Association des Jeunes Acteurs Nationalistes du Gabon

A.J.A.N.G

Pour se réconcilier, on ne vient pas avec un couteau qui tranche mais avec une aiguille qui coud.

L'association A.J.A.N.G prône la valorisation du gabonais dans sa complexité (art,culture politique etc) et la défense des intérêts nationaux

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Son excellence Ali Bongo Ondimba salue la mémoire de l'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta

Le président gabonais salue la mémoire de l'ancien président Ibrahim boubacar keïta décèdécédé ce dimanche a Bamako

"Je salut la mémoire du feu président Ibrahim boubacar keïta. mes condoléances a sa famille et au peuple malien" a déclaré Ali Bongo Ondimba

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Alexandre Barro chambier au micro de Guy Pierre Biteghe du journal le mbadja.

A QUAND UNE LANGUE NATIONALE GABONAISE ?

LE NEOCOLONIALISME DE LA FRANCE NE CESSERA JAMAIS SI NOUS VALORISONS PAS QUI NOUS SOMME. LA LANGUE EST UN VEHICULLE HISTORIQUE

A QUAND UNE LANGUE NATIONALE GABONAISE ?

A QUAND UNE LANGUE NATIONALE GABONAISE ?________________________________________________________________________________________________________La langue n’est pas juste un outil de communication comme beaucoup le pensent. Non! C’est beaucoup bien plus que ça.La langue est d’abord un véhicule de conscience historique car elle a des origines, elle a une histoire. La langue est vectrice de la culture, elle porte nos aspirations, implémente la vision sociétale, transporte les émotions, nous permet d'apporter une valeur ajoutée au concert des Nations. La langue est la voix des ancêtres, c’est une valeur politique et elle a aussi une valeur économique.Comme l’avait dit Johann Gottlieb Fichte, un professeur de philosophie allemand: « Les hommes sont beaucoup plus formés par la langue que la langue n'est formée par les hommes. » J.G Fichte l’avait dit aux allemands juste après la défaite de la Prusse face à l’armée de Napoléon car de là allait commencer la colonisation de la France sur l’Allemagne. Pour Fichte, si les allemands évitent de parler français, mais restent avec leur langue, ‘’le Deutsch’’, la colonisation française ne sera qu’une parenthèse qui se refermera très vite. Mais si à l’inverse, les allemands adoptent la langue de l’occupant, ce sera fini de la nation allemande, après quelques siècles, ils deviendront tous des sujets français.A voir le Gabon et d’autres états africains 60ans après les indépendances, nous pouvons conclure que Fichte disait vrai dans sa déclaration.Comment comprendre que 60 ans après les indépendances, le Gabon et certains Etats Africains ont été incapables de mettre sur pied une langue nationale ?Alors que dans ces pays ont été formés d'éminents linguistes qui ont fait leurs preuves dans la discipline à travers le monde entier. Nous pouvons donc éloigner parmi les causes le facteur ressources humaines.Très souvent j’ai lu des publications sur les réseaux sociaux demandant ‘’quel pays parlait le mieux français ou avait un accent plus proche du français entre le Mali, le Congo, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Sénégal...’’Faut qu’on vous le dise: tirer fierté d'être le "pays qui parle et maîtrise bien le français", c'est valider le projet colonial. C'est honteux pour nous. C'est être aliéné et complexé. Parlons nos langues et pensons dans nos langues. C'est de ça qu'on doit être fanatique.Les africains qui se vantent de mieux parler ou maîtriser le français que d’autres africains croient par erreur que la langue est un simple instrument neutre de communication et d’éducation.Ils sont loin d’imaginer comment depuis l’antiquité, la langue est la plus puissante arme de domination et de soumission des peuples conquis sur le long terme.Le terme « maîtriser une langue », ne veut rien dire d’autre que comprendre la langue du maître (blanc), et donc que dans le mot « maîtriser », il s’agit surtout de protéger les intérêts du Maître, mais aussi, rendre service au Maître (blanc forcément).Les européens ont colonisé presque tous les pays dans le monde. De plus, la seconde guerre mondiale a été le plus grand catalyseur d’une vague des indépendances. Mais alors que partout ailleurs en Asie, tous les pays ont abandonné les langues coloniales pour revenir aux langues locales, jusqu’à l’Afrique du Nord qui est revenue à la langue arabe, en Afrique subsaharienne, les pays sont restés avec les langues coloniales.Toutes les langues européennes parlées aujourd’hui sont des langues inventées à la renaissance pour marquer la fin de la domination de l’empire romain, qui a continué sur le plan linguistique jusqu’au XVe siècle.Si les européens, pour mettre fin à la domination de Rome et de la langue latine, ont dû inventer de nouvelles langues ou sont retournés à leurs langues, pourquoi le Gabon et d’autres pays africains ne pourraient-ils pas en faire autant en retournant aux langues qu’elles parlaient avant la colonisation ?C’est récemment que le Nigeria avec 200 millions d’habitants a décidé d’adopter le Yoruba dans l’administration et ce seulement à Lagos. Mais tout le pays continue à ne communiquer qu’avec la langue coloniale. Alors qu’en Asie, ou en Europe, même des pays de 5 millions d’habitants comme le Danemark ont leurs propres langues nationales.Mais revenons au cas particulier de mon pays le Gabon, pays dit francophone. Y a pas longtemps, un frère sur Facebook publiait un post où il expliquait comment s’est étonnée une femme dans un ministère parce qu’il l’a complimentée sur sa façon excellente de parler une langue locale gabonaise et que lui, n’étant pas de l’ethnie la comprenait aussi. Pourquoi être étonné qu’un gabonais puisse comprendre d’autres langues gabonaises que celle de son ethnie?On s’étonne de voir des jeunes parler parfaitement leurs langues maternelles mais c’est devenu normal pour nous de voir des jeunes ne parler que français.Tout pays africain qui a fait de la langue française sa langue officielle est un pays qui a volontairement choisi de renoncer à la liberté, pour s’installer dans la sujétion et l’inféodation à un état esclavagiste, la France, pour les 1000 ans à venir.En 2017, Emmanuel Macron durant son discours à l’université de Ouagadougou a dit vouloir faire du français la première langue africaine (image n•5).Par cette déclaration le président français montre que pour lui, les langues africaines n’ont aucune valeur et doivent toutes être remplacées par le français. Ce n’est pas une proposition, mais une déclaration de guerre contre les langues africaines.Un peuple sans sa langue et sans sa propre religion sera toujours un peuple à la merci de ceux qui lui ont imposé leurs langues et leurs religions. Le français comme première langue parlée au Gabon fait de nous un peuple à la merci de la France.La question est maintenant, comment faire au Gabon qui a une multitude de langues pour en choisir une ?Pour répondre à cette question je vais vous prendre l’exemple de deux pays; la Chine et le Groenland.1- LA CHINEQuand nous disons le « chinois » ou le « mandarin » sensée être la langue nationale chinoise, ce que nous ignorons c’est qu’il s’agit en réalité d’un regroupement de 7 langues différentes les unes des autres et toutes parlées aujourd’hui. Il s’agit notamment de : le Mandarin, le Wu, le Cantonais, le Min, le Xiang, le Hakka et le Gan.Aux yeux du monde ces 7 langues ne font qu’une que nous appelons communément « le chinois » car bien que légèrement différentes, elles ont toutes le même alphabet. Chacune de ces langues est parlée par plus de 30millions de locuteurs et ça ne pose pas problème dans ce pays qui est au passage le plus peuplé du monde.2- LE GROENLANDLe Groenland est une colonie danoise depuis le XIVe siècle. Ce pays aujourd’hui peuplé de 57.000 habitants qui a pour principale langue, non pas la langue du colonisateur, le Danois, mais la langue du pays, le Groenlandais, une langue écrite et parlée par 57.000 personnes.Le Groenlandais est une langue eskimo-aléoute qui est parlée par environ 57 000 Groenlandais. Ce n’est pas une langue unique, mais un ensemble de dialectes utilisés dans la colonie, et dont la principale est le Kalaallisut, qui est depuis 2009 l'unique langue officielle du territoire autonome du Groenland.En bonus, nous pouvons prendre l’exemple de l’ISLANDE . L'Islandais est la langue officielle de l'Islande, un pays de seulement 330.000 personnes.Durant 5 siècles, l'Islande était une colonie danoise.Dès qu'ils obtiennent leur indépendance à la fin de la première guerre mondiale en 1918, les intellectuels islandais se rencontrent et tombent d'accord que la seule manière de ne pas avoir une indépendance fictive, est de couper le cordon ombilical avec le Danemark. Et ce cordon est linguistique. Ils vont donc revenir à la langue nationale parlée par la population avant la colonisation. Malgré sa petite population, l’Islandais est une langue dynamique et vivante qui continue d’évoluer de par son alphabet jusqu’à présent.Une langue peut être créée de toute pièce à partir de rien et divulguée sur une génération à travers une Nation. Nous avons d'éminents linguistiques capables de mettre sur pied une langue typiquement Gabonaise.Par les 2 exemples (et le bonus) cités, nous avons vu que « le Gabonais », n’aurait pas besoin d’être une langue en particulier, mais un éventail des langues les plus parlées du Gabon (FANG 32%, MPONGWÈ 15%, OBAMBA 14% et PUNU 12%) qui bénéficieraient d’un encadrement pédagogique gouvernemental pour qu’elles soient enseignées aux enfants depuis la maternelle, afin qu’ils soient premièrement capables d’écrire, dans un nouveau système d’écriture s’il le faut, et de bien s’exprimer dans au moins une langue nationale, avant d’étudier ensuite le français qui deviendra par la suite une langue étrangère à tous les effets.Sans oublier que l’occupant colonial pour affaiblir les africains et réduire leur capacité à la résistance a créé le tribalisme, qui devient un instrument de division et d’exclusion. L’occupant colonial français a réussi à faire que les ethnies gabonaises soient de vraies repoussoirs pour les autres. Tout ceci à l’avantage de la langue française.Ainsi, il est difficile de dire à un FANG qu’on va mettre le PUNU ou le KOTA comme langue nationale à l’école, puisque à ses yeux, il vaut mieux la langue du colon que celle d’un autre groupe ethnique du Gabon. Il est impensable de convaincre un MYENE ou un NZEBI d’utiliser la langue TEKE comme langue nationale. Ils vont tous préférer la langue de l’oppresseur, français.C’est pour cela que la seule solution que puissent mettre en place nos linguistes est la méthode chinoise et Groenlandaise. Créer « Le Gabonais » grâce aux mots existants dans les grands groupes ethniques du Gabon ainsi tout le monde se sentira présent et valorisé dans cette langue.Il me plait de conclure cette publication afin d’inciter tout gabonais qui la lira sur l’importance d’avoir une langue nationale proprement nôtre par cette citation de Remy de Gourmont.« Quand un peuple n'ose plus défendre sa langue, il est mûr pour l'esclavage ».________________________________________________________________________________________________________Obiang Ndong Etame

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