Emmanuel Macron, en parfait accord avec la gauche dite progressiste, condamne l’œuvre coloniale française et l’action de notre armée en Algérie. Il s’apprête, pour des raisons politiciennes et idéologiques, sous prétexte de « réconciliation », à de nouvelles démissions face au pouvoir algérien.
Le Bachaga Boualam, officier français-musulman qui commandait la harka de l’Ouarsenis, lui, s’est battu pour la France et parlait en connaissance de cause. Je le cite :
« L’erreur a été de croire qu’une négociation pouvait s’engager sur des bases démocratiques avec ceux-là qu’on osera appeler beaucoup plus tard des braves et qui ne tenaient leur représentativité que des couteaux et des mitraillettes tchèques braquées sur les populations. » Mon pays la France, Saïd Boualam, éd. Pocket, 1973, p. 102.
« Hommes égorgés et mutilés, femmes violées avant d’être assassinées, enfants épinglés aux murs au bout de baïonnettes, tels des papillons, bétail mutilé, égorgé. C’était cela la guerre d’Algérie. Ces tueurs qui s’acharnaient sur tout ce qui représentait la France, sa civilisation et surtout sur les familles musulmanes. » Mon pays la France, Saïd Boualam, éd. Pocket, 1973, p. 122.
Christian VANNESTE nous rappelle ce que fut la guerre d’Algérie et plus généralement la colonisation française, que des faussaires s’acharnent à dénigrer :
« Le narcissisme de Macron n’a pas de limite. N’aimant pas les critiques, il accuse les Français d’être un peuple de procureurs, et lui-même se mue en procureur de l’Armée française en accusant celle-ci d’assassinat. Né 15 ans après la fin de la “Guerre d’Algérie”, et ayant par ailleurs soigneusement évité de faire son service militaire, voilà quelqu’un qui n’a pas hésité à porter l’uniforme, à savoir la combinaison de pilote, qu’il n’est nullement, sur la base aérienne d’Istres.>
Dénué de la moindre expérience militaire, il est “le chef des Armées” et rabroue vertement le Général Pierre de Villiers, Chef d’Etat-major des Armées. Celui-ci avait rempli pleinement son rôle en réclamant pour les soldats français les moyens de leurs missions. Ses états de service, sa compétence, sa rigueur professionnelle méritaient le respect. Les morts dans les véhicules, insuffisamment protégés et touchés par des attentats au Sahel, n’ont que trop vérifié les exigences légitimes du Général. Le tout récent président élu dans des conditions douteuses n’a cependant pas hésité à l’humilier publiquement et à le conduire à la démission.
Dès avant son élection, en Février 2017, lors d’un déplacement en Algérie, il avait commencé une mise en accusation systématique de son propre pays. Il avait alors osé désigner la colonisation comme un “crime contre l’humanité”. Comment les Français ont-ils pu élire celui qui s’était alors rendu indigne des fonctions qu’il ambitionnait ?
Un homme politique ne critique pas son pays dans un pays étranger. S’il le fait pour des motifs de séduction électoraliste envers les Algériens ayant acquis la nationalité française, souvent en gardant la leur, c’est encore plus méprisable. S’il le fait en raison de la lecture idéologique de l’histoire qui est celle de son camp, la gauche “progressiste”, il souligne à quel point il ne peut représenter tous les Français, notamment les descendants des victimes de la rébellion, militaires, Pieds-Noirs et Harkis, dont les malheurs sont ainsi effacés par un “crime contre l’humanité” qui les rend davantage coupables que victimes.
(…) La colonisation est un phénomène historique qui a consisté pour une puissance techniquement et donc militairement plus avancée à s’emparer de territoires avec des buts différents : étendre son activité commerciale, acquérir des ressources, implanter une population excédentaire, accroître ses forces. Le corollaire de ce mouvement “naturel”, c’est l’invasion : lorsqu’une puissance décline, des peuples plus vigoureux l’envahissent et trouvent là aussi le moyen d’acquérir des richesses et des terres. Les Romains ont colonisé le pourtour méditerranéen et une bonne partie de l’Europe occidentale. Souvent avec brutalité, ils ont installé la “Paix romaine”, à l’origine d’une civilisation brillante, riche de travail et d’échanges, construisant routes et villes. Qui pourrait s’en plaindre ? Les grandes invasions qui ont suivi ont accumulé les destructions. Où est le crime contre l’humanité ? Ni d’un côté, ni de l’autre, car les acteurs de l’histoire ne font ni de la morale ni du droit, ils vivent dans les passions et les contraintes. Ce que semble ignorer un énarque qui récite sa leçon (…)
Lorsque les troupes de Charles X prennent Alger, c’est une satisfaction pour l’Europe entière enfin débarrassée d’un nid de pirates esclavagistes. Lorsque les Pieds-Noirs et les musulmans favorables à la France quittent l’Algérie sous la menace du massacre dans les conditions les plus horribles, les Juifs, présents dans ce pays depuis des siècles, les suivent. Où sont les crimes contre l’humanité ?
Lorsque les terroristes font exploser des bombes ou mitraillent des civils à Alger, l’Armée a reçu du gouvernement de la IVe République l’ordre de “terroriser les terroristes”, de les éradiquer, et elle en a pris les moyens en remportant la bataille d’Alger. Cinq ans plus tard, cette victoire est devenue inutile : beaucoup de Français d’Algérie ont été assassinés dans des conditions atroces. Le silence devant ce gâchis devenu inévitable serait seul décent. Mais l’élégance morale de M. Macron a d’autres caprices : il prend parti et le fait contre son pays en reconnaissant des assassinats de la part de l’armée française comme si celle-ci ne luttait pas avant tout contre des assassins. L’irresponsabilité du geste est à peine croyable : les demandes d’excuses d’un gouvernement qui vit de la légende de la libération nationale contre l’occupant français ne seront jamais satisfaites. Quant à la repentance française, elle alimentera chez de nombreux jeunes d’origine algérienne le sentiment de leur identité victimaire propre à justifier leur séparatisme. On ferait mieux d’enseigner les efforts en matière de santé, d’éducation de développement consentis par la France dans ses départements algériens, mais c’est trop demander à un homme dont la suffisance n’a d’égales que ses insuffisances. »
Christian VANNESTE