Les 80 ans du CNRS depuis le centre de l'Antarctique

Clin d’œil d’une équipe CNRS depuis la base CONCORDIA en Antarctique.

Grâce au soutien financier et logistique de l’Institut Polaire Français Paul-Emile Victor (IPEV), les chercheurs mènent sur place un programme de collecte de poussières extraterrestres dans la neige ultra-pure à proximité de la station.

Pour éviter toute contamination par des poussières terrestres, des mètres-cube de neige sont prélevés manuellement par -40° C et à 3200 mètres d’altitude (avec des scies et des pelles), puis rapportés à la station pour y être fondus et filtrés. Les particules collectées, des micrométéorites, proviennent d’astéroïdes ou de comètes. Elles nous renseignent sur l’origine de notre système solaire. Ces micrométéorites sont des poussières primitives complémentaires de celles analysées par les récentes missions spatiales (Stardust/NASA, Rosetta/ESA, …) et seront utilisées en comparaison avec les futurs retours d’échantillons astéroïdaux par les missions spatiales Hayabusa 2 (JAXA) et Osiris-Rex (NASA).

Depuis leur arrivée sur le site, les chercheurs ont fondu et filtré plus de 17 tonnes de neige.

La neige est prélevée cette année entre 6 et 7 mètres de profondeur, ce qui correspond à une chute des micrométéorites sur Terre à l'époque de la création du CNRS, il y a 80 ans.


De gauche à droite : Emmanuel Dartois*, Silvin Hervé**, Franck Fortuna**

* Institut des Sciences Moléculaires d'Orsay (ISMO), CNRS/Université Paris Sud

** Centre de Sciences Nucléaires et de Sciences de la Matière (CSNSM), CNRS/Université Paris Sud



Programme IPEV Micrométéorites

Contact : Jean.Duprat@csnsm.in2p3.fr








© Crédits Photos : F. Fortuna 2019