J2 : dans les montagnes au-dessus de Tagdicht

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Lundi 20 mai

Requinqués par une bonne nuit de sommeil et un bon petit-déjeuner, nous partons pour Tagdicht, point de départ de la rando vers le Djebel Lekst, plus haut sommet du coin (environ 2359 m)

Manque de préparation sur ce coup-là : je me suis carrément trompée de montagne !

Mohamed nous avait pourtant bien donné les coordonnées de Belaïd, guide à Tagdicht (0661656285) mais ceux qui nous connaissent savent qu'on préfère être seuls...

Les habitants (en fait surtout les habitantes revenant des champs...)

du village haut perché dans la montagne

nous ont pourtant mis sur la bonne voie mais arrivés à la fin du sentier menant aux terrasses, impossible de trouver une issue !

Bref, demi-tour vers « ma » montagne (carrément de l'autre côté de la vallée, je me suis fiée à une photo du Djebel Lekst mal placée sur Google Earth où j'ai cru voir des bouts de sentiers correspondant en fait à des terrasses abandonnées...)

On a tout de même passé une bonne journée à découvrir ce milieu montagnard, les terrasses aujourd'hui laissées à l'abandon qui grimpaient jusqu'à l'aplomb des falaises,

la flore colorée du printemps,

un trou mystérieux dont le fond était humide (mais pas d'eau),

Si quelqu'un a une explication?....

d'anciens sentiers plus guère fréquentés.

Avant de quitter le village nous prenons le temps d'arpenter les terrasses encore cultivées et juste récoltées.

Puis nous reprenons la route/piste qui domine la vallée des Ameln.

Elle est praticable avec une voiture non 4X4 en prenant son temps.

En fin de journée les falaises d'Oumeznat prennent tout leur relief !

Beau vieux mur redevenant poussière...

Les arganiers parsèment la plaine. C'est étonnant de voir de si beaux arbres alors qu'ici il pleut très peu (cette année, 1 seul jour de pluie en mars)

Avant de retourner à notre maison d'hôtes, nous allons boire un thé à la menthe à la Maison Traditionnelle d'Oumesnat où nous aurions aimé dormir mais qui recevait ce jour-là un groupe de 14 personnes...

L'endroit est très agréable...une autre fois, inchallah !

Ali après avoir transporté à dos de mulet les bagages des 14 personnes (les voitures restent garées à qq centaines de mètres) nous fait visiter la maison de ses ancêtres, restaurée avec amour et patience.

Il nous explique pourquoi tant de maisons se transforment en ruines.

Exode rural, problèmes de successions et d'indivision, architecture et matériaux nécessitant une remise en état immédiate en cas de fissure apparaissant après une pluie sous peine d'infiltration et de dégradation très rapide.

Aujourd'hui quand on a un peu de moyens, on préfère le béton et les portes en fer, c'est « moderne »

Ils ne sont que quelques-uns à essayer de sauvegarder cette architecture bien mieux adaptée aux températures extrêmes : 50°C en été et quelques degrés parfois au-dessus de zéro en hiver.

Au RDC, les animaux rentrés uniquement durant l'hiver. Aussi les diverses meules (huile, cérales...)

Au centre du 1er étage la cuisine qui réchauffe la maison. A la périphérie de celle-ci les chambres.

Au-dessus une terrasse où l'on dort en été.

Simple et efficace !

Après un couscous basique (surtout comparé au tajine de la veille), et une intéressante discussion à propos de l'école au Maroc (pas sûre d'avoir tout bien compris mais en gros école coranique gratuite ou école « normale » privée et payante, du moins pour les plus jeunes enfants) nous souhaitons bonne nuit à Mohamed, son épouse et leur fils de 3 ans, qui devrait rester « unique » vu ces difficultés.

<J1 : Tafraoute, gorges de Ait Mansour, Rochers Colorés

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