Qui est AHAB ?

Né Joseph Maurice Claude Genest à Deschambault (Comté de Portneuf), Québec Canada, le 23 août 1934. Décédé dans son village natal à l'âge de 53 ans, le 18 janvier 1988.

Sa famillle: Claude est le deuxième d’une famille de dix enfants, il est le fils de feu Julien Genest et feu Jeanne Petit. Natif de Deschambault, il est, entre autres, le frère de feu Georges (Magasin Paré), feu Florent (Maître de poste) et Madeleine (Le Phare, etc.).  

Il a reçu le surnom AHAB (prononcer [akab]), qu’il signe sur toutes ses toiles, à cause d’une ressemblance avec le personnage interprété par Gregory Peck dans le film Moby Dick (1956). En effet, à la suite d’une blessure, il portait un cache-œil, le soir de la diffusion au petit écran (ca 1975).

Son premier tableau, il l'a fait au milieu des années soixante, en utilisant du cirage à chaussures. Il avait quitté son village, pendant un an ou deux, avec sa petite famille (3 enfants) pour s'installer dans un appartement en ville (Donnacona). C'est à ce moment qu'il s'est mis à peindre parce que (m'a-t-on dit) il s'ennuyait. Il a peint ce navire à quatre ou cinq mâts qui orne encore la cuisine de la résidence maternelle (celle de sa mère) avec du cirage à chaussures. D'ailleurs, il m'a dit qu'il lui avait manqué du blanc pour terminer ce nuage dans le coin de la toile.

Une fois revenu au bercail, il n'a plus peint.

Lors de son décès, je me suis dit : « il est revenu [sans le savoir] pour mourir dans son patelin ». Ce village qu'il avait quitter 4 ou 5 ans auparavant. C'est au cours de cet « exil » (1983 à 1988), qu'il peindra près de 100 tableaux. Seulement des bateaux ! En grande majorité des voiliers, dépeints sur des mers tantôt calmes, tantôt agitées et sous différents cieux.

Maintenant qu'il est parti, il nous reste dans ce souvenir, un peu de lui !

À 25 ans, Claude s'embarque comme marin.

Il connaît la mer... Il ne l'oubliera jamais.

...Puis, ils furent séparés pendant près de vingt ans...

Pendant cette longue séparation, elle hante ses rêves.

Alors, il commence à écrire son histoire à travers les navires et les récits qui l'avaient animée... reproduisant à l'échelle et dans leurs moindres détails des bâtiments, souvent inconnus... il a su faire revivre ces petits bateaux et ces géants de la mer avec toute cette nostalgie qui l'habitait...

Puis, un jour, il est reparti, sans rien dire, sur la mer... mais sur cette mer infinie qui ne connaît ni naufrage ni rivages... »

(Texte de l'Exposition Claude Genest, Deschambault, 1988)