2ème journée nationale
Sur l’agrumiculture en Algérie Tlemcen,
le 13 décembre 2023
Le groupe du Projet de PRIMA à Impact Socioéconomique
"Innovation dans la chaîne d'approvisionnement des sous-produits d'agrumes en zone méditerranéenne"
Domicilié au laboratoire de recherche AFTAGRO :
Laboratoire des Agrosystèmes Fonctionnels et Technologie des Filières Agronomiques
Organise une rencontre nationale sous le thème :
l’agrumiculture en Algérie,
face aux nouveaux défis
L'argumentaire
L'origine de la culture de l'oranger en Algérie n'est pas précisément datée, mais elle remonte à une période lointaine. Avant la période coloniale, les agrumeraies de l’Afrique du Nord ont profité des avancées techniques d’Al-Andalous entre le IXème et le VIXème siècle. La période coloniale a été marquée principalement par l'introduction et la propagation des plantations d'orangers. Avant l'occupation française, la région de Blida était célèbre pour ses « orangeraies ». Selon le recensement algérien de 1852, il y avait 170 hectares d'orangeraies contenant 22 330 arbres. Dans la décennie précédant l'indépendance de l'Algérie, la production annuelle d'agrumes atteignait environ 400 000 tonnes, ce qui en faisait le dixième plus grand producteur mondial et un contributeur majeur du bassin méditerranéen. En termes de nombre d'arbres, les agrumes occupent la deuxième place en Algérie après l'olivier, mais en termes d'importance économique, ils sont en tête de nos productions fruitières. La culture commerciale des agrumes en Algérie est concentrée dans les zones irrigables du nord du pays, où le climat favorable joue un rôle essentiel dans le succès de cette culture, car il a une influence significative sur la physiologie des agrumes.
Afin de garantir la préservation de la culture des agrumes, la première étape consiste à examiner les méthodes de production et de culture existantes. L'avenir de notre secteur agrumicole en dépend. Pour que ce secteur puisse retrouver sa place légitime, une position qu'il n'aurait jamais dû perdre, une refonte complète s'impose, depuis ses plus hautes instances jusqu'à sa base. La source du problème réside dans l'organisation inadéquate du secteur et son manque de productivité associé.
Cette journée constitue une plateforme pour des discussions critiques et des efforts de collaboration entre le milieu universitaire, les professionnels du secteur agrumicole et les décideurs du secteur. Elle nous permettra d'évaluer la situation de la culture des agrumes en Algérie, en donnant notamment la parole à nos agriculteurs, et nos industriels, de faire un bilan de la recherche et du développement de la filière agrumicole, d'adopter une approche académique, mais aussi une perspective de développement, d'où la nécessité de débattre avec les agents de développement, et surtout d'identifier les contraintes dans un cadre pluridisciplinaire. L'objectif est également de proposer des méthodes de gestion à tous les niveaux en vue d'un développement plus durable et plus rationnel.