L’ÉDITO DU PRÉSIDENT
Le sacrifice de nos 48 gendarmes : une leçon d’engagement et de devoir
Chers amis, chers compagnons,
En cette fin d’année, je souhaite vous parler d’un engagement qui transcende le temps, la géographie et les circonstances : celui de nos 48 gendarmes tombés en mission sur notre territoire. Leur sacrifice, lourd de sens, doit être gravé dans nos mémoires et dans notre responsabilité collective.
Le Parlement n’a-t-il pas décrété naguère que vaincre le malaise des forces de sécurité intérieure était une exigence républicaine ?
Ces hommes ont donné tout ce qu’ils avaient pour assurer notre sécurité, préserver notre paix, défendre notre terre. Leur courage, leur dévouement, leur sacrifice ultime incarnent la noblesse du service, celui qui exige de la part de chacun un engagement sans réserve. Leur départ brutal nous rappelle que la liberté et la sécurité sont une conquête de chaque jour, parfois au prix de leur vie.
Leur sacrifice ne doit pas être relégué au simple souvenir. Il doit devenir le fondement de notre devoir moral et civique. Leur engagement nous interpelle : que faisons-nous, en tant que société, pour respecter leur mémoire ? Comment perpétuer leur oeuvre, en bâtissant une Calédonie plus sûre, plus juste ?
Ce sacrifice, si douloureux qu’il soit, doit nous inciter à la vigilance, à la solidarité, à la reconnaissance. Il nous invite à porter haut l’étendard de leur courage, à continuer leur combat pour une société plus humaine, où chacun se sent protégé et respecté. Leur exemple doit nourrir notre détermination à ne jamais baisser la garde, à préserver la paix à laquelle ils ont tant contribué.
Il nous faut aussi penser à leurs familles, à ceux et celles qui portent chaque jour le lourd fardeau de leur absence. Leur sacrifice ne concerne pas seulement leur service, mais notre responsabilité collective : leur rendre justice, leur témoigner notre gratitude, et continuer à oeuvrer pour la sécurité et la dignité de tous.
En cette fin d’année, je formule un voeu simple mais vital : que leur sacrifice ne soit pas oublié, mais qu’il devienne le moteur de notre engagement commun. Que leur mémoire nous pousse à agir avec courage et détermination, pour que leur sacrifice n’ait pas été vain et qu’il ne soit pas oublié.
À tous, à nos Compagnons, à nos familles, à nos jeunes, à ceux qui ont le devoir de veiller sur notre territoire : recevez mes voeux sincères d’une paix active, d’une mémoire vivante, et de l’engagement de construire un avenir digne de leur sacrifice.
Bernard GAUDEL, sous-lieutenant honoraire de gendarmerie.