L'accessibilité numérique

Contexte

Alors qu’au Canada, 5% de la population de 15 ans et plus souffre d’incapacités visuelles, on estime que ce nombre ira en augmentant dans les prochaines années, en raison de l’utilisation croissante et parfois mal contrôlée des écrans (Parent, 2017). Par ailleurs, le vieillissement de la population amènera non seulement une augmentation des problèmes visuels mais également des générations de personnes âgées ayant une littératie numérique supérieure aux précédentes.

Soulignons qu’un handicap visuel peut se traduire par une cécité totale, mais que dans la plupart des cas, il peut prendre des formes très diverses : perte de champs visuel en périphérie ou au centre, vision voilée, extrême sensibilité à la lumière, présence de flash, difficulté à percevoir les contrastes ou les couleurs, etc.

Sachant que le taux d’emploi chez les personnes handicapées visuelles est de seulement 38%, une catastrophe pour une population qui, la plupart du temps, possède néanmoins toutes ses capacités intellectuelles et physiques, les outils numériques apparaissent comme une panacée ouvrant les portes de l’information, de la culture, de l’autonomie et idéalement, du marché du travail. Or, en dépit de normes établies en 2011, seuls 17,8% des sites web gouvernementaux du Québec obtiennent le note de passage en termes d’accessibilité pour les personnes malvoyantes. Dans le domaine de l’éducation, seuls 5,6% le sont.

Les personnes malvoyantes utilisent souvent un lecteur d’écran (les plus courants étant Voice Over pour Mac, NVDA ou Jaws pour PC) ou une plage braille pour décoder une page web ou un logiciel. Pour que ces différents outils fonctionnent optimalement, le concepteur ou la conceptrice de l'objet numérique en question doit l'avoir adéquatement préparé.

Ce site a pour objectif de rassembler des informations concernant l'accessibilité dans les domaines du web, du logiciel et de l'édition, afin de sensibiliser les principaux acteurs à l'importance de cette problématique.