Adolphe JACQUESSON
né le 23 Juillet 1800
décédé le 4 Mai 1876
Adolphe JACQUESSON
né le 23 Juillet 1800
décédé le 4 Mai 1876
Inventeur du muselet et de la capsule de champagne
1798 - Création de la maison JACQUESSON à Chalons sur Marne par Claude et Memmie JACQUESSON
1800 - Naissance de Aldolphe Jacquesson fils de Claude et Memmie Jacquesson
1837 - Prise de la direction de la maison JACQUESSON par Adolphe
1844 - Dépôt du brevet invention du muselet par Adolphe JACQUESSON
1876 - Décès de Adolphe Jacquesson
Capsule de champagne édité par la maiison Jacquesson en honneur à l'inventeur du Muselet
Croquis du brevet d'invention
Le muselet en fil de fer torsadé et le bouchon couronne métallique avec son obturateur le bidule.
Aujourd'hui l'invention continue toujours de perpétuer pour le maintien du bouchon en place
Le principe consiste à intercaler une plaque entre le bouchon et le fil du lien. Cette plaque équilibre les forces et évite au liège, sous la pression, de venir s’incruster dans les fils de chanvre ou de fer utilisés jusqu’alors, ce qui provoque des fuites de gaz ou de liquide.
Adolphe s’inquiétait des pertes importantes dues à des causes multiples. Les bouteilles conservées dans les caves subissaient des chocs lors des manutentions et dans les transports. Les intempéries et les changements de climat agissaient également. les bouteilles cassaient ou les bouchons sautaient. »
Le recoulage, autre cause de pertes considérables, était dû le plus souvent à la porosité des bouchons. Une bouteille était appelée « recouleuse » lorsque le bouchon laissait échapper une partie du liquide et du gaz. Le champagne s’oxydait et perdait toutes ses qualités. Pourtant, depuis des années, Adolphe choisissait ses bouchons avec soin, d’un diamètre et d’une longueur supérieurs à ceux utilisés à cette époque et, pour les enfoncer dans le goulot, avait inventé une machine à broche qui les introduisait avec force.
Un autre inconvénient majeur concernait le mode de bouchage. Dans l’humidité des caves, les liens de ficelle qui maintenaient les bouchons et les bouchons eux-mêmes pourrissaient. Ceux-ci étaient alors expulsés par la forte pression du gaz. L’idée géniale d’Adolphe pour la fabrication des capsules fut d’utiliser les plaques de fer blanc dépoli devenues inutilisables comme réflecteurs. Ces mêmes réflecteurs avaient été créés pour faire entrer la lumière naturelle dans les caves, comme on peut encore le comprendre aujourd’hui chez Joseph Perrier.
Adolphe Jacquesson fit découper à l’emporte-pièce des rondelles de la même section que le dessus du bouchon et remplaça les ficelles par du fil de fer. iCe système de bouchage s’est, depuis, considérablement amélioré et généralisé pour tous les liquides gazeux
Après son décès la maison change plusieurs fois de propriétaire mais garde toujours son nom Jacquesson & Fils est une des plus anciennes maison de champagne et dans la famille c'est accroit autour de grands noms de champagne comme Krug, Chanoine etc..
Jules Guyot
Ne pas oublier le docteur Jules Guyot - né le 17 Mai 1807 décédé le 4 Mai 1876
Il est possible d’associer à cette découverte majeure à Jules Guyot, médecin, agronome et physicien qui a œuvré de 1844 à 1857 pour la Maison Jacquesson.
C’est incontestable, Adolphe Jacquesson a bien déposé le brevet en question et quelques autres, comme celui des réflecteurs de lumière dans les caves. Ils ont élaboré des techniques de champagnisation avec Jules Guyot. IL est reconnu comme un inventeur prolixe, connu pour de multiples études et ouvrages sur la vigne et le vin et dont le nom résonne toujours en Champagne : tout le monde connaît la taille Guyot. La coupe Guyot étant toujours reconnue des vignerons en champagne
. Muselet et plaque : les dates clés
D’après la légende, Dom Pérignon (1638-1715) a l’idée de remplacer les chevilles de bois entourées de chanvre imprégné d’huile, puis cacheté de cire, par un bouchon en liège. Cette idée lui serait venue en voyant les moines de retour de Compostelle en Espagne qui les utilisaient pour la fermeture de leurs gourdes. Un lien est alors utilisé pour maintenir le bouchon, notamment de la ficelle de chanvre.
Le 5 juillet 1844, Adolphe Jacquesson, négociant à Châlons-en-Champagne, dépose une demande de brevet consistant à intercaler entre le bouchon et le fil du lien une plaque.
En 1846, O. Delagrange fait breveter le système d’agrafe pour le maintien du bouchon, essentiellement utilisé pour les bouchons de tirage.
Vers 1855, pour améliorer l’opération de ficelage, l’Avizois Nicaise Petitjean fait breveter une machine. Cet appareil également appelé « cheval de bois » facilite grandement le travail de l’ouvrier ficeleur et améliore la fixation du bouchon, le bras de levier décuplant la force et permettant l’usage de liens renforcés. C’est en perfectionnant le fil de fer à ficeler, en le préformant, qu’on arrive aux premiers muselets. Le muselet, dit « le rapide », est certainement le chaînon intermédiaire que l’on pose sur une machine en utilisant toujours la pince-cisaille pour tortiller les fils.
Les premiers muselets sont fabriqués vers 1880 ; la trace en est donnée par les vieux catalogues des constructeurs : Hemart & Lenoir, Taillard, Lemaire.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, les plaques et les muselets sont vendus séparément par les différents fabricants. La fabrication des muselets est alors essentiellement manuelle.
Les premières plaques imprimées apparaissent au début du XXe siècle (Pol Roger 1906, première d’une collection des millésimes de cette marque). Ce n’est qu’après la dernière guerre que les plaques et les muselets ne forment plus qu’une seule pièce.
Les opérations de bouchage, de ficelage, de muselage ou de museletage restent manuelles jusqu’aux années 1950.
Au début des années 1950, les premières machines semi-automatiques simplifient le travail du museleur qui n’avait plus qu’à positionner le muselet dans la cuvette et la bouteille sur le bloquet.
Dans les années 1960 apparaissent les premières machines automatiques. Les bouteilles sont alimentées par un convoyeur à chaîne et les muselets distribués automatiquement.
Dans les années 1970, des décaisseurs sont disposés en amont de la museleuse, automatisant complètement l’embouteillage.
Les fabricants ont proposé des muselets devenus des pièces de précision se décaissant et se distribuant sur des machines tournant à plus de 20 000 bouteilles par heure. Seules les entreprises ayant suivi ces évolutions ont survécu ; les petits artisans, qui représentaient plus de 20 entreprises en Champagne après-guerre, ont disparu.
Sources : Comité Champagne, document réalisé par Serge Valentin à l’aide d’éléments communiqués par Michel Grilliat, M. Chiquet du Champagne Jacquesson & Mme Lucienne Cocquot.