Cap sur les Highlands
Après une traversée agréable et très calme au départ d’Ijmuiden (près d’Amsterdam) la côte britannique apparait sous le soleil matinal.
Je ne me fais pas trop d’illusions car la météo consultée une dernière fois juste avant de partir n’est pas folichonne, carrément glauque même. Mais ne dit-on pas que le temps change très vite sur cette région ouest de l’Europe ?
Tiens un avion ! C’est sûr ça va plus vite mais ça n’a pas le même charme que le bateau même si tous ces gros ferries ressemblent plutôt à des boîtes à chaussures. Quel confort en tout cas par rapport à l’avion !
L’arrivée dans le port est agréable, je m’attendais à un gros port industriel mais en fait nous longeons un petit port de pêche et d’anciens docks reconvertis en lofts.
Belle lumière matinale, profitons…
Cap sur l’Ecosse non sans avoir fait quelques courses de produits frais et acheté des livres anglaises (les livres écossaises sont je crois mal acceptées plus au sud). La £ est dans les choux en ce moment (1£ = 1,09 euro) si bien que la vie ne nous parait pas chère du tout, on n’en revient pas !
Très vite le soleil disparait et c’est sous une épaisse couche de nuages que nous arrivons à Glen Etieve. La végétation est automnale, mélange de fougères roussies, de bruyères fleuries de pourpre, de sapins vert sombre et de mélèzes jaune vif.
Ah ! Avec un rayon de soleil ce serait flamboyant…
La rivière est gonflée par la pluie, roulant des eaux brunes couleur de tourbe.
Quelques courageux terminent leur journée de kayak, absolument indifférents aux intempéries…
Nous croisons des biches, pas craintives du tout et pour cause, elles se sont échappées d’un élevage tout proche !
Nous avons aussi (plus au sud) croisé des dizaines de faisans, sans doute issus d’élevage et relâchés pour la chasse. Les routes sont jonchées d’oiseaux écrabouillés. Dans chaque champ : plusieurs faisans. Quelle gloire et quel plaisir peut-il y avoir à chasser des oiseaux débilités par un élevage en captivité et que l’on croise à tous les coins de champs ? Mystère…
Nuit tranquille bercés par la rivière et la pluie qui tambourine sur le toit (j’adore !)