Maison de Balzac, 1845

Nous sommes en 1845, devant la maison de Balzac, dans le 16e arrondissement. Bien que l’auteur soit réputé et très en vogue, il a un défaut : celui de ne jamais payer ses dettes ! Deux créanciers, Paul et Sarah, sont chargés de le traquer afin qu’il règle ses impayés…


SARAH : Allez, dépêchons-nous ! Il ne faudrait pas qu’il puisse nous voir arriver !

PAUL : Es-tu sûre que c’est ici ? C’est écrit « monsieur Breugnol » sur la boîte aux lettres…

SARAH : Oui, j’en suis sûre ! C’est le pseudonyme qu’il a choisi pour échapper à notre vigilance.

PAUL : Honoré de Balzac ne pourra pas nous fuir, cette fois. Ses dettes ne vont pas se régler toutes seules.

SARAH : Il a beau être un auteur célèbre, il a tout volé !

Les deux créanciers, en silence, s’approchent de la maison du 16e arrondissement pour appréhender l’auteur frauduleux, qui ne cesse de fuir ses créanciers pour ne pas avoir à régler ses dettes. Alors qu’ils poussent la porte, ils entendent un grincement et aperçoivent la porte opposée se fermer.

PAUL : Était-ce lui ? Où est-il parti ?

En hâte, Paul et Sarah entrent dans la maison et cherchent des yeux le mouvement qu’ils ont aperçu. Paul se penche sur le bureau, où reposent des livres, des plumes cassées et une lettre tout juste ouverte.

PAUL : Regarde ce que j’ai trouvé ! Une note adressée à Balzac :

« Mon cher ami, je suis très souffrant. Viens me voir à l’auberge Ravoux d’Auvers-sur-Oise, 2e chambre. Je vais y mourir, je le sais. Je n’ai même pas réussi à passer à la postérité. S’il te plaît, viens rendre mon trépas plus doux. – VG. »

Qui est VG ?

SARAH : Je n’en sais rien. En tout cas, nous avons une adresse ! Empressons-nous de nous y rendre !

Les deux créanciers, sur les traces de leur insaisissable auteur, hèlent un fiacre et se jettent dedans. En arrivant devant la maison, une silhouette bien connue leur apparaît.

SARAH : Regarde, le voilà ! Dépêchons-nous !

En jetant quelques pièces au chauffeur, Paul et Sarah sautent de la voiture en marche pour se précipiter sur l’homme.

PAUL : On te tient !

Alors que Balzac entend leur voix, il se retourne, l’air surpris, tenant dans ses mains une étrange machine. Un flash lumineux aveugle les créanciers, qui se retrouvent projetés à terre.

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