel ** verdunois, repas agrémenté par ce riz complet qui nous fut déjà servi à midi. Il doit sans doute provenir des rizières exploitées le long de la Meuse.
Nous attendons la tombée de la nuit pour assister à un spectacle son et lumière en plein air consacré à la grande guerre.
Notre chauffeur ayant déjà atteint son quota d’heures de conduite autorisées pour la journée, c’est un bus local qui nous transporte, conduit très sportivement et efficacement par le jeune Albert, un béret vissé sur son crâne. C’est une image d’Epinal comme diraient les vosgiens.
Des tribunes et des cabanons éphémères destinés à la petite restauration et à la vente de souvenirs sont installés dans le cratère géant d’une gravière à ciel ouvert.
Les flancs de ce bol naturel remontent en pente douce derrière le grand terrain tamisé qui sert de scène principale, permettant une scénographie assez féérique.
A 22 heures, il nous est projeté un film vantant ce département de la Meuse jonché de trésors culturels et architecturaux à découvrir absolument, à tous prix, et sans tarder.
Vers 22h30, le spectacle vivant « Des flammes à la Lumière » démarre
"Nous en prenons plein les yeux et les oreilles durant 1 h30"
Ce spectacle a été créé en 1996 lors du 80eme anniversaire de la bataille de Verdun par l’association « Connaissance de la Meuse ». Plus de 400 bénévoles participent à la préparation et aux représentations de ce spectacle qui est devenu, grâce à son succès, un acteur majeur du devoir de mémoire.
Il se termine sur un message de paix que tant d’anciens combattants de la Grande Guerre ont défendu « plus jamais cela ».
Décors et costumes d’époque, effets pyrotechniques et sonores impressionnants, tirs de canons et bâtiments en feu empêchant un éventuel assoupissement du spectateur, nous ne regrettons pas d’être venus, surtout que nous sommes admirablement placés sur des sièges VIP.
Le scénario nous fait défiler des scènes de vie françaises et allemandes d’avant-guerre jusqu’ après-guerre, en les juxtaposant , pour nous faire comprendre que, français ou allemands, nous sommes avant tout des êtres humains développant les mêmes joies, peines et espoirs.
Deux soldats gravement blessés en cherchant à s’entretuer, des garçons qui ne sont pas des monstres et qui avaient une jeune vie paisible et heureuse avant- guerre, vont être soignés par la même infirmière.
L’allemand ne va pas survivre à ses blessures.Après-guerre, sa veuve et sa petite fille orpheline feront le voyage à Verdun pour se recueillir sur sa tombe.
Le soldat français va survivre et reviendra également à Verdun accompagné de son petit-fils pour assister aux cérémonies de commémoration, et lui faire comprendre toute l’horreur liée à cette Grande Guerre.
Dimanche 27 juillet
VERDUN
Grasse matinée, petit déjeuner servi à partir de 8h00, pas avant, alors que nous étions déjà nombreux, agglutinés en grappe et en manque de caféine, devant la porte obstinément close.
Départ à 10 h pour une visite de la Citadelle de Verdun.
Elle est imposante, creusée dans un rocher, elle fut fortifiée par Vauban et pouvait accueillir jusqu’à 2000 soldats.
Il y avait 7 kilomètres de galeries, 6 magasins à poudre, 7 de munitions, un hôpital avec sa salle d’opération, une boulangerie avec 9 fours pouvant cuire 28 000 rations de pain en 24H. C’était le centre logistique de la place forte de Verdun.
A bord d’un wagonnet 4 places autoguidé, coiffés d’un casque sonorisé avec visière nous alimentant d’images virtuelles, nous découvrons durant un parcours de 35 minutes les secrets de cette citadelle en suivant le soldat Jean Rivière qui nous sert de guide conférencier virtuel.
Le concept est original et vaut son billet d’entrée, mais l’ambiance est glaciale. Nous circulons à l’intérieur d’un frigo naturel.
C’est dans cette citadelle que le cercueil du« soldat inconnu » enterré sous l’Arc de Triomphe de Paris fut choisi lors d’une cérémonie officielle, par un simple poilu, parmi un choix de 8 dépouilles non identifiées.
A quoi Jean Rivière pouvait-il penser, embastillé dans la citadelle, quand les obus tapaient sur son toit et ses flancs dans des sifflements stridents ?
L’atmosphère est plutôt propice à favoriser la crise de nerf, l’accès de folie, la tentation du suicide. La camaraderie, qui était réelle entre poilus,pouvait sans doute être source de réconfort. Peut-être s’évadait-il de cette horreur qui faisait son quotidien en laissant vagabonder son esprit sur une photo d’une mère, d’une compagne ou d’un enfant, prise durant les jours heureux, dans l’espoir de les revoir un jour.
La grande majorité des combattants étaient des hommes à l’orée de leurs vies, assurément trop jeunes pour être fauchés par la mitraille.
Le concept est original et vaut son billet d’entrée.
Nous réalisons un tour panoramique en bus de la ville de Verdun, commenté par notre guide qui en connait l’histoire et les charmes.
Nous passons par deux fois devant une belle agence bancaire au logo rouge et noir, la « Société Géniale Grand Est », excellemment placée en centre-ville.
Le dernier repas nous réunit autour d’une tablée où la bonne humeur est de sortie. Ce déjeuner composé d’une entrée, d’un plat principal, d’un dessert et de vins à volonté est fort sympathique, d’autant plus que des frites alsaciennes sont servies en accompagnement.
La guerre a toujours été sale à travers les siècles.
Sans entrer dans les détails, cette grande guerre fut une énorme boucherie avec 9 millions de morts militaires de toute nationalité durant ces 4 années de feux et de flammes.
La bataille de Verdun comptabilise 306 000 combattants morts (143 000 français et 163 000 allemands), dont énormément de« soldats inconnus ou disparus » qui n’ont même pas eu droit à un nom sur une croix dans un cimetière.
Se rajoutent à ce sombre bilan, 400 000 blessés dont beaucoup gravement, physiquement ou psychologiquement.
Ces blessés étaient souvent dans un piteux état, estropiés, défigurés (on les appela « gueules cassées »), amputés d’une partie de leur corps, victimes de chocs post-traumatiques très graves, parfois à vie.
La Meuse est parsemée de 70 cimetières militaires, pour l’essentiel liés à la Grande Guerre.
C’est grâce aux progrès scientifiques issus des recherches menées par cet être humain, toujours inventif et en mission pour le bien de la planète, que l’artillerie a fait d’énormes progrès à cette époque.
C’est principalement les tirs d’obus de toutes sortes et dimensions qui ont été à l’origine de tous ces dégâts sur les corps humains. Un véritable carnage, ¾ des morts de la Grande Guerre sont dus à l’artillerie.
L’homme,dans toute sa splendeur, avait utilisé son temps si précieux à fabriquer de l’acier de meilleure qualité, des canons plus performants, des obus plus perforants, des poudres plus explosives, des gaz plus toxiques.
Parmi les images d’un film projeté dans l’espace accueil de la citadelle, nous pouvons observer une longue colonne de véhicules, de soldats, de chevaux et de matériels divers, circulant à la queue-leu-leu sur la « voie sacrée », au départ de Bar le Duc vers Verdun.
Ces images m’ont fait associer la bataille de Verdun à un grand hachoir à viandes humaines constamment alimenté,côté français, de ces troupes fraiches déversées jour après jour par cette Voie Sacrée, le cordon ombilical de la mort.
« A Verdun, on ne passe pas », certains y verront de la bravoure, d’autres de la folie humaine, mais tous devraient en être horrifiés.
Et pourtant, cela n’a pas empêché une deuxième guerre mondiale une vingtaine d’année plus tard, à l’aide d’engins de mort encore plus perfectionnés et dévastateurs.
L’homme utilisa même une bombe atomique en fin de conflit, sur des villes japonaises, Hiroshima, puis Nagasaki, pourtant peuplées de civils présumés innocents.
A Nagasaki, 27 000 personnes périrent le même jour et 145 000 par après, des suites des effets des radiations…..avec 1 seule bombe, poétiquement baptisée « FAT MAN ».
Ces villes martyrisées, tout comme Verdun, sont maintenant des lieux de souvenir et essayent d’adresser des messages de PAIX au monde.
Verdun se veut aujourd’hui capitale mondiale de la Paix et œuvre en ce sens.
« Plus jamais cela ».
Mais attention les bombes nucléaires actuelles sont encore plus puissantes, les missiles se déplacent de plus en plus vite et de plus en plus loin. Il suffit d’un fou qui appuie sur un bouton rouge et un gigantesque champignon nous transportera au Paradis, enfin seulement les croyants et les plus méritants.
La Paix c’est mieux que la guerre, comme le répète inlassablement depuis des années Patrick Bruel, un philosophe penseur très influent auprès de la gente féminine de notre beau pays, la France.
Malgré les a priori et les réticences exposés en préambule, les voyageuses et voyageurs semblent ravis de ce week-end passé dans la convivialité et la bonne humeur. Plusieurs points forts sont à mettre en exergue :
- Un guide conférencier de qualité qui a su développer notre intérêt aux lieux parcourus et aux thèmes abordés.
- Une soirée open air spectaculaire qui, à elle seule, vaut le déplacement
- Des repas copieux servis vins à volonté compris. Incroyable, le pourboire versé à notre guide fut notre unique dépense.
- L’absence de pluie dans cette Meuse non dénuée de charmes, bien que faisant partie de cette région de Lorraine que même les corbeaux survolent sur le dos pour ne pas en voir la désolation.
Relevons enfin que le guide et le chauffeur nous remercièrent pour notre rigueur et notre ponctualité bien alsaciennes.
Ne restez pas avachis devant votre télévision, venez voyager avec les amicales des retraités SG et LCL.
A très bientôt pour de nouvelles aventures et de belles découvertes.