Pourquoi s'inquiéter?

Un abattoir tuant des dizaines de millions de poulets chaque année est un projet d'une autre époque, à contre-courant des défis d'aujourd'hui (accès à l'eau, durabilité, circuit court, etc.), et occuperait 1/3 de la surface industrielle du site AgriCo, au détriment d'autres entreprises véritablement innovantes (adaptations des espèces aux changements climatiques, essais de nouvelles techniques, permaculture, etc.).

Il y a de nombreuses raisons de s'inquiéter, documentées ci-dessous. Jugez par vous même...

La proximité avec le village et l'impact sur le paysage sont inadéquats.

La coloration est ajoutée par nos soins aux plans de la mise à l'enquête publique de l'ECPF.

Où viendrait cet abattoir?

Y aura-t-il des nuisances ?

Un "parking de 1200 places, quelque 3300 mouvements par jour sont prévus, dont 660 de poids lourds" (La Liberté, 22.04.2022) : de quoi inquiéter les habitant-e-s quant à leur qualité de vie, par exemple :

Trafic

Dans le petit village paisible de Sonceboz (Jura bernois), il est devenu très difficile de circuler deux fois par jour depuis qu'une usine s'est installée, aux heures où les employé-e-s arrivent et quittent leur travail. Presque toutes les voitures ont des plaques d'immatriculation françaises... et pourtant la frontière est à 1h de route. Un quart d'heure de différence, ce n'est pas beaucoup, vu de la France (voir ci-contre).

En outre, la tour de 60 mètres de haut, prévue pour le parcage des voitures des employé-e-s, n'est pas la "mobilité intelligente et efficace" promise par la Canton (La Liberté, 30.10.2021) - elle indique plutôt qu'il est attendu que les employé-e-s et n'habitent pas sur place, voire qu'ils viennent de loin. Ce n'est pas adaptée à notre époque. Une mobilité durable devrait encouragée, et rendue possible grâce à des postes de travail attractif aux habitants de la région.

Eau

Un abattoir consomme une grande quantité d'eau, et l'approvisionnement n'a pas été prévu au moment du projet.

Dans le procès-verbal du Comité de direction de l'Association de l'alimentation en eau des communes de la Broye et du Vully du 8.11.2021, on peut lire:

"La séance débute par une présentation des projets sur le site d’AgriCo par Giancarlo Perotto. (...)[un-e membre] fait remarquer que l’Etat de Fribourg a acheté ce site puis revendu à des entreprises mais sans se soucier des infrastructures et c’est maintenant à la commune de St-Aubin et aux associations intercommunales de se débrouiller pour fournir de l’eau et les autres services. Il trouve que les choses ont été faites dans le mauvais sens. Il est rappelé que ce n’est pas à l’ABV de financer les études. (...) [un-e membre] rappelle que l’ABV devra à moyen terme passer de 7000 m3 à 12000 m3 afin d’assurer la production pour nos membres. Il faudra faire attention à ce que les exigences pour le site AgriCo ne stoppent pas notre propre développement."

Quel sera l'impact et le prix des aménagements que devraient planifier les communes?

Cette eau servant au nettoyage dans un abattoir, celui-ci devrait disposer de sa propre STEP, à terme en fonctionnement mutualisé avec la STEP régionale. Un abattoir amènerait donc quantité de micropolluants supplémentaires (résidus d'antibiotiques, de produits chimiques de nettoyage, voire de virus), qui présentent des risques pour l'écosystème régional.

Enquête et soutien de Greenpeace CH

Suivez les pages #alimentation du site de Greenpeace Suisse pour en savoir plus.

Les poulets (et les porcs) au label "suisse" sont nourris de fourrage provenant essentiellement de l'étranger (Brésil, Ukraine, etc.), où on brûle parfois la forêt pour planter du soja... La situation change selon les impératifs du commerce, mais le problème du fourrage demeure. Certains proposent même de nourrir les poulets à la viande... (voir ci-contre).

Source: La Liberté, 8 juin 2022.

Les abattoirs font aussi du mal aux humains

Les abattoirs sont connus pour provoquer des troubles psychiques graves (voir ci-contre).

Selon un-e responsable syndical-e de la région:

Qu'est-ce que l'innovation agroalimentaire durable ?

Et voici de vraies innovations agro-alimentaire dans la région:

Les alternatives

Qu'aurions-nous d'autre si l'abattoir ne se construisait pas? De nombreuses entreprises émergent dans la région avec de réelles innovations, dont voici quelques exemples récents:

Envoyez-nous vos idées !

Source: Proviande, diffusé sur SRF, Arena 4.6.2022.

Le projet d'une autre époque

Construire un abattoir industriel est en contradiction avec les engagements de l'Etat pour diminuer la production de CO2.

Selon les mots de Hervé Guyomard, directeur de recherche à l'INRA : "Il faut 3 calories végétales pour produire 1 calorie de poulet, 7 pour une de cochon et 9 pour une calorie bovine." (TF1 info).

La survie de l'espèce humaine passe par une diminution de la consommation de viande. Celle-ci est en diminution en Suisse depuis 40 ans au moins (voir graphe SRF). Or, l'abattoir est dimensionné pour une augmentation de la consommation.

Dans d'autres pays, la publicité est parvenue à augmenter artificiellement la consommation de viande (voir le rapport international de Greenpeace): non merci !

S'opposer par des moyens démocratiques et légaux

La population a déjà exprimé son refus avec une invitation au dialogue avec les autorités:

L'avis de la population est méprisé.

Il est temps d'utiliser les moyens légaux, gratuits & démocratiques: 

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Il n'est pas trop tard pour empêcher l'achat du terrain par le Canton.

La vente n'a, à notre connaissance, pas encore eu lieu. Autorisée par le Grand Conseil en 2019, l'acte de vente serait bientôt signé par l'exécutif (O. Curty).

Dans le projet de contrat de vente du terrain ci-dessous, si aucun bâtiment n'est construit d'ici au 31janvier 2025, le Canton de Fribourg peut racheter le terrain au propriétaire.

Décret.pdf